Week 3 - Les comportements d'aide Flashcards
Les comportements d’aide
Le comportement d’aide sont tous les comportements intentionnels qu’un individu exécute dans le but d’améliorer la situation d’autrui. On distingue le comportement d’aide altruiste, qui a pour objectif ultime le bien être d’autrui, et le comportement d’aide instrumental/égoïste, qui a pour objectif ultime le bien être personnel.
Deux comportements identiques peuvent avoir des motivations sous-jacentes différentes.
L’échelle de Omoto et Snyder (1995) sur les motivations de comportement d’aide
Elle mesure les motivations altruistes et égoïstes dans le comportement d’aide. La motivation altruiste contient 2 sous-motivations (valeur et préoccupation pour la communauté) et la motivation égoïste contient 3 sous-motivations (développement personnel, estime de soi et compréhension).
Les déterminants de l’aide
On distingue différents déterminants de l’aide. Il y a les facteurs personnels (caractéristiques de l’aidant et de l’aidé) et les facteurs situationnels (normes sociales, pression de temps, présence d’autres personnes/effet témoin, modelage).
Comment les caractéristiques de l’aidant inflence la tendance de l’aide
Facteurs personnels sur le comportement d’aide
Il y a certains traits de la personnalité qui peuvent augmenter le comportement d’aide, par exeple le niveau d’empathie de l’individu. On trouve aussi un effet de genre et de stéréotypes dans certains comportements d’aide. Par exemple, les hommes sont vu d’avoir plus tendance d’aider des inconnus tandis que pour les femmes il s’agit plus d’un soutien social et aide à long terme.
L’humeur de l’aidant va aussi influer sur son comportement d’aide. Par exemple, un humeur positive peut augmenter le comportement d’aide car cela augmente l’attention sur l’extérieur. Par contre, un bon humeur peut diminuer le comportement d’aide car l’individu a envie de préserver son humeur positive. Un mauvais humeur augmente l’attention sur soi, ce qui diminue l’aide. Pourtant, un humeur négative peut augmente l’envie d’améliorer l’humeur, ce qui augmente le comportement d’aide.
Comment les caractéristiques de l’aidé inflence la tendance de l’aide
Facteurs personnels sur le comportement d’aide
Les expériences montrent qu’on a plus de chance d’être aidé si on est vu comme plus attractif. Les gens vont renvoyer un dossier de candidature oublié si la photo qui est attachée dedans est de quelqu’un attractif (Benson et al., 1976).
En outre, la responsabilité perçue de la personne va influer sur le comportement d’aide. Par exemple, on a plus de tendance à aider quelqu’un qui est atteinte du VIH par transfusion sanguine que par l’utilisation de drogues. Cela renvoie à une croyance en un monde juste. Plus on a cette croyance, plus on va blâmer la victime.
On trouve également que la similarité perçue (apparence, croyance, etc) de l’aidé va augmenter la probabilité de l’aide.
Le fait d’être dans un endogroupe va aussi augmenter cette probabilité. Dans l’étude de Levine et al. (2005) on mesure la probabilité d’aider un joggeur qui a fait une chute et semble s’être fait mal dans un campus universitaire. Les résultats montre que la probabilité d’aide est plus haut si le joggeur port un t-shirt de même équipe de foot de l’université (condition endogroupe) que pour la condition neutre et si le joggeur port un t-shirt de foot de l’équipe rivale (condition exogroupe).
Comment les normes sociales inflence la tendance de l’aide
Facteurs situationnels sur le comportement d’aide
Nous aidons pour nous conformer aux normes. La norme de responsabilité sociale renvoie au plan social et au plan légal. La norme de réciprocité renvoie au fait que si on aide quelqu’un, on s’attend d’être aidé en retour. La norme d’équité ou de justice renvoie au fait que si nous sommes plus privilégiés, on devrait aider les gens moins privilégiés. Pourtant, cette norme est basée sur l’interprétation de la situation ; autrui aurait plus ou moins mérité d’être aidé. Quand ces normes sont saillantes dans une situation, elles déclenchent davantage d’aide.
Pourtant, les normes altruistes ne facilitent pas forcément le comportement d’aide, notamment en cas de conflit avec d’autres normes. Par exemple, il y a la norme d’intimité. L’expérience de Shotland et Straw (1976) montre qu’on a moins tendance d’aider une femmes si elle est agressé par son partenaire que par un inconnu.
Comment la pression de temps inflence la tendance de l’aide
Facteurs situationnels sur le comportement d’aide
Nous avons moins tendance d’aider quelqu’un si nous sommes pressés. L’expérience de Batson et al. (1978) étudie la probabilité de participer à une expérience ayant lieu dans un autre bâtiment. On a le facteur de pression de temps (être en retard à un rendez-vous vs avoir le temps) et l’importance de ce rendez-vous (très importante vs peu importante). Les résultats montrent que les participants ont moins tendance de vouloir participer s’ils sont pressés. Cette probabilité d’aide est encore plus moindre si l’autre rendez-vous est important.
Comment la bénéfice et le coût d’aide influence le comportement d’aide
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Expérience de Kerber (1980)
Résultat : L’intention d’aide sera faible dans la condition de bénéfice faible et d’autant plus faible lorsque le coût est élevé.
L’intention d’aide sera forte dans la condition de bénéfice forte et d’autant plus forte lorsque le coût est faible.
Comment la présence d’autres personnes inflence la tendance de l’aide
Facteurs situationnels sur le comportement d’aide
On a moins tendance d’aider s’il y a d’autres personnes dans la situation. Cela renvoie à l’effet de témoin/spectateur.
Dans l’expérience de Latané et Darley (1988), les participants rempli un questionnaire dans une pièce. Ensuite, il y a une diffusion d’un gaz qui fait croire qu’il y a un feu dans le bâtiment. La probabilité que le participant signale la fumée est plus forte lorsqu’il est seul. On trouve le même pattern pour le temps de réaction.
Pourquoi la situation n’est pas interprétée comme urgente? On parle d’une ignorance pluriel et d’une comparaison sociale (si les autres ne réagissent pas, on fait pareil). En outre, on a peur d’une mauvaise interprétation de la situation et d’être ridiculé.
Qu’est-ce qui se passe si la situation d’urgence est non ambiguë? Les mêmes chercheurs passent une étude où un compère signale une crise d’épilepsie. La probabilité d’aider est beaucoup plus forte lorsque le participant est seul. En plus, le nombre de témoins ralentit le temps de réaction.
Pourquoi la situation urgente ne motive pas l’aide? Cela renvoie au principe de diffusion/dilution de responsabilité. Quand il y a d’autres témoins, la responsabilité est partagée entre eux. Alors, on se sent moins responsable quand il y a d’autres témoins.
Modèle décisionnel d’intervention de Latené et Darley
Ce modèle ressemble à une sorte d’algorithme où on se demande oui ou non si on
- remarque l’incident
- l’interprète comme urgent
- assume notre responsabilité
- a les moyens d’intervenir et décide d’intervenir
Si on répond non à une des questions, alors il n’y aura pas d’aide.
L’effet de modelage sur le comportement d’aide
Il renvoie au fait qu’si un modèle montre un comprt d’aide, alors on a plus tendance de faire la même.
Par exemple, on a plus tendance à accepter donner de sang quand un compère le fait (Rushton et Campbell, 1976) et les enfants ont plus tendance à aider s’ils ont vu un film mettant en scène des comportements d’aide (Friedrich et Stein, 1973).