P2 : Recomposition (1815-1865) Chap 3 : Le contact colonial (1800-1850) Flashcards
Les premiers contacts : explorateurs, marchands, missionnaires en Polynésie.
La Polynésie est composée de grands ensembles d’îles : Micronesia, Melanesia et Polynesia. Les rencontres des explorateurs animent la curiosité européenne et indigène.
XVIII-XIXe : les catégories présentes sur les îles sont le négociants pour le commerce, les explorateurs-chasseurs de baleines et phoques et les missionnaires protestants puis catholique.
Des bactéries sont importées des Etats-Unis et d’Europe provoquant des épidémie. De plus y est importé des armes, de l’alcool et des instruments.
Les populations sont respectés pour leurs coutumes, la figure du chef, et le lien avec la terre. L’idée est de protéger et sauver ces races en préservant leur souveraineté comme à Samoa.
Ces îles sont des relais à la circumnavigation de Lapérouse, ou Dumont d’Urville. Entre 1817 et 1840 sont répertoriés onze voyages alimentant le prestige national.
Explorations
XIXe siècle : multiplication des explorations sur tous les continents. Il y a là un enjeu scientifique : explorer les terra incognitae ; un enjeu commercial de trouver de nouveaux marchés ; un enjeu religieux de convertir plus de monde ; et un enjeu politique de manifester sa puissance par la colonisation.
Les explorateurs sont financés par l’académie des sciences mais aussi des sociétés de géographie telle la Société de géographie de Paris née en 1821 ou la Royal geographical society de 1831 qui publient des articles scientifiques de plus en plus imprégnés du discours colonial. les descriptions nourrissent l’exotisme et l’héroïsme : V. Hugo, “Les têtes du Sérail”.
Exemple d’exploration : officier Stuart en Nouvelle Hollande du nord au sud (1849-1873).
Lien entre colonisation et exploration.
Hélène Blais, Voyages au grand océan : géographies du Pacifique et colonisation 1815-1845 (2005). Elle met en exergue que l’exploration a permis de connaitre les territoires et de faciliter la conquête. Mais attention, le lien n’a rien de systématique. Les premiers contacts provoquent de la défiance, de la stupeur mais aussi de la curiosité. C’est dans un premier temps un apprentissage de la violence et de l’approvisionnement réciproque.
Savoir européen et savoir vernaculaire.
Bruno Latour, “Comment redistribuer le Grand Partage” (1983). Il distingue les deux savoirs par leur degré d’accumulation. L’Europe dispose de centre de calcul, des lieux où se rassemble toutes les connaissances acquises pour les archiver. La connaissance devient un “mobile immuable” : Lapérouse et le pêcheur aïnou.
Rencontre interculturelle.
Michael bravo, géographe : “Ethnographic Navigation and the geographical gift” (1999). Il théorise une rencontre entre Lapérouse et le pêcheur aïnou sous le prisme du don géographique. En donnant des objets que le pêcheur ne connaissait pas, il peut attendre de lui un retour qui se fait sous la forme du dessin cartographique.
Les européens sont instrumentalisés par les chefferies qui cherchent à dominer les adversaires. A Tahiti, Pomaré I entretient une relation avec Cook et devient le guide et relais de commerce pour la Nouvelle-Galle du Sud. Il est l’hôte des missionnaires de la London Missionary Society. Un microcosme se forme autour de Pomaré I et son fils d’ailleurs Pomaré II se converti au protestantisme et promulgue le code Pomaré en 1819 avec un tranche morale, politique et pénale. La bible est au même moment traduit en langage vernaculaire.
Exploration en Afrique.
L’Afrique est au début du XIXe très mal connue dans son intérieur. Vers 1830, une exploration du cours du Niger est entreprise et arrive jusqu’à Ouagadougou. Vers 1850, l’Afrique centrale est à son tour explorée afin de découvrir les grands lacs. Exemple : Livingstone (1849-1873).
René Caillé pour entrer à Tombouctou en 1828 se converti à l’Islam mais d’autres explorations sont d’ampleur plus grande comme celle de Lapérouse avec des botanistes, anthropologue…
N. Bonaparte : “Si la France est maitresse de l’Algérie, c’est que Dieu l’a voulu”.
Diplomatie et conquêtes : la naissance de la diplomatie.
Camille Lefebvre : “Le temps des Lettres. Echanges diplomatiques entre sultans, émirs et officiers français, Niger 1899-1903” (2014). Dans la conquête du Niger, une vingtaine d’officiers français entretiennent des échanges diplomatiques avec les sultans locaux. Peu à peu ils sont dépossédés de leur souveraineté par la signature de traités qui ne sont pas compris.
Diplomatie et conquêtes : les traités et le droit proto-international.
Isabelle Surun, “Souveraineté à l’encre sympathique ?” (2014). Elle montre la naissance du droit proto-international. L’article s’intéresse à la transition du comptoir à l’appropriation territoriale provoquée par les traités. Ils provoquent le démantèlement progressif de la souveraineté africaine et elle parle alors de “disparition des possibles”.
Application des traités à Tahiti.
Dupetit Thouars, commandant de la station navale du Pacifique aux îles marquises prend l’initiative d’annexer Tahiti avec le traité de protectorat signé par la reine Pomaré IV de 1843. Cela provoque une crise diplomatique forte avec les Anglais et un missionnaire anglais mène alors une guerre contre la France : c’est George Pritchard. Il est chassé de l’île et Guizot alors membre du conseil choisie de désamorcer la crise en indemnisant le missionnaire tout en conservant Tahiti.
Application des traités avec la Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie est devenue française en 1853 par un traité signé et non compris qui a permis l’installation des Français sur l’île. Ce traité entraine la suppression de certaines coutumes canaques comme le viol, les danses nocturnes et l’anthropophagie.