péricardite aiguë Flashcards
péricardite aiguë est évoqué devant l’association
*une douleur thoracique
*frottement péricardique
*épanchement péricardique
modifications ECG typiques
***La présence de deux de ces critères est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
** La réalisation d’un ECG et d’une échocardiographie est systématique
Signes cliniques d’une péricardite aigue
*fièvre modérée associée à des myalgies, à une asthénie précédée d’un épisode grippal
*douleur thoracique:
rétrosternale ou précordiale gauche
résistante à la trinitrine,
majorée en décubitus, à l’inspiration profonde et à la toux,
calmée par la position assise penchée en avant
*dyspnée
*frottement péricardique: précoce, systolodiastolique, variant dans le temps et les positions + tachycardie inconstant
*épanchement pleural parfois
Examens complémentaires
- ECG
*Radiographie thoracique - Échocardiographie
en 2e intention:
*IRM : si
patient n’est pas échogène ou en
présence d’une péricardite néoplasique ou
un épanchement péricardique cloisonné.
*La ponction péricardique si:
tamponnade
forte suspicion de péricardite néoplasique,
un épanchement péricardique abondant, symptomatique, malgré un traitement médical bien conduit depuis une semaine.
Quatre facteurs prédictifs d’une complication.
=> indication H
*fièvre > 38 °C;
*symptômes présents depuis plusieurs jours ou semaines avec début subaigu
*épanchement péricardique abondant
*Résistance au traitement anti-inflammatoire (aspirine ou AINS) prescrit depuis 7 jours
*patient immunodéprimé ;
* patient sous anticoagulant;
* suites d’un traumatisme thoracique ;
* présence d’une myocardite associée.
Étiologies d’une péricardite aigue
- idiopathique
- Péricardite purulente
- Péricardite tuberculeuse
- Péricardite néoplasique
- Péricardite au cours des maladies systémiques auto-immunes
- Péricardite et infarctus du myocarde
- insuffisance rénale chronique
*Syndrome post-péricardotomie
*hypothyroïdie
*de rhumatisme articulaire aigue
*certains médicaments (hydralazine, pénicilline)
*traumatismes thoraciques ou cardiaques
*irradiation thoracique
*dissection aortique avec tamponnade
Complications à court et long terme
*La péricardite aiguë est le plus souvent d’évolution simple sans complications
*Tamponnade
*Myocardite
*Péricardite récidivante
*Péricardite chronique
*Péricardite chronique constrictive
TRT: Péricardite aiguë bénigne
*traitement de la douleur thoracique ;
*arrêt de l’exercice physique
*bithérapie anti-inflammatoire prolongée :
-AINS pendant 4 à 8 semaines
-colchicine (0,5 mg 2 fois/j) pendant 3 mois
TRT: Tamponnade
*un remplissage par macromolécules
*une ponction péricardique guidée par l’échocardiographie ou un drainage péricardique chirurgical.
ECG
*peut être nrml
* des anomalies diffuses non systématisées sans image en miroir évoluant en 4 stades :
– stade I : sus-décalage ST concave vers le haut, ondes T positives le 1er jour,
– stade II : ondes T plates entre la 24e et la 48e heure,
– stade III : ondes T négatives la 1re semaine,
– stade IV : normalisation au cours du 1er mois;
* d’autres signes :
– sous-décalage de PQ présent à la phase initiale;
– tachycardie sinusale, extrasystole atriale, fibrillation atriale, flutter atrial;
– microvoltage en cas d’épanchement abondant (amplitude QRS < 5 mm et < 10 mm
respectivement dans les dérivations périphériques et précordiales).
Radiographie thoracique
- Elle est normale le plus souvent.
- Elle peut montrer une rectitude du bord gauche ou une cardiomégalie avec cœur triangulaire
en carafe en cas d’épanchement abondant. - Elle représente une aide au diagnostic étiologique, notamment en cas de pathologie
pulmonaire associée ou d’épanchement pleural.
Échocardiographie
- Épanchement péricardique
*un simple décollement des deux feuillets péricardiques
*un espace clair vide d’écho - Masse péricardique
Péricardite aiguë virale
*liée à l’infection virale et à la réaction immune associée
* prédominance masculine
*échocardiographie normale le plus souvent
*épanchement pleural souvent associé
*Le taux de récidive est cependant important
*L’évolution est le plus souvent favorable
Péricardite purulente
*Les germes sont les suivants : staphylocoques, pneumocoques, streptocoques, bacilles à Gram
négatif
*touchent essentiellement
-les sujets immunodéprimés
-porteurs d’infection sévère (septicémie, affection pleuropulmonaire, après chirurgie cardiaque
ou thoracique).
*Le pronostic est sévère avec survenue fréquente d’une tamponnade ou évolution vers la
constriction péricardique
Péricardite tuberculeuse
*péricardite subaiguë liquidienne
*altération de l’état général et fièvre modérée persistante
*L’évolution est fréquente vers
une tamponnade,
une récidive
une constriction péricardique
*Le traitement repose sur la thérapeutique antituberculeuse associée pour certains aux
corticoïdes
Péricardite néoplasique
*due a une tumeur primitive du péricarde ou secondaire a une métastases
*L’épanchement péricardique hémorragique est fréquent, de même que la survenue d’une
tamponnade.
*Le diagnostic est confirmé par l’échocardiographie, parfois complétée par un scanner ou une IRM cardiaque
*La récidive de l’épanchement péricardique est fréquente et impose un suivi clinique et
échocardiographique.
péricardite au cours des maladies systémiques auto-immunes
*Les étiologies les plus fréquentes sont :
-le lupus,
-la polyarthrite rhumatoïde,
-la sclérodermie,
-la périartérite noueuse,
-la dermatomyosite.
*Les critères diagnostiques:
-augmentation des lymphocytes
-présence d’anticorps anti-sarcolemme
-myocardite associée
Péricardite et infarctus du myocarde
*La péricardite précoce (J3–J5)
- d’évolution le plus souvent favorable, elle survient au décours d’un infarctus transmural
*La péricardite tardive (2e–16e semaine)=> syndrome de Dressler
syndrome de Dressler
*La péricardite tardive post IDM (2e–16e semaine)
*elle associe
fièvre,
péricardite,
pleurésie,
arthralgies,
altération de l’état général,
syndrome inflammatoire important,
allongement de l’espace QT à l’ECG.
*Ce syndrome est devenu rare depuis la reperfusion
Péricardite et insuffisance rénale chronique
- la péricardite urémique survenant chez des insuffisants rénaux sévères
*chez le patient dialysé au long cours, témoignant le plus souvent d’un traitement épurateur inadapté
Syndrome post-péricardotomie
*origine inflammatoire
*survient dans les jours ou mois suivant une chirurgie cardiaque ou après transplantation cardiaque
*La survenue d’une tamponnade est possible
Tamponnade
*une compression des cavités droites par un épanchement péricardique abondant
*‘installation brutale
* une cause d’arrêt cardiocirculatoire par
adiastolie en l’absence de traitement,
*sa confirmation échographique impose le drainage
*Elle survient dans un contexte de péricardites néoplasiques,
traumatiques,
tuberculeuses,
d’hémopéricardes
Les signes cliniques d’une Tamponnade
- douleur thoracique avec dyspnée positionnelle, polypnée puis orthopnée et toux, parfois
dysphagie, nausée, hoquet; - signes droits : turgescence jugulaire, reflux hépatojugulaire, etc.;
- signes de choc avec tachycardie et PAS < 90 mm Hg;
- bruits du cœur assourdis;
- pouls paradoxal : l’inspiration entraîne une augmentation du retour veineux provoquant
une dilatation du ventricule droit qui comprime le gauche et aboutit à une baisse de la
PAS : PAS d’inspiration < PAS d’expiration de 10 mm Hg.
Les examens complémentaires devant une tamponnade
*ECG : microvoltage, parfois alternance électrique (complexes QRS successifs de hauteur
différente);
*radiographie thoracique : cardiomégalie avec, lorsque l’épanchement péricardique est
abondant, un aspect en «carafe»
*échocardiographie:aspect dit de swinging heart=>
collapsus diastolique des cavités droites en expiration et compression du ventricule gauche par le droit en inspiration
CONSTRICTION PERICARDIQUE CHRONIQUE
*les suites d’une péricardite, parfois de découverte fortuite.
*dyspnée, hépatalgie d’effort
*signe de Kussmaul ‘’turgescence paradoxale inspiratoire des jugulaires’’,
*vibrance péricardique
*stade avancé une ascite et une hépatomégalie
importante
*les plus susceptibles de donner une constriction sont :
* les péricardites tuberculeuses, autres péricardites bactériennes ou fongiques
* péricardites post lésionnelles (pericardotomie, post infarctus, post traumatique)
* péricardites néoplasiques ou post radique