Week 4 - Comportements d'agression Flashcards
Aggression et les différentes types d’agression
L’agression est un type de comportement dont l’intention est de faire mal à autrui physiologiquement ou psychologiquement de sorte que ce dernier soit motivé à éviter un tel traitement. Il y a différents types d’agressions, on distingue ceux qui sont
- verbale versus physique
- directe versus indirecte
- hostile versus instrumentale
Une agression hostile a pour seul but de faire mal à l’autre tandis que l’agression instrumentale est un moyen pour atteindre un autre objectif (ex. terrosisme et harcèlement scolaire).
Modèle frustration-agression
Dollard et al. (1939)
Elle propose que lorsqu’on est soumis à une frustration, cela va conduire à un comportement agressif.
Ils définissent la frustration comme ce qu’on ressent lorsque qqch nous empêche d’atteindre un objectif. Alors, le comportement agressif dépend de l’intensité de la frustration et de son caractère arbitraire ou inattendu.
Parfois, on trouve un déplacement de l’agression vers une cible plus accessible ou qui a moins de pouvoir plutôt que la source de frustration elle-même. Par exemple, on projette nos frustrations à notre partenaire ou nos enfants plutôt qu’à notre patron.
Il y a des critiques de cette théorie, car elle ne donne pas un caractère nécessaire et suffisant de la frustration.
Expérience de Geen (1968)
Modèle frustration-agression
Dans cette étude, on étudie l’effet de la punition sur l’apprentissage. Le participant doit passer une activité avec une induction de stimulation aversive. Soit le compère n’est pas la cause de la frustration (condition frustration liée à la tâche), soit il entre dans la salle et l’interrompt (condition frustration personnelle), soit il l’insulte après complétion du puzzle (condition insulte) ou soit il n’y a aucune frustration. Puis le compère passe une tâche dont le participant doit évaluer avec des chocs éléctriques. On mesure l’intensité des chocs envoyés et la colère ressentie par le participant.
Les résultats montrent un choc électrique assez faible dans la condition sans frustration. L’intensité augmente dans les conditions de frustration liée à la tâche et frustration personnelle. Cette dernière augmente encore plus dans la condition insulte. La colère ressentie montre un pattern similaire.
On peut alors conclure que la frustration facilite le comportement agressif et augmente la colère ressenti, de même pour les insultes.
Modèle néo-associationniste
Berkowitz (2000)
Il utilise le terme stimulation aversive, qui renvoie à la frustration, insultes, douleur, bruit, chaleur, compétition, échec etc. Cette stimulation peut induire à la colère qui augmente la tendance à l’agression, ou à la peur qui augmente la tendance à la fuite.
Il introduit aussi les indices évocateurs d’agressivité (ex. armes, stade de foot, bar, police, etc).
Le terme néo-association renvoie au fait que lorsque les stimulations aversives sont associées aux indices agressifs, cela augmente la colère et alors aussi la tendance à l’agression (ex. effet d’arme).
Cette théorie propose alors qu’on a plus la chance de produire un comportement agressif lorsqu’on est exposé d’une stimulation aversive, et cela encore plus quand il y a des indices d’agressivité présentes.
Expérience de Berkowitz et LePage (1967)
Modèle néo-associationniste
Dans cette expérience, on étudie l’effet d’arme. On tente d’induire le colère aux participants. Pour cela, le compère évalue le sujet avec des chocs électriques. Soit le compère donne 7 chocs (condition colère forte), soit il donne 1 seul choc (condition colère faible). Esnuite, c’est le participant qui doit évaluer le compère avec des chocs électriques.
La présence d’une arme dans la pièce augmente le nombre de chocs envoyés. Alors, la présence d’armes augmente les comportements agressifs chez le sujet en colère.
Théorie du transfert d’activation physiologique
Zillmann (1971)
Il s’intéresse à l’activation physiologique (ex. dans le sport, activité sexuelle ou chaleur) et le transfert de l’activation. Selon lui, une activation physiologique résiduelle peut être transférée à une nouvelle situation et augmenter l’émotion ressentie dans cette situation. Si cette nouvelle situation implique une stimulation aversive, on trouve une mauvaise attribution de l’éveil physiologique à la simulation aversive plutôt qu’à l’activation initiale. Cela accroît la colère et la probabilité d’un comportement agressif. Alors, une activation physiologique avec une stimulation aversive augmente la tendance d’agression.
Théorie de l’apprentissage social
Bandura (1973)
Selon cette théorie, on apprend un comportement agressif pas seulement par l’apprentissage direct (ex renforcement) mais aussi par apprentissage vicariant dans l’observation et l’imitation de modèles.
La probabilité d’imitation dépend de
- la similarité du modèle (ex le genre)
- le statut ou popularité du modèle
- le fait que le modèle soit récompensé ou puni
- la capacité d’imiter ce comportement agressif (auto-efficacité).
L’apprentissage social des comportements agressifs induit à
- une reproduction des comprt agressifs
- une attitude plus positive aux comprt agressifs (agression devient plus acceptable)
- une perception d’un monde hostile (attribution d’intentions malveillantes aux autres)
- une tendance à l’agression dans la résolution de problèmes.
Expérience de Bobo Doll par Bandura, Ross et Ross (1961)
Théorie de l’apprentissage social
Cette expérience étudie comment se comportent les enfants face aux modèles.
Dans un premier temps, les enfants jouent avec un bobo doll. Puis un adulte, soit homme soit femme, entre la pièce. On trouve ici trois conditions : soit l’adulte est agressif envers le bobo doll (condition agressive), soit non agressif (condition non agressive), soit il n’y a aucun modèle (condition contrôle). Dans la deuxième phase on induit la frustration aux enfants en les interdisant de jouer. Puis on observe le comportement de l’enfant. On mesure le nombre de comportements agressifs imités.
Les résultats montrent que le nombre d’agressions physiques augmente dans la condition modèle agressif. Ce nombre est deux fois plus grand lorsque le modèle est un homme. En plus, le nombre d’agression verbale dans la condition modèle agressif est plus élevé quand le modèle est une femme.
On peut alors conclure que les enfants exposés aux modèles agressifs ont plus tendance à l’agression. Les garçons reproduisent davantage les comportements d’agression physique que les filles (pas de différence dans l’agression verbale). Les enfants imitent plus souvent les modèles de même sexe. Les enfants sont plus surpris lorsque le modèle agressif est une femme, alors qu’ils le trouve plus normal quand le modèle est un homme.
Effets à court terme des médias sur l’agression
L’expérience en laboratoire de Bushman et Anderson (2001) montre un effet à court terme d’une augmentation d’agression après la présentation de médias violents.
L’expérience de Leyens, Camino et al. (1975) montre aussi un effet à court terme de la violence chez les adolescents. Dans la première semaine, ils ont observé des comportements agressifs et dans la deuxième semaine ils ont fait la même après un visionnage d’un film violent ou non violent. Les résultats montrent une augmentation d’agression dans la condition de film violent par rapport à la première semaine. En plus, la tendance à l’agression est réduite après le visionnage des filmes non violentes.
Effets à long terme des médias sur l’agression
L’étude longitudinale de Huesmann et al. (2003) étudie la relation entre la fréquence de visionnage d’émissions violentes et la tendance agressive durant l’enfance et à l’âge adulte. Les résultats montrent une petite corrélation entre la fréquence de visionnage dans l’enfance et la tendance agressive à cet âge (r = 0,17). Il y a un lien entre la tendance agressive entre l’âge 6-10 ans et la tendance agressive à 25 ans (r = 0,17). Cette corrélation est petite mais significative entre la fréquence de visionnage à l’enfance et la tendance agressive à 25 ans (r = 0,19).
Effets des médias sur l’agression
Les médias violents ne rendent pas tous les individus agressifs. Ils rendent en moyenne plus agressif. Les médias violents ne sont pas la cause des violences en société, mais ils y contribuent.
De la même façon que les médias violents augmentent l’agressivité, les médias pro-sociaux (encourageant des comportements bienveillants, moraux etc) augmentent les comportements d’aide (cf cm3).