Sociale Bonardi Flashcards

1
Q

Psychologie sociale:

A
  • Vie quotidienne et acteurs sociaux
  • Recherche du sens des discours et conduites, et leurs modalités de fonctionnement
  • Expliquer évènements, phénomènes, actes
  • Comprendre personnes, groupes, sociétés pensent, comprennent et organisent leur
    monde: mécanismes et effets: dynamique d’un fonctionnement, d’un vécu
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2
Q

Les acteurs sociaux étudiés:

A

-individus
-communications et interactions
-appartenances groupales

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3
Q

Qu’est ce qui est subjectif ?

A

la pensée sociale car reflète la façon dont on comprend les «choses» du monde: (objets,
personnes, groupes, phénomènes, problèmes)

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4
Q

A quoi sert la pensée sociale ?

A

Façon particulière de rechercher l’information, de l’organiser, de l’utiliser tous les jours
➙ Sert à comprendre, maitriser, anticiper la réalité et débouche sur des pratiques, des actes.
➙ La pensée sociale permet de répondre à des questions concrètes (pourquoi cet évènement
se produit maintenant?)

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5
Q

Sur quoi se base la pensée sociale ?

A

➙ Utilise pour se former toutes les formes de communication et d’expériences du quotidien
➙ Sa logique s’enracine dans l’expérience sociale immédiate des personnes, s’oriente vers la
gestion des situations quotidiennes.

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6
Q

différence entre science et la pensée sociale

A

La science : pensée standardisée sous contrainte, cherche une
forme de vérité, raisonnements efficace et performant / pensée sociale : se base sur le particulier et le concret pour généraliser a des classes;
s’accommode facilement d’erreurs et de contradictions; repose plus sur l’affectivité. valeurs, les normes, fausses informations… Que sur les données objectives. repose sur laffectif, de fausses informations

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7
Q

Pourquoi est elle efficace ?

A

c’est la pensée sociale qui fabrique ces
structures nommées représentations sociales car elles sont reliées à un objet. Petit à petit,
ces éléments sont assemblés pour former qqlch de cohérent. Au fur et à mesure des
sentiments les accompagnent. Des jugements sont aussi émis.

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8
Q

qui a définie les représentations collectives

A

Étude de la société par le sociologue Durkheim
Ce concept oublié a été repris en psychologie sociale (Moscovici, 1961 ; 1976) et dans les sciences sociales (anthropologie, histoire, sociologie) et humaines (psychanalyse, sciences cognitives, sciences de l’éducation et de la santé).

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9
Q

C’est quoi les representations collectives ?

A
  • Données construites et portées par les sociétés pour penser et organiser la vie des
    populations
  • Partagées par toute la population et dont dictent les actes de tous
  • Contraignantes: nécessités «morales», réalité incontournables, obligations
    normative (éducation, santé, fonctionnement économique, politique)
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10
Q

caractéristique des representations collectives

A

➙ Construction qui façonnent la pensée humaine, s’imposent dès la naissance, résistent au
changement sur des générations, provoquent réactions et émotions similaires chez tous,
légitiment des pratiques et assurent la cohésion sociale.

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11
Q

C’est quoi les representations mentales ?

A

➙ Entités cognitives produites par le fonctionnement du système nerveux
➙ Modèle intériorisés construit à partir de l’environnement et des expériences
➙ Structures de connaissances stockées en mémoire a long terme:
- Conservent les infos
- Maintiennent ces informations sous une forme utilisable
- Riches: varient d’un individu à un autre selon la mémoire, les histoires de vie

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12
Q

Pourquoi il y a eu un désintérêt pour les représentations sociales ?

A

-trop vaste et trop flou pour un objet d’étude scientifique.
- Elles envahissent tout notre quotidien donc trop compliqué des les travailler directement.
-Contiennent des choses archaiques et des superstitions

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13
Q

thèse de Serge Moscovici

A

Théorie des RS = macro-théorie (englobe théories plus anciennes & déjà connues, concepts
déjà étudiés)
➢ Comme pour les RC et les RM, les représentations sociales sont des systèmes organisés

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14
Q

différence entre RC et RS

A

Les RS ont un début, une évolution et sans doute aussi une fin : ce sont des systèmes dynamiques

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15
Q

échelle d’étude

A

La psychologie sociale va travailler sur les RS portées par des groupes.

Donc, elles changent d’un groupe à l’autre ; elles concernent des objets plus restreints & sont plus variées que les RC

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16
Q

Communications & échanges :

A

centraux dans nos sociétés, fabrique des RS, pivots du passage des RC aux RM ou aux RS

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17
Q

Inconvénient des representations sociales

A

les structures de RS sont complexes et font intervenir de nombreux
mécanismes

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18
Q

Avantage des RS

A

leur caractère macroscopique place la recherche directement au contact de la
réalité

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19
Q

c’est quoi l’objet d’une RS

A

-peut prendre des formes diversifiées, susciter des perspectives
nouvelles

-Partagé avec d’autres (impliqués, membres du même groupe, arrivée d’un
changement…)

-Porteur d’enjeux, d’objectifs… pour des groupes

-Participe d’une dynamique sociale (utilisé dans les relations &
communications)

-Liberté d’expression et de parole dans le groupe

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20
Q

Pourquoi parle-t-on de représentation sociale pour Moscovici

A

-Une RS est partagée par un ensemble de personnes : même groupe, statut social, centre d’intérêt…. (Par ex : membres d’une même profession)

-Une RS Se construit à partir de différentes sources & formes de communications : par ex conversations, circulation de messages dans l’espace publique

-Une RS Sert à maîtriser l’environnement, donc oriente communications et action sur le monde et les autres

-Une RS a une pertinence pratique & guide les actions concrètes

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21
Q

Les RS sont des structures multidimensionnelles

A

-Formes de connaissances naturelles & spontanées

-Elles permettent de construire du sens (des cadres pour interpréter la réalité)

-orientent les comportements : comprendre, résoudre problèmes, s’y adapter , maîtriser l’environnement

-fonctionnent comme des théories (descriptions, classification, explications en lien avec l’objet…)

-Naissent dans les communications, à travers la dialectique individu /société

-sont à la fois individuelles (connectées aux préférences personnelles) et collectives :
représentations de quelque chose pour quelqu’un (Jodelet, 1989)

-une partie évolue & une partie se transmet entre groupes et générations

-les RS sont résistantes au changement

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22
Q

def des RS

A

Les représentations sociales sont construites à travers les interactions sociales et sont influencées par les expériences individuelles et collectives. Elles occupent une place majeure
dans la formation des attitudes et des comportements, en façonnant les perceptions et les attentes
des individus

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23
Q

inconvénients des RS

A

-Les RS sont des constructions subjectives, plus ou moins stables & incomplètes

-Toute RS est 1 forme de vérité pour un groupe et ses membres

-Elle est le signe d’une appartenance au groupe et d’une identité sociale

-niveau d’information variable (bien/mal documentée

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24
Q

de quoi se compose une RS

A

➢Informations/connaissances
➢Images
➢Opinions
➢Attitudes
➢Normes et valeurs
➢Croyances

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25
Q

Des informations :

A

-Éléments de connaissance indispensables pour parler d’un objet social

-Exemple du Covid-19 :
Au début, peu de connaissances (mode de transmission, porteurs du virus,
médications…) Elles transitent par le canal des médias et par les communications quotidiennes : débats, informations scientifiques, réseaux sociaux…
Et la RS du virus s’enrichit petit à petit avec le développement des connaissances et
leur transmission

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26
Q

Des images… mais sociales

A

➢ Ensembles de propriétés qu’on affecte à un objet : «sensations mentales», «impressions que objets, événements, personnes, laissent dans notre cerveau» (Moscovici, 1976)
➢ se créent à partir de savoirs préalables : font appel à la mémoire collective plus
qu’individuelle
➢ Résultent d’un filtrage d’informations & Sont associées à des émotions. Dès qu’on a construit une image sociale d’un objet on le définit et le cerne mieux
Une image sociale se crée à partir d’informations & de savoirs préalables (cognitifs & visuels) par ex si je dois imaginer à un virus je vais penser au covid

27
Q

Des Opinions = Idées, jugements, interprétations, avis….

A

danger de pollution, défaut de
maîtrise des conséquences,
dérèglement climatique ….

28
Q

une ou des Attitudes

A

-Ensemble d’opinions concordantes comportant une dimension évaluative

  • par ex : C’est une menace pour l’humanité, je déteste le nucléaire!!!!
  • Attitude = guide des comportements
29
Q

Pourquoi il y a une théorie sur les attitudes

A

-influencent directement les comportements

-jouent un rôle crucial dans la prédiction des comportements

-Exemple : une personne avec 1 attitude positive envers l’environnement est plus susceptible de recycler ou réduire sa consommation de plastique (Ajzen, 2020)

➢attitude = prédisposition à agir d’une certaine manière envers un objet, une personne, une situation ou un concept
➢comporte en général 3 types d’éléments ou composantes

-composante cognitive = croyances et les pensées que l’on a sur l’objet de l’attitude.
composante affective = émotions et sentiments associés à l’objet. composante comportementale: englobe intentions & actions réelles envers l’objet
➢Mais :
-la relation entre attitude et comportement n’est pas toujours directe

-des facteurs contextuels et individuels peuvent la modérer

-exemple : même si une personne a une attitude positive envers l’exercice physique, elle peut nepas s’engager dans une activité physique régulière (contraintes de temps, manque de ressources, de motivation)

30
Q

Les croyances

A

Posture d’une personne ou d’un groupe qui tient pour vrai quelque chose sans qu’on puissefaire la démonstration objective et acceptable de son existence

➢Adhérer à une croyance c’est la considérer comme une vérité

➢Ne pas y adhérer conduit à dénigrer la croyance et ses adhérents

31
Q

aspect contenu des RS

A

❖Une RS est plus ou moins riche d’éléments de contenu
❖Une RS est plus ou moins fonctionnelle
❖Une RS a une dimension émotionnelle (affects plus ou moins intenses)

31
Q

Aspect systémique des RS

A

❖Une RS est organisée : c’est un système
❖Les éléments de son contenu sont variés mais cohérents entre eux
❖Ces éléments sont hiérarchisés, structurés, valués
❖Le système a sa propre logique et son argumentaire particulier
❖Tous ses éléments sont liés par des explications, raisonnements…

32
Q
A
32
Q

Comment se construit une RS

A

Il y a trois étapes :
- le point zéro
- L’infiltration du quotidien
- La finalisation des RS

33
Q

le point zéro

A

➢ Apparition d’un objet social nouveau, différent, inattendu…
➢ Relai par les médias : les information s’enrichissent au fur et à mesure et se dispersent le plus largement possible
➢ L’action des médias s’exerce à différents niveaux :
❖disperser l’information le plus largement possible & de façon redondante
❖se focaliser plus particulièrement sur certains aspects
❖exercer une influence sur les citoyens (comment penser l’objet)

34
Q

L’infiltration du quotidien

A

➢des informations de plus en plus nombreuses circulent dans la société à tous les niveaux
➢On en parle, on communique dessus, on partage des informations, on émet des
suppositions, on s’accroche à des ‘croyances’, des ‘certitudes’….
➢chaque groupe peut développer sa propre représentation de l’objet (échanger de l’information, filtrer, sélectionner, interpréter) : la représentation comment à se construire

-Les médias & les groupes propagent l’information vers les
individus de 3 manières possibles :
➢La diffusion : 1 public le plus large possible ; un contenu d’intérêt général; les médias ‘formatent’ l’opinion publique
➢La propagation : 1 groupe spécifique avec ses idées, valeurs…; On propose un’mode d’emploi’ pour intégrer les nouvelles informations dans le système de pensée groupale
➢La propagande : même forme que la propagation, mais 1 groupe très ciblé et idéologisé; on joue sur une opposition de groupes; on propose un ‘mode d’emploi’ pour intégrer les nouvelles informations; l’accent est mis sur ce qui oppose intra-groupe et hors groupe.s
➢Un peu à part : le poids grandissant du virtuel, Par là transitent aussi bien des informations que des rumeurs, fake news, complots : Échanges informels & interpersonnels

35
Q

Le processus d’objectivation

A

➢participe du besoin de donner du sens à un objet social, de le rendre familier
➢rend compte de la façon dont individus & groupes s’approprient les informations et connaissances qui circulent dans la société
➢Ces informations et connaissances doivent être rendues concrètes : Deux phases pour y arriver

-Sélection des informations qui correspondent aux idées de la personne/du groupe : elles
sont sorties de leur contexte (décontextualisées) pour créer un ‘noyau figuratif’ réduit mais solide

-naturalisation : on rassemble images, connaissances, informations… éparses pour structurer sa propre représentation de l’objet (logique de l’organisation interne de la RS)

36
Q

Le processus d’ancrage

A

➢Enracinement de la représentation dans la réalité quotidienne (lui donner un sens social)
➢Pour cela, il faut nommer & classifier ses éléments :

-On compare les éléments de la RS nouvelle avec des prototypes ou modèles antérieurs déjà possédés

-On procède éventuellement à des ajustements de l’objet représenté par rapport au système des
catégories déjà possédé par le groupe ou la personne

37
Q

Ex : La RS de la psychanalyse & du psychanalyste en France (Moscovici, 1961) avec les connaissances objectivées

A

*c’est pour guérir des maladies qui ont un mélange du conscient avec l’inconscient ; C’est un traitement pour enlever aux gens leurs complexes ; la psychanalyse est l’étude de la vie humaine, une technique de connaissance de la personne ; c’est un nouveau système américain qui consiste à faire coucher les gens dans une pièce sombre et à leur faire raconter leurs rêves ; c’est une invention moderne qui veut faire croire aux gens que s’ils ont mal c’est
qu’ils ont été malheureux autrefois

38
Q

Ex : La RS de la psychanalyse & du psychanalyste en France (Moscovici, 1961) avec des exemples d’ancrages

A

Le psychanalyste est proche du médecin, du guérisseur, du prêtre….. ; «je le vois comme un homme dangereux à faire enfermer. Etant fou, il juge les hommes d’après lui et, moins on est fou, plus il vous trouve dérangé » ; « La psychanalyse c’est un traitement à la mode des femmes du monde. On se couche sur un lit, on raconte un tas d’histoires sur sa vie, son
ménage et on couche quelquefois avec le psychanalyste… »

39
Q

Méthodologies d’étude des RS

A

-Pas de méthodologie unique, choix de la pluralité & de l’ouverture

-Recherche d’efficacité et de pertinence des méthodes pour la connaissance de
la RS d’un objet particulier

40
Q

3 grandes catégories d’approches donc aussi de méthodes :

A
  1. Approche globale & qualitative d’un objet : Etudes de terrain ; recherche
    d’exhaustivité
  2. Etude du contenu et de la structure d’une RS ; approches qualitative et/ou
    quantitative : Analyse structurelle & recherche de synthèse
  3. Etude de la transformation des RS. mécanismes de fonctionnement &
    transformation expérimentale Expérimentations : approche quantitative)
41
Q

Études les plus anciennes

A

➢approche en profondeur d’une RS = travail assez lourd (contenu, dynamique, rapport avec les comportements & pratiques)
➢Problème majeur : investissement à long terme dans les recherches
➢Mots-clés : contenu, processus (objectivation, ancrage), pratiques sociales (en lien avec les RS)

➢Questions posées :
Que contient la RS d’un objet ?
Comment est-ce qu’elle fonctionne ?
A quoi (et comment) sert-elle dans la vie quotidienne ?

➢Approche fondée sur la théorie établie par Moscovici

➢Études surtout appliquées à des objets de représentation très larges (culture, travail, économie, école, maladie, études…)

➢Sélection de groupes bien définis (même type de contact avec l’objet)

➢Méthodes essentiellement qualitatives (entretiens, observations, récits de vie…)

42
Q

Un exemple de ces Approches globales :
D. Jodelet (1989) : ‘Folies et représentations sociales’

A

➢Population d’une région rurale de France ; Hôpital psychiatrique implanté dans la région
➢Début d’expérience en 1900 : malades sont placés en familles d’accueil
➢Familles aidées financièrement & accompagnées par l’hôpital mais ne connaissent pas la passé des
malades
➢Choix uniquement de malades hommes placés (1000 ‘pensionnaires’ dans 500 familles)

43
Q

contexte de la recherche suite

A

Etude de la RS de la Maladie Mentale des familles (au contact des malades depuis plusieurs générations)

❖Attentes pour les RS existantes, donc à étudier : bonne base de savoirs et d’informations ; opinions et attitudes ancrées dans le réel ; pratiques de relation avec les malades assez souples ; normes et valeurs d’ouverture et de tolérance ; faible lot de croyances de type superstitions

❖Méthodes & outil :
-Observation (participante ou non) chez les familles
-Analyse de littérature & documents (statistiques, journaux….) : hôpital & communes
-Entretiens plus ou moins directifs avec différents groupes (personnels hôpital, personnel visitant, familles)
-Questionnaires auprès des familles

44
Q

Les Pratiques associées aux RS

A

Vie & contact quotidien : Transmission de pratiques entre génération, familles d’une même commune ou d’autres communes : Le malade mental est un être différent

contrôler éduquer manipuler
Observation de comportements de mise à distance, d’établissement de limites & formes d’insertion ‘excluantes’

45
Q

La face cachée de la RS de la folie. Nature ‘autre’ = traitement à part

A

-Jodelet observe des pratiques de séparation/ségrégation
-Questions sur sens des pratiques
-Réponses : mêmes pratiques pour tous même si mises en œuvre
séparément pour les malades
-Peur archaïque : la contagion

46
Q

Questions qu’on se pose :

A

Elles sont centrées sur le contenu d’une RS et son organisation
➢Comment les éléments de contenu d’une RS sont-ils ordonnés pour former un système cohérent et logique ?
➢Une RS est-elle un système clos ou un système ouvert sur l’extérieur ?
➢Existe-t-il des liens entre différents objets de RS ?
➢Par quel canal se font les échanges entre la représentation d’un objet et le monde
extérieur ?

47
Q

Une nouvelle théorie de référence pour simplifier l’approche qualitative initiale
(Moscovici, Jodelet…)

A

➢ Focalisée sur l’organisation du contenu des RS (proximité, relations, ressemblance,
hiérarchie des éléments de contenu)
➢ C’est la théorie structurelle des RS (Abric, 1994)
➢ Mots clés : contenu, structure, pratiques

48
Q

Approche d’une RS :

A

approches qualitative
et/ou quantitative (Analyse structurelle & recherche de synthèse)

49
Q

qu’elle est la nouvelle théorie de référence

A

C’est la théorie dite ‘du noyau central’
un Postulat : la RS est partagée par (et dans) un groupe

Cela suppose :
➢De travailler sur une population « homogène »
➢Que l’objet soit centre d’intérêt, porteur d’enjeux… (cf. Moliner, 1996)

Même définition des RS & même contenu varié que chez Moscovici
➢Mais vision plus schématique du contenu : Quelle que soit la nature des éléments d’une RS :
✓ son contenu est toujours organisé autour d’une signification centrale
✓Tout le reste de ce contenu dépend de ce centre et occupe la périphérie de la RS

-Dans une RS, on a donc deux systèmes :
un central & un périphérique (Abric, 1994)

50
Q

Le noyau (ou système) central

A

➢ se compose des éléments les plus importants de la RS : ceux auquel l’individu comme le groupe tiennent le plus

➢Ils constituent la signification centrale de la RS : le noyau donne sens & cohérence à la RS (ils ont 1 fonction signifiante ou génératrice de la RS )

➢Ses éléments font l’objet d’un fort consensus : on les retrouve chez tous les individus du groupe

➢Ce système est composé d’un ensemble plus ou moins vaste d’éléments associés entre eux

➢Il détermine le poids de chacun des autres éléments de la RS (fonction organisatrice de la RS)

➢ Il est très stable et durable (fonction stabilisatrice de la RS)

➢Si on supprime ces éléments centraux, la RS se déstructure totalement Pour étudier une RS : d’abord repérer ses éléments centraux

51
Q

Le système périphérique (SP) :

A

❑Aussi composé d’éléments cohérents entre eux

❑Ils complètent la RS mais sont moins importants que ceux qui composent le noyau central

❑Le SP s’organise autour du NC

❑Ses Eléments peuvent varier d’un individu à l’autre : non partagés par tous, pas forcément consensuels

❑Ils sont de moyenne ou de faible importance dans la RS : les individus y seront plus ou moins attachés

❑Ils sont liés aux informations connaissances, croyances, expériences accumulées par chacun

❑Le SP est sensible à la réalité extérieure : ses éléments peuvent changer avec les
évolutions liées à l’objet de RS

❑le SP est donc la partie dynamique et évolutive de la RS : il permet l’adaptation de la RS à la nouveauté

52
Q

Structure d’une RS stabilisée (Abric,1994)

A

réalité extérieure puis zone du syst_me périphérique et la zone du noyeau central ( sous forme de rond dans rond)

53
Q

méthodes d’étude associées à la théorie structurelle

A

majoritairement quantitatives : temps d’exploration réduit ;
méthodes simples ; analyses statistiques

54
Q

méthodes d’etudes à la théorie structurelle suite

A

❖Questionnaires
❖Choix multiples d’items dans des listes pré fabriquées :
➢Items = Positifs, négatifs & neutres
➢Items = évaluations de l’objet de RS, opinions, jugements, croyances

❖Classements de termes ou de propositions par blocs ou groupes :
➢se ressemblent entre eux, même sens, se différencient d’autres blocs ou groupes de mots…

❖Evocations par associations verbales :
➢Déjà Utilisées dans toutes les disciplines de la psychologie :
➢Pour la psychologie sociale :
✓ travaux sur les stéréotypes
✓Test du ‘qui suis-je ?’ (Kunh & MacPartland, 1954)
✓Perceptions intergroupes (Zavaloni, 1973)….

55
Q

Exemple de questionnement : les Evocations par associations verbales

A

➢Exemple simple : à quoi vous fait penser le terme de handicap ?
Citez 5 à 8 mots ou groupes de mots : …………………………..

➢Un peu plus compliqué : le questionnement étendu

  1. Veuillez donner les 4 mots, expressions, sentiments qui vous viennent à l’esprit quand on évoque le vin :
    (accident, alcool, danger, alcoolisme)
  2. A présent veuillez classer ces mots ou expressions selon l’importance que vous leur accordez (sachant que 1 représente le mot le plus important et 4 le moins important)
  3. Maintenant nous vous demandons de les évaluer en cochant la case qui correspond à votre opinion

Il s’agit d’une Technique projective :
Expression spontanée & immédiate de ce qui vient à l’esprit

56
Q

Théorie du noyau central (Abric, 1976, 1994) : Comment procéder ?

A

➢commencer par déterminer le contenu de la RS (Centralité & périphérie)
➢Puis, selon les études :

✓Simple description de la structure de la RS (comment 1 groupe se représente 1 objet)

✓Voir l’évolution de la RS avec le temps dans un groupe homogène

✓Étudier la RS d’un même objet dans des groupes différents

Premières observations :
✓Des liens directs entre RS & comportements ou pratiques
✓Études conjointes des RS et des pratiques associées

57
Q

Exemple d’étude : évolution du rôle des infirmières (Guimelli & Jacobi, 1990)

A

-traditionnel : exécution des actes prescrits par le médecin
-Apparition d’un « rôle propre » : le « care», nouvelle spécificité de la profession

-Population : 40 Infirmières diplômées en poste dans des hôpitaux

-Rôle classique Rôle classique + rôle propre

-Questionnaire de ‘caractérisation’ : évaluer des items correspondant aux tâches pour chacun des rôles afin de les caractériser selon leur importance

-Rôle prescrit :Exécuter fidèlement les prescriptions médicales ; surveiller étroitement les résultats des traitements ; être capable d’effectuer les soins médicaux d’urgence ; être performant dans les techniques chirurgicales de pointe

-Rôle propre : Savoir conduire des entretiens auprès des malades ; disposer d’une marge d’initiatives satisfaisante ; participer à la formation des élèves et personnels auxiliaires ; participer efficacement à l’éducation des malade

58
Q

Bilan des acquis (années 90) :
On a montré que :

A

➢Elles diffèrent suivant les groupe (leurs idées et pratiques)

➢Elles évoluent plus ou moins vite avec le temps, mais ne disparaissent jamais tout à fait (le NC résiste ; des éléments archaïques’ persistent…)

➢Une RS peut changer s’il y a intervention de circonstances extérieures (évolutions sociales, modifications des pratiques), donc une pression extérieure

➢Théorie structurelle : le changement devrait se produire sur les éléments les moins stables, ceux du système périphérique, mais….

➢Les RS et les pratiques sont en accord/correspondance

➢Donc si on réfléchit aux transformations, il faut que ce soit les pratiques ou bien les RS qui changent : on a démontré que les RS changent parce que les pratiques changent…. Mais pas l’inverse et pas tout le temps :
-si pratiques en contradiction avec la RS, il y a soit Rejet des pratiques soit Transformation de la RS.
-Mais la transformation peut être : progressive, résistante ou brutale

59
Q

Comment « attaquer » expérimentalement une RS pour la modifier ?

A

❖ Les choix retenus : théorie du noyau central, attaques d’éléments centraux et
périphériques

❖ Quelles manipulations expérimentales seraient efficaces pour çà ?
❑ Le raisonnement à la base des expérimentations :

-Pour Moscovici, ce sont les communications qui forment et transforment les RS
= Au laboratoire on pourrait utiliser les protocoles issus des théories de l’influence sociale

-Dans la Théorie du noyau central, RS et pratiques sociales se correspondent & le
changement des RS passe par les pratiques
= Au laboratoire on pourrait utiliser le paradigme de l’engagement comportemental, car :
✓ En condition de soumission librement consentie, l’individu est engagé par son acte, ce qui provoque des modifications d’attitudes
✓ Si on sait et peut modifier les attitudes, alors il est très vraisemblable que les RS d’un objet puissent aussi être modifiées expérimentalement, ou du moins certaines parties des RS (centralité, périphérie ????)

60
Q

Une Règle de base :

A

Pour qu’une RS se transforme il faut que son NC bouge. Donc :
✓des modifications dans le système périphérique, c’est une évolution de la RS
✓des modifications dans le système central, c’est une vraie transformation de la RS

61
Q

Une période d’essais avec des actes engageants portant sur :

A

1 ou plusieurs éléments centraux vs 1 ou plusieurs éléments périphériques vs Solution mixte : 1 ou des éléments centraux + 1 ou des éléments périphériques

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Q

Un protocole expérimental ‘classique’

A

⚫Pré-enquête : construire un outil pour cerner la RS (quels éléments centraux et périphériques)

⚫1° phase : mise en place de l’expérimentation (avec ou sans groupe contrôle)

-explorer la RS des participants à l’expérience (avec l’outil construit en pré enquête) : EC et EP

-Sélectionner les éléments à attaquer (Centraux et/ou Périphériques)

-Construire la procédure engageante (engagement public, pied dans la porte, etc.) pour attaquer les éléments sélectionnés

⚫2° phase : expérimentation puis évaluation des changements/évolutions de la RS (mesure immédiate : même outil qu’en 1° phase)

⚫3° phase (facultative. 2 à 3 semaines plus tard): évaluer si changements/évolutions de RS durent encore (mesure différée avec le même questionnaire qu’en 1° phase)