1. Chap 1 - Sect 1 : La gestion et le capitalisme Flashcards

1
Q

Selon vous, qu’est-ce que la gestion?

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A

Une série d’activités intégrées et interdépendantes, destinées à faire en sorte qu’une certaine combinaison de moyens (financiers, humains, matériels, etc.) puisse générer une production de biens ou de services économiquement et socialement utiles et si possible, pour l’entreprise à but lucratif, rentables.

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2
Q

Bien qu’il soit convenu de dire que le métier de gestionnaire s’apprend avec l’expérience, est-ce dire pour autant que l’enseignement de la gestion n’a point d’utilité?

A

Nous considérons que tout individu appelé à exercer le métier de gestionnaire a avantage à tirer bénéfice de savoirs formalisés et normalisés qu’il pourra apprendre dans un établissement voué à l’enseignement de la gestion. Nous devons reconnaître dès lors que la gestion est aussi une discipline d’enseignement du même nom. Sa construction repose sur la compréhension de la pratique du gestionnaire.

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3
Q

La gestion telle qu’elle se pratique dans les organisations est le reflet du monde dans lequel elle prend forme. Elle participe, par le fait même, à la reproduction et à la transformation de ce monde. Expliquez à cet effet en quoi consiste l’imbrication gigogne des systèmes managérial, économique et sociopolitique, telle que présentée par les auteurs de votre livre?

A

Tout système managérial (ou système de gestion) émerge d’un système économique donné.

Le système économique émerge lui-même d’un système encore plus grand et englobant :

Le système sociopolitique. Celui-ci est à l’image de l’histoire, de la culture et des valeurs d’une société donnée. Ce système est le produit des actions et des pensées qu’ont élaborées les humains qui constituent cette société.

En d’autres termes, la gestion est le reflet du monde qui l’a vu naître et évoluer. La gestion telle qu’elle s’exerce dans un contexte donné reflète des manières d’agir et de penser qui se sont instituées au cours des années. Il s’agit de manières qui, doit-on le constater, ont un ancrage idéologique.

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4
Q

Donnez un exemple nous démontrant que la gestion en tant que concept, métier et discipline relève d’un certain ancrage idéologique.

A

L’économisme (« le réel se pense en termes économiques »; « le progrès est le seul fait de la croissance économique »);

L’utilitarisme (« une action s’évalue uniquement en fonction de la quantité de bonheur qu’elle génère »);

Le rationalisme (« il n’y a qu’une réalité : elle est objective et généralisable, pouvant être quantifiée par des opérations logico-mathématiques »);

Le « managérialisme » (« la rationalisation, la mécanisation et la hiérarchisation à titre de recettes objectivées de la gestion »);

L’écologisme (« le respect des environnements naturels comme seule finalité »).

Force est de reconnaître que ces « ismes » constituent l’éthos de nombreux gestionnaires se pliant à différentes idéologies qui ont cours dans la société dans laquelle nous vivons.

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5
Q

En quoi l’imbrication gigogne des systèmes managérial, économique et sociopolitique contribue-t-elle à expliquer le fait qu’il n’existe pas de recette universelle en gestion?

A

Puisque tout système managérial se trouve imbriqué dans un système économique qui émerge d’un système sociopolitique donné et étant donné qu’il existe une multiplicité de systèmes à l’échelle internationale, nous pouvons dire qu’il y a plusieurs approches en gestion.

Ceci nous amène à dire que la gestion relève d’une pratique contextuelle et relative :

  • Contextuelle puisque le gestionnaire est appelé à prendre des décisions dans des systèmes qui ne sont jamais similaires;
  • Relative du fait que ce gestionnaire n’est jamais assuré que la répétition d’une stratégie déjà élaborée dans le passé obtiendra du succès dans le futur.
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6
Q

La révolution industrielle représente un changement majeur dans l’histoire économique occidentale. Quelle était la raison d’être de la gestion et des marchés lors de cette révolution?

A

Avant la révolution industrielle qui prend forme à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, l’économie est basée sur l’agriculture, dominée par les grands propriétaires terriens et l’artisanat

Durant la révolution industrielle, le centre de gravité du système économique se déplace vers un capitalisme industriel que le gestionnaire est appelé à développer.

À l’extérieur de l’entreprise, le système s’efforce d’encourager et de consolider la société capitaliste naissante. C’est ainsi que les marchés financiers se sont organisés afin de fournir à l’industrie les capitaux dont elle avait besoin pour se développer.

Avec la révolution industrielle, un nouveau monde prendra forme. Il repose sur une nouvelle conception de l’humain, mise de l’avant par les sciences économiques : l’« homo œconomicus ».

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7
Q

En quoi consiste le concept d’homo œconomicus?

A

Le concept de l’homo œconomicus considère que l’être humain est un agent rationnel, amoral, asocial et opportuniste. Son seul et unique but est de maximiser ses intérêts personnels sur le marché. C’est sur ce postulat que repose notre système capitaliste.

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8
Q

À la fin du XIXe siècle, en quoi consistait l’intervention de l’État dans l’activité économique?

A

À la fin du XIXe siècle, les règles régissant les activités économiques et notamment financières étaient très limitées afin de laisser la voie libre aux industriels et aux financiers.

Cette époque met de l’avant que l’idée de société peut se résumer à celle du marché. Notons que cette conception est toujours présente dans notre société. Elle trouve preneur dans le néo-libéralisme, qui occupe une place dominante dans la société occidentale.

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9
Q

Toujours à la fin du XIXe siècle, en quoi consistait la logique de production tayloriste? Quels éléments ont cautionné la légitimité de cette logique, qui sera utilisée par Henry Ford?

A

La révolution industrielle repose partiellement sur l’idée qu’il est nécessaire de décomposer le travail en différentes parties afin d’assurer la prospérité.

En d’autres termes, la productivité passe par la division du travail. Au début du XXe siècle, Henry Ford et Frederick W. Taylor, deux ingénieurs, approfondissent l’idée et élaborent de nouvelles méthodes de travail. Ford, le père de l’automobile américaine, a abondamment employé les méthodes de production tayloriste basées sur la division du travail et la simplification des tâches afin de réduire au maximum les coûts de production.

C’est ce qui lui a permis de produire une voiture à un prix modeste à la portée d’un grand nombre d’individus. Ford a ainsi réussi à augmenter la productivité à un niveau jusque-là inégalé en poussant plus loin la logique de la division du travail. Désormais, il y aura une rupture entre l’objet produit et la personne qui le produit de façon répétitive. Désormais, chaque personne sur la chaîne de travail ne sera qu’une partie de l’ensemble.

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10
Q

D’après vous, existe-t-il encore des entreprises se réclamant de la logique de production tayloriste?

A

Le taylorisme n’est pas une histoire du passé puisque de nombreuses entreprises fonctionnent toujours selon ce principe. L’entreprise de restauration McDonald’s incarne bien, selon nous, cette idée. L’ensemble de ses succursales et des opérations que produisent les employés sont standardisés afin d’abaisser les coûts et les temps de production.

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11
Q

L’époque de la Seconde Guerre mondiale est marquée par la pensée de Keynes. En quoi consiste-t-elle et en quoi remet-elle en question le concept du libre marché?

A

La Grande Dépression a mis fin au rêve que représentait la révolution industrielle.

Pour Keynes, le marché est incapable de se remettre seul d’un ralentissement économique et l’intervention de l’état est nécessaire pour relancer l’économie.

L’investissement massif dans les projets d’infrastructures relance l’industrie de la construction, puis des services et enfin la consommation.

En période de crise ou de ralentissement économique, le marché n’est pas capable à lui seul d’établir l’équilibre. En période de ralentissement économique, les consommateurs ne peuvent pas consommer autant en raison de la perte de leur emploi ou de la diminution de leurs revenus. Ceci entraîne une diminution de la production de biens par les entreprises. Cette diminution engendre à son tour une diminution de la main-d’œuvre nécessaire pour produire et conséquemment, une diminution du nombre de personnes aptes à consommer

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12
Q

D’après vous, la pensée de Keynes est-elle toujours d’actualité?

A

Oui, cette pensée est toujours d’actualité. Suivant la crise de 2008, l’état américain est intervenu pour endosser les grandes banques. Il a aussi éponger la dette de grandes entreprises pour éviter la perte de fleurons américains. Le gouvernement Canadien est aussi intervenu en investissant dans des projets d’infrastructure et un retour à un défit budgétaire afin d’augmenter l’injection d’argent dans l’économie canadienne.

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13
Q

Dans la logique de gouvernance de John K. Galbraith, que peuvent escompter les actionnaires des gestionnaires? Selon cette logique, quel est le but premier des gestionnaires?

A

Dans les années 40-50, la complexification constante de la gestion de l’entreprise exige que celle-ci soit pratiquée par des groupes composés d’individus détenteurs de savoirs spécialisés (finance, comptabilité, marketing, droit des affaires, etc.)

Les gestionnaires assurent aux actionnaires un niveau acceptable et continue de profits au moyen des dividentes. Cependant, leur but premier n’est pas la maximisation des capitaux des actionnaires, mais la croissance de l’entreprise et se pérénité éconimique. Les gestionnaires ne sont pas dépendants de la valeur des actions de l’entreprise. Cette indépendance leur donne une certaine autonomie leur permettant d’envisager des plans à long terme.

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14
Q

D’après vous, en quoi la logique de gouvernance de John K. Galbraith est toujours d’actualité?

A

L’attention donnée à la Bourse dans l’actualité nous paraît révélatrice de l’importance que représente cette logique de gouvernance. Une logique qui fait l’objet de critiques lorsqu’est évoquée la question de la rémunération des hauts dirigeants des grandes entreprises. Ceux–ci, poussés par les systèmes économique et managérial à prendre toujours plus de risques afin de maximiser la performance boursière, auraient été des acteurs déterminants dans l’émergence de la crise financière.

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15
Q

Les années 70 sont marquées par une crise importante aux causes multiples. Nommez deux des causes potentielles de cette crise.

A

L’augmentation fulgurante du prix du pétrole met fin à l’ère de l’énergie à bon marché. L’énergie à bon marché alimentait la production de masse à faible coûts.

On a aussi atteint les limites de la chaîne de production fordiste. La hausse de la qualité de vie des citoyen a aussi induit une hausse de la demande de produits personnalisés. Ces produits étaient offerts par les constructeurs asiatiques, en plus d’une meilleure qualité de fabrication.

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16
Q

Au début des années 80, on assiste à une intégration grandissante des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Quelle est la double conséquence de ce phénomène?

A

La chaine de production devient plus flexible et peut répondre aux exigences des clients, aboutissant à plus d’emplois orientés vers la conception et le design de la nouveaux produits.

Deuxièmement, On voit apparaître de plus en plus le travail immatériel axé sur l’intangible. Par exemple : la gestion de données que permet l’exploitation des systèmes d’information, de données sur les comptes clients, des inventaires, des ventes, des réseaux de distribution, etc.

17
Q

On dit de la nouvelle économie basée sur la connaissance qu’elle repose à la fois sur un capitalisme financier et un capitalisme cognitif. Expliquez cette affirmation.

A

Une particularité du capitalisme de la nouvelle économie est qu’il est profondément financier. Les entreprises émergentes de la haute technologie improvisent de nouveaux modèles d’affaires financés par les marchés boursiers. La finance moderne est étroitement liée aux besoins particuliers de l’économie de la connaissance.

Le capitalisme cognitif se fonde essentiellement sur la mobilisation des connaissances dans les processus de production tangibles et intangibles, sur l’apprentissage et la formation, et sur la mobilisation massive des technologies. Il est aussi profondément financier. La finance moderne est étroitement liée à l’économie de la connaissance.

18
Q

Dans l’économie capitaliste actuelle, à quel moment une connaissance commence-t-elle à exister? Quel rôle la finance joue-t-elle dans ce processus? Donnez un exemple pouvant illustrer ce rôle incarné par la finance?

A

L’Émission de brevet est l’exemple même de la capitalisation de la connaissance. Le brevet encourage la promotion de l’innovation et de la recherche. Il garanti à son détenteur les droits d’exploitation de cette connaissance.

Dans l’économie capitaliste, une connaissance commence à exister dès qu’il est possible de la capter et de l’intégrer dans un processus de création de valeur; bref, dès que l’on peut se l’approprier et la marchander.

La finance permet de déterminer si cela vaut la peine d’investir des montants élevés dans une connaissance précise en vue d’un rendement de l’investissement important et rapide. Elle permet de reconnaître le savoir qui a le potentiel qu’on se l’approprie et le marchande. Pour donner un exemple, cette gestion des connaissances peut se traduire par la création d’un logiciel ou encore d’un brevet.

19
Q

Expliquez et justifiez cette affirmation : « la gouvernance financière place le management d’aujourd’hui face à trois contradictions importantes : le court-termisme, le maximalisme et l’immatérialité des profits au détriment de l’économie réelle ».

A

Les investisseurs financiers cherchent à maximiser leurs intérêts le plus rapidement possible. Le temps de l’actionnaire est souvent court alors que le temps de l’entreprise, lui, est à plus long terme. Dans cette approche, les gestionnaires doivent d’abord assurer les intérêts des actionnaires. En conséquence, la logique managériale devient une logique court-termiste : on s’intéresse aux projets qui rapportent rapidement et on évite des plans qui ont un coût immédiat mais qui rapporteraient dans le futur, comme la formation des employés ou les investissements massifs en recherche et développement.

L’investisseur veut obtenir un rendement maximal pour son investissement alors que l’entreprise ne peut pas fonctionner dans cette logique. L’investisseur souhaite un rendement sur capital de 15 % alors que la croissance de l’économie réelle se situe entre 1 % et 2 %. Cette logique maximaliste se traduit dans l’entreprise par un culte de la performance qui devient paradoxalement préjudiciable aux gestionnaires eux-mêmes.

La troisième contradiction se situe dans la négation de la place à accorder à l’humain dans l’entreprise de l’économie du savoir. Dans l’ère du capitalisme cognitif et de l’économie de la connaissance, le moteur créateur de la richesse de l’économie c’est la connaissance. Cette nouvelle connaissance est immatérielle. Toutefois, même si l’humain est le seul créateur et porteur des connaissances nouvelles, son importance au sein de l’entreprise n’est pas toujours considérée. L’employé type de ce style d’économie, instruit et compétent, peut à tout moment quitter l’entreprise pour la concurrence. Pour l’entreprise, se pose alors la question suivante : comment investir dans cet employé, en lui donnant même encore plus de valeur alors qu’à tout moment, il pourra décider de partir ou encore être licencié en raison d’une performance économique qui amène l’entreprise à réduire ses coûts de production?