Lithiase urinaire Flashcards

1
Q

Quelle est la prévalence de la pathologie lithiasique urinaire en France ?

A

10%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les différents types de calculs urinaires ?

A
  • Oxalate de calcium : monohydraté (whewellite) ou dihydraté (weddelite)
  • Phosphate de calcium : carbapatite, hydroxyapatite, brushite
  • Phosphate ammoniaco-magnésien (struvite)
  • Cystine
  • Acide urique (mono- ou dihydraté)
  • Autres : protéines, médicaments,…
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quels calculs sont favorisés par un pH urinaire alcalin (> 5,8, généralement autour de 7) ?

A
  • Phosphate de calcium

- Phosphate ammoniaco-magnésien

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quels calculs sont favorisés par un pH urinaire acide (< 5,8) ?

A
  • Cystine
  • Acide urique
  • Oxalate de calcium
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quels calculs urinaires sont les plus radio-opaques ?

A
  • Phosphate de calcium

- Oxalate de calcium

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels sont les principaux facteurs favorisant les lithiases urinaires ?

A
  • Alimentaires
  • apports trop importants en produits laitiers, protéines animales, sel, aliments riches en oxalate, purines, sucres rapides
  • diminution de la consommation de fibres
  • diurèse insuffisante par insuffisance d’apports liquidiens
  • Familiaux (cystinurie autosomique récessive ++)
  • Infection urinaire (Proteus mirabilis, Klebsielle, Pseudomonas -> calculs coralliformes de struvite)
  • Anomalies du pH
  • Anomalies anatomiques : syndrome de jonction pyélo-urétérale, diverticule caliciel, rein en fer à cheval, maladie de Cacchi et Ricci, méga-uretère, reflux vésico-urétéral,…
  • Calculs médicamenteux (atazanavir et indinavir des trithérapies anti-VIH ++, cotrimoxazole, allopurinol, amiodarone, diurétiques thiazidiques)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quels sont les principaux modes de révélation de la lithiase urinaire ?

A
  • Haut appareil urinaire +++
  • Crise de colique néphrétique + +
  • Hématurie
  • Infections urinaires
  • Insuffisance rénale
  • Asymptomatique, découverte fortuite
  • Bas appareil urinaire : SFU (hématurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Qu’est-ce qu’une colique néphrétique ?

A

Syndrome douloureux aigu lombo-abdominal résultant de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut appareil urinaire en amont d’une obstruction, quelle qu’en soit la cause

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quels sont les deux mécanismes physiopathologiques à l’origine de l’augmentation de pression dans les voies excrétrices lors d’une colique néphrétique ?

A
  • Œdème au contact du calcul par effet irritatif -> favorise la rétention d’urines sus-jacentes et bloque la progression du calcul
  • Synthèse intra-rénale de PGE2 vasodilatatrices sous l’effet de l’hyperpression intracavitaire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Comment se manifeste cliniquement une crise de colique néphrétique typique ?

A
  • Début brutal, douleur aiguë, sans position antalgique, lombaire unilatérale, irradiant en haut en bas et vers l’avant le long de l’uretère vers les OGE, évolution par crises paroxystiques
  • Agitation et anxiété, SFU (pollakiurie, brûlures mictionnelles, hématurie), signes digestifs (nausées, vomissements, iléus voire tableau pseudo-occlusif)
  • A l’examen : apyrexie, abdomen souple, parfois méteorisé, fosse lombaire sensible à la palpation et à la percussion, parfois tendue, touchers pelviens négatifs, BU négative
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelles sont les situations correspondant à une crise de colique néphrétique compliquée ?

A
  • CN avec Signes de gravité :
  • CN fébrile ou PNA obstructive
  • CN oligo-anurique/associée à une IRA
  • CN hyperalgique
  • Terrain à risque : grossesse, IRC, rein transplanté, rein unique, uropathie connue, patient VIH+ sous anti-protéases,…
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quels sont les principaux signes faisant craindre une colique néphrétique fébrile/PNA obstructive ?

A
  • Fièvre > 38 °C
  • Frissons
  • Marbrures cutanées, instabilité HD
  • BU positive pour leucocytes et/ou nitrites
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quels sont les mécanismes à l’origine d’une colique néphrétique anurique ?

A
  • IRA fonctionnelle d’origine septique
  • Calculs bilatéraux (reflet d’une pathologie lithiasique très active : cystinurie, hyperparathyroïdie primaire, hyperuricémie-hyperuricurie importantes,…)
  • Rein unique congénital, restant ou fonctionnel
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Comment définit-on une colique néphrétique hyperalgique ?

A

Douleur de CN non calmée par un TTT antalgique symptomatique bien conduit avec utilisation d’AINS IV et de morphiniques IV en titration

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

A quoi correspond le syndrome de jonction pyélo-urétérale ?

A

Malformation d’un segment de l’uretère à la jonction entre le bassinet et l’uretère proximal, pouvant entraîner un obstacle transitoire puis permanent

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quel examen permet de confirmer le diagnostic de syndrome de jonction pyélo-urétérale ?

A

Scintigraphie au MAG 3 avec test au furosémide

17
Q

Quels sont les principaux diagnostics différentiels de la crise de colique néphrétique ?

A
  • Pathologies digestives : colique hépatique, cholécystite aiguë, pancréatite aiguë, diverticulite, appendicite aiguë, hernie inguinale étranglée
  • Pathologies gynécologiques : GEU, torsion de kyste ovarien ou d’annexe
  • Pathologies médicales : pneumopathie, arthrose lombaire
  • Pathologies vasculaires : fissuration d’AAA, infarctus mésentérique
  • Infarctus rénal segmentaire ou total
  • Nécrose papillaire
18
Q

Quels sont les examens complémentaires réalisés dans le cadre de l’urgence dans la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • BU
  • ECBU si BU positive ou suspicion de PNA obstructive, avant toute ATB thérapie
  • Hémocultures si fièvre > 38,5 °C lors d’une PNA obstructive
  • Créatininémie dosée systématiquement +/- NFS, iono
  • ASP + écho réno-vésicale ou TDM abdomino-pelvienne sans injection
  • dans les 12-48h pour une forme simple
  • en urgence en cas de forme compliquée ou de doute diagnostique
19
Q

Quels sont les examens complémentaires réalisés dans le cadre de la prise en charge et du suivi au long cours dans la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • BU (mesure du pH urinaire) +/- ECBU
  • Analyse morpho-constitutionnelle par spectrophotométrie infrarouge réalisée sur les calculs expulsés spontanément ou sur fragments recueillis après TTT, permet de déterminer la composition des calculs
  • Bilan métabolique de première intention (réalisé à plus d’un mois d’un épisode aigu/geste urologique)
  • bilan sanguin : créat, calcémie, glycémie à jeun, uricémie
  • bilan sur urines des 24h (seuils lithogènes) : créat, volume total (< 2 L), calcium (> 0,1 mmol/kg/j ou > 3,8 mmol/L), sodium (> 150 mmol/j), urée (> 5,5 mmol/kg/j), acide urique (> 5 mmol/j ou 2,5 mmol/L)
  • bilan sur urines du matin à jeun : pH, densité (seuil lithogène : > 1,012), ECBU +/- cristallurie (si calcul non recueilli)
  • TDM abdomino-pelvienne (plutôt dans l’urgence) ou uro-scanner ++
20
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge en urgence d’une colique néphrétique simple ?

A
  • TTT ambulatoire et médical, dont l’objectif est de traiter la douleur (mesure répétée de l’EVA)
  • AINS (Kétoprofène 100 mg IVL sur 30 min au maximum 3x/j)
  • Antalgiques
  • niveau 1 (paracétamol) si douleurs de faible intensité
  • niveau 3 (morphiniques) si CI aux AINS, en association aux AINS si douleur d’emblée importante ou en cas de résistance au TTT par AINS, sous forme de titration IV de chlorhydrate de morphine
    +/- Antispasmodiques (pholoroglucinol)
  • Restriction hydrique généralement prescrite durant la phase douloureuse
  • Tamisage des urines
    +/- Thérapie médicale expulsive par alphabloquants (tamsulosine 0,4 mg/j ou silodosine 8 mg/j) en cas de calcul urétéral pelvien < 10 mm (prescription hors AMM)

NB : Suivi par écho + ASP toutes les deux semaines, TTT urologique spécifique si calcul toujours présent après 4-6 semaines puis contrôle à 1-3 mois

21
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge en urgence d’une colique néphrétique compliquée ?

A
  • Hospitalisation en urologie, ECBU, hémocultures, pose de VVP, rééquilibration hydro-électrolytique, PEC en réa si nécessaire, bilan préopératoire et consultation d’anesthésie en urgence
  • TTT chirurgical : drainage des urines du haut appareil urinaire
  • par sonde urétérale interne (sonde JJ) ou externe
  • par néphrostomie percutanée si échec de drainage par les voies naturelles, nécessite des cavités pyélocalicielles dilatées
  • prélèvement per opératoire des urines pyéliques pour analyse bactériologique
  • Si PNA obstructive : ATB thérapie parentérale dès que possible après les prélèvements
  • double, associant C3G + aminoside (ceftriaxone 1-2 g/24h + gentamycine 3 mg/kg/24h IVL)
  • secondairement adaptée à l’antibiogramme
  • relais PO envisagé à 48h d’apyrexie, durée totale 10-21j
22
Q

Quelles sont les principales règles hygiéno-diététiques recommandées dans la prise en charge au long cours d’une pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Mesures générales
  • diurèse > 2000 mL
  • boissons réparties sur toute la journée
  • alimentation équilibrée/réajustement alimentaire : normalisée en calcium (autour de 1000 mg/j), en sel (< 9 g/j) et en protéines (< 1 g/kg/j) en limitant les protéines d’origine animale, limiter les prises excessives d’aliments riches en oxalates ainsi que les boissons sucrées et sodas, consommer des fibres
  • Si calculs uriques : alcalinisation des urines (eau de Vichy) avec objectif de pH à 6,5-7, régime pauvre en fructose et purines +/- TTT hypouricémiant si hyperuricémie avec hyperuricurie
  • Si calculs phospho-ammoniaco-magnésiens : suppression des boissons alcalines, acidification des urines (acide phosphorique)
  • Si calculs de cystine : diminution des apports en méthionine, régime pauvre en sel, alcalinisation des urines avec objectif de pH > 7,5, boissons abondantes (diurèse > 3 L/j)

NB : Suivi du bilan métabolique 6 mois après la mise en place des RHD

23
Q

Quelles sont les indications de prise en charge spécialisée d’une pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Maladie lithiasique active avec bilan de première intention négatif
  • Néphrocalcinose ou IR
  • Découverte d’un diabète ou d’un syndrome métabolique méconnu
  • Hypercalcémie
  • Ostéoporose ou fractures pathologiques
  • Persistance d’une hypercalciurie sous régime sodé < 8 g/j
24
Q

Quelles sont les différentes méthodes possibles de traitement urologique d’une lithiase urinaire ?

A
  • Lithotritie extracorporelle (LEC)
  • Urétéroscopie (rigide et souple)
  • Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
  • Chirurgie à ciel ouvert
  • TTT des calculs de vessie : fragmentation lors d’une cystoscopie, chirurgie conventionnelle
25
Q

Quelles sont les indications préférentielles de la lithotritie extracorporelle dans de traitement de la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Calculs urétéraux < 10 mm
  • Calculs rénaux < 20 mm
  • Calculs de l’enfant

NB : Les principales limites de la LEC sont les calculs caliciels inférieurs (mauvaise élimination), les calculs denses et/ou durs, les patients obèses et les malformations rachidiennes (positionnement sur la table)

26
Q

Quelles sont les contre-indications à la lithotritie extracorporelle dans le traitement de la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Grossesse
  • TTT anticoagulant (calcul du rein ou de l’uretère) et antiagrégant (calcul du rein), troubles de l’hémostase non corrigés
  • IU non traitée
  • Obstacle en aval du calcul (empêche l’élimination des fragments)
  • Anévrisme ou calcifications de l’artère rénale ou de l’aorte
27
Q

Quelles sont les indications préférentielles de l’urétéroscopie dans de traitement de la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Calculs urétéraux < 20 mm
  • Calculs rénaux < 20 mm dont les calculs caliciels inférieurs
  • Calculs très denses (> 1000-1200 UH) et/ou très durs
  • Calculs situés dans des reins malformés
  • Patients obèses
  • Patients sous anticoagulants/antiagrégants

/!\ CI en cas d’IU non traitée

NB : Les limites de l’urétéroscopie sont l’accès urétéral difficile (dérivation urinaire après cystectomie, réimplantation urétérale), la sténose urétérale ou une prostate très volumineuse.

28
Q

Quelles sont les indications préférentielles de la néphrolithotomie percutanée dans le traitement de la pathologie lithiasique urinaire ?

A
  • Volumineux calculs rénaux > 20 mm ou coralliformes
  • Volumineux calculs de l’uretère lombaire
  • Absence d’accès urétéral (dérivation urinaire/réimplantation)
  • Calculs très durs

/!\ CI en cas d’IU non traitée, de TTT anticoagulant/antiagrégant ou de troubles de l’hémostase non corrigés

NB : Les limites de la NLPC sont les calculs complexes occupant toutes les cavités, les reins multiopérés avec adhérences coliques et l’ectopie ou la malrotation rénale

29
Q

Quelle maladie faut-il évoquer devant des micolithiases calicielles multiples ?

A

Maladie de Cacchi-Ricci