Troubles hydro-électrolytiques et acido-basiques Flashcards
Quel trouble HEL est la conséquence d’un bilan sodé négatif ?
Déshydratation extracellulaire
Quelles sont les étiologies possibles d’une DEC ?
- Pertes extra rénales :
- digestives : vomissements, diarrhées, aspirations, fistules, laxatifs
- cutanées : sudation importante, brûlure, dermatose, mucoviscidose
- Pertes rénales :
- maladie rénale intrinsèque : NI, IRC avec régime désodé, syndrome de levée d’obstacle
- anomalie fonctionnelle : polyurie osmotique, hypercalcémie, diurétiques, insuffisance surrénale aiguë
- 3ème secteur : péritonite, pancréatite aiguë, occlusion intestinale, rhabdomyolyse traumatique,…
Quels sont les éléments du diagnostic positif et étiologique d’une DEC ?
- Cliniques : perte de poids, pli cutané, hTO, hTA de décubitus, tachycardie, choc, aplatissement des veines superficielles, baisse de la PVC, oligurie avec concentration des urines (si perte extra rénale), sécheresse cutanée dans les aisselles +/- soif
- Bio :
- hémoconcentration : augmentation de la protidémie (> 75 g/L) et de l’hématocrite (> 50%)
- si perte extra rénale : réponse rénale de conservation du Na (oligurie, natriurèse effondrée < 20 mmol/24h avec Na/K urinaire < 1, concentration des urines avec U/P urée > 10, U/P créat > 30, osmolarité > 500 mOsm/kg)
- si perte rénale : diurèse normale ou augmentée, natriurèse élevée (Na/K urinaire > 1), urines non concentrées (U/P urée < 10, U/P créat < 20)
- conséquences de l’hypovolémie : IR fonctionnelle (élévation créat et urée ++), hyperuricémie, alcalose métabolique de contraction
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une DEC ?
- TTT symptomatique :
- transfusions et/ou solutés de remplissage, apport NaCl PO ou IV (0,9%)
- bicarbonate de sodium (1,4%) ou solutés balancés type Ringer lactate possibles si acidose associée
- TTT étiologique
- Prévention : utilisation prudente des diurétiques, régime normosodé si NIC ou insuffisance surrénale chronique substituée
Quel trouble HEL est la conséquence d’un bilan sodé positif ?
Hyperhydratation extracellulaire
Quelles sont les étiologies possibles d’une HEC ?
- Diminution de la pression oncotique capillaire : insuffisance hépatocellulaire, cachexie, entéropathie, syndrome néphrotique
- Augmentation de la pression hydrostatique capillaire : insuffisance cardiaque, rétention rénale de Na+ (GNA, IRA/IRC avec apports Na+ supérieurs aux capacités d’excrétion)
- Cirrhose (mécanismes multiples : obstacle veineux post-sinusoïdal, vasodilatation splanchnique, hypoalbuminémie)
- Vasodilatation périphérique excessive : FAV, maladie de Paget, grossesse, TTT vasodilatateur
Quels sont les éléments du diagnostic d’une HEC ?
- Cliniques : prise de poids, œdèmes périphériques généralisés (déclives, blancs, mous, indolores, godet +), surcharge vasculaire (HTA, OAP), épanchement des séreuses voire anasarque
- Bio : hémodilution (anémie, hypovolémie) inconstante
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une HEC ?
- Régime alimentaire désodé (2 g/j)
- Diurétiques de l’anse (furosémide, bumétanide), thiazidiques (hydrochlorothiazide) +/- épargneurs de K+ (amiloride, spironolactone)
Quel trouble HEL est la conséquence d’un bilan hydrique négatif ?
Déshydratation intracellulaire
Quelles sont les étiologies possibles d’une DIC ?
- Perte d’eau non compensée d’origine extra rénale :
- cutanée : coup de chaleur, brûlure
- respiratoire : polypnée, hyper ventilation prolongée, hyperthermie
- digestive : diarrhée osmotique
- Perte d’eau non compensée d’origine rénale : polyurie osmotique, diabète insipide d’origine centrale ou néphrogénique (cf. questions spécifiques) avec trouble d’accès à l’eau
- Déficit d’apport en eau : hypodipsie primitive (anomalie hypothalamique), trouble d’accès à l’eau, climat
- Apport massif en Na+
- Trou osmotique (DIC sans hypernatrémie)
Quelles sont les principales étiologies possibles de diabète insipide central ?
- Traumatisme hypophysaire
- Post-chirurgie des adénomes hypophysaires
- Ischémique
- Néoplasique : pinéalome, métastases, craniopharyngiome
- Granulome hypophysaire : sarcoïdose, histiocytose
- Infectieuses : encéphalite, méningite
- Idiopathique
Quelles sont les principales étiologies possibles de diabète insipide néphrogénique ?
- Acquis :
- médicamenteux : lithium, déméclocycline, amphotéricine B
- IR
- NI : amylose, syndrome de Gougerot-Sjögren, néphrocalcinose
- altération du gradient cortico-papillaire : syndrome de levée d’obstacle, diurétiques
- métabolique : hyperCa, hypoK
- Héréditaire (mutation du récepteur rénal de l’ADH) : 90% lié à l’X, 10% autosomique récessif
Quels sont les éléments du diagnostic positif et étiologique d’une DIC ?
- Bio ++ : hyperosmolarité plasmatique (> 300 mOsm/kg), hypernatrémie (> 145 mmol/L)
Si hypernatrémie, évaluer le compartiment EC :
-> Déshydratation globale avec déficit eau > déficit Na+ : doser NaU pour différencier perte de Na+ rénale (NaU non adaptée)/extra rénale (NaU basse)
-> DIC isolée : analyse contexte, diurèse pour différencier perte d’eau rénale (diabète insipide)/extra rénale (pertes insensibles)
-> DIC + HEC avec excès Na+ > excès eau : chercher une cause iatrogène (apports excessifs en Na) - Clinique : soif ++, troubles neurologiques, sécheresse des muqueuses, syndrome PUPD si cause rénale, perte de poids
Si syndrome PUPD, après avoir écarté une polyurie osmotique
-> Test de restriction hydrique qui oriente ou non vers un diabète insipide
-> Test au ddAVP (Minirin) : osmolarité urinaire non modifiée si diabète insipide nephrogénique, augmentée si diabète insipide central
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une DIC ?
- Correction de l’hypernatrémie : 2 mmol/L/h jusqu’à 145 mmol/L si aiguë/symptomatique, maximum 10 mmol/L/j si ancienne pour éviter un œdème cérébral et des convulsions
- Si déshydratation globale : soluté salé hypotonique (0,45%)
- Si DIC pure : eau pure (jamais IV)
- Si HEC associée : diurétiques + eau pure PO ou soluté hypotonique IV
NB : Quantité d’eau à administrer = 60% x poids x ([Na/140]-1)
Quel trouble HEL est la conséquence d’un bilan hydrique positif ?
Hyperhydratation intracellulaire
Quelles sont les étiologies possibles d’une HIC ?
- Ingestion d’eau supérieure aux capacités physiologiques d’excrétion :
- potomanie
- apports osmotiques faibles relativement aux apports hydriques (syndrome «tea and toast»)
- Seuil de déclenchement de la sécrétion d’ADH anormalement bas : grossesse
- Excrétion d’eau diminuée par altération du pouvoir maximal de dilution des urines :
- ADH basse : défaut rénal primaire d’excrétion d’eau (IRC avancée)
- ADH élevée : par un stimulus volémique (hypovolémie vraie ou efficace) ou par SIADH (cf. question spécifique)