Maladies infectieuses Flashcards
Quels sont les principaux agents pathogènes responsables des exacerbations aiguës de la MPOC?
Quelles sont les caractéristiques d’une exacerbation aiguë de MPOC?
Une EAMPOC est définie comme :
- une aggravation aiguë des symptômes respiratoires (p. ex. : dyspnée, expectoration) au-delà des variations quotidiennes usuelles associées à la MPOC sous-jacente;
- de façon soutenue (> 48 h).
Réviser les symptômes respiratoires, vérifier l’adhésion aux traitements d’entretien et s’assurer d’une utilisation adéquate des dispositifs d’inhalation. !
La fièvre est généralement absente lors d’une EAMPOC; sa présence devrait indiquer la possibilité d’un autre diagnostic (p. ex. : influenza, pneumonie).
Considérer de faire une radiographie pulmonaire lorsqu’une autre pathologie (p. ex. : pneumonie, insuffisance cardiaque) est suspectée. Test de routine chez le patient hospitalisé.
Une EAMPOC est présumée bactérienne et nécessite un traitement antibiotique s’il y a :
- présence d’expectorations colorées (purulentes) et au moins un des deux critères suivants :
- augmentation de la dyspnée;
- augmentation de la quantité d‘expectorations.
Note : L’identification de l’agent infectieux peut s’avérer utile dans certaines situations chez les patients hospitalisés ou lors d’infections répétées.
L’EAMPOC bactérienne peut être divisée en deux catégories qui requerront une antibiothérapie différente. Quelles sont ces deux catégories?
- Simple : Présence de 2 ou 3 des critères d’une EAMPOC bactérienne indiqués ci-dessus
-
Complexe : EAMPOC simple combinée à au moins un des facteurs de risque suivants :
- VEMS < 50 %
- Exacerbations fréquentes (> 3 exacerbations/année)
- Comorbidité majeure (p. ex. : maladie cardiaque, cancer du poumon)
- Oxygénothérapie
- Corticothérapie orale chronique
- Utilisation d’antibiotiques au cours du dernier mois
Quels sont les principes de tx de l’exacerbation de la MPOC?
La décision de diriger un patient vers l’hôpital se base sur plusieurs facteurs (p. ex. : l’état général du patient, la saturation, la dyspnée, l’autonomie, l’aide disponible à domicile.)
Bronchodilatateur : Augmenter la dose ou la fréquence d’utilisation des bronchodilatateurs agonistes β2 à courte action (BACA).
Corticostéroïdes systémiques : Leur usage peut améliorer la fonction pulmonaire, l’oxygénation et réduire la durée de l’exacerbation et de l’hospitalisation. Ils devraient être utilisés de routine lorsque le patient est dirigé vers l’hôpital ou lors d’une exacerbation importante (prednisone 25 à 50 mg/jour pendant 5 à 10 jours).
Suivi
- S’il y a aggravation des symptômes 72 à 96 heures après le traitement, envisager une réévaluation médicale.
- Rappeler au patient de poursuivre le traitement d’entretien ainsi que le suivi médical habituel.
- Un suivi médical doit être entrepris chez tout patient qui reçoit un nouveau diagnostic de MPOC.
Quelles sont des informations importante au sujet de la bronchite aigue?
- La majorité (>90 %) des bronchites aiguës sont d’origine virale.
- Les symptômes de bronchite aiguë se résorbent généralement d’eux-mêmes.
- Le traitement antibiotique n’est généralement pas recommandé pour un individu en santé atteint de bronchite aiguë.
- L’augmentation de la résistance aux antibiotiques est directement associée à la quantité d’antibiotiques prescrits.
Prévention :
- Hygiène régulière des mains et étiquette respiratoire.
- Vaccination
- Vaccination annuelle contre l’influenza
- Vaccination ou rappel de vaccination (>10 ans) pour la coqueluche.
Quels sont les principaux agents pathogènes pouvant causer une bronchite aiguë?
Comment se fait le dx de la bronchite aiguë?
Quels sont les principes de tx de la bronchite chronique?
La bronchite aiguë se résorbe généralement d’elle-même en moins de 4 semaines.
TRAITEMENTS DE SOUTIEN
- Analgésique / antipyrétique
- Antitussifs
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Dextrométhorphane (DM) :
- L’utilisation du DM semble posséder un effet bénéfique modeste sur la fréquence de la toux.
-
Chlophédianol :
- L’efficacité sur la toux du chlophédianol n’est pas bien établie, mais la tendance semble être vers une efficacité modeste.
-
Codéine, morphine, norméthadone, hydrocodone :
- L’usage de ces narcotiques est généralement non recommandé en raison d’un manque de preuve d’effi-cacité ou d’un manque de données scientifiques de bonne qualité, ainsi que d’un risque élevé d’effets indésirables — cependant, ces narcotiques pourraient être proposés aux patients avec une toux sévère affectant leur état fonctionnel ou leur sommeil. Toutefois, lorsque proposé, leur usage devrait être limité à une fois par jour (p. ex. la nuit) pour une durée restreinte.
-
Dextrométhorphane (DM) :
- Expectorant
- L’absence de données scientifiques de bonne qualité ne permet pas de recommander l’usage d’expectorant (guaifenesin) de routine — son usage peut cependant être utile chez les patients présentant une toux avec expec-torations, toutefois l’efficacité peut varier de nulle à modeste.
- Bronchodilatateur
- L’usage de bêta-2-agoniste à courte action n’est généralement pas recommandé — une réduction de la durée de la toux semble cependant être notée chez les patients présentant des limitations dans leur fonction respiratoire (p. ex. sibilance).
- Corticostéroïdes (inhalés ou oraux)
- Le manque de données scientifiques de bonne qualité ne permet pas de recommander l’usage des corticos-téroïdes (inhalés ou oraux) dans la bronchite aiguë en absence d’asthme.
Quels sont les facteurs de risque pour le développement d’une cellulite infectieuse?
- La cellulite infectieuse peut être observée sur l’ensemble des surfaces cutanées, mais la majorité des cas sont observés sur les jambes.
- La cellulite infectieuse est typiquement causée par les streptocoques β-hémolytiques ou le Staphylococcus aureus, bien qu’un agent pathogène soit isolé dans moins de 20 % des cas
- Le diagnostic différentiel est un enjeu majeur, puisque certaines pathologies cutanées – ne requérant pas d’antibiothérapie – peuvent présenter des symptômes/signes similaires.
Comment pose-t-on le dx de cellulite infectieuse?
Que peut comprendre le ddx de la cellulite infectieuse?
Quels sont les principaux agents pathogènes à suspecter en plus des streptocoques β-hémolytiques et de S. aureus dans une cellulite infectieuse?
Quels sont les signes d’alarme de cellulite qui requiert habituellement une consultation en milieu hospitalier?
Quels sont les principes de tx généraux pour le tx de la cellulite infectieuse?
- Le traitement de la source primaire de l’infection, lorsqu’elle peut être identifiée, est primordial dans la prise en charge de la cellulite infectieuse :
- traitement du problème dentaire, de la plaie ou la sinusite, exérèse du corps étranger, etc.;
- traitement des facteurs de risque associés (p. ex. eczéma, tinea pedis, insuffisance veineuse, etc.).
- En présence d’abcès, l’incision et le drainage sont des éléments essentiels du traitement initial. Dans ce cas, une antibiothérapie peut parfois être ajoutée selon le contexte clinique.
- Une antibiothérapie systémique est utilisée pour le traitement des cellulites infectieuses. Une antibiothérapie topique n’est pas indiquée pour ce type d’infection et elle n’apporte aucun bénéfice supplémentaire.
- En cas de cellulites récidivantes, l’orientation du patient vers un milieu spécialisé devrait être considérée pour une évaluation plus approfondie (diagnostic, source de l’infection, traitement).
TRAITEMENTS DE SOUTIEN
- L’élévation du membre atteint favorise le drainage de l’oedème par gravité.
- Pour soulager la douleur, l’ajout d’un analgésique/antipyrétique (acétaminophène ou ibuprofène) au traitement antibiotique peut être considéré.
- En présence d’une plaie traumatique (y compris les morsures), il est important de vérifier le calendrier de vaccination antitétanique du patient et de considérer une vaccination contre la rage.
ANTÉCÉDENT DE RÉACTION ALLERGIQUE À UN ANTIBIOTIQUE DE LA CLASSE DES PÉNICILLINES
- Les réelles allergies aux pénicillines sont peu fréquentes. Sur 100 personnes ayant une histoire d’allergie à une pénicilline, un réel diagnostic d’allergie sera CONFIRMÉ chez moins de 10 d’entre elles.
- Il est donc important de bien évaluer le statut allergique d’un patient rapportant un antécédent de réaction allergique aux pénicillines avant de considérer l’utilisation des alternatives aux bêta-lactamines.
Quel est le tx approprié d’une cellulite associée à une morsure animale ou humaine?
Quel est le tx approprié d’une cellulite d’origine dentaire?
Quel est le tx approprié d’une cellulite périorbitaire simple d’origine sinusale?
Quel est le tx approprié d’une cellulite avec suspicion de SARM-C?
Quelles sont les généralités de la colite associée au clostrodium difficile?
- Clostridium difficile (C. difficile) est une bactérie qui amorce un processus de sporulation lorsque les conditions sont défavorables à sa survie. Les diarrhées associées à C. difficile sont causées par des souches toxinogènes.
- Sa forme sporulée, très résistante à la sècheresse et à divers agents chimiques et biologiques, lui permet de se disséminer et de persister.
- Dans des conditions favorables, la spore germe, prend une forme végétative et se multiplie, produisant des toxines qui provoquent une inflammation de la muqueuse du côlon et des diarrhées importantes.
- Chez certains individus, C. difficile fait partie de la flore microbienne intestinale sans occasionner de symptômes cliniques, comme le montre la prévalence des porteurs asymptomatiques.
- Portrait des prévalences chez les porteurs asymptomatiques, par groupe d’âge :
- 15 % à 63 % des nouveau-nés
- 3 % à 33 % des nourrissons et des enfants de moins de 2 ans
- 8 % des enfants de 2 ans et plus
- 2 % à 5 % des adultes sains
- 10 % à 20 % des aînés
- Portrait des prévalences chez les porteurs asymptomatiques, par groupe d’âge :
C. diff en pédiatrie
- La diarrhée est un effet indésirable fréquent associé à la prise d’antibiotiques; ainsi, la majorité des cas de diarrhée post-antibiothérapie chez l’enfant ne sont pas causés par la C. difficile.
- Une légère augmentation des infections à C. difficile est observée chez les enfants depuis les dernières années.
- Chez l’enfant, la manifestation clinique la plus fréquente de C. difficile est une diarrhée profuse.
- Les tests diagnostiques ne devraient pas être effectués chez les enfants de moins d’un an.
Comment peut-on prévenir la C. Diff?
En milieu hospitalier :
- Isoler le patient et appliquer les mesures de prévention des infections de l’établissement.
- Se laver les mains avec de l’eau et du savon en frottant vigoureusement pour éliminer les spores. Rappeler au patient l’importance de se laver les mains. !
- Les gels à base d’alcool sont inefficaces contre les spores de C. difficile.
- Désinfecter l’environnement du patient. !
- L’hypochlorite de sodium (ex. : eau de javel) est un agent efficace pour détruire les spores, contrairement à l’alcool.
Probiotiques :
Bien qu’il y ait un niveau de preuves scientifiques faible que certaines formulations de probiotiques puissent apporter des avantages en prévention des diarrhées associées à C. difficile (DACD), aucune recommandation favorable ne peut être émise dans l’état actuel des connaissances en raison des limites méthodologiques im-portantes des essais cliniques.