120-Andropause Flashcards
Double fonction des testicules :
- La fonction exocrine assure la spermatogenèse à partir des cellules germinales, dans la paroi des tubes séminifères
- La fonction endocrine assure la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig.
Mécanismes des hormones sexuels masculines : + actions des gonadostimulines
• L’hypophyse est sous le contrôle de l’hypothalamus :
– sécrétion pulsatile de GnRH ;
– rétrocontrôle négatif de la testostérone sur la LH et de l’inhibine B sur la FSH, et la GnRH.
La sécrétion par l’hypophyse des gonadostimulines :
– LH qui stimule la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig ;
– FSH qui active indirectement la spermatogenèse en stimulant les cellules de Sertoli.
=> Figure 7.1 page 72
Effet de l’age sur l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique :
L’avancée en âge est responsable d’une diminution de la capacité de stéroïdogenèse des testicules (diminution du nombre de cellules de Leydig), d’une altération du fonctionnement de l’hypothalamus (réduction de l’amplitude des pulses de GnRH) et d’une baisse de la concentration des récepteurs des androgènes.
Il existe 3 types de testostérone : + taux
- une partie de la testostérone est fixée à la SHBG, protéine de transport dédiée qui représente les deux tiers de la testostérone totale ;
- une autre partie de la testostérone est liée à l’albumine et représente 38 % de la testostérone totale. Il s’agit de la fraction biologiquement inactive mais plus facilement mobilisable que celle liée à la SHBG ;
- la testostérone libre (soit 2 % de la testostérone totale) qui est en réalité la forme véritablement active.
Méthodes de dosage biologique de la testostérone :
- la testostérone totale : elle correspond au dosage le plus accessible en pratique courante. Elle va doser en réalité les trois fractions de la testostérone. Elle ne reflète pas la fraction réellement active. La valeur du dosage dépend des variations de la SHBG, et la norme est établie entre 3,5 et 10 ng/ml (12–35 nmol/l) ;
- la testostérone libre : elle correspond à la fraction biologiquement active de la testostérone. Son calcul permet d’évaluer au mieux l’imprégnation androgénique de l’individu, car la méthode de dosage est inutilisable en routine ;
- la testostérone biodisponible : elle permet d’apprécier l’androgénicité du sujet. Elle échappe aux fluctuations de la SHBG ;
- Testostérone biodisponible = testostérone libre + testostérone liée à l’albumine.
• l’index de testostérone libre : il est obtenu en divisant la testostérone totale par la SHBG.
Définition de l’andropause :
La définition 2002 de l’International Society for the Study of the Aging Male (ISSAM) est :
- syndrome biochimique ;
- associé à l’avancée en âge ;
- caractérisé par une diminution des androgènes dans le sérum avec ou sans diminution de la sensibilité aux androgènes ;
- altération de la qualité de vie et impact sur la fonction de plusieurs organes.
Le terme d’andropause est inadéquat car il n’insiste pas sur le caractère progressif et aléatoire. Il faut lui préférer celui de syndrome de déficit en testostérone lié à l’âge (SDT).
=> peu de similitude avec la ménopause.
Epidémiologie de l’andropause :
- Incidence
- Prévalence
- Son incidence est d’environ 12 nouveaux cas/10 000/an,
- sa prévalence de 6 % entre 30 et 80 ans et augmente avec l’âge (5 % à 50 ans, 10 % à 60 ans, 15 % à 70 ans, 26 % à 80 ans).
Symtomes de l’andropause : (4)
- Troubles de la sexualité : La diminution des érections nocturnes ou matinales est un signe d’appel essentiel et précoce d’origine organique. L’érection est généralement plus longue à obtenir malgré des stimuli toujours plus importants. La détumescence est également plus rapide et la phase réfractaire s’allonge. Une baisse de la libido doit être recherchée à l’interrogatoire, ainsi qu’une réduction de la fréquence des rapports sexuels. Une altération de la qualité de l’orgasme est parfois associée à ces troubles. Enfin, le patient peut signaler une réduction du volume et faiblesse de l’expulsion du sperme.
- Troubles vasomoteurs : Ils sont caractérisés par des bouffées de chaleur, une sudation excessive, des troubles du sommeil et une fatigabilité secondaire.
- Troubles neuropsychologiques : Ce sont des troubles à évoquer en présence de : perte de mémoire , troubles de l’attention , diminution manifeste des capacités d’orientation dans l’espace, irritabilité, asthénie, anorexie, baisse de l’élan vital ou humeur dépressive .
- Signes physiques de l’andropause
Méthode pour objectiver les symtomes de l’andropause :
= Score ADAM :
=> Tableau 7.1 page 74
Signes physiques de l’andropause : (8)
=> Ils sont non spécifiques du SDT.
- La diminution de la masse musculaire correspond à la sarcopénie et peut être sévère (jusqu’à 40 %) et s’accompagne d’une faiblesse musculaire.
- une obésité abdominale (associée à une augmentation de la graisse viscérale),
- une diminution de la pilosité (diminution de la fréquence des rasages),
- une atrophie cutanée,
- une gynécomastie,
- une diminution de la densité minérale osseuse, une ostéopénie, une ostéoporose,
- une atrophie testiculaire,
- un syndrome métabolique (obésité abdominale, hypertension artérielle, dyslipidémie)
=> Figure 7.2 page 74
Examen complémentaire de 1er intention devant un suspicion d’andropause :
Il est recommandé de réaliser un dosage de la testostérone totale et biodisponible entre 8 et 11 heures du matin.
Diagnsotic d’un déficit biochimique en testostérone :
Le diagnostic de déficit biochimique en testostérone peut être posé devant :
- une testostérone totale < 2,3 ng/ml (8 nmol/l) ;
- ou une testostérone totale entre 2,3 et 3,5 ng/ml (8–12 nmol/l) et :
– une testostérone biodisponible < 0,7 ng/ml,
– une testostérone libre calculée : < 0,07 ng/ml.
Examens complémentaires de 2eme intention devant une suspicion d’andropause :
Un nouveau dosage de la testostérone biodisponible 2 à 4 semaines après le premier est recommandé.
Les autres dosages hormonaux utiles sont :
- testostérone totale, SHBG, albumine afin de calculer la testostérone libre ;
- FSH et LH.
Les autres examens complémentaires à demander sont :
- prolactinémie (un adénome hypophysaire à prolactine peut être responsable d’une baisse de la testostérone) ;
- TSHus ;
- bilan préthérapeutique (cf. infra).
=> En cas de déficit biochimique avéré une ostéodensitométrie peut être réalisée afin d’objectiver l’ostéopénie
Comment différencier un hypogonasdisme gonadotrhophe ou testiculaire ?
- testostéronémie basse et LH/FSH élevé = hypogonadisme testiculaire ;
- testostéronémie basse et LH/FSH normal bas = hypogonadisme hypogonadotrope.
Diagnostic de l’andropause :
Le diagnostic de déficit en testostérone lié à l’âge peut être posé devant l’association :
- d’un déficit biochimique
- et d’un syndrome clinique associant des symptômes spécifiques (dysfonction érectile, baisse du désir sexuel, ostéopénie, sarcopénie, bouffées de chaleur) et des symptômes non spécifiques (asthénie, humeur dépressive, perte d’énergie et de motivation, troubles du sommeil, diminution des performances physiques, perte de mémoire et des capacités de concentration, augmentation de l’IMC et de la masse grasse et anémie).