12. Chap 6 - La gestion de l'innovation Flashcards

1
Q

L’innovation peut être technologique, commerciale, organisationnelle ou stratégique. Décrivez chacun de ces grands types d’innovations.

A

Premièrement, il importe de mentionner que l’innovation est plus qu’un résultat : c’est également un processus de transformation.

Les innovations technologiques comprennent les nouveaux matériaux, les nouveaux ingrédients, les nouvelles sources d’énergie, les nouveaux composants, les nouveaux systèmes complexes, etc. ou encore, les nouveaux procédés utilisant de nouveaux équipements de fabrication.
Quelques exemples?
Les biocarburants, les puces électroniques et la tablette électronique sont des innovations technologiques.

Les innovations commerciales portent sur les fonctions de distribution et de marketing. Elles peuvent consister en de nouveaux modes de présentation d’un produit ou d’un service, de nouveaux modes de distribution, de nouvelles applications d’un produit connu, etc.
Quelques exemples?
Les boutiques en ligne et les machines distributrices constituent des innovations commerciales.

Les innovations organisationnelles portent sur l’organisation de l’entreprise, de son processus d’administration aux modalités de son développement.
Quelques exemples?
Le mode de gestion participatif, la réingénierie, l’implantation de nouvelles technologies, la mise en place de réseaux sont des innovations organisationnelles.

Les innovations stratégiques dans les modèles d’affaires sont une réinvention des choix stratégiques de l’entreprise et en particulier, de ses sources de revenus, au moyen de la redéfinition de sa mission, de ses activités, de ses compétences distinctives et de la structure de ses coûts.
Quelques exemples?
Les compagnies aériennes à bas prix sont des exemples d’innovation stratégique dans les modèles d’affaires.

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2
Q

Les différents changements en entreprise peuvent avoir une intensité variable. En quoi se distingue l’innovation incrémentale de l’innovation radicale?

A

Les innovations incrémentales sont relatives ou mineures. Elles consistent souvent en une amélioration graduelle des caractéristiques d’un produit, d’un procédé, d’un processus ou de la prestation d’un service.

Les innovations radicales sont souvent qualifiées d’innovations de rupture car elles peuvent entraîner des mutations techniques concurrentielles et sociales considérables. Cette forme d’innovation consiste à élaborer et à mettre en œuvre des connaissances technoscientifiques et des savoir-faire nouveaux pour révolutionner les performances de l’offre de l’entreprise.

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3
Q

En quoi consiste le dilemme stratégique du gestionnaire innovateur?

A

Le dilemme stratégique de l’innovateur réside dans la difficulté à cerner à quel moment et de quelle manière on peut passer d’un cycle de développement d’une technologie à un autre, notamment pour éviter une obsolescence et un déclin rapide d’une activité menacée par ses substituts.

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4
Q

On doit à Joseph Schumpeter la distinction entre innovation et invention. En quoi ces deux concepts se distinguent-ils?

A

L’innovation est la mise en application fructueuse (par exemple, la mise en marché réussie) d’un nouveau concept, d’une découverte ou d’une invention.

L’invention, elle, consiste en une idée (un projet), pensée comme une solution potentiellement utile. L’invention, « c’est tout ce qui précède la première et incertaine rencontre avec le client et le jugement qu’il rendra » (Akrich, Callon et Latour, 1988).

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5
Q

Décrivez en quoi consistent les différents niveaux à considérer dans le processus d’innovation.

A

Le niveau territorial et ses politiques d’incitation à l’innovation : environnement stimulant l’innovation technologique (aide financière, réglementation, etc.).
La dimension globale.

Le niveau de l’entreprise, doté d’un processus pour l’émergence de projets, leur suivi et la mise à profit du savoir-faire en pilotage de projets (prospective technologique, stratégie de savoir, culture, organisation).
L’entreprise.

Le sous-système à durée limitée, où se construit l’innovation technologique (niveau organisationnel, support des activités de conception du produit).
Le projet.

Le sous-système « artefact » issu du projet : résultante des activités (élément innovant créé par l’entreprise : objet, service, procédé ou technologie, etc.).
L’objet.

Le sous-système des acteurs : c’est le niveau de l’action et des processus cognitifs (évolution des représentations mentales, apprentissage individuel et collectif).
Les humains.

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6
Q

L’innovation s’inscrit dans un milieu et un système d’innovation (local, régional, national ou sectoriel). En quoi consistent les trois sphères du système régional d’innovation (SRI)?

A

Le système régional d’innovation (SRI) se compose généralement ainsi.
Au centre, il y a l’entreprise innovante, comprenant :
-la recherche et développement;
-l’acquisition de technologies;
-le personnel scientifique et technique;
-la commercialisation et les exportations.

Autour de l’entreprise innovante, on retrouve l’environnement immédiat, constitué :

  • des réseaux et collaborations d’entreprises;
  • des relations avec les universités et collèges;
  • des sociétés de financement et de capital de risque;
  • des relations avec les organismes gouvernementaux ou à but non lucratif.

Finalement, en périphérie, il y a l’environnement global, constitué de :

  • la base scientifique de recherche;
  • l’environnement législatif, réglementaire et fiscal;
  • les ressources humaines et la formation;
  • la culture scientifique et technique.
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7
Q

Quelles sont les étapes du modèle séquentiel du processus d’innovation?

A

Même s’il n’est pas linéaire, le modèle séquentiel du processus d’innovation suppose malgré tout le passage par une série d’étapes, parfois à plusieurs reprises et plusieurs allers-retours. Ces étapes sont :

  • La découverte : exploration – intuition – incubation – formulation du concept;
  • L’élaboration du projet : lancement – filtrage (go, no go) – adoption – programmation;
  • Le développement technique : conception – construction de prototypes – expérimentation – mise au point;
  • L’introduction de l’innovation : présérie – test commercial – ajustement – lancement;
  • La diffusion : expansion – différenciation – maintenance – innovations – variations.
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8
Q

Quels sont les moyens d’appropriation des bénéfices de la création?

A

Pour le savoir et le savoir-faire tacite et personnel :

  • le secret;
  • la sécurité;
  • la loyauté des employés;
  • l’internalisation du savoir de la firme.

Pour le savoir et le savoir-faire codifié et accessible :

  • le brevet d’invention;
  • le droit d’auteur;
  • la marque de commerce;
  • la coopérative sélective.
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9
Q

Au dernier stade du processus d’innovation, il est question de la diffusion. En quoi consiste la diffusion de l’innovation?

A

La diffusion est le mécanisme par lequel une innovation est progressivement communiquée aux membres du système social et se mesure au marché.

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10
Q

En quoi se distingue le modèle classique de la diffusion de celui de l’intéressement?

A

Dans la perspective classique, l’innovation se propage en fonction de ses qualités propres au moyen de son adoption progressive par les personnes et de son imitation par les concurrents. Elle s’impose peu à peu comme un standard dominant par rapport aux offres concurrentes.

Selon le modèle de diffusion de l’intéressement, ce n’est pas le meilleur produit qui s’impose mais celui qui est le mieux médiatisé, celui qui parvient à intéresser de plus en plus d’acteurs du milieu social.

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11
Q

Quelles sont les trois composantes d’un milieu propice à la créativité selon Teresa Amabile (1996)?

A

Pour Teresa Amabile (1996), la créativité est un mélange de motivation à la tâche, d’expertise et de compétences créatrices, prêtes à s’exprimer dans un environnement propice. La créativité émerge donc d’un milieu qui considère ces trois composantes.

Dans les années 60-70, il est question de satisfaction; un concept intimement lié à la motivation. Il est alors question de rémunérer la performance individuelle.

  • Stimuler la créativité revient à faire des choix organisationnels favorisant l’établissement de conditions propices à la motivation des personnes créatives. Ceci nécessite une philosophie de gestion qui privilégie un management humain des savoirs et des porteurs de savoirs dans la firme.
  • La stimulation de la créativité suppose une entreprise organique marquée par l’interaction et l’interdépendance systématique des expertises (savoirs et savoir-faire) des acteurs de l’innovation.
  • Les compétences créatrices font référence à un style cognitif individuel particulier, obstinément porté à envisager les problèmes sous un jour nouveau, à appliquer des techniques connues pour l’exploration de voies nouvelles.
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12
Q

Qui sont les utilisateurs innovateurs?

A

Les utilisateurs innovateurs sont souvent les premiers expérimentateurs des innovations proposées par l’entreprise et constituent une source d’apprentissage pour cette dernière. En plus d’éprouver les idées, ils diffusent les innovations. Ils sont des partenaires clés de la génération d’idées.

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13
Q

Quels sont les mécanismes d’accès à la technologie selon Dorothy Leonard-Barton (1998)?

A

Selon Dorothy Leonard-Barton (1998), les mécanismes d’accès à la technologie sont classés selon le niveau d’engagement de l’entreprise dans des partenariats d’innovation et selon son potentiel d’acquisition de capacités technologiques nouvelles.

Ces mécanismes sont :

  • l’observation;
  • l’achat de licence (non exclusive);
  • le contrat de recherche et développement;
  • la prise de participation;
  • le codéveloppement;
  • l’achat de licence (exclusive);
  • la coentreprise;
  • la fusion ou l’acquisition.
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14
Q

Il existe différentes formes de collaboration en vue d’accéder au savoir technologique. Quelles sont-elles?

A

Pour accéder au savoir technologique, les organisations peuvent envisager différentes formes de collaboration.

  • La sous-traitance : « Action qui consiste, pour le donneur d’ordre, à confier un travail à un tiers (le sous-traitant), ce dernier devant l’exécuter selon les directives qui lui sont données, le premier conservant la responsabilité de définir tant les moyens que les résultats ».
  • La licence : « Convention au terme de laquelle le titulaire d’un brevet ou d’une marque autorise un tiers à fabriquer ou à exploiter l’article breveté (licence de brevet) ou la marque (licence de marque) pendant une durée ou sur un territoire stipulés ».
  • Le consortium : « Groupe de partenaires qui s’associent afin d’atteindre des objectifs communs (sur des problèmes conjointement sélectionnés) et de réaliser ensemble un certain nombre d’opérations ».
  • L’alliance stratégique : « Accord de coopération conclu entre des entreprises concurrentes ou potentiellement concurrentes qui, tout en maintenant leur indépendance, partagent les ressources et les compétences nécessaires pour mener à bien un projet spécifique ou une activité commune ».
  • La coentreprise (joint venture) : « Groupement par lequel au moins deux personnes physiques ou morales s’associent selon des modalités diverses dans le but de réaliser un projet particulier tout en mettant leurs connaissances, leurs technologies ou leurs ressources en commun et en partageant les risques et les bénéfices ».
  • Le réseau : « Système facilitant la mise en relation d’individus, d’associations, d’organismes ou d’entreprises afin qu’ils puissent travailler en liaison les uns avec les autres dans un esprit de coopération ».
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15
Q

Selon Dorothy Leonard-Barton (1998), pour innover en réseau, il importe de renouveler les pratiques de management. Quelles sont les règles qu’elle propose à cette fin?

A

Créer des frontières poreuses pour rendre l’entreprise perméable aux idées qui circulent à l’externe, pour défier les routines en place et encourager la découverte d’idées nouvelles alors qu’on ne les recherchait pas spécifiquement.

Scruter largement l’environnement, que ce soit en exploitant les possibilités des technologies de veille informatisées ou bien la richesse des externalités liées à la proximité géographique d’expertises clés.

Assurer une interaction constante avec cet environnement pour permettre une actualisation continuelle et non pas ponctuelle des connaissances.

Déterminer et valoriser les experts-veilleurs à l’interne, soit les détecteurs et les évaluateurs éclairés des savoirs nouveaux à importer dans l’entreprise.

Associer au maximum des agents de liaison « traducteurs des savoirs » dans l’entreprise; ces agents, qui connaissent les différents univers des partenaires d’alliance ou de collaboration, sont aptes à traduire les connaissances dans les divers environnements partenaires de façon à maintenir un dialogue effectif et à favoriser l’absorption ou la cocréation de connaissances.

Lutter contre le syndrome du « non inventé ici » et la tendance à repousser les idées des autres ou celles qui sont nées à l’extérieur de l’organisation.

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