Lithiase urinaire Flashcards
Quelle est la prévalence de la pathologie lithiasique urinaire en France ?
10%
Quels sont les différents types de calculs urinaires ?
- Oxalate de calcium : monohydraté (whewellite) ou dihydraté (weddelite)
- Phosphate de calcium : carbapatite, hydroxyapatite, brushite
- Phosphate ammoniaco-magnésien (struvite)
- Cystine
- Acide urique (mono- ou dihydraté)
- Autres : protéines, médicaments,…
Quels calculs sont favorisés par un pH urinaire alcalin (> 5,8, généralement autour de 7) ?
- Phosphate de calcium
- Phosphate ammoniaco-magnésien
Quels calculs sont favorisés par un pH urinaire acide (< 5,8) ?
- Cystine
- Acide urique
- Oxalate de calcium
Quels calculs urinaires sont les plus radio-opaques ?
- Phosphate de calcium
- Oxalate de calcium
Quels sont les principaux facteurs favorisant les lithiases urinaires ?
- Alimentaires
- apports trop importants en produits laitiers, protéines animales, sel, aliments riches en oxalate, purines, sucres rapides
- diminution de la consommation de fibres
- diurèse insuffisante par insuffisance d’apports liquidiens
- Familiaux (cystinurie autosomique récessive ++)
- Infection urinaire (Proteus mirabilis, Klebsielle, Pseudomonas -> calculs coralliformes de struvite)
- Anomalies du pH
- Anomalies anatomiques : syndrome de jonction pyélo-urétérale, diverticule caliciel, rein en fer à cheval, maladie de Cacchi et Ricci, méga-uretère, reflux vésico-urétéral,…
- Calculs médicamenteux (atazanavir et indinavir des trithérapies anti-VIH ++, cotrimoxazole, allopurinol, amiodarone, diurétiques thiazidiques)
Quels sont les principaux modes de révélation de la lithiase urinaire ?
- Haut appareil urinaire +++
- Crise de colique néphrétique + +
- Hématurie
- Infections urinaires
- Insuffisance rénale
- Asymptomatique, découverte fortuite
- Bas appareil urinaire : SFU (hématurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie)
Qu’est-ce qu’une colique néphrétique ?
Syndrome douloureux aigu lombo-abdominal résultant de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut appareil urinaire en amont d’une obstruction, quelle qu’en soit la cause
Quels sont les deux mécanismes physiopathologiques à l’origine de l’augmentation de pression dans les voies excrétrices lors d’une colique néphrétique ?
- Œdème au contact du calcul par effet irritatif -> favorise la rétention d’urines sus-jacentes et bloque la progression du calcul
- Synthèse intra-rénale de PGE2 vasodilatatrices sous l’effet de l’hyperpression intracavitaire
Comment se manifeste cliniquement une crise de colique néphrétique typique ?
- Début brutal, douleur aiguë, sans position antalgique, lombaire unilatérale, irradiant en haut en bas et vers l’avant le long de l’uretère vers les OGE, évolution par crises paroxystiques
- Agitation et anxiété, SFU (pollakiurie, brûlures mictionnelles, hématurie), signes digestifs (nausées, vomissements, iléus voire tableau pseudo-occlusif)
- A l’examen : apyrexie, abdomen souple, parfois méteorisé, fosse lombaire sensible à la palpation et à la percussion, parfois tendue, touchers pelviens négatifs, BU négative
Quelles sont les situations correspondant à une crise de colique néphrétique compliquée ?
- CN avec Signes de gravité :
- CN fébrile ou PNA obstructive
- CN oligo-anurique/associée à une IRA
- CN hyperalgique
- Terrain à risque : grossesse, IRC, rein transplanté, rein unique, uropathie connue, patient VIH+ sous anti-protéases,…
Quels sont les principaux signes faisant craindre une colique néphrétique fébrile/PNA obstructive ?
- Fièvre > 38 °C
- Frissons
- Marbrures cutanées, instabilité HD
- BU positive pour leucocytes et/ou nitrites
Quels sont les mécanismes à l’origine d’une colique néphrétique anurique ?
- IRA fonctionnelle d’origine septique
- Calculs bilatéraux (reflet d’une pathologie lithiasique très active : cystinurie, hyperparathyroïdie primaire, hyperuricémie-hyperuricurie importantes,…)
- Rein unique congénital, restant ou fonctionnel
Comment définit-on une colique néphrétique hyperalgique ?
Douleur de CN non calmée par un TTT antalgique symptomatique bien conduit avec utilisation d’AINS IV et de morphiniques IV en titration
A quoi correspond le syndrome de jonction pyélo-urétérale ?
Malformation d’un segment de l’uretère à la jonction entre le bassinet et l’uretère proximal, pouvant entraîner un obstacle transitoire puis permanent