Examens complémentaires en pneumologie Flashcards
En imagerie, quels examens complémentaire en pneumologie ?
- radiographie thoracique
- scanner ou angioscanner
- IRM (masses périphériques et musculaires au niveau de la cage thoracique)
- scintigraphie :
Quel est l’examen de choix pour étudier et analyser les masses périphériques et musculaires au niveau de la cage thoracique ?
IRM
Qu’est-ce que la scintigraphie de ventilation ? Et la scintigraphie de perfusion ?
Dans un premier temps, le patient respire à travers un tuyau de l’air contenant des particules de très petite taille marquées par un produit faiblement radioactif. Ce gaz permet de réaliser des images afin d’étudier la distribution de l’air dans les poumons, c’est ce qu’on appelle la scintigraphie de ventilation.
Puis, dans un deuxième temps, pour étudier la façon dont le sang circule dans les poumons, un produit radioactif est injecté en intraveineuse. De nouvelles images sont alors réalisées dans la même salle d’examen : c’est la scintigraphie de perfusion.
Quel est le principe de la spiromètrie ?
La spirométrie permet d’étudier les débits et les volumes ventilatoires (notamment le VEMS : volume expiré maximum seconde, soit le volume maximal que le patient peut expirer en une seconde) et les volumes mobilisables (capacité vitale : volume total mobilisé après une inspiration et une expiration maximale).
Elle permet de diagnostiquer une obstruction des bronches, comme par exemple en cas d’asthme ou de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).
Cet examen est l’examen de base des EFR (explorations fonctionnelles respiratoires).
Comment est réalisée une spiromètrie ?
il est demandé au patient de respirer dans un embout situé dans la bouche. Un pince-nez est également mis en place pour éviter de fausser les mesures.
Différentes manœuvres sont alors réalisées :
Tout d’abord le patient respire lentement, puis il lui est demandé d’inspirer puis d’expirer au maximum. Ces exercices sont répétés 2 à 3 fois (parfois plus) afin de s’assurer de leur reproductibilité. Le tout dure entre 15 et 45 minutes.
Dans certains cas, le patient peut être mis dans une petite cabine, dont les parois sont transparentes, pendant quelques minutes, pour réaliser ces exercices.
Quel est l’intérêt de la spiromètrie ?
- caractériser une trouble ventilatoire
- caractériser la sévérité d’un TVO dans les BPCO
- évaluer la réversibilité d’un TVO
Combien de types de troubles ventilatoires existent ?
le trouble ventilatoire obstructif TVO : VEMS/CV <0,7
se voit dans la BPCO et dans l’asthme
le trouble ventilatoire restrictif : diminution de la capacité totale pulmonaire, CPT<80% de la valeur prédite.
se voit dans de multiples maladies généralement classées parmi les pathologies pulmonaires, pleurales, déformations thoraciques, obésité et maladies neuromusculaires… telles que les fibroses pulmonaires diffuses (idiopathiques, post tuberculeuse, médicamenteuses ou post radiothérapie…) ou suite à une pneumonectomie
trouble ventilatoire mixte associe les deux précédents : VEMS/CV<07 et CPT<80% de la valeur prédite
NB : les volumes et les débits sont exprimés en valeur absolue et en pourcentage de la valeur prédite établies à partir de cohortes de sujets adultes caucasiens, sains, ayant les mêmes caractéristiques anthropométriques (âge, sexe, taille). Ces valeurs sont utilisables pour des personnes âgées de 18 à 70 ans, dont la taille est comprise entre 155 et 195 cm pour les hommes et 145 et 180 cm pour les femmes.
Comment la spiromètrie permet d’évaluer la réversibilité d’un TVO ?
C’est-à-dire regarder l’amélioration éventuelle et la quantifier après administration de drogues bronchodilatatrices inhalées. Cela permet de faire la différence entre BPCO et asthme. En effet, en pratique, dans un contexte clinique évocateur (âge mûr, tabagisme, TVO non complètement réversible, etc…) on évoquera une BPCO ; alors que dans un autre contexte (jeune âge, non fumeur, TVO significativement ou complètement réversible) on évoquera plutôt un asthme.
En outre, cela permet d’évaluer et surveiller l’efficacité des thérapeutiques
Quel est le principe de la pléthysmographie ?
La pléthysmographie et les techniques de dilution gazeuse (dilution à l’hélium) permettent de mesurer le volume pulmonaire non mobilisable ou “statique”, ce qu’on appelle en pratique le Volume Résiduel (VR = ce qui reste dans le thorax quand on a fini d’expirer, cf figure ).
Ceci permet donc de calculer notamment la Capacité Pulmonaire Totale (CPT = tout l’air que peut contenir un thorax en fin d’inspiration forcée).
Le fait de mettre le sujet dans un espace de volume réduit, permet d’évaluer les variations de son volume corporel à partir des variations de la pression dans cet espace.
Comment est la réalisation d’une pléthysmographie ?
le volume est mesuré à partir de la suppression provoquée dans la boite –> mesure du volume résiduel
Ainsi, les résultats permettent d’évaluer la CPT et le VR, la CPT étant indispensable pour déterminer la présence d’un syndrome restrictif (CPT<80% de la valeur prédite).
Quel est le principe de la capacité de diffusion pulmonaire ?
La capacité de diffusion pulmonaire permet d’évaluer le transfert de l’oxygène des alvéoles pulmonaires aux vaisseaux sanguins. La mesure de la diffusion est utile en cas d’emphysème, de pathologie interstitielle ou de fibrose et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
Comment se passe la réalisation de la capacité de diffusion pulmonaire ?
On peut mesurer le transfert alvéolo-capillaire de certains gaz (CO en particulier). La technique consiste à inhaler une quantité connue de CO, de réaliser une apnée de 10 secondes, puis d’expirer. En retranchant la partie qui est expirée après l’apnée de la quantité totale de CO, on connaît la quantité qui a diffusé. Le transfert de CO est appelé TLCO.
Pour la pratique on considère comme pathologique toute valeur de TLCO < 70% de la valeur théorique.
Vers quoi une altération du transfert de CO (TLCO) oriente comme pathologie respiratoire ?
En pathologie respiratoire, une altération du TLCO oriente vers trois grandes pathologies :
- les maladies infiltratives pulmonaires (par atteinte de la membrane alvéolo-capillaire)
- les emphysèmes (par trouble de la distribution gazeuse et destruction du lit vasculaire)
- les maladies vasculaires pulmonaires (embolie pulmonaire ou hypertension pulmonaire)
Quel est le principe de la gazométrie artérielle ?
On vient mesurer la pression partielle de gaz dilués dans le sang artériel avec l’oxygène et CO2 et déterminer le pH du sang artériel. A partir de ces mesures on calcule la concentration en bicarbonate.
Deux intérêts de ce calcul :
l’étude des échanges gazeux
l’étude de l’équilibre acido-basique
Comment est la réalisation de la gazométrie artérielle ?
Ne se fait qu’en clinique ou à l’hôpital (même si on n’est pas forcément hospitalisé), car la ponction de l’artère (humérale ou fémorale) est faite par un médecin et le sang artériel doit être analysé immédiatement.
Après la ponction, il faut prévoir une compression artérielle adaptée.