péricardites Flashcards
A quoi correspond une péricardite ?
C’est une inflammation des deux feuillets du péricarde associée ou non à un épanchement liquidien. Pour rappel, le péricarde est un sac fibreux contenant le cœur (péricarde pariétal) en continuité avec une membrane séreuse recouvrant le myocarde (péricarde viscéral ou épicarde). Entre les deux feuillets, il y a une cavité virtuelle avec 20 à 50 ml de liquide.
Lors d’une péricardite, les feuillets sont le siège d’une inflammation avec une sécrétion liquidienne par la séreuse. La péricardite est souvent d’origine virale.
Quelle présentation clinique pour la péricardite?
Signes généraux inconstants : temp de 38°, AEG, sueurs, arthralgies, myalgies, syndrome grippal
Signes fonctionnels
- douleur thoracique à début violent et brutal; augmente à l’inspiration ou effort de toux et se modifie selon la position –> augmente en allongée et diminue en assis ou en avant
- dyspnée : rare, peut observer une polypnée par inhibition respiratoire secondaire à la douleur
Quels signes physiques de la péricardite ?
L’examen clinique est pauvre, à la recherche d’un élément fondamental inconstant, comme le souffle ou des frottements péricardiques, pathognomoniques : bruit localisé, sans irradiation, perçu sur les deux temps du rythme cardiaque, évoquant des pas sur la neige, intensité variable.
On peut venir chercher le pouls paradoxal de Kussmaul en cas de tamponnade : le pouls diminue ou disparaît à l’inspiration, paradoxal car le pouls semble irrégulier alors que l’auscultation retrouve un rythme régulier.
Le reste (la TA) est normal.
Que met en évidence l’ECG en cas de péricardite ?
troubles de la repolarisation
Stade 1 : sus-décalage de ST dans toutes les dérivation, sans image en miroir (au contraire de ce que l’on peut voir dans l’infarctus du myocarde)
Stade 2 : retour de ST sur la ligne isoélectrique, aplatissement de T
Stade 3 : négativation de T
peut observer anomalies inconstantes, et en cas de gros épanchement (microvoltage possible)
Stade 4 : retour de T à la normale en quelques semaines
Que met en évidence l’échographie ?
un décollement des deux feuillets du péricarde. L’absence d’épanchement n’élimine pas le diagnostic de péricardite.
L’échocardiographie permet également la recherche d’une valvulopathie, d’éléments éventuels en faveur d’une embolie pulmonaire, ou d’une dissection aortique…
Quelles autres imageries seraient utiles ?
- Une radio du thorax =
le cœur est normal, sauf en cas de gros épanchement où la silhouette cardiaque est alors élargie
le parenchyme pulmonaire est également normal ou peut montrer un épanchement pleural dans ¼ des cas - Un scanner thoracique =
il permet parfois de voir l’épanchement - Une IRM =
intérêt dans les cas d’un doute à l’échocardiographie
Que met en évidence l’examen biologique ?
L’inflammation est mise en évidence par des valeurs anormales pour la vitesse de sédimentation, de Protéine C-Réactive, ou d’hyperleucocytose éventuelle. Les taux ioniques sont le plus souvent normaux ainsi que les enzymes hépatiques.
Quand on cherche l’étiologie de la péricardite, on peut demander un bilan immunologique, un sérodiagnostic viral au VIH, une intradermo-réaction (IDM) pour la tuberculose. La troponine est négative (diagnostic différentiel de l’IDM). Les DDimères.
Dans quel cas fait-on une ponction péricardique ?
Elle est uniquement nécessaire en cas d’épanchement abondant, compressif. Dans ce cas, on vient faire une analyse biochimique et bactériologique du liquide pour orienter le diagnostic étiologique.
Si il y a un épanchement pleural associé, on fait une biopsie et/ou ponction pleurale afin de se dispenser de la biopsie péricardique.
Dans quel cas faire une biopsie ?
On la fait uniquement en cas de péricardite chronique (après 3 semaines d’évolution sans effets des AINS) pour rechercher l’étiologie.
On fait une biopsie chirurgicale en vue d’un traitement étiologique.
Donner des ddx du syndrome douloureux thoracique .
L’IDM
L’embolie pulmonaire
La dissection aortique
La pancréatite aiguë ou la cholécystite
La pneumopathie
La cardiomégalie
Les cardiomyopathies dilatées qui entraînent plutôt des signes d’IVG mais parfois avec des douleurs
Les poussées d’insuffisance cardiaque quand épanchement important
Donner les possibles origines d’une péricardite aigue.
- virale
- purulente
- tuberculeuse
- néoplasique
- IDM
- autres étiologies plus rares
Que surveille-t-on chez une personne souffrant de péricardite aigue ? en clinique, biologie et imagerie.
Clinique : douleur, polypnée, frottement, tolérance
Biologie : bilan inflammatoire 2 semaines après le début
Échographie à 3 semaines suit l’évolution de l’épanchement, surveillance en hospitalisation si épanchement abondant
Quel traitement pour la péricardite aiguë bénigne ?
Traitement symptomatique
Repos
AINS
Surveillance clinique écho, biologie
Biopsie si non guérison en trois semaines