Week 8 - théorie d'attribution Flashcards
Attribution causale
L’attribution causale est un processus d’inférence par lequel l’individu explique les évenements, les actions et les comportements d’autrui (hétéro-attribution) ou de soi-même (auto-attribution).
On distingue :
- Les causes internes : causes personnelles ou dispositionnelles
- Les causes externes : causes impersonnelles ou situationnelles
Oon parle d’analyse naïve de l’action.
La théorie de l’inférence corréspondante
Elle prédit que les personnes infèrent à un comportement observé une disposition correspondante.
Selon Jones et Davis (1965), ces inférences causales se fondent sur trois critères logiques :
- Un comportement délibéré est plus informatif qu’un comportement contraint.
- Un comportement non prédictible est plus informatif sur les dispositions interne de l’acteur.
- Le fait que l’acteur connaisse les conséquences de l’action sera aussi informatif de ses dispositions internes.
Cette théorie est utile pour décrire un processus d’inférence sur les dispositions d’un acteur qui a délibérément choisi une action particulière et qui est peu commune, tout en connaissant les conséquences de ce choix à l’avance. Il s’agit d’une hypothèse rationnelle dans laquelle les observateurs prennent en compte différents facteurs.
Expérience de Jones et Davis (1967) sur l’effet du comportement et du contexte sur l’inférence
Lors de la geurre froide, les auteurs ont présenté aux participants américains un texte supposément écrit par un étudiant sur Fidel Castro.
Le texte est soit pro-castro vs anti-castro et l’étudiant était soit libre vs contraint de l’écrire.
On mésure l’inférence du participant sur l’attitude de l’étudiant envers Castro.
Les résultats montrent que même si l’étudiant était contraint d’écrire un texte pro-Castro, il était percu d’être pro-castro par les participants. → Erreur fondementale d’attribution
La théorie attributionnelle de Weiner
Cette théorie permet de faire des prédictions sur les conséquences cognitives, émotionnelles et comportementales des attributions.
L’attribution se repose sur 3 critères :
- Locus (of control) : interne vs externe
- Stabilité : stable ou instable
- Contrôlabilité : contrôlable ou incontrôlable.
En fonction de ces propriété qu’elles portent, les attributions auront des conséquences différentes, notamment en termes d’émotions.
- Il y a davantage d’attributions causales liées à l’échec qu’à la réussite.
Dans le cas de réussit :
- Si interne → fierté
- Si externe → gratitude
Dans le cas d’echec :
- Si stable → désespoir
- Si instable → espoir
- Si contrôlable → culpabilité
- Si incontrôlable → honte
- Si contrôlable par autrui → colère
Dans le cas d’autrui :
- réussite (interne) → admiration
- échec (contrôlable) → colère
- échec (incontrôlable) → sympathie
- échec (interne et incontrôlable) → mépris/pitié
Expérience de Mueller et Dweck (1998) sur l’effet des complements sur la motivation et la performance des élèves
On présente aux élèves 10 matrices de Raven. Malgré la véritable performance de l’élève, l’expérimentateur donne un feedback de réussite à tous les élèves.
On donne soit un compliment lié à l’intelligence soit un complement sur l’effort. Puis on mesure les buts de l’élève. Soit l’enfant fait un but d’apprentissage, soit un but de performance.
Puis on présente à nouveau des problèmes difficile à l’enfant et le donneun feedback d’échec. Ensuite on mesure la persistance, la plaisir et l’attribution de l’enfant.
Finalement, on donne des problèmes avec un niveau equivalent de la premiére phase.
Les résultats montrent que les élèves qui ont reçu un compliment sur l’intelligence, vont avoir davantage de buts de performance. De plus, ils internalise leur échec et font moins bien au troisième épreuve tandis que les élèves qui ont reçu un compliment sur l’effort attribue cet échec sur un manque d’effort et font mieux au troisième épreuve.
Comment diffère la théorie d’attribution entre Europe et l’Asie de l’est?
Sur la base de travaux, Choi et al. (1999) ont pu montrer que les théories naïves de la personnalité diffèrent entre ces deux parties du monde :
- Dans les cultures européennes, on observe une perception et un raisonnement analytique, centré sur les causes. L’attention est portée sur les dispositifs internes de l’individu. De plus, les européens vont voir les dispositions comme étant plus fixes que malléables.
- Dans les cultures d’Asie de l’Est, on observe une perception et un raisonnement holistique, dans lequel l’attention est portée sur l’environnement. De plus, ils vont voir les caractéristiques internes comme étant plus malléables.
La conséquence de cela est que l’on observe que l’erreur fondamentale d’attribution est moins fréquente dans les cultures asiatiques de l’Est.
Norme d’internalité
Il s’agit de la valorisation sociale des attributions interne qui accentuent le poids de l’acteur comme facteur causal. Les structures individualistes valorisent l’internalité.
Elle permet le maintien des inégalités dans le système. C’est un outil qui justifie la classe des individus dans la société en niant discriminations et inégalités qui sont du aux différences de capitales culturels et économiques.
Comment les troubles cliniques influent notre style atteibutionnel?
Dépression : attribution interne, stable et globale
Délire de persécution : attribution externe vers autrui
Syndrome de Capgras vs Syndrome de Cotard :
- «that woman looks like my wife, but doesn’t feel like her»
- capgras : c’est un imposteur (attribution externe)
- cotard : je suis mort (attribution interne)
Quel effet a le pouvoir sur la formation d’impression?
Les personnes qui n’ont pas de pouvoir passe plus de temps a examiner les informations non
stéréotypiques. Cela signifie que l’absence de pouvoir focalise l’attention sur des informations
individualisantes. De même, la présence de pouvoir focalise l’attention sur des informations catégorielles.
Les personnes qui ont du pouvoir font de la stéréotypie par défaut, alors que quand on a pas de pouvoir, pas d’autonomie, pas de contrôle donc besoin de restaurer ce besoin de contrôle en recherchant informations indivisualisantes sur autrui. Cela donne l’impression qu’on pourra prédire les comportements d’autrui.