UE2B-1 Base du raisonnement en Santé Publique Flashcards

1
Q

Quel est le rôle de la Santé Publique selon Winslow ?

A

De maintenir la bonne santé physique de la population.

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2
Q

Quel est le champ d’action de la Santé Publique ?

A
  • La surveillance de l’état de santé
  • La prévention
  • L’organisation des soins et de la recherche
  • La mise en place de politiques de santé : d’équité et l’accès aux soins pour tous
  • La formation de professionnels de santé compétents
  • La garantie des droits
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3
Q

Quelles sont les 5 étapes d’action de santé de raisonnement de santé publique ?

A

1) Faire l’état des lieux : constat de santé initial

2) Identifier sur quoi agir : les déterminants de santé

3) Identifier comment agir : quelles actions pour qui ?

4) Mettre en place des actions : pas les décideurs et acteurs de santé

5) Évaluer l’effet de l’action menée

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4
Q

Sur quoi se base le Constat initial ? (2)

A
  • Sur des indicateurs épidémiologiques : incidence, prévalence, mortalité
  • Sur la structure démographique de la population : âge, sexe…
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5
Q

Que doit-on faire une fois le constat établit ?

A

Il faut identifier les déterminants de cet état de santé afin d’envisager les actions de santé qui seront efficaces.

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6
Q

Quel est le rôle premier de l’Épidémiologie Analytique ?

A

De rechercher ce qui détermine l’état de santé = Les déterminants de santé.

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7
Q

Par qui sont mis en place les actions ciblées sur les déterminants de santé ?

A

Par les décideurs et acteurs de santé : médecins, ARS, OMS…

→ l’Épidémiologie n’intervient pas à cette étape !

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8
Q

De quoi dépend l’action de santé ?

A

Du déterminant en cause.

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9
Q

Qu’est-ce qui va aider le décideur vers le choix des actions les plus pertinentes en terme d’impact sur la santé ?

A

Le fait de poser la question de l’efficacité de ces actions de santé.

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10
Q

Qu’est-ce qui est nécessaire afin de d’évaluer l’impact de ces actions de santé ?

A

Une évaluation POST-action : afin de voir si l’indicateur concerné a bien été modifié par l’action de santé.

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11
Q

Et si l’indicateur est encore jugé alarmant / il n’y a pas eu les effets attendus ?

A

Une nouvelle action va être proposée.

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12
Q

Dans quel but peut-on comparer l’efficacité de 2 actions de santé différentes dans une population ?

A

Afin de décider la plus efficace à poursuivre.

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13
Q

Sur quoi s’appuie le raisonnement de santé publique ? (2)

A
  • Sur des mesures objectives
  • Sur des études scientifiques
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14
Q

Quelle est la science de référence pour le raisonnement en santé publique ?

A

L’Épidémiologie.

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15
Q

Sur quoi doit se baser la santé publique comme le soin ? (3)

A
  • Sur des preuves scientifiques = «données probantes» : générées par les études épidémiologiques.
  • Sur des Mesures Objectives
  • Sur des Études Scientifiques
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16
Q

Définition de l’«Épidémiologie» de Milos Jenicek

A

= Un raisonnement et une méthode propre au travail objectif en médecine et dans d’autres sciences de la santé, appliqués à la description des phénomènes de santé, à l’explication de leur étiologie et à la recherche des méthodes d’intervention les plus efficaces.

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17
Q

Quels sont donc les 5 différents rôles de l’
Épidémiologie ?

A

1) Déterminer l’importance d’un problème de santé dans une population : DESCRIPTIVE.

2) Rechercher les causes de maladies et leur mode de transmission : ANALYTIQUE.

3) Étudier l’histoire naturelle d’une maladie : DESCRIPTIVE et son pronostic : ANALYTIQUE.

4) Évaluer les mesures thérapeutiques et préventives à la fois existantes et innovantes et les modalités d’accès aux soins : ÉVALUATIVE.

5) Apporter les fondations au développement de politiques publiques et à la prise de décision : DESCRIPTIVE + ANALYTIQUE + ÉVALUATIVE.

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18
Q

Sur quoi s’appui le constat de santé publique ?

A

Sur des indicateurs de santé en population qui sont pour la plupart des indicateurs épidémiologiques d’épidémiologie descriptive : Incidence, Prévalence, Mortalité…

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19
Q

Par quoi sont obtenus les indicateurs épidémiologiques ? (3)

A

° Par différents systèmes de surveillance :
- surveillance des décès (Insee, CépiDC)
- surveillance des maladies via Santé Publique France qui recueille les données sur les maladies à déclaration obligatoire.

° Sur des réseaux de déclarations basés sur des médecins volontaires (Réseau sentinelle qui surveille la grippe par exemple).

° Sur des données hospitalières (par exemple le réseau Oscour qui recueille les données hospitalières de passages aux urgences).

20
Q

Qu’est-ce qui peut être mené lorsque des données de santé sont nécessaires mais ne sont pas recueillies en routine par des systèmes de surveillance ?

A

Des enquêtes épidémiologiques, menées en population pour mesurer certains indicateurs.

21
Q

Quel est l’objectif de l’épidémiologie ANALYTIQUE ?

A

D’identifier les facteurs qui influencent l’état de santé grâce à des analyses statistiques : afin de cibler des actions de prévention.

22
Q

Sur quoi portent les actions de prévention ?

A

Que sur des facteurs MODIFIABLES : comme certains facteurs comportementaux (tabac/alcool/sédentarité) ou environnementaux (pollution/perturbateurs endocriniens).

23
Q

Mais la connaissance de facteurs même non modifiables est-elle utile ?

A

OUI : permet de cibler d’autant mieux certaines actions.

→ comme âge, sexe…

Exemple : la connaissance d’un risque plus élevé de cancer du sein entre 50 et 75 ans chez la femme est à la base du ciblage du dépistage organisé du cancer du sein sur cette tranche d’âge.

24
Q

Définition : Facteurs de Risque

A

Jouent sur la probabilité / le risque de devenir malade / d’être décéder = risque péjoratif.

25
Q

Définition : Facteur Protecteur

A
  • qui diminue le risque de maladie.

Exemple : un vaccin est un facteur protecteur vis- à-vis de la maladie contre laquelle vous êtes vacciné.

26
Q

Sur quoi se base l’épidémiologie ANALYTIQUE ?

A

Sur des études scientifiques rigoureuse et sur l’appui statistique : démontre qu’il existe une association statistique entre un facteur de risque et un état de santé (maladie, décès…)

27
Q

Sur quoi se base la conclusion de l’étude sur une différence, de probabilité dans l’exposition et la maladie entre les groupes ?

A

Sur l’application d’un TEST STATISTIQUE de comparaison.

28
Q

Quel est le principe des études analytiques ?

A

Mettre en évidence l’existence d’une association statistique entre l’exposition aux facteurs de risques et la présence ou non de maladie.

→ démontrer par analyse de probabilité que la répartition entre exposition au facteur de risque et maladie n’est pas due au hasard mais bien à une association entre les deux : l’un favorisant l’autre.

29
Q

Quelles sont les 2 façons dont sont construites les enquêtes analytique (= études épidémiologiques) ?

A
  • Enquête de Cohorte : en partant de l’exposition.
  • Enquête Cas-Témoins : en partant de la maladie.
30
Q

L’Enquête de Cohorte

A

Au début de l’étude 2 groupes sont constitués en fonction de leur EXPOSITION à un facteur de risque : un groupe de sujets exposés à un facteur de risque et un groupe de non exposés au facteur de risque.

Les 2 groupes sont suivis au cours du temps afin d’observer la fréquence de sujets qui vont développer la maladie étudiée dans chacun des groupes et pouvoir comparer les 2 fréquences = modèle d’étude prospective (qui suit le sens du temps).

A la fin de l’étude, on observe une certaine proportion de malades chez les exposés et une autre proportion de malades chez les non-exposés.

→ La comparaison statistique des 2 proportions a pour but de démontrer que le risque (ou probabilité) de devenir malade lorsque le sujet est exposé au facteur de risque est statistiquement différent de la probabilité (ou risque) de devenir malade si on n’est pas exposé au facteur de risque.

31
Q

L’Enquête Cas-Témoins

A

Au début de l’étude 2 groupes sont constitués en fonction de la présence ou de l’absence de la maladie étudiée = un groupe de sujets malades d’une maladie A (les cas) et un groupe de sujets qui n’a pas la maladie A (les témoins).

De façon rétrospective, on recueille l’information sur l’exposition au facteur de risque étudiée dans les 2 groupes.

A la fin du recueil, on peut ainsi comparer la proportion de sujets exposés au facteur de risque chez les malades et chez les témoins : on calcule la probabilité (ou risque) d’être exposé lorsqu’on est malade par rapport aux non malades, et si cette proportion est statistiquement différente.

32
Q

Quelles sont les 4 catégories que l’on obtient à la fin de l’enquête de Cohorte et de Cas-Témoins : en fonction de leur statut vis-à-vis de l’exposition et de la maladie ?

A
  • les sujets malades et exposés au FR (M+E+)
  • les sujets malades et non-exposés au FR (M+E-)
  • les sujets non-malades exposés au FR (M- E+)
  • les sujets non-malades et non exposés au FR (M-E-)

→ réparties dans un «tableau de contingence».

33
Q

Quelle est la 1ère question de l’épidémiologie analytique que l’on se pose à partir du tableau de contingence ?

A
  • La répartition de l’exposition au facteur de risque et de la maladie dans le tableau est-elle due au hasard ou y a-t-il un lien entre l’exposition au facteur de risque et la maladie ?

→ L’exposition au facteur de risque favorise-t-elle la maladie ? protège-t-elle de la maladie ? ou bien ce facteur n’a aucun rôle sur le développement de la maladie ?

34
Q

Sur quoi est basée la réponse a cette question ?

A

Sur des analyses statistiques de probabilité ou tests statistiques.

35
Q

Que faut-il montrer pour démontrer qu’il y a bien un lien entre exposition au facteur de risque et maladie?

A

Il faut montrer que la répartition du facteur de risque et de la maladie dans ce tableau n’est pas due au hasard mais bien à une ASSOCIATION (un lien statistique) entre EXPOSITION et MALADIE.

→ lorsqu’on étudie un facteur de risque supposé péjoratif pour la santé : s’il y a bien statistiquement plus de malades chez les sujets exposés que chez les non exposés (s’il s’agit d’une étude de COHORTE) ou plus d’exposés chez les sujets malades que chez les non-malades (s’il s’agit d’une étude CAS-TÉMOINS).

36
Q

Que faut-il pour qu’un facteur de risque puisse être responsable de la survenue d’une maladie ?

A

Il faut que l’exposition à ce facteur soit arrivée avant la survenue de la maladie.

→ Explique pourquoi les enquêtes de COHORTE : construites prospectivement en suivant les sujets exposés ou non exposés AVANT qu’ils ne soient malades et qui observent l’apparition des maladies au cours du temps, sont d’un niveau de PREUVE SUPÉRIEUR aux enquêtes CAS-TÉMOINS qui recueillent l’exposition de façon rétrospective : dater le début d’exposition et le début de la maladie de façon rétrospective est plus difficile et plus contestable sur le plan scientifique.

37
Q

Quelles autres études vont pouvoir renforcer les preuves du rôle causal du facteur de risque ?

A

Les expériences en laboratoire : étude de l’effet du facteur de risque sur les cellules, chez des animaux…

38
Q

Qu’est-il nécessaire afin de convaincre les décideurs de santé qu’il faut mettre en place des mesures de prévention contre ce facteur de risque ?

A

Il faut apporter suffisamment de preuves : donc multiplier les études scientifiques épidémiologiques ou expérimentales et montrer que les résultats convergent tous dans le même sens.

39
Q

Définition : Épidémiologie ÉVALUATIVE

A

L’évaluation d’interventions en santé : peut être une action de santé mise en place, la prise d’un médicament ou une procédure de soins ou de diagnostic.

→ il ne s’agit plus d’études observationnelles mais d’études EXPÉRIMENTALES ou INTERVENTIONNELLES.

40
Q

Quelles sont les 3 sous parties selon laquelle peut se classer l’épidémiologie ÉVALUATIVE ?

A

1) Évaluation comparative d’un traitement ou d’une action de santé.

2) Évaluation d’un test diagnostique.

3) Évaluation d’une action de santé en population.

41
Q

1) Évaluation de l’efficacité d’une action de santé ou d’un traitement médical.

A

On construit 2 groupes : un exposé au traitement médical ou à l’action de santé testée et un non exposé, est conservé sur la mode de l’enquête de cohorte.

  • C’est celui qui fait l’étude qui décide de l’exposition et l’attribue aux différents groupes.
    → C’est pourquoi on parle de procédure expérimentale.

Pour l’évaluation, il faut choisir le critère sur lequel sera défini l’efficacité de l’action ou du médicament et comparer la répartition de ce critère d’efficacité dans les 2 groupes par un test statistique selon le même procédé que l’épidémiologie analytique.

42
Q

2) Évaluation d’une procédure de test diagnostique

A

Avant de les utiliser en clinique, ces tests sont évalués pour connaitre leur fiabilité.
- Ce qu’on attend d’un test diagnostique c’est qu’il permette de bien faire le tri entre malades et non malades.

Un test est donc évalué sur sa capacité à être positif chez les malades et à être négatif chez les non malades mais également sa capacité à prédire la maladie qui peut se traduire par « quelle est la probabilité d’être malade lorsque le test est positif ? » et « quelle est la probabilité de ne pas être malade lorsque le test est négatif ».

43
Q

De nouveaux test peuvent-ils alors être mis sur le marché et utilisés en clinique sans avoir fait la preuve de leur efficacité en terme de diagnostic ?

A

NON, leur efficacité doit être testée par des procédures spécifiques d’épidémiologie évaluative.

44
Q

3) Évaluation d’une action de santé publique en population

A

= La dernière étape du raisonnement de Santé publique.

Lorsqu’une campagne d’action de santé publique est faite en population, l’évaluation de son efficacité est aussi basée sur des principes de comparaison statistique comme en épidémiologie analytique.

L’ensemble de la population ayant eu l’action de santé, on ne dispose pas de 2 groupes de comparaison comme un avec action et un sans action.

→ La comparaison utilise une procédure d’analyse appelée «Analyse Avant/Après» : on compare les indicateurs de santé observés en population avant l’action aux mêmes indicateurs de santé observés dans la population après l’action.

= Des tests seront appliqués pour évaluer si des différences significatives sont observées et si elles vont bien dans le sens d’une amélioration de l’état de santé.

45
Q

Pourquoi la Balance coût et efficacité est-elle prise en compte ?

A

→ Coût ÉLEVÉ & Efficacité FAIBLE = 👎
→ Coût BAS & Efficacité ÉLEVÉE = 👍 ✅

  • mais il y a des exceptions !