56- Trouble de la sexualité Flashcards
5 types de trouble de la sexualité selon le DSMV :
- les dysfonctions sexuelles : troubles du désir, de l’excitation ou de l’orgasme
- les troubles sexuels avec douleur
- la dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale)
- les paraphilies
- les troubles de l’identité sexuelle = transsexualisme
5 phases de l’activité sexuelle normale :
- la phase du désir : elle est caractérisée par des idées et fantasmes érotiques et le souhait d’avoir des rapports sexuels. Elle est difficile à définir précisément dans sa durée comme dans sa phénoménologie. Cette phase est commandée par le cerveau. Le désir est androgéno-dépendant chez l’homme comme chez la femme. Il s’agit d’une phase de préparation à l’acte sexuel ;
- la phase d’excitation : elle est caractérisée chez l’homme par l’érection, et chez la femme par une augmentation de la vascularisation vaginale et de la vulve se traduisant par la lubrification vaginale et l’érection du clitoris. La phase d’excitation résulte de stimulations cérébrales (visuelles, auditives, fantasmatiques) et/ou périphériques sensitives en particulier périnéales. La survenue des réponses sexuelles pelvipérinéales nécessite l’intégrité de l’innervation sympathique d’origine spinale thoracolombaire (T12-L2), parasympathique d’origine spinale sacrée (S2-S4) et somatique sacrée (S2-S4) ;
- la phase de plateau : elle consiste en la réalisation du coït ou la poursuite de la stimulation (ex. : masturbation). Les phénomènes de la phase d’excitation y restent stables, au maximum de leur développement ;
- l’orgasme : il s’agit d’une sensation de plaisir intense. L’orgasme est accompagné dans les deux sexes de contractions rythmiques de la musculature striée périnéale. Chez l’homme, l’orgasme coïncide avec la seconde phase de l’éjaculation ou expulsion saccadée du sperme au méat urétral. Lorsque l’éjaculation est absente (ex. : après prostatectomie totale), l’orgasme persiste, parfois altéré, ainsi l’éjaculation n’est pas un prérequis pour la survenue de l’orgasme. L’orgasme est accompagné par des signes généraux : tension musculaire, polypnée, tachycardie, augmentation modérée de la pression artérielle ; il faut souligner ici que plus d’un tiers des femmes rapportent ne pas avoir d’orgasme ;
- la phase de résolution : les phénomènes caractéristiques de la phase d’excitation diminuent rapidement. La femme peut avoir plusieurs orgasmes successifs si la stimulation sexuelle ne s’interrompt pas, et la phase de résolution ne survient alors qu’après le dernier orgasme (fig. 6.1). Chez l’homme, l’orgasme est suivi d’une période réfractaire pendant laquelle la stimulation sexuelle est inefficace. Brève chez l’adolescent, elle augmente avec l’âge et interdit le plus souvent la répétition rapprochée du rapport sexuel chez l’homme vieillissant.
=> Figure 6.1 page 58
Classification des Troubles sexuels chez l’homme :
- Troubles du désir : insuffisances de désir (baisse de libido) ou excès de désir (déviation de désir)
=> En premier, il faut éliminer une pathologie somatique (hypogonadisme sévère, dépression, démense, iatrogèniie médicamenteuse).
- Trouble d e l’excitation/érection
- Troubles de éjaculation :
- Ejaculation prématurée
- Anéjaculation/éjaculation rétrograde
- Hypospermie
- Ejaculation douloureuse
- Hémospermie
=> Figure 6.2 page 59
Définition de l’éjaculation prématuée :
Il s’agit d’une dysfonction sexuelle masculine caractérisée par :
- une éjaculation qui survient toujours ou presque toujours en 1 minute ou moins après la pénétration vaginale depuis le 1er rapport sexuel (éjaculation prématurée primaire) ;
- ou une diminution cliniquement significative du délai pour éjaculer, souvent proche de 3 minutes ou moins (éjaculation prématurée secondaire) ; et une incapacité à retarder l’éjaculation lors de toutes ou de presque toutes les pénétrations vaginales (absence de contrôle) ; et des conséquences personnelles négatives : souffrance, gêne, frustration et/ou évitement de l’intimité sexuelle
Etiologie de l’éjaculationn prématurée :
L’éjaculation est un réflexe de reproduction et survient chez la plupart des espèces de façon précoce. L’homme a la capacité de pouvoir contrôler son éjaculation, ce qui explique que l’éjaculation prématurée est une caractéristique comportementale. Il ne s’agit donc pas d’une dysfonction au sens physiopathologique du terme.
=> La prévalence n’est pas affectée par l’âge, contrairement à la dysfonction érectile.
Diagnostic de l’éjaculation prématurée + examens complémentaires :
L’interrogatoire doit explorer notamment : le délai pour éjaculer et la possibilité ou non de contrôle ainsi que la souffrance que cette situation génère. L’examen clinique doit rechercher une éventuelle pathologie génitosexuelle associée, ainsi qu’une dysfonction érectile(éjaculation prématurée acquise).
=> Aucun examen complémentaire n’est requis.
Ttt de l’éjaculation prématurée :
- Le traitement peut faire appel à une prise en charge sexologique de type cognitivo-comportemental : techniques du squeeze ou du « Stop and Go », nécessitant la participation de la partenaire, l
=> es rechutes sont fréquentes en cas d’arrêt des exercices.
- La dapoxétine (30 ou 60 mg, Priligy®) à la demande, inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine, est le seul médicament ayant l’AMM dans cette indication.
=> Les antidépresseurs en prise quotidienne (ISRS, ex. : paroxétine 20 mg/j ou clomipramine 10 mg/j) peuvent être prescrits hors AMM.
=> Les anesthésiques locaux (lidocaïne crème 5 %) hors AMM à la demande en application sur le gland 30 minutes avant le rapport retardent également l’éjaculation.
Causes d’anéjaculation/éjaculation rétrograde avec orgasme conservé :
par iatrogénie chirurgicale (résection transurétrale de la prostate, adénomectomie par voie haute pour hypertrophie bénigne de prostate, prostatectomie totale pour cancer localisé de prostate, curage ganglionnaire pour cancer du testicule) ou médicamenteuse (neuroleptiques, certains α-bloquants indiqués dans le traitement des troubles mictionnels liés à une hypertrophie bénigne de prostate : tamsulosine, silodosine…).
+ Il existe aussi une origine psychogène ;
Cause d’hypospermie (2) :
- c’est un signe d’agénésie des déférents consécutive à une mutation du gène CFTR = mucoviscidose
- Le plus souvent elle est liée au vieillissement ;
Causes d’éjaculation douloureuse :
= peut être la conséquence d’une prostatite aiguë ou chronique ou d’un syndrome douloureux pelvien chronique ;
Classifcaitionsd es torubles sexuels chez la femme :
- Trouble du désir :
- souvent insuffisannce/absence du désir entrainant une souffrance personnelle
- Aversion sexuelle = conduite visant à éviter d’avoir des rapports sexuels entrainant uune souffrance => eliminer une phobie
- Excès de désir = hypersexualité ou nymphomanie
- Torubles de l’excitatio
- Troubles de l’orgasme
- Vagiisme
- Dyspareunie
=> Figuure 6.4 page 61
3 types de trouble de l’organsme :
- anorgasmie : c’est une absence d’orgasme malgré une stimulation et une excitation adéquate entraînant une souffrance personnelle ;
- orgasme insatisfaisant ;
- orgasme retardé : la stimulation et l’excitation sont jugées excessives par la femme. Une iatrogénie médicamenteuse (ISRS, neuroleptiques) doit être recherchée
Définition du vagisnisme :
= Il s’agit d’une contraction musculaire prolongée ou récidivante des muscles du plancher pelvien (élévateurs de l’anus et adducteurs) qui circonscrivent la vulve et le vagin interdisant la pénétration vaginale.
Causes de vaginisme primaire et secondaire :
=> Le vaginisme primaire est souvent d’origine psychologique. Il peut avoir comme cause :
- le rigorisme religieux, le conformisme social avec culpabilisation des plaisirs du corps ;
- un antécédent d’abus sexuel : attouchements, viol, inceste malheureusement fréquent et à rechercher systématiquement ;
- une tendance homosexuelle latente ;
- le rejet du partenaire (symbolise le refus d’une relation vécue comme un état d’infériorité avec un homme que l’on méprise).
=> Le vaginisme secondaire doit faire rechercher une cause organique par un examen gynécologique complet.
- Traumatisme gynécologique : vaginite mycosique, vaginite à Trichomonas, vaginite atrophique de la ménopause.
- Traumatisme obstétrical : déchirure, épisiotomie mal réparée.
- Traumatisme iatrogène : cobalthérapie.
Ttt du vaginisme :
Le traitement du vaginisme comprend avant tout le traitement spécifique d’une lésion organique. En l’absence de lésion organique, il faut envisager une prise en charge psycho-sexologique avec explication anatomique (appareil génital), exploration de son corps (surmonter l’angoisse), auto-introduction ultérieure par la patiente avec des bougies de Hégar de calibre croissant avec exercice de contraction et de relâchement (relais avec ses propres doigts). Le vaginisme a un bon pronostic quand la femme accepte de faire ce travail personnel sur son corps.