Lésions péri-articulaires et ligamentaires de l’épaule, du genou et de la cheville Flashcards

1
Q

Quel est le tableau clinique de la luxation gléno-humérale antérieure aiguë ?

A
  • Patient très algique, attitude du traumatisé du MS (bras sain soutenant le bras lésé)
  • Membre en position de légère abduction et RE, si irréductible = signe de Berger (à rechercher avec douceur)
  • Coup de hache externe avec signe de l’épaulette par saillie de l’acromion
  • Vacuité de l’espace sous-acromial
  • Saillie de la tête humérale en avant, dans le sillon delto-pectoral
  • Élargissement antéro-postérieur de l’épaule de profil
  • Complications précoces à rechercher :
  • atteinte du nerf axillaire ++ (analyse comparative de la sensibilité du moignon de l’épaule), du nerf radial, voire du plexus complet
  • atteinte vasculaire : abolition des pouls périphériques

NB : pas de testing de mobilité active (douleur ++)

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2
Q

Quelle est la conduite à tenir en cas de luxation gléno-humérale antérieure aiguë ?

A
  • Bilan radiologique avant toute tentative de réduction : cliché de face + profil de Lamy +/- incidence de Garth
  • Réduction en urgence et en douceur :
  • sous sédation simple ++ : manœuvre de Milch (bras en RE-abduction jusque 150° puis tête humérale repoussée et bras en rotation médiale coude au corps) ou de Kocher (bras en adduction puis rotation latérale)
  • sous AG si luxation intra-coracoïdienne, fracture associée (col huméral ou trochiter), irréductibilité ou complications
  • à ciel ouvert (exceptionnel) si fracture associée ou irréductibilité par incarcération capsulaire ou bicipitale
  • Après réduction :
  • nouvelle évaluation clinique : signes neurologiques et vasculaires
  • bilan radiographique (cf. supra) +/- scannographique en cas de fracture associée
  • Immobilisation coude au corps : classiquement 3 semaines, prolongée jusqu’à 6 semaines pour les très jeunes à haut risque de récidive, plus courte chez le sujet âgé (risque de raideur)
  • Prévention et diagnostic des complications tardives :
  • sujet jeune : risque élevé de récidive -> rééducation pour renforcement des rotateurs internes et reprogrammation proprioceptive
  • sujet âgé : risque élevé de déficit neurologique, de fracture du tubercule majeur, de rupture de coiffe, de capsulite rétractile -> suivi en consultation, intensification de la rééducation +/- examens complémentaires (arthroscanner de la coiffe, EMG du nerf axillaire)
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3
Q

Quel est le tableau clinique de la luxation gléno-humérale antéro-inférieure récidivante ?

A
  • Amplitudes articulaires normales
  • Test d’appréhension : le patient craint une récidive lors d’une poussée vers l’avantage de la tête humérale (bras abduction + rétropulsion + RE)
  • Signe de Gagey (hyperabduction avec comparaison par rapport à l’autre membre) : hyperlaxité capsulo-labrale inférieure
  • Signe du sillon (sillon sous-acromial lors de la traction axiale verticale sur le membre) : distension capsulaire inférieure (hyperlaxités constitutionnelles ++)
  • Tiroir antérieur (décubitus dorsal ou procubitus)
  • Signe de réduction après mise en subluxation de la tête humérale
    +/- Signes d’hyperlaxité associés (à rechercher) : coudes, MCP, pouce avant-bras, genoux, autre épaule, peau
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4
Q

Quels sont les différents stades de disjonction acromio-claviculaire ainsi que leur présentation clinique respective ?

A

Classification de Rockwood :

  • Stade I :
  • lésion : entorse des ligaments acromio-claviculaires
  • clinique : pas de déformation, pas de touche de piano, pas de tiroir antéro-postérieur
  • Stade II :
  • lésion : rupture des ligaments acromio-claviculaires
  • clinique : pas de déformation, touche de piano modérée, pas de tiroir antéro-postérieur
  • Stade III :
  • lésion : rupture des ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires
  • clinique : déformation modérée, touche de piano, tiroir antéro-postérieur
  • Stade IV :
  • lésion : rupture des ligaments acromio-claviculaires et coraco-claviculaires ainsi que de la chape delto-trapézienne
  • clinique : déformation, touche de piano (parfois irréductible ou absente si incarcération dans le tissu musculo-périosté ou fixation au-dessus de l’acromion), tiroir antéro-postérieur +/- perforations cutanées
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5
Q

Quel est le traitement d’une disjonction acromio-claviculaire ?

A
  • Stade I ou II : TTT fonctionnel avec immobilisation antalgique coude au corps 5-10 jours
  • Stade II ou III : TTT orthopédique
  • strapping (/!\ intolérances cutanées)
  • bandage coude au corps (Dujarrier) 21-30 jours
  • Stade III du sujet jeune et sportif ou IV : TTT chirurgical
  • ligaments : suture, ligamentoplastie (auto-greffe tendineuse libre ou artificielle) coraco-claviculaire
  • stabilisation acromio-claviculaire (arthrorise) : broches, hauban, vis
  • fixations coraco-claviculaires par vis ou cerclage
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6
Q

Quelles sont les différentes manœuvres pouvant être réalisées pour démasquer un conflit sous-acromio-deltoïdien ?

A
  • Neer : élévation antérieure passive + compression sur l’acromion = conflit antéro-supérieur
  • Cross arm : adduction horizontale passive forcée = conflit antéro-interne
  • Yocum : élévation active contre résistance, membre en adduction = conflit antéro-interne
  • Hawkins : RI passive sur MS en élévation antéro-latérale = conflit antéro-interne
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7
Q

Quelles manœuvres permettent de tester les muscles de la coiffe des rotateurs ?

A
  • Supra-épineux -> test de Jobe : élévation antéro-latérale (30° par rapport au plan coronal) contrée, bras en RI (pouce vers le bas), positif si le patient ne peut résister à la force d’abaissement de l’examinateur
  • Infra-épineux et teres minor :
  • infra-épineux seul : force contre résistance en RE1 (coude au corps)
  • manœuvre de Patte : force contre résistance en RE2 (abduction)
  • test du portillon : RE coude au corps passive, positif si le patient ne peut maintenir son bras dans cette position activement -> l’avant bras tourne en RI vers l’abdomen
  • signe du clairon : pour porter la main à la bouche, le sujet compense le manque de RE par une hyperabduction du coude -> la main atteint la bouche par RI et se trouve en dessous du niveau du bras
  • Subscapulaire :
  • hyperrotation externe en RE1 = rupture massive
  • lift off test ou test de Gerber : actif (impossibilité de décoller la main placée au niveau de la jonction lombo-sacrée) ou passif (impossibilité de maintenir la main passivement décollée par l’examinateur)
  • belly press test : main à plat sur l’abdomen (+/- contre résistance : patient rapprochant sa main de l’abdomen), positif si le patient est incapable d’avancer son coude
  • bear hug test : membre en adduction horizontale coude fléchi et main au niveau de l’épaule opposée, main de l’examinateur sous la paume du patient -> positif si le patient n’arrive pas à résister sans abaisser son coude
  • Portion longue du biceps -> palm up test ou signe de Gilcreest : élévation antéro-latérale du membre en supination, provoquant une douleur du biceps
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8
Q

Quels sont les différents tableaux cliniques pouvant être identifiés au terme de l’examen de l’épaule pour une pathologie de la coiffe des rotateurs ?

A
  • Épaule raide : capsulite rétractile, algodystrophie
  • Épaule fonctionnelle mais douloureuse : conflit simple, calcification chronique, rupture peu étendue
  • Épaule déficitaire : rupture de coiffe (secteur élévation antérieure et/ou RE et/ou RI)
  • Épaule pseudo-paralytique/impotence sévère sur épaule souple : rupture massive de coiffe
  • Épaule hyperalgique : tableau typique de l’évolution d’une tendinopathie calcifiante avec résorption spontanée de la calcification
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9
Q

Quels sont les signes radiologiques pouvant faire évoquer un conflit sous-acromial et/ou une lésion de la coiffe ?

A
  • Condensation et géodes du trochiter
  • Condensation et enthésophyte accromial
  • Diminution de l’espace sous-acromial
  • Omarthrose excentrée
  • Calcifications
  • Arthropathie acromio-claviculaire
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10
Q

Quelles lésions du genou composent la triade malheureuse de Trillat ? Quel est le principal mécanisme lésionnel pouvant être à l’origine de cette triade ?

A
  • Entorse antéro-médiale : lésions du LCA, du ménisque médial et du plan médial (LCM, PAPI)
  • Mécanisme : valgus-flexion-RE
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11
Q

Quels sont les mécanismes lésionnels pouvant être à l’origine d’une rupture isolée du LCA ?

A
  • Mouvements extrêmes en hyperflexion/hyperextension (shoot dans le vide)
  • RI forcée
  • Choc direct postéro-antérieur sur le tibia

NB : +/- rupture de la capsule antéro-latérale ou lésions associées des ménisques

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12
Q

Quel est le principal mécanisme lésionnel pouvant être à l’origine d’une entorse antéro-latérale du genou ?

A

Varus-RI

NB : mise en danger du nerf fibulaire commun, qui est fixe à son passage au col de la fibula

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13
Q

Quel est le principal mécanisme lésionnel pouvant être à l’origine d’une lésion du LCP ?

A
  • Lésion isolée du LCP : choc direct antéro-postérieur sur l’extrémité supérieure du tibia, sur un genou fléchi à 90° (choc contre un tableau de bord)
  • Lésion LCP + plan latéral : traumatisme en flexion-RE
  • Lésion LCP + plan médial : traumatisme en flexion-RI ou hyperextension-RE
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14
Q

Quels sont les deux ligaments du genou susceptibles de cicatriser après rupture ?

A
  • LCP

- Plan médial (LCM, PAPI)

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15
Q

Quelles sont les principales conséquences cliniques possibles des lésions du LCA (isolées ou combinées) ?

A
  • Laxité antérieure : tiroir antérieur sans sensation nette de blocage (arrêt mou) au test de Lachman
  • Ressaut en RE de la jambe (jerk test) = subluxation rotatoire du plateau tibial sous le condyle fémoral latéral
  • Si lésions associées : laxités périphériques en varus flexion +/- extension (lésion LCL +/- PAPE) et/ou en valgus flexion +/- extension (lésion LCM +/- PAPI)
  • Sur le long terme : risque d’apparition de lésions méniscales (médiales ++), puis cartilagineuses, jusqu’à l’arthrose du genou
  • Sur le plan fonctionnel : possible instabilité = sensation d’insécurité ou de lâchage du genou empêchant la vie sportive voire quotidienne
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16
Q

Quelles sont les principales conséquences cliniques possibles des lésions du LCP (isolées ou combinées) ?

A
  • Laxité postérieure : tiroir postérieur en flexion à 70° et aspect d’avalement de la TTA
  • Si lésions associées : laxités périphériques en valgus flexion +/- extension (lésion LCM +/- PAPI) et/ou en varus flexion +/- extension (lésion LCL +/- PAPE)
  • Sur le long terme :
  • douleurs rotuliennes puis arthrose fémoro-patellaire
  • lésions cartilagineuses fémoro-tibiales médiales puis arthrose de ce compartiment
17
Q

Qu’est-ce que la fracture de Segond ?

A

Avulsion de la corticale antéro-latérale du tibia, pathognomonique d’une rupture du LCA

18
Q

Comment se manifeste cliniquement un blocage méniscal ?

A
  • Douleur brutale survenant en se relevant d’une position accroupie ou lors d’un mouvement de torsion en charge
  • Blocage clinique de l’extension
19
Q

Quel type de chirurgie méniscale n’autorise pas l’appui immédiat post-opératoire ?

A

Réparation par sutures méniscales : pas d’appui pendant 6 semaines

20
Q

Quelles sont les indications opératoires pour les lésions méniscales dégénératives ?

A

3 conditions nécessaires :

  • Concordance clinique-imagerie
  • Absence de lésion arthrosique associée
  • Durée d’évolution des troubles > 6 mois (sauf blocage aigu)
21
Q

Quelle est la principale complication des méniscectomies ?

A

Arthrose (22% au ménisque médical, 38% au ménisque latéral)

22
Q

Quels sont les différents stades des lésions ligamentaires de la cheville ainsi que leurs manifestations cliniques ?

A
  • Stade 1 = contusion : simple étirement ligamentaire (déformation élastique sans lésion macroscopiquement visible du ligament), possibles gonflement et douleur locale, pas de déficit fonctionnel ni d’instabilité objective
  • Stade 2 = distension : lésion en continuité avec déformation plastique, instabilité articulaire, signes locaux (gonflement, douleur élective +/- limitation de la mobilité articulaire), ecchymose et déficit fonctionnel d’apparition retardée
  • Stade 3 = rupture : laxité articulaire et déficit fonctionnel immédiats +/- subluxation articulaire, hématome précoce
23
Q

Quels sont les signes de gravité à rechercher en cas d’entorse de cheville ?

A
  • Craquement audible ou sensation de déboîtement de l’articulation lors du traumatisme
  • Impotence fonctionnelle totale, immédiate et persistante rendant l’appui du pied au sol impossible
  • Hématome (œuf de pigeon) malléolaire latéral survenant précocement dans l’heure qui suit le traumatisme
24
Q

Quelles sont les indications des radiographies standard en cas d’entorse de cheville ?

A

Au moins un des critères suivants (critères d’Ottawa) :
(- Age < 18 ans ou > 55 ans)
- Douleur à la palpation des malléoles médiale ou latérale sur 6 cm
- Douleur à la palpation de la base du 5ème métatarsien ou de l’os naviculaire
- Impossibilité de faire 4 pas en plein appui

NB : radiographies normales en cas d’entorse isolée, recherche de lésions associées ou d’un diagnostic différentiel en présence d’un de ces critères

25
Q

Quel est le mécanisme lésionnel le plus fréquent dans les fractures infra-syndesmotiques de la cheville ?

A

Inversion : flexion plantaire de cheville + varus/adduction du talon + supination du pied

26
Q

Quel est le mécanisme lésionnel le plus fréquent dans les fractures trans-syndesmotiques de la cheville ?

A

Éversion : flexion dorsale de cheville + valgus/abduction du talon + pronation du pied

27
Q

Quel est le mécanisme lésionnel le plus fréquent dans les fractures supra-syndesmotiques de la cheville ?

A

Rotation externe

28
Q

Qu’est-ce que la fracture de Maisonneuve ?

A

Lésion supra-syndesmotique de la cheville avec rupture du ligament tibiofibulaire antérieur et de la membrane inter-osseuse sur toute sa hauteur, fracture de la malléole tibiale et lésion haute de la fibula au niveau du col au tiers proximal de la jambe

29
Q

Quelle est la malléole la plus fréquemment touchée dans les fractures unimalléolaires ?

A

Malléole latérale

30
Q

Quel est le délai de consolidation d’une fracture de cheville ?

A

3 mois