Méningites et HTIC Flashcards
Le syndrôme méningé
= ensemble des symptômes liés à une irritation pathologique des méninges.
Symptômes :
- Céphalées : constantes parfois isolées, violentes, diffuses, souvent pulsatiles, avec parfois rachialgies
- Photophobie : exacerbation de la céphalée avec la lumière (les patients se mettent dans le noir)
- Phonophobie
- Vomissements inconstants
- Troubles végétatifs : bradycardie, bradypnée, pauses, HTA, Constipation
- Si troubles de la conscience (confusion avec désorientation temporo-spatiale, troubles de la vigilance, du langage, de la mémoire …) => méningo-encéphalite (car atteinte des fonctions supérieures).
Signes cliniques :
- La raideur de la nuque +++ : signe le plus précoce et constant (mais pas systématique). La flexion passive de la tête sur le thorax est limitée.
- Le signe de Kernig : Elévation jambes tendues sur le bassin : une douleur s’oppose à cette extension et provoque une flexion réflexe des genoux.
- Le signe de Brudzinski : L’antéflexion de la tête provoque une flexion involontaire des membres inférieurs sur le bassin.
Les réflexes :
- ROT vifs, diffus
- Réflexes cutanés abolis : abdominaux, crémastérien
- RCP : signe de Babinski
=> syndrome méningé est un trouble neurologique central.
Autres :
- Syndrome fébrile oriente vers une méningite infectieuse virale ou bactérienne
- Syndrome méningé d’installation brutale oriente vers une hémorragie méningée
Caractéristiques du LCS (sécrétion, résorption, composition)
Liquide clair, incolore
Sécrétion :
- Sécrété par les plexus choroïdes au carrefour temporal des ventricules latéraux
- Migre vers le 3ème puis 4ème ventricule puis passe dans les espaces méningés autour de l’encéphale et le long de la moelle spinale.
Résorption :
- Granulations de Pacchioni +++ (= villosités arachnoïdiennes)
- Veines radiculaires
- Bulbe olfactif
- Système lymphatique
Composition :
- Pas de cellules (< 5 éléments/mm3) (si leucocytes => méningite / si GR => hémorragie méningée)
- Glycorachie ≈ 0,50 g/L (si hypoglycorachie => méningite)
- Protéinorachie entre 0,2-0,4 g/L
- V = 150-270 mL
Méningite (définition, étiologies)
= association d’un syndrôme méningé et d’un syndrôme infectieux (fièvre, malaise général).
Etiologies :
Purulentes
- Méningocoque, pneumocoque, haemophilus influenza
- LCS :
- purulent, hypertendu
- protéinorachie > 0,4g/L
- glycorachie <<
- cytologie : > 100 éléments/mm3, PNN ++
Lymphocytaires
Bénignes : causées par des oreillons ++ ou entérovirus
Graves : causées par tuberculose, herpès, listeria
- LCS :
- clair, hypertendu
- protéinorachie > 0,4g/L
- hypoglycorachie pour certains germes, normal ou diminué en cas de tuberculose
- cytologie : > 10 éléments /mm3
Méningo-encéphalite
= association de signes méningés fébriles et de signes de souffrance de l’encéphale.
Symptômes :
- Convulsions
- Troubles de la conscience : de la simple obnubilation au coma profond en passant par la désorientation, les troubles du comportement, de mémoire, les hallucinations…
- Signes déficitaires variés
- C’est une atteinte des fonctions supérieures : troubles de l’écriture, du langage, de la mémoire, de la vigilance, de l’orientation temporo-spatiale, confusion…
Hémorragie méningée (sang dans les méninges)
Toute céphalée brutale est une hémorragie sous-arachnoïdienne jusqu’à preuve du contraire !
Symptômes :
- Apyrexie initiale
- Céphalées insupportables d’installation brutale
- Troubles de la vigilance
Diagnostic :
- Imagerie cérébrale
- Si normale => PL : LCS sanglant ou hématique, ne coagule pas, pas d’éclaircissement sur les tubes successifs, pigments biliaires (produits de dégradation de l’hémoglobine, apparaissent au bout de 6h).
Ponction lombaire
- Patient assis, penché en avant, le dos rond ou en décubitus latéral.
- On ponctionne le LCS dans la queue de cheval entre les vertèbres L3-L4 ou L4-L5 sur la même ligne anatomique que les crêtes iliaques.
- Lors de la PL on mesure la pression du LCS => donne la pression intracrânienne.
Valeurs normales : entre 12 et 25 cm d’H2O (PAS EN mmHg !).
Patient toujours en décubitus latéral !
- si > 25 cm d’H2O : hypertension intra-crânienne
- si < 12 cm d’H2O : hypotension intra-crânienne
Hypertension intracrânienne
3 causes principales :
↑ Secteur liquidien : hydrocéphalie, oedème cérébral
↑ Secteur parenchymateux : processus tumoral
↑ Secteur vasculaire : hématome, turgescence
Clinique :
- Céphalées : fréquentes mais inconstantes, souvent le matin au réveil ou lors de la 2ème moitié de la nuit augmentant à l’effort (toux) et résistantes aux antalgiques usuels
- Vomissements : inconstants, en jet et soulagent les céphalées (en cas de tumeurs de la fosse postérieure +++)
- Troubles visuels : tardifs, baisse de l’AV, diplopie binoculaire horizontale causée par une paralysie du nerf VI, oedème papillaire. Le matin au réveil, le patient est aveugle pendant quelques secondes.
- Troubles de la vigilance : somnolence (fluctuante), coma
- Recherche des signes d’engagement
Hypotension intracrânienne
Définition :
L’hypotension intracrânienne est due à une fuite de LCS par brèche spontanée qui est le point de départ d’une hypovolémie du LCS pouvant mener à une descente cranio-caudale du cerveau.
Symptômes :
- Céphalées à l’orthostatisme soulagées en décubitus dorsal
- Nausées, vomissements (pas très spécifiques)
- Acouphènes, vertiges, plénitude auriculaire
- Atteinte du VI : l’hypotension à l’origine de cette attraction vers le bas va entraîner un étirement du tronc cérébral et des nerfs crâniens. Le nerf VI (nerf crânien le plus long et le plus fragile) souffre car il est étiré.
Conséquences possibles :
- À cause de l’attraction cranio-caudale, les amygdales cérébelleuses s’engagent dans le foramen magnum et on a une verticalisation de la tente du cervelet.
- À cause de l’attraction de tout l’encéphale et des nerfs crâniens vers le bas, il peut y avoir un étirement de la dure-mère qui va induire un saignement et donc des hématomes sous- duraux.