Ulcère gastrique et duodénal. Gastrite (Item 269) Flashcards
Définition d’un ulcère, d’une érosion et une ulcération ?
Qu’est ce qui différencie la lésion de l’ulcère chronique de l’ulcère aigu ?
- *- Ulcère =** perte de subst de la paroi gastrique ou duodénale atteignant la musculeuse
- *- Erosions :** limitées à la muqueuse
- *- Ulcérations :** atteignent la sous-muqueuse sans la dépasser
Ulcère chronique : socle scléro-inflammatoire dans la musculeuse contenant des hyperplasies nerveuses et des lésions d’endartérite
De quoi résultent les ulcères gastriques et duodénaux ?
Quels sont les 3 étages de la barrière muqueuse ?
Quel médiateur stimule les mécanismes de protection ?
Quels sont les différents facteurs à l’origine des ulcères gastriques et duodénaux ?
Ulcères gastriques ou duodénaux (UGD) résultent du déséquilibre entre :
- Agression chlorhydro-peptique et
- Mécanismes de défense (barrière muqueuse) en un point précis de la muqueuse
Barrière muqueuse est constituée de 3 composantes :
- Pré-épithéliale : mucus, sécrétion de bicarbonates et phospholipides
- Epithéliale : C de surface
- Sous-épithéliale : flux sanguin muqueux
Les prostaglandines stimulent les mécanismes de protection
Facteurs à l’orgine des ulcères :
- Ulcères gastriques :
*Altération méca de défense : AINS-aspirine, atrophie glandulaire, tabac, pangastrite à HP
- Ulcères duodénaux sont liés :
* Soit à altération des méca de défense : AINS
* Soit à des situations d’hypersécrétion acide : notamment gastrite antrale à HP
Incidence des UGD en france ?
Sex-ratio ?
Lequel des 2 ulcère est +freq avant 55 ans ?
Taux mortalité des complications ulcèreuses ?
Quel fraction des UGD compliqués sont attribuables aux AINS/aspirine ?
Incidence en France : UGD diagnostiqués par endoscopie = 90 000/an (0,2 % de la pop adulte), dont 20 000 au stade de complications
Sex-ratio H/F = 2 pour UD et 1 pour UG
UD est + freq avant 55 ans
Taux de mortalité des complications : 10%
Environ 1/3 des UGD compliqués sont attribuables à la prise d’AINS ou d’aspirine à ↓ dose
Comment se décrit le sd ulcéreux typique cliniquement ? (5)
Une évolution spontanée par poussées de qq semaines séparées par périodes asymptomatiques de qq mois ou qq années est évocatrice de quelle étiologie ?
Sd ulcéreux typique :
- Dlr épigastrique, sans irradiation :
Type de crampe ou faim douloureuse
Calméepar la prised’alimentsoud’antiacides
Rythméepar lesrepasavecintervalle libre de 1 à 3 heures
- Maladie ulcéreuse liée à H. pylori
Autres modes de révélation clinique que le sd typique ? (3)
Rq: l’examen clinique est normal en dehors de complication
Syndrome douloureux atypique :
+freq que la forme dite typique
Siège sous-costal D ou G, ou strictement post
Hyperalgique, pseudo-chirurgical ou fruste (simple gêne)
Non rythmée par l’alimentation
Asymptomatique: UGD révélé par une endoscopie effectuée pour une autre raison
Complication ulcéreuse inaugurale :
- *Hémorragie** ou perforation d’emblée, sans signe préalable d’alarme
- *Sténose** révélée par des vomissements post-prandiaux
Quel examen paraclinique pour confirmation diagnostique ?
Jusqu’à quelle structure anatomique permet-il d’explorer le TD ?
Endoscopie : → 2ème duodénome (sous anesth local ou AG)
Rq: Morbidité (hémorragie, perforation, fausse route) et mortalité de cet examen très faibles mais le patient doit tout de même en être clairement averti : preuve de cette info consignée dans le dossier du malade
Quel est l’aspect macroscopique d’un ulcère en endoscopie ?
= perte de substance :
Profonde (« creusante “)
Fond pseudo-membraneux (blanchatre), parfois nécrotique (noirâtre)
Svt ronde ou ovalaire
A bords réguliers, légèrement surélevés et érythémateux
Quels sont les sièges les + freq dans l’UG ?
Biopsie-t-on ? et si oui combien ?
Ulcère gastrique :
- Siège +freq : antre, petite courbure
- Biopsies systématiques entre 6-12 sur les berges de l’ulcère
Ou siège le +svt l’UD ?
Biopsie-t-on ? et si oui combien ?
Quels diagnostiques faut-il évoquer si l’ulcère et post-bulbaire ? (3)
Ulcère duodénal :
- Siège en plein bulbe ou à la pointe du bulbe
- Biopsies INUTILE : pas de risque néoplasique
- Si ulcère post-bulbaire (très rare) : évoquer l’exceptionnel sd de ZollingerEllison ou MICI (Crohn), vascularite
Quelque soit la localisation de l’ulcère : quelles biopsies réalise-t-on systématiquement ? (3) et pourquoi ?
Biopsies de : l’antre, de l’angle et du fundus
pour chercher HP et évaluer le d° de gastrite
Quelles sont les 4 complications possibles des UGD ?
Hémorragie digestive
Perforation
Sténose
Association avec le KC gastrique
Hémorragie digestive :
Quelle mortalité pour cette complication ?
Représente quel % des étiologie d’hémorragie digestive haute ?
Quels facteurs aggravent le risque d’hémorragie ? (3)
2 expressions cliniques possibles ?
Quel traitement ?
Mortalité 10 % et ↑ après 75 ans
30-40 % des hémorragies digestives hautes
Risque est aggravé par :
- Prise d’AINS, antiagrégants et/ou anticoagulants
- ATCD d’UGD compliqué ou non
- Age > 65 ans
Expression clinique :
- Hémorragie à bas bruit => carence en fer (anémie microcytaire arégénérative ferriprive)
- Hémorragie aiguë (hématémèse et/ou méléna) +/- signes cliniques de choc hypovolémique
Hémostase par endoscopie
Perforation ulcéreuse :
Par quel ttt est-elle favorisée ?
Quel ttt peut retarder le diagnostic ?
Quels sont les 2 types de perforation possible ?
Favorisée par : AINS
Corticothérapie car peut atténuer la clinique de perforation
Perforation en péritoine libre ou au contact d’un organe de voisinage (= ulcère perforé-bouché)
Perforation en péritoine libre :
Quel tableau clinique ?
Quel examen de 1ère intention pour confirmer le diag ?
Peut-on réaliser une endoscopie ?
Tableau clinique :
- Dlr épigastrique intense en «coup de poignard» (début très brutal ≠ de la dlr de PA)
- Nausées, vomissements
- Signes de choc
- Contracture d’abord épigastrique puis généralisée
- Disparition inconstante de la matité préhépatique
- Cul-de-sac de Douglas douloureux au TR
TDM abdo (en urgence si besoin) : pneumopéritoine avec une réaction infl de la région antro-pyloro-bulbaire
CI absolue à l’endoscopie
Perforation d’un organe de voisinage :
Quelle évolution de la douleur ?
Quels images au TDM ?
Régression du sd douloureux initial
TDM :
- Pas de pneumopéritoine : possibilité d’un rétropneumopéritoine
- Evolution possible → formation d’un abcès (TDM)
Sténose ulcéreuse :
Fréquence ?
Elle complique les ulcères de quelle localisation ?
Tableau clinique ? (3)
Quel examen diagnostic ?
Exceptionnelle
Ulcères bulbaires et prépyloriques avec une composante fibreuse et infl
Tableau clinique :
- Vomissements post-prandiaux tardifs
- Risque de déshydratation et troubles ioniques : alcalose métabolique avec hCl- et hK+
- Clapotage gastrique à jeun (témoin de la stase gastrique) + ondes péristaltiques
-
Endoscopie après aspiration +/- TDM
→ Biopsies systématique pour éliminer : KC ou lymphome
KC gastrique :
Sur quel type de muqueuse survient le KC gastrique ?
Muqueuse atrophique = état précancéreux
Etiologie : H. pylori :
HP appartient à quelle classe de bactérie ?
Comment résiste-t-il à l’acidité gastrique ?
Quel mode de contamination ? a quelle période de la vie particulièrement ?
Quelle évolution de la prévalence dans les pays développés ?
- C’est un BGN
- Activité uréasique
- Transmission par voie oro-orale ou féco-orale, dans l’enfance ++
- Diminution de la prévalence (++chez jeune) grâce à l’hygiène
Quelles sont les complications possibles d’une infection à HP ? (3)
- UG ou UD
- ADK gastrique
- Lymphome du MALT
Rq: Le +svt la gastrite ne se complique pas
Quels examens permettent +/- le diag d’infection d’HP ? (4)
Analyse des biopsies antrales et fundiques systématiques devant UGD :
- Examen anapath : morphologie caractéristique
- PCR sur biopsie (centre spécialisé)
Test respiratoire à l’urée marquée : augmentaion 13CO2 = infection gastrique à HP, ++ pour contrôler l’éradication quand un endoscoie n’est pas nécessaire
Sérologie HP : utile pour établir que le patient est infecté ou a été infecté par HP dans les situations qui réduisent la sensibilité des techniques sur biopsies : ATB récent, atrophie gastrique