Le Consentement - Théorie Des Vices + Erreur Flashcards
Comment affronter les vices du consentement ?
1 - démarche préventive = démarche actuelle
= il faut éclairer les consentements en amont
= obligation d’information, délai de réflexion, délai de rétractation …
2- démarche curative = démarche historique
La théorie des vices du consentement
Démarche curative =
Article 1130 du CCV sur l’erreur et le dol;
Art 1131 sur les consequences des vices = nullité du contrat.
Définition de l’erreur
L’erreur consiste à croire vrai ce qui est faux ou a croire faux ce qui est vrai.
En DDC = se tromper sur un des éléments constitutifs du contrat : objet de la prestation, personne du cocontractant, nature meme de l’opération réalisée.
L’erreur c’est une fausse répresentation de la réalité qui conduit son auteur a donner son consentement au contrat dans la croyance de la parfaite conformité de ce contrat à l’idée qu’il s’en fait.
Illustration de l’erreur
exemple emprunté à Pothier
« Si, croyant acheter des chandeliers en argent, j’achète des chandeliers en cuivre, il y a erreur sur la matière, donc sur la substance de la chose. »
Comment désigne t-on celui qui s’est trompé ?
L’errans
Le dol def
Lorsque l’erreur est provoquée délibérément par l’autre
A quelles conditions l’erreur va t-elle être cause de nullité ?
Conditions définies à l’article 1132
- La fausse représentation ait déterminé votre consentement
- Il faut que l’erreur soit pardonnable
- Il faut que l’erreur porte sur une qualité essentiel du contrat
- Il faut que l’erreur ne porte pas sur la valeur
L’erreur doit être déterminante du consentement pout être cause de nullité
Art 1130 du CCV
Art 1129
Lorsque l’erreur a provoqué le consentement = si on l’avait su avant on aurait pas conclu le contrat.
Cornu « le juge doit se livrer à une recherche au conditionnel passé»
Art 1130 al 2 = les juges doivent faire un examen factuel personnalisé de la situation de l’errans = appréciation in concreto pour savoir si oui ou non il aurait donné son consentement.
L’erreur doit être sur une qualité essentielle du contrat pour être cause de nullité.
Toutes les erreurs ne sont pas admises, elle doivent porter sur une qualité essentielle.
= ART 1132
Avant l’erreur concernait juste la substance mtn elle concerne aussi les qualités substantielles.
A quoi correspondent les qualités essentielles ?
C’est une qualité cruciale, attendue de la prestation, constitutive de la prestation, qui vient définir l’identité de la prestation, qui permet d’identifier l’identité intrinsèque de la prestation.
Définies comme tel à l’article 1133 al1 du CCV
Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été expressément ou tacitement convenues et en consideration desquelles, les parties ont contracté.
Elles sont définis par le regard que portent les parties sur la chose.
Toutefois, problème car les qualités peuvent être définies «tacitement» ou «expressément»
La qualité essentielle peut être définie tacitement
Cela ouvre la porte aux qualités essentielles qui sont retirées du contexte, de l’ambiance, du milieu qui laisse penser que telle qualité était attendue.
Exemple : collectionneur de voiture qui achète une voiture sur un site spécialisé, vu que c’était sur un site spécialisé = erreur sur la qualité essentielle déduit du contexte.
La definition tacite de la qualité essentielle ouvre une énorme zone d’incertitude
= il faut se remettre au juge qui navigue entre deux extrêmes
➡️ la qualité expressément convenue = les parties ont écrit la qualité « ce chien doit avoir des qualités d’agressivité et c’est pour ça qu’on conclut » (chien de garde)
➡️la qualité fantaisiste, évidement pas convenue = qui demeure dans la psychologie intime de l’un des contractants -> cette qualité-là n’est pas recevable
Exemple illustrant les 2 extrêmes dans lequel navigue le juge
Collectionneur passionné par un peintre : lors d’une vente, il est convaincu que ce tableau est celui qui était au-dessus du lit de l’artiste pendant sa vie.
Il l’achète.
Mais plus tard, un autre spécialiste de ce peintre, lui prouve que ce n’était pas le bon tableau au-dessus du lit.
Catastrophe ! « Si je l’avais su, je ne l’aurais pas acheté ».
Est-il légitime de faire tomber la vente si l’acheteur a cru à tort ?
➡️NON, pas de nullité dans ce cas-là.
2 cas qui illustrent la nécessité d’une erreur sut la qualité essentielle du contrat pour causer la nullité
Affaire POUSSIN
Affaire du verrou de Fragonard
L’affaire poussin
Le vendeur peut t-il obtenir nullité s’il se trompe sur la chose qu’il vend lui même ?
Vendeur qui vend un tableau pour 1,6 M, l’acheteur le revend a 45 M.
Le vendeur pensait que c’était un tableau d’un élève du peintre Poussin, alors que c’était un tableau de Poussin lui même.
= d’habitude pas possible, ca souvent l’erreur est inexcusable, mais ici l’erreur est excusable = nullité de la vente.
Codifié à l’article 1133 al 2.