Myasthénie Flashcards
Mécanisme
blocage post-synaptique des récepteurs de la plaque motrice par des Ac anti-récepteurs de l’acétylcholine (ou d’autres types d’Ac)
Quels RC sont atteints
RC nicotiniques
Quels muscles sont atteints
- Muscles oculaires et palpébraux
- Muscles d’innervation bulbaire (déglutition, mastication, phonation, parésie faciale, muscles cervicaux)
- autres : muscles proximaux des membres (+++ ceinture scapulaire) muscles abdominaux, muscles respiratoires, muscles extenseurs du tronc
Quels sont les Tests possibles pour démasquer la myasthénie
Attention, l’examen peut être normal si fait en inter-crise
- Tests de répétition des mouvements (révélation du phénomène myasthénique) : abduction répétée du bras, accroupissement, occlusion des paupières, fixation latérale prolongée du regard…
- Manœuvre de Mary-Walker (rarement utilisée) : pose d’un garrot à la racine du bras (à 20 mmHg > PAS), puis efforts répétés de contraction du poingapparition d’un ptosis ou d’une diplopie
- Test au glaçon (en cas de ptosis) : l’application d’un glaçon pendant quelques minutes fait disparaître le ptosis
Facteurs déclenchants une myasthénie
- médicament
- intervention chirurgicale
- infection
- vaccination
- grossesse (surtout des 4 premiers mois ou post-partum)
- dysthyroïdie
- traumatisme
- stress
Quel est le stade de sévérité de la myasthénie
Classification d’Osserman (MGFA)
Ac anti Rach %
présent chez 80% des patients avec myasthénie généralisée et 50% avec myasthénie oculaire
- Sans corrélation avec la gravité
Ac anti MUSK
Protéine tyrosine kinase du récepteur : 40% des formes sans Ac anti-RAC
Formes séronégatives
Oui
Test thérapeutique aux anticholinestérasiques
Administration d’edrophonium IV (Enlon®, sur ATU) ou de néostigmine SC (Prostigmine®)
± Atropine pour éviter un syndrome vagotonique ou une crise cholinergique
- Régression ou disparition des signes neurologiques franche et rapide (en < 30 minutes pour la néostigmine ou < 5 minutes pour l’edrophonium)
=> A pratiquer seulement en hospitalisation (risque de crise cholinergique)
Étiologies thymiques plutôt chez le jeune
- Hyperplasie thymique = prolifération de follicules germinatifs à centre clair ± augmentation de taille : 65% des cas, surtout chez l’adulte jeune > 30 ans, plus souvent chez la femme
Causes thymiques surtout chez la personne > 40 ans
Thymome = bénin (2/3) ou malin (1/3) : 15% des cas, surtout chez l’adulte > 40 ans, risque plus élevé de crise myasthénique
Quelle pathologie est associé à un risque plus élevé de crises myasthénique
Thymome
Étiologies non thymiques de myasthénie
- Affection thyroïdienne (maladie de Hashimoto, de Basedow) : 15% des cas
- Autres (5%) : polyarthrite rhumatoïde, Biermer, lupus érythémateux disséminé.
Particularité des formes anti-musk
- Atteinte bulbaire plus fréquente, avec atrophie musculaire (notamment de la langue)
- Crises myasthéniques fréquentes et graves
- Non associée aux pathologies thymiques
Myasthénie néonatale
Transitoire, chez 10 à 25% des enfants de mère myasthénique
- Symptômes précoces (24 premières heures), durant 2 à 3 semaines : hypotonie, trouble de la succion, de la déglutition et de la respiration
Quelle est l’étiologie la plus fréquente
Hyperplasie thymique : 65%
Ttt symptomatique
Anti- cholinestérasiques :
- Pyridostigmine (Mestinon®) ou ambenonium (Mytelase®)
- Durée d’action brève (4-5h) : prises répétées dans la journée (3 à 20 cp/j)
- Efficacité moindre (voire intolérance) dans les formes à Ac anti-MuSK
Signes de surdosage en Anti- cholinestérasiques
- Effet muscarinique : hypersécrétion bronchique, intestinale, salivaire et sudorale, myosis, diarrhée
- Effets nicotiniques : fasciculations, crampes
- Risque de majoration du déficit moteur et de détresse respiratoire
TTT médical de fond
- En 1ère ligne : azathioprine, mycophénolate mofétil
- Possible CTC en cas de forme sévère mal équilibrée (attention aggravation la 1ere semaine)
Indication de thymerctomie
- thymome
- chez le sujet jeune < 40 ans avec hyperplasie thymique
TTT d’une crise myasthénique
- TTT étiologique : Immunoglobulines polyvalentes IV ou échanges plasmatiques
Bolus de corticoïdes contre-indiqué : bloque la jonction neuromusculaire à haute dose - TTT symptomatique : prostigmine IV ou IM (± renouvelée) + atropine IM
=> Interruption du traitement anticholinestérasique pendant 72h si doute entre une crise cholinergique (amélioration) et une crise myasthénique (aucune amélioration)
Médicaments CI formels
- Curare (sauf curare non dépolarisant d’action rapide sous monitorage : atracurium)
- β-bloquant (toute forme, même locale)
- Antibiotique : aminoside, cycline injectable, macrolide, fluoroquinolone, colimycine
- Anti-épileptique : phénytoïne, diphényl-hydantoïne, triméthadione
- Dantrolène
- D-pénicillamine
- Quinine, quinidine, chloroquine
- Anti-arythmique : procaïnamide
Ttt anticholinesterasique possible pdt la grossesse ?
Oui
Attention Poussée dans le PP dans 30% des cas