Leçon 9 : méthodes expérimentales en psycho cognitive Flashcards

1
Q

La méthode expérimentale : étapes

A
  1. Formuler une prédiction à partir d’une théorie pertinente sur le phénomène à l’étude
  2. Observer le phénomène (i.e. tester la relation prédite) dans des conditions contrôlées
  3. Interpréter les résultats afin de confirmer ou de modifier la
    théorie testée

*Déductive

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2
Q
  1. Prédire une relation
A

Phénomène à l’étude = Fonctionnement cognitif

Théorie = Proposition qui porte sur le fonctionnement cognitif qui permet de faire des prédictions

Prédiction (ou hypothèse) = Relation prédite entre la variable indépendante (manipulée) et la variable dépendante (mesurée)

Ex. : Le taux de rappel d’une liste de mots diminue en fonction du nombre de syllabes qui forment ces mots.

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3
Q
  1. Tester la relation prédite
A

Le contrôle des conditions du test implique d’isoler les processus ou les fonctions étudiées afin de minimiser l’effet des variables étrangères

Variables nuisibles = peuvent interférer dans la relation entre les variables étudiées et « fausser » les résultats

Ex. : S’assurer que la longueur des mots soit le seul facteur qui varie en gardant les autres facteurs constants (en les contrôlant), comme l’utilisation de mots neutres, la diminution du bruit ambiant, etc.

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4
Q
  1. Interpréter les résultats
A

Comprendre la signification des résultats obtenus sur la théorie testée

Possibilités :
-Les résultats obtenus sont cohérents avec la théorie = confirmation
-Les résultats obtenus sont incohérents avec la théorie = modification de la théorie

Ex.: Les résultats indiquent que taux de rappel de la liste de mots diminue en fonction de leur longueur; ils confirment la théorie testée

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5
Q

Définitions importantes :
Plan d’expérience

A

Plan qui organise les essais d’une expérience
Aussi appelé « devis »

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6
Q

Définitions importantes : facteur

A

Variable indépendante qui peut être manipulée
Cette variable peut prendre plusieurs valeurs, appelées « niveaux »

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7
Q

Définitions importantes : condition expérimentale

A

Combinaison de niveau de chaque facteur

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8
Q

Plan d’expérience – Un seul facteur

A

Hypothèse : Le taux de rappel d’une liste de mots diminue en fonction du nombre de syllabes qui forment ces mots.

Nombre de syllabes = Variable indépendante (ça qui change)

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9
Q

Plan d’expérience – Un seul facteur et 3 niveaux de facteur

A

Test à 3 niveaux ; 2 syllabes, 3 syllabes, 4 syllabes

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10
Q

Plan d’expérience – Un seul facteur, Nombre de conditions

A

1 groupe à chaque niveau

1 groupe 2 syllabes
1 groupe 3 syllabes
1 groupe 4 syllabes

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11
Q

Plan d’expérience – Plusieurs facteurs

A

Un plan d’expérience peut comporter plus d’un facteur.

Généralement,
cela signifie qu’il y a plus d’une hypothèse à tester (ou que cette hypothèse comporte plusieurs variables indépendantes).

Ex. :
A. Le taux de rappel d’une liste de mots diminue en fonction du nombre de syllabes qui forment ces mots.
B. Le taux de rappel d’une liste de mots est plus faible pour les mots similaires comparativement aux mots dissimilaires phonologiquement.

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12
Q

Plan d’expérience – Plusieurs facteurs

A

Nombre de syllabes
Similitude phonologique

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13
Q

Plan d’expérience – Plusieurs facteurs et niveaux

A

Nombre de syllabes : 3 niveaux (2, 3, 4 syllabes)

Similitude phonologique : 2 niveaux : mots similaires, mots dissimilaires

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14
Q

Plan d’expérience – Plusieurs facteurs, Nombre de conditions

A

Multiplier niveaux
3 x 2 = 6 conditions

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15
Q

Trois grands types de mesure

A

-Mesure comportementale : Mesure du comportement ou de l’action d’un individu
Ex.: pourcentage de réponses correctes, temps de réaction, etc.
*Le + utilisé, mais meilleur de les combiner : + de précision

-Mesure subjective : Mesure obtenue par le recueil de l’opinion, du jugement d’un individu
Ex.: réponse à la question « Quel est votre niveau de stress ? »

-Mesure physiologique : Mesure des réponses corporelles d’un individu
Ex.: rythme cardiaque, activation d’une zone du cerveau, etc.

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16
Q
  1. Mesure comportementale
A

Méthode de Donders : première méthode ayant permis d’isoler le temps
nécessaire pour exécuter des opérations mentales qui ne peuvent être observées directement

Cette méthode se base sur le temps de réaction des participants lors de l’exécution d’une activité mentale

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17
Q

Mesure comportementale : avantages et inconvénients

A

Avantages
-Souvent très objective
-Souvent facile à obtenir
-Souvent peu intrusive

Désavantages
-Possibilité d’absence de réponse comportementale (EX. peut regarder sans écouter / écouter sans regarder
-Souvent une mesure indirecte du processus mental (EX. mesurer temps réaction question : + rapides m’écoutent (mais plusieurs autres facteurs comme stress et connaissances préalables)

18
Q
  1. Mesure subjective
A

Un chercheur mène une expérience sur les facteurs influençant la performance des
pilotes d’avion.

Les participants, des pilotes professionnels, prennent part à deux simulations dans lesquelles ils doivent gérer une situation d’atterrissage. Tous les participants effectuent les différentes étapes de l’expérience dans le même ordre.

Ils doivent évaluer le niveau de charge cognitive ressenti.

19
Q

Types de questions/mesures possibles

A

-Qualitative : « Décrivez votre expérience du scénario pour lequel vous avez dû fournir le plus d’effort mental. »
Réponse possible: « J’ai fourni davantage d’effort dans tel scénario parce que… »

-Binaire : « Lors de quel scénario avez-vous dû fournir le plus d’effort mental ? »
Réponses possibles : 1er ou 2e

-Ordinale : « Pour chaque scénario, évaluez votre niveau d’effort mental sur une
échelle de 1 à 7, où 1 représente un niveau très faible et 7 représente un niveau très élevé. » (+ nuancé)

20
Q

Mesure subjective : avantages et inconvénients

A

Avantages
-Rapides, faciles à obtenir, peu dispendieuses
-Mesures plus « directes » du processus mental

Désavantages
-Facilement biaisées
-Basées sur la mémoire de l’individu
-Sensibles à la désirabilité sociale

21
Q
  1. Mesures physiologiques
A

Différents états mentaux se traduisent par des réactions corporelles; la mesure de ces réactions fournit donc des indices quant aux effets
psychologiques de différents phénomènes d’intérêt en psychologie.

EX.
ü Mesures salivaires
ü Mesures du cortisol
ü Sudation de la peau
ü Respiration
ü Contraction des muscles

22
Q

L’oculométrie

A

Mouvement des yeux

Détecte :
ü Fixations (+ : recherche info
- : traitement de l’info )
ü Saccades
ü Diamètre de la pupille (+ dilatée : si charge augmente ou il y a un stimulus)
ü Clignements des yeux (fatigue…)

Caractérisée par :
ü Bonne précision en général
ü Faible sensibilité à la désirabilité sociale
ü Sensible aux mouvements du corps/tête (Peut devenir imprécis)
ü Difficulté à isoler la cause des réactions (EX. taille pupille augmente peut-être à cause du changement de luminosité?)

23
Q

Mesures physiologiques en général

A

ü Changements parfois difficiles à observer (subtil)
ü Mesures relativement faciles à prendre, mais difficiles à interpréter
ü Appareils de mesure possiblement intrusifs
ü Signaux influencés par beaucoup de facteurs :
-Activité physique
-Stress, fatigue, pensées
-Médicaments, alimentation, café
-Bruits, environnement

24
Q

Électroencéphalographie : définition

A

Ensemble des techniques et des outils d’enregistrement et de mesure de l’activité électrique produite par les neurones en réponse à un stimulus extérieur ou à une activité cognitive

25
Q

Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) : définition

A

Ensemble des techniques et des outils d’enregistrement et de mesure de l’activation des aires cérébrales pendant une activité cognitive, sur la base
de la variation du débit sanguin dans la zone concernée

26
Q

Variable nuisible / étrangère : définition

A

Qui peut interférer dans la relation entre les variables étudiées.

27
Q

Définition psychologie cognitive

A

La psychologie cognitive vise à comprendre le fonctionnement et les limites de la
cognition humaine.

28
Q

EX. psychologie cognitive

A

Observation du comportement plutôt que de l’activité cérébrale ou de
la structure du cerveau.

Intérêt quant au fonctionnement cognitif « normal » et aux limites
cognitives de la population générale plutôt qu’aux problématiques
cliniques (comme le TDAH, la maladie d’Alzheimer, etc.).

29
Q

Exemple de complémentarité des disciplines

A

Test de Stroop : Cette tâche développée en psychologie cognitive pour étudier l’attention sélective dans la population générale, est maintenant un test fréquemment utilisé en neuropsychologie clinique auprès de différentes populations cliniques, par exemple des personnes ayant subi des dommages cérébraux.

*Nommer les couleurs

30
Q

Défis liés à l’étude de la cognition

A

Caractère intuitif des phénomènes cognitifs :
-Risque de se fier à notre intuition dans la compréhension de la
cognition plutôt que de l’étudier de façon objective.

Nature abstraite de la cognition :
-Difficultés liées à l’opérationnalisation des construits étudiés en
comportements mesurables

31
Q

Traitement de l’information

A

La psychologie cognitive s’intéresse à la compréhension des :
-Processus : Unités élémentaires du fonctionnement cognitif (perception, attention,
mémoire)

-Fonctions : Activités cognitives supérieures dont le fonctionnement repose sur
l’interaction entre les processus (par exemple la résolution de problème)

-Représentations mentales : Descriptions/images internes des objets externes

-Guidée par l’approche de traitement de l’information :
Considère le fonctionnement cognitif comme une série d’étapes de traitement
organisées en un système.

32
Q

Types d’attention

A
  1. L’attention sélective (sélection)
    La capacité de traiter une source d’information spécifique en ignorant
    les informations non pertinentes
  2. L’attention divisée (partage)
    La capacité de traiter des sources d’information ou de réaliser des
    tâches différentes en même temps
  3. L’attention soutenue (vigilance)
    Le maintien de l’attention pour une certaine période de temps
33
Q

Attention sélective

A

L’attention peut être vue comme un filtre entre ce
qui est perçu et ce qui accède à la conscience.

34
Q

Deux phénomènes d’intérêt

A

ü Cécité inattentionnelle (inattentional blindness) : Incapacité à détecter
un stimulus inattendu qui est pourtant complètement visible parce que l’attention est portée ailleurs

ü Cécité au changement (change blindness) : Incapacité à détecter un
changement qui est facilement visible lorsqu’il est remarqué

35
Q

Première théorie : Bassin de ressources générales

A

Deux tâches peuvent être effectuées en même temps
sans coût à la performance tant que la quantité de
ressources exigée par les tâches n’excède pas la
capacité totale du bassin.

36
Q

Technique de la tâche secondaire

A

On observe l’impact d’augmenter la difficulté d’une tâche prioritaire
(Tâche A) sur les ressources restantes pour effectuer une tâche secondaire (Tâche B).

37
Q

Attention divisée
Deuxième théorie : Modèle de ressources multiples

A

Deux tâches peuvent être effectuées en même temps
sans coût à la performance si celles-ci ne sollicitent pas
le même type de ressources.

La compétition pour les ressources se fait en fonction du contenu,
de la modalité sensorielle
et du type de réponse

ü Deux tâches qui sollicitent des ressources différentes
peuvent être effectuées en même temps et plus
facilement que deux tâches sollicitant
les mêmes ressources

38
Q

Cognition – Mémoire

A
  1. Mémoire sensorielle
    Prolongement de la stimulation (persistance)
    Durée très limitée
  2. Mémoire à court terme
    Maintien actif de l’information nécessaire aux activités courantes
    Capacité et durée limitée
  3. Mémoire à long terme
    Inventaire de l’information inconsciente (sauf si ramenée en MCT)
    Capacité vraisemblablement illimitée…
39
Q

Empan mnésique : définition

A

Nombre d’items pouvant être gardés actifs et/ou manipulés
simultanément en mémoire.

40
Q

Cognition – Mémoire à long terme

A

Divisée en trois catégories :
1. Mémoire sémantique : Connaissances générales, conceptuelles et
liées au langage
2. Mémoire épisodique : Souvenirs situés dans le temps et l’espace
3. Mémoire procédurale : Habiletés sensori-motrices

41
Q

Deux types d’oubli en mémoire à long terme

A
  1. Effacement dû à l’estompage : La trace disparaît avec le passage du
    temps.
  2. Effacement dû à l’interférence :
    ü Proactive : L’information déjà présente en MLT empêche de bien encoder la nouvelle information.
    ü Rétroactive : La nouvelle information dégrade (efface) l’information déjà
    présente en MLT.