P2 : Recomposition (1815-1865). Chap 1 : Transition Imperiales : Nouveaux Fondements, Basculement Vers L’est Flashcards

1
Q

Année 1820, quel impact ?

A

Rupture entre les empires coloniaux de l’époque moderne et les nouveaux empires coloniaux.

La première moitié du XIXe est une période de réorganisation, de mutation.

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2
Q

Définition de colonie.

A

Colonie vient du latin colonia qui veut dit propriété rurale en latin puis établissement romain à l’étranger. C’est l’idée de déplacement de la population et de fondation pour s’y installer et rester.
Territoire étranger placé sous la dépendance politique d’une métropole qui a assumé la tâche de le mettre en valeur et d’en civiliser les habitants.
On distingue deux types de colonies : la colonie d’exploitation avec une majorité de force de travail et les colonies de peuplement majoritairement composés de colons.

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3
Q

Définition de colonisation

A

Processus volontaire d’établissement de colonie pour exploiter un territoire.
Occupation, exploitation, mise en tutelle d’un territoire sous-développé et sous-peuplé par les ressortissants d’une métropole.

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4
Q

Définition de colonialisme

A

Idéologie prônant et défendant la colonisation souvent à des fins de grandeurs nationales.
Doctrine politique qui prône l’exploitation par la métropole des territoires sous-développés qu’elle a pris en charge à son seul profit ou au profit unique des éléments métropolitains installés sur ces territoires.

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5
Q

L’histoire coloniale.

A

Ecrite au XXe siècle par les colons blancs, ce courant présente une histoire hagiographique qui cherche à montrer le bien fondé de certains faits. Cela passe par la glorification des Européens mais aussi une histoire très unilatérale. Elle se reflète sur la représentation des héros sur les éléments du quotidien tel que les timbres. Exemple : La geste Française d’Indochine.

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6
Q

Histoire nationale/marxiste (1960s/1970s) mais dénonciation déjà en 1902.

A

Ecrite lors de la période de décolonisation par des voix militantes et anticoloniales, elle glorifie les héros indépendantistes derrière un courant marxiste ou/et national. Elle est écrite sous l’emprise des émotions. Exemple : Imperialism (1902) de J. A. Hobson qui dénonce l’Occident. Hobson est issu d’un courant marxiste qui dès la fin du XIXe siècle dénonce les agissements des bourgeois qui consistent en l’exploitation peu scrupuleuse des territoires et des populations étrangères.

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7
Q

Subaltern studies (1980-)

A

C’est un courant qui nait chez les universitaires Indiens. Ils partent du postulat qu’il ne faut pas se mettre du point de vue colonisateur ou des héros anticolonisation mais chez les oubliés, la majeure partie des colonisés. Le porte parole de ce courant est Ranajit Guha avec son ouvrage Elementary aspects of peasant insurgency in colonial India (1983). Il forge notamment le concept d’agency qui est une étude individuelle de la capacité d’action des acteurs face aux colons.

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8
Q

Postcolonial studies (1980s-)

A

Symbolisé par Edward Said et son livre L’orientalisme (1978), ce courant cherche à étudier les discours des catégories auto-justificatrices forgées par l’impérialisme. C’est une étude de ce que la vision des occidentaux a imposé sur la vision de l’Orient sur lui-même. Cette histoire n’est pas assez fine, elle provoque une dé-historicisation (manque d’attention aux faits historiques) à cause de l’essentialisme et du textualisme (qui ne renseigne pas sur les pratiques). Ces études donne une consistance à l’empire qu’il n’avait pas qui est une idée paradoxalement européanocentrée d’une domination coloniale unilatérale.

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9
Q

Colonial studies (1990s-)

A

Les universitaires américains Ann-Laura Stoler et Fredericj Cooper cherchent à discerner les faits historiques et non une polarisation hagiographique. Ces chercheurs analyse l’article du sociologue Balandier qui a justement cherché à sortir de cette histoire victimiste : “Situation coloniale” de 1951.

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10
Q

Définition de situation coloniale

A

La situation coloniale est une expression du sociologue Balandier qui désigne un contexte de domination par une minorité étrangère racialement ou ethniquement différente, au nom d’une supériorité raciale et culturelle dogmatiquement affirmée, à une majorité autochtone et matériellement inférieure. Cela implique une exploitation des ressources, le maintien de l’ordre et la justification sur un discours stéréotypant.

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11
Q

Définition de composantes différenciés

A

balandier lutte contre le simplisme des différentes catégories sociales : colons, colonisés et catégories intermédiaires. Il montre qu’il existe des catégories sous-jacentes et que la domination des colons passent souvent par les élites locales colonisés.

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12
Q

La transaction hégémonique.

A

C’est un concept de Jean-François Bayart désignant une relation colon-colonisé dans un cadre de domination : violence, curiosité, empathie, amour.

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13
Q

Le contact colonial

A

C’est le faut d’essayer de comprendre comment la situation a pu se maintenir si longtemps. Cela questionne la nature de la rencontre et les attitudes : résistances, accommodation, collaboration.

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14
Q

L’hybridation de Jean-François Bayart

A

C’est l’idée qu’il n’y a pas d’occidentalisation brute et irrésistible. La colonie a une marge d’appropriation de la culture comme l’illustre les différentes règles du rugby.

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15
Q

Imperial studies et new imperial studies

A

C’est une version de l’histoire qui renouvelle les perspective d’étude en changeant l’échelle. Le jeu d’échelle permet une étude des dynamiques plus globale. Cela permet la constitution d’une histoire transversale et comparative. Exemple : la carte d’état major qui est un élément exporté des métropoles et qui prend consistance dans les colonies.

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16
Q

Le retour mémoriel.

A

L’histoire se construit en parallèle d’une instrumentalisation mémorielle. le principe de neutralité axiologique en histoire est très important puisque sans cela, il y a un risque de tomber dans l’apologie ou chez les repentants qui ne se départissent pas de la dichotomie colonisé/colonisateur.

17
Q

Le nouvel argumentaire colonial

A
  • La première raison du nouvel argumentaire repose sur l’économie. On retrouve chez les élites un discours faisant le pont entre colonie et capacité à pouvoir écouler les ressources en trouvant de nouveaux marchés : la Grande-Bretagne doit écouler son coton, sa laine, son métal… Palmerston, Secrétaire d’Etat en 1839 dit : l’objectif du gouvernement est d’étendre le commerce national car sans le commerce d’outre-mer, l’empire ne serait qu’une couteuse extravagance.” Sous l’ère Victorienne (1837-1901), les libéraux s’orientent vers des colonies informelles qui est un impérialisme low-cost du libre-échange. Il coute moins cher car la gestion administrative reste du ressort de l’Etat. La domination économique n’est pas institutionnalisée mais contrôlée par des Etats qui n’interfèrent pas avec la politique locale. Exemple : la Chine et les traités inégaux de Nankin (1842) et Tianjin (1858).
  • Raisons politiques du nouvel argumentaire colonial. Les empires ont des raisons démographiques de vouloir pratiquer la déportation (envoi au bagne) des criminels politiques, la transportation (travaux forcés), la relégation (exil définitif) ou encore l’émigration pour les populations les plus pauvres comme les Irlandais au temps du mildiou. Il y a également un enjeu militaire, les possessions coloniales peuvent être conservées par la création d’Etat tampon ou d’un glacis protecteur (Birmanie pour les Indes anglaises) ainsi que pour trouver des points d’appuies pour la marine. C’est le “système-monde britannique” dont parle john Darwin. Enfin il y a un enjeu de politique de puissance qui se mesure sur l’extension coloniale afin de devenir le plus grand empire du monde.
  • Raisons humanistes : “la mission civilisatrice”. C’est un rôle existentialiste de la nation que pour une société savante il faille apporter la civilisation dans les territoires barbares. Cette doctrine dispose d’un versant laïc et religieux. Elle s’illustre par la disposition des civilisés d’installer la supériorité des mœurs et de la culture dans les territoires encore “sauvage”. Les laïcs représentés par Jules Ferry veulent exporter la révolution. La mission implique de conduire les indigènes vers la civilisation afin qu’ils puissent adopter un mode de gouvernance moderne. Livingstone à Cambridge en 1857 : “Condition que la voie soit ouverte au commerce et au christianisme”. Trois C : Colonisation, commerce, christianisme. Le progrès matériel et moral se confond dans la doctrine coloniale.