Nadine Proïa-Lelouey (2004) Flashcards
Quelle est la formation clinique de Nadine Proïa-Lelouey?
Psychanalytique.

Quelle est la référence exacte?
Proïa-Lelouey N. (2004), Chap. 5 « L’investigation psychologique ».
Proïa-Lelouey N. (2004). L’entretien en psychologie clinique. Ed. In Press, Paris
Proïa-Lelouey N. (2004, op. cit.), Chap. 10 « Une typologie des interventions verbales du clinicien »

Comment peut-on appeler les entretiens à visée évaluative ? Quel terme Proïa-Lelouey préfère ne pas employer ?
- Entretiens d’évaluation
- Entretiens diagnostiques (=> concerne la maladie)
- Entretiens d’investigation (=> concerne le sujet)
Recommande de ne pas utiliser le terme « diagnostic » du fait non seulement de sa connotation médicale et psychiatrique mais aussi, et surtout, parce que l’évaluation ou l’investigation psychologique ne consiste pas seulement à identifier une pathologie.
Comment les troubles (ou la maladie) sont-ils à appréhender ?
Dans leur histoire actuelle et passée et dans leur structure.
Quels sont les objectifs des entretiens cliniques d’investigation (citation) ?
De produire des connaissances afin de permettre une prise de décision concernant l’usager.
« Il s’agit avant tout de spécifier les particularités de l’économie psychique d’un sujet-usager et de la façon dont cette économie s’articule à son histoire. » (Proïa-Lelouey, 2004, p.49)
Que faut-il pour qu’une rencontre devienne un entretien clinique ?
Qu’elle soit inscrite dans un cadre bien défini.
Sur quoi le psychologue doit-il s’interroger à tout moment ?
Sur ce qu’il est en train de faire et sur le contexte dans lequel s’inscrit ce faire.
Quand peut-on dire qu’il y a un entretien clinique ?
- psychologue institutionnellement reconnu comme tel
- sujet-usager qui adresse à ce psychologue une demande relevant du champ psychologique pour lui-même ou pour un tiers
Que doit chercher à connaître le psychologue autour du sujet-usager ?
- la personne pour qui est formulée la demande (enfant, ado, pers. âgée, capacités de communication, etc.)
- sur le demandeur (liens, formulation demande, etc.)
- sur l’histoire institutionnelle du sujet-usager (premier contact, hospitalisation, etc.)
A quoi sert le cadre ?
A donner un sens particulier à la rencontre clinicien/sujet.
Quel est le double registre sur lequel repose le dispositif?
- l’organisation matérielle de la rencontre
- la mobilisation communicationnelle, cognitive et affective du clinicien.
De quoi dépend la nature du dispositif ?
Du but donné à l’entretien clinique selon qu’il se situe du côté de l’investigation ou du côté de l’intervention.
Qu’est-ce que l’investigation psychologique ?
Une démarche assez connue qui consiste à produire une sorte «d’arrêt sur image» de la vie mentale et affective de l’usager.
Qu’est-ce que «l’intervention psychologique» ?
Consiste à intervenir dans la vie de l’usager.
Plusieurs formes :
- accompagnement,
- consulting,
- psychothérapie.
A qui pense-t-on en parlant de «neutralité bienveillante» ?
Freud = « neutralité»
C. Rogers = «bienveillant»
A quoi renvoie la neutralité bienveillante selon Laplanche et Pontalis ?
A l’attitude de l’analyste pendant la cure qui doit être neutre :
- quant aux valeurs religieuses, morales et sociales
- quand aux manifestations transférentielles
- quant au discours de l’analysé
Quels sont les malentendus engendrés par la notion de neutralité?
- Confusion neutralité et impassibilité ou indifférence, voire froideur
- Confusion cure psychanalytique et entretien clinique (silence considéré comme un mode opératoire à part entière du dispositif clinique).
Est-ce que le terme « bienveillante » résout la confusion liée à la neutralité ?
Non et risque même de donner une coloration « charitable » pas forcément très judicieuse à l’attitude clinique.
Que propose Proïa-Lelouey N comme terme plutôt que « neutralité bienveillante » ?
« Neutralité contenante » en référence au concept de fonction contenante de Wilfred Bion.
Que veulent dire « neutre » et « contenante » dans la relation clinique ?
- « Neutre » : éviter de faire interférer ses propres sentiments (désirs. attentes, croyances) à l’égard de la situation et du sujet
- « Contenante » : aider le sujet à mettre en mot et en récit ses éprouvés. Il ne doit pas seulement comprendre le sujet mais l’aider à se comprendre.
De quelle interaction résulte la construction de sens ?
De l’action conjointe des interlocuteurs dans laquelle l’allocutaire a une place tout aussi importante que le locuteur.
Quelle est l’idée de Merleau-Ponty ?
La parole ne traduit pas la pensée mais la réalise.
Comment Francis Jacques reprend-il l’idée de Merleau-Ponty ?
il va plus loin en précisant que la parole réalise la pensée dans l’interdiscursivité c’est-à-dire dans l’activité conjointe des locuteurs.
Quelle est l’idée du dialogisme fondamental (notion de F. Jacques) ?
Toute pensée est une pensée construite conjointement par les interlocuteurs.