Week 11 - Origines de préjuges Flashcards
Origines de préjuges - Approches psycho-dynamique
Théorie du bouc émissaire
Allport & Kramer (1946)
Cette théorie est issue de la théorie frustration-agression de Dollard et al. La frustration augmente la probabilité d’agression.
Cette agression est soit :
- dirigée vers la source de la frustration. Si cela n’est pas possible,
- déplacée vers cibles sans pouvoir : groupes minoritaires.
Pour justifier ce déplacement de l’hostilité vers groupes minoritaires (le bouc émissaire), on leur attribue des attributs négatifs. Ces groupes minoritaires deviennent victimes de préjugés.
Pros : Théorie du bouc émissaire explique l’augmentation des préjugés lors de crises sociales et économiques.
Cons : La frustration n’est pas nécessaire à la manifestation d’hostilité intergroupe (prejugés).
Origines de préjuges - Approches psycho-dynamique
Théorie de la personnalité autoritaire
Adorno et al. (1950)
Tous les -ism (ex. antisémitisme, fascisme, ethnocentrisme) sont l’expression d’une personnalité autoritaire.
Il y a l’existence d’une personnalité autoritaire, caractérisée par
- style cognitif particulier (pensées stéréotypées)
- soumission aveugle à l’autorité
- conservatisme
- attitude punitive
Le développement de la personnalité autoritaire est favorisé par milieu familial strict et compétitif.
Cons : N’explique pas la presence des préjugé chez des personnes sans personnalité autoritaire.
Alors, on parle maintenant plutôt d’un autoritarisme de droite qui implique :
- Soumission à l’autorité
- Conventionnalisme
- Agression exogroupe
Origines de préjuges - Approches psycho-dynamique
Théorie de l’orientation à la dominance sociale
Sidanius & Pratto (1992)
On trouve souvent une organisation hiérarchique dans notre société. Les individus avec une orientation à la dominance sociale s’opposent à l’égalité, manifestent des prejugés envers exogroupes et adhèrent aux mythes de légitimation (ex. méritocratie), cela pour justifier position inferieure des groupes dominés.
Le modèle de Duckitt (2001) explique les causes et conséquences de l’autoritarisme de droite (AD) et de l’orientation à la dominance sociale (ODS) sur les préjuges.
Origines de préjuges - Approches socio-culturelle
Apprentissage social et socialisation
Cette approche n’explique pas pourquoi il y a des préjuges mais comment elles sont acquits.
Les préjuges et stéréotypes sont le résultat de processus de socialisation et de l’observation des différences “réelles” entre groupes qui en réalité sont liées aux différents rôles sociaux occupés par les membres de ces groupes.
Origines de préjuges - Approches socio-culturelle
Théorie du conflit réel
Sherif (1960s)
La relation de compétition ou conflictuelle entre groupes conduit aux préjuges envers l’exogroupe, aux biais pro-endogroupes et à une augmentation de solidarité pour l’endogroupe (interdépendance négative).
Une relation de coopération conduit plutôt à réduire les préjugés à l’egard de l’exogroupe et les biais pro-endogroupes.
Un conflit est nécessaire et suffisant pour la formation de préjuges
Origines de préjuges - Approches cognitives
Corrélation illusoire
Cf. TD
Hamilton (1976)
Formation des stéréotypes due à un biais cognitif qui est la corrélation illusoire.
C’est la tendance à surestimer la fréquence de la co-occurrence des deux événements distinctifs/rares
Origines de préjuges - Approches cognitives
Catégorisation sociale
Cf. TD
Tajfel (1963)
Formation des stéréotypes due à un processus cognitif normal qui est la catégorisation sociale (cs), c-a-d que les individus se découpent et s’organise dans différents catégories/groupes.
Cette catégorisation sociale conduit à deux phénomènes:
- Assimilation : homogénéisation intragroupe → stéréotypes
- Contraste : différenciation intergroupe évaluative → discrimination
Alors, à l’opposé de Sheriff, Tajfel pense qu’un conflit réel n’est pas nécessaire, une simple catégorisation suffit, cela expliqué par un besoin d’une identité sociale (cf. paradigme des groupes minimaux).
Origines de préjuges - Approche integrative
Théorie de l’identité sociale
Tajfel & Turner (1979)
La catégorisation sociale conduit à un besoin d’une identité sociale. Pour cela, on fait une comparaison sociale qui peut être soit favorable ou défavorable.
C’est le besoin d’une identité sociale positive qui est à l’origine des préjugés.
Ethnocentrisme
Croyance à la supériorité du groupe ethnique auquel on appartient