Hémorragies & Vomissements Flashcards

1
Q

1er trimestre (#1) : Causes d’hémorragies possibles

A

Causes non obstétricales

  • Vulve
  • vagin
  • col
  • endocol
  • anus et appareil urinaire.

Causes obstétricales: 3 classes possibles

  1. Avortement,
  2. Grossesse ectopique,
  3. Môle hydatiforme.
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2
Q

Hémorragies #1: Définir l’avortement et nommer les types

A

= Interruption de grossesse avant la viabilité du produit de conception en pratique, notion de poids (500 grammes).

  • Avortement spontané
  • Avortement habituel (ou répété)
  • Avortement provoqué,
  • (IVG) interruption volontaire de grossesse
  • Avortement septique
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3
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Fréquence, étiologies & Physiopatho

A
  • Fréquence : 20 à 50% des grossesses
  • Étiologies : anomalies de développement fréquentes oeuf clair, anomalies chromosomiques
  • Anatomopathologie : hémorragie et nécrose
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4
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Présentation cliniquede la menace d’avortement + Investigation

A

o Saignements, douleurs, col fermé ⇒ L’échographie permet de vérifier que la grossesse est ou non en évolution.

o Identifier si coeur foetal positif à 5 - 6 semaines d’aménorrhée avec la sonde vaginale.

o Les dosages quantitatifs de B-HCG permettent également de s’assurer que la grossesse évolue normalement avant qu’on puisse identifier l’embryon par échographie

  • Normal: Double tous les 2 jours
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5
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Qu’est-ce qu’un avortement inévitable? Comment le reconnaitre?

A

= avortement avec des saignements importants et un col ouvert, laissant présager de l’expulsion de l’oeuf à plus ou moins brève échéance.

L’échographie permet maintenant de diagnostiquer des grossesses arrêtées même si les signes cliniques sont minimes et le test de grossesse encore positif.

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6
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Avortement incomplet vs avortement complet

A
  • Avortement incomplet : Seulement une partie de l’oeuf a été expulsée.
  • Avortement complet : L’oeuf a été expulsé au complet
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7
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Que faut-il tout de même effectué lors d’un avortement complet?

A

il est cependant bon de vérifier par l’échographie que la cavité utérine est bien vide

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8
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Traitement lorsqu’il y a menace d’avortement

A

observation, repos, intérêt pronostique de l’échographie.

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9
Q

Hémorragies #1: Avortement spontané

Traitement lorsqu’il y a avortement inévitable

A

Dans les cas où les saignements et/ou les douleurs sont importante: Faire un curetage, d’autant que le col est très souvent largement ouvert.

Dans les cas où les symptômes sont minimes et que l’échographie a démontré que la grossesse n’était plus en évolution: Traitement plus conservateur

  • Auparavant: faire un curetage après dilatation du col (D&C).
  • Maintenant: Dans la plupart de cas, l’expulsion se fera complètement dans les jours qui suivent. On conseille donc plutôt à la patiente d’attendre que l’expulsion se fasse spontanément ou, le plus souvent maintenant, on prescrit des prostaglandines (misoprostol) selon un protocole précis de surveillance pour faciliter l’expulsion du produit de conception. ⇒ Un contrôle échographique est nécessaire ensuite pour s’assurer que la cavité utérine est bien vide.
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10
Q

Hémorragies #1: Avortements habituels

  • Définition
  • Étiologies
  • Investigation + Traitement
A
  • Définition : trois ou plus consécutifs.
  • Étiologie : nombreuses causes, hormonales, infectieuses, insuffisance cervico-isthmique.
  • Investigation et traitement : souvent complexe ⇒ habituellement dans des cliniques spécialisées.
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11
Q

Hémorragies #1: Avortements provoqués

  • Quand?
  • Complications
A
  • À des fins thérapeutiques
    • Dit criminel : n’existe plus dans les pays où l’avortement a été libéralisé, pouvant entraîner des complications redoutables.*

COMPLICATIONS DES AVORTEMENTS:

  • Infection (rarement grave aujourd’hui dans nos pays) mais une infection à bas bruit peut augmenter le risque de grossesse ectopique et de stérilité dans le futur.
  • Augmentation à long terme du risque de prématurité par insuffisance cervico-isthmique s’il y a eu des dilatations et curetages de façon répétée.
  • Hémorragies (rarement graves dans nos milieux)
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12
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Définition, fréquence, étiologies & physiopatho

A

= Implantation de la grossesse partout ailleurs que dans la cavité utérine.

FRÉQUENCE: Varie selon les populations, environ 1 pour 200 grossesses.

ÉTIOLOGIE : Nombreuses causes dont une infection pelvienne antérieure.

ANATOMOPATHOLOGIE:

Localisation ⇒le plus souvent dans l’ampoule tubaire.

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13
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Évolution naturelle

A
  • Avortement tubaire,
  • Rupture : dans la cavité péritonéale ou dans le ligament large
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14
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Présentation clinique

A

Grande variabilité des signes et symptômes ++ :

  • Douleurs, aménorrhée
  • Saignements
  • Syncope, masse pelvienne
  • Tension artérielle ↓, pouls↑,
  • Anémie, fièvre légère
  • Leucocytose
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15
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Investigation/Dx

A
  • Si le taux de B-HCG est de 1500 UI (unités internationales) ou plus ⇒ l’échographie par sonde vaginale doit visualiser le sac gestationnel intra-utérin; si on ne le voit pas, il s’agit probablement d’une grossesse ectopique
  • La laparoscopie peut confirmer le diagnostic et permettre le traitement ⇒ mais pas toujours nécessaire.
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16
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

DDX

A
  • Salpingite aiguë et chronique
  • Menace d’avortement
  • Rupture d’un kyste ovarien fonctionnel
  • Torsion d’un kyste ovarien
  • Appendicite
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17
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Traitement & Pronostic

A

PRONOSTIC

  • Peut encore être dangereuse dans les milieux peu organisés.
  • Pronostic est excellent ici

TRAITEMENT

  • Chirurgical par laparoscopie :
  • le traitement est le plus souvent conservateur: salpingostomie
  • Salpingectomie posseible mais, on tente de l’éviter
  • Médical :
  • dans les cas où le diagnostic est fait très tôt
  • un traitement au Méthotrexate qui permet d’éviter la chirurgie.
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18
Q

Hémorragies #1: Grossesse ectopique

Nommer 5 autres cas particuliers de grossesse et les décrire

A
  • Interstitielle : dans la partie de la trompe qui se trouve dans l’utérus,
  • Combinée : une grossesse dans l’utérus et une ectopique aussi appelée grossesse hétérotopique
  • Abdominale : le plus souvent après un avortement tubo-abdominal; la grossesse poursuit son évolution dans la cavité péritonéale
  • Ovarienne : à l’intérieur de l’ovaire,
  • Cervicale :au niveau du col utérin
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19
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Défintion

A
  • Prolifération néoplasique BÉNIGNE du placenta
  • Le gros danger est la transformation MALIGNE en choriocarcinome
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20
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Fréquence et physiopatho

A

B. FRÉQUENCE

  • Environ 1 pour 2000 grossesses
  • Beaucoup plus fréquente en Afrique et en Asie

C. ANATOMOPATHOLOGIE

  • Macroscopique : vésicules
  • Microscopique : oedème de la villosité choriale
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21
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Présentation clinique

A
  • Saignements
  • Vomissements importants en raison du HCG augmenté
  • Volume utérin augmenté par rapport à l’âge de la grossesse
  • Kystes de l’ovaire (hyperstimulation par HCG)
  • Prééclampsie précoce possible
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22
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Diagnostic

A
  • Clinique : les hémorragies, le volume utérin augmenté, les kystes de l’ovaire, les vésicules, la prééclampsie précoce
  • Paraclinique : B-HCG très élevé
  • Aspect typique à l’échographie ⇒ permet maintenant un diagnostic précoce.
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23
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Pronostic & Traitement

A

F. PRONOSTIC:

  • Danger d’hémorragie importante
  • Dans nos milieux = bon pronostic
  • Le + gros danger = la transformation en choriocarcinome (environ 5%) = tumeur hautement maligne

G. TRAITEMENT: Évacuation de la môle par curetage

  • Mais: risques hémorragiques et risques de perforation de l’utérus
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24
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Pronostic lors d’une transformation en choriocarcinome (aka le + gros danger)

A

tumeur hautement maligne mais pour laquelle la chimiothérapie est très efficace et permet le plus souvent une guérison définitive

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25
Q

Hémorragies #1: Mole hydatiforme

Que faut-il faire suite au traitement?

A
  • La surveillance après traitement est capitale pour dépister le plus tôt possible l’apparition d’un choriocarcinome
  • Se fait principalement avec des dosages sériés de B-HCG pendant une période de 6 mois
  • La patiente doit avoir une contraception efficace pendant ces six mois de surveillance
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26
Q

Hémorragies #1: Aspect à vérifier lors d’une hémorragie de 1er trimestre + pourquoi le faire?

A

On doit toujours vérifier le groupe sanguin de la patiente lors d’un saignement du 1er trimestre.

Si elle est de groupe Rh négatif ⇒ administrer des immunoglobulines (Winrho) pour prévenir le développement d’une iso- immunisation

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27
Q

Hémorragies aux trimestres 2 et 3: DDX

A
  • Voies génitales basses: col, vagin, vulve, anus, urètre
  • Placenta prævia
  • Décollement Prématuré du Placenta Normalement Inséré (DPPNI)
28
Q

Hémorragies #2-3: Quand rediriger une femme à l’hopital?

A

L’hémorragie vaginale, lors des deux derniers trimestres, est un accident qui peut être grave et même si l’hémorragie est peu abondante la patiente doit être dirigée vers l’hôpital

29
Q

Hémorragies #2-3: Peut-on effectuer un Toucher intra-cervical? Pourquoi?

A

On ne doit pas pratiquer de toucher intra-cervical ou même vaginal, tant que le placenta prævia n’a pas été éliminé par échographie car cela pourrait entraîner une hémorragie importante qui pourrait même être très grave.

30
Q

Hémorragies #2-3: Faut-il vérifier le groupe sanguin de la patiente comme au trismestre #1?

A

Comme pour les saignements du premier trimestre, on doit aussi vérifier le groupe sanguin de la patiente en présence d’un saignement du 2ième ou du 3ième trimestre pour l’administration d’immunoglobulines anti D (Winrho) si elle est de groupe Rh négatif.

31
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Défintion

A

Prævia = lorsqu’il est situé au niveau, ou très près de l’orifice interne du col.

Un placenta est prævia lorsque son bord inférieur est à moins de 2 cm de l’orifice interne du col (mesure effectuée par échographie endo-vaginale)

Remarque : Beaucoup pensent que le terme placenta prævia implique que le placenta est en avant de la présentation et recouvre le col ⇒ ce n’est pas forcément ça

32
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Décrire les différents degrés de placenta praevia

A

On décrit 4 degrés:

1- Placenta inséré bas ++ ⇒ Représente environ la moitié des cas

2- Placenta recouvrant partiel

3- Placenta recouvrant total

4- Placenta marginal

33
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Placenta marginal

A
34
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Une insertion placentaire est-elle définitive ou non? Expliquer.

A

L’insertion placentaire n’est habituellement pas définitive et elle pourra remonter avec la formation du segment inférieur.

  • On voit très souvent un placenta recouvrant ou inséré bas lors de l’échographie à 20 semaines.
  • Seulement quelques-uns de ces placentas resteront prævia.
35
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Que faire si le placenta est praevia ou inséré bas à l’écho de dépistage?

A
  • Faire un contrôle échographique de la localisation placentaire vers 32 semaines
  • Toujours par une échographie endovaginale
36
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Fréquence

A

0,5% ⇒ cela veut dire qu’une patiente enceinte sur 200 va présenter un placenta prævia clinique

37
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Étiologies

A

Causes inconnues, mais plusieurs facteurs

  • Placenta large et étendu ⇒ Svt avec grossesses géméllaires
  • Placenta est attiré par les cicatrices de césarienne
  • Femmes multipares
  • Femmes + âgées = facteur déterminant
  • Peut aussi être associé à des anomalies de l’insertion dans l’endomètre qui peuvent avoir des répercussions graves lors de la délivrance
38
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Étiologies: Nommer les différentes anomalies d’insertion

A

Il s’agit de placentas :

  • Accreta : le placenta s’est inséré légèrement en profondeur dans le myomètre,
  • Increta : le placenta s’est inséré plus profondément dans le myomètre,
  • Percreta : le placenta traverse le myomètre
39
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Présentation clinique & Description de l’hémorragie

A

Typiquement une hémorragie indolore de la fin du 2ième trimestre ou du 3ième trimestre (s’explique par la formation du segment inférieur)

  • Hémorragie fait de sang maternel
  • Peut-être très abondante ⇒ mise en jeu de la patiente
  • Première hémorragie rarement fatale, à moins que des manoeuvres intempestives n’aient été pratiquées
  • Hémorragie capricieuse = impossible de prévoir quand elle va survenir ou se répéter, ni quelle va être son abondance.
40
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Investigation/Diagnostic

A

Diagnostic échographique, de préférence par sonde vaginale

Auparavant, Le diagnostic clinique consistait en un examen vaginal et endocervical si le col le permettait. Le risque de déclencher une hémorragie importante et dangereuse était très grand.

41
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Principe de traitement général

A

Le principe de traitement est : seulement lorsque l’utérus sera vide seront écartés les risques d’hémorragie. Cependant, il faut tenir compte des risques pour le nouveau-né si la grossesse est loin de terme

42
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Traitement selon la situation (4)

A

CÉSARIENNE

sauf si patiente pas à terme et hémorragie arrêtée ⇒ hospitalisation + surveillance

43
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Traitement: Quand faut-il procédéer à une hystérectomie?

A

Dans de rares cas, il n’est pas possible d’assurer l’hémostase, en particulier lorsque le placenta est accreta. On doit alors procéder à l’hystérectomie (ablation de l’utérus), ce qui, évidemment, entraîne la stérilité de la patiente

44
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Pronostic

A
  • Alors que le placenta prævia représente un fléau foetal, néonatal et maternel dans les pays en voie de développement, le pronostic s’est considérablement amélioré dans nos pays, en particulier pour la mère.
  • Rester vigilant et ne pas pratiquer des manoeuvres intempestives qui pourraient entraîner des hémorragies catastrophiques.
  • Le nouveau-né est souvent prématuré et ces patientes devront être transférées où des soins intensifs néonataux sont disponibles.
45
Q

Hémorragies #2-3: Placenta praevia

Médication pour la patiente

A

On administrer des corticostéroïdes à la mère selon l’âge gestationnel (voir la section sur le travail prématuré)

46
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Défintion & Synonymes

A

= Décollement du placenta de son aire d’implantation utérine avant l’accouchement.

Il existe de nombreux synonymes :

  • Hémorragie rétroplacentaire,
  • Hématome rétroplacentaire,
  • Abruptio placenta,ablatio,
  • Accidental hemorrage,
  • Séparation prématurée du placenta normalement inséré.
47
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

DPPNI vs Placenta praevia

A

On oppose donc le placenta prævia qui est trop près ou sur le col et le DPPNI qui se décolle mais en étant normalement inséré.Cependant, un placenta prævia peut aussi se décoller.

48
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Physiopatho

A

Hémorragie débute dans le decidua basalis:

  1. Le sang résultant du décollement, s’infiltre sous les membranes et finit par s’extérioriser à l’extérieur de l’utérus, d’abord dans le vagin, et ensuite à l’extérieur
  2. Hémorragie cachée: Dans ce cas, le sang rétroplacentaire n’a pas décollé les membranes et ne s’est donc pas extériorisé. La perte sanguine peut être faussement évaluée dans ces cas
49
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Hémorragies cachées

A
50
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Complication possible

A

coagulopathies de consommation

51
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Fréquence

A

La fréquence varie beaucoup selon les publications d’autant que les critères de diagnostic ne sont pas bien standardisés.

Le diagnostic du décollement placentaire et un diagnostic clinique ⇒ Dans ces conditions, la fréquence des DPPNI est de 1/150.

52
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Décrire les 3 formes cliniques

A

Forme légère :

  • La patiente présente un saignement vaginal, en général peu abondant
  • Les signes vitaux sont normaux
  • L’utérus peut présenter quelques contractions ou un tonus augmenté
  • Le coeur foetal, n’est pas, ou peu, perturbé
  • C’est la forme la plus fréquente

Forme sévère :

  • La patiente présente une hémorragie importante avec état de choc
  • L’utérus est en contracture et très douloureux
  • Peut entraîner la mort foetale
  • Des complications graves peuvent alors survenir comme :
  • Une coagulopathie
  • Une insuffisance rénale
  • Une apoplexie utéro-placentaire (utérus de Couvelaire)

Forme intermédiaire :

Évidemment, toute forme intermédiaire peut exister.

53
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Étiologies

A

Les causes du DPPNI restent encore inconnues, mais on a relevé certains facteurs de risque

  • La parité = facteur déterminant
  • Patientes âgées
  • Hypertension artérielle, soit chronique, soit due à la grossesse, on la rencontre dans approximativement 50% des cas
  • Rupture prématurée des membranes, particulièrement, après une décompression soudaine
  • Grossesses multiples, hydramnios
  • Traumatisme abdominal, thrombophilie
  • Tabagisme, cocaïnomanie
  • Léiomyomes utérins (fibromes), en particulier ceux placés derrière l’insertion placentaire
54
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Récurrence

A

Il faut toujours se souvenir que le risque de survenue d’un DPPNI lors d’une autre grossesse est élevé ⇒ le risque est multiplié par dix

55
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Présentation clinique

A

La symptomatologie est très variable. La plupart du temps, il s’agit d’une patiente dans le 2ième ou le 3ième trimestre de la grossesse présentant un tableau :

  • D’hémorragie vaginale d’abondance légère ou moyenne
  • De douleurs lombaires
  • D’utérus sensible ou douloureux
  • De contractions utérines
  • De tétanie utérine légère (l’utérus se relâche mal)
  • Le coeur foetal est présent bien qu’il puisse présenter des anomalies (décélérations) surtout si le décollement est bien important.
  • Plus rarement: tableau d’hémorragie grave accompagné de choc, de tétanie utérine, de douleurs intenses abdominales et lombaires, de mort foetale.
  • présence de complications: hématologiques, rénales, d’apoplexie utéroplacentaire (utérus de Couvelaire).
56
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Diagnostic

A

Diagnostic du décollement placentaire = un diagnostic clinique

Échographie:

  • va aider au diagnostic en permettant d’éliminer un placenta prævia
  • dans la grande majorité des cas, on ne peut visualiser l’hématome rétroplacentaire

Test de Kleihauer

  • permet d’identifier des globules rouges foetaux, dans la circulation maternelle
  • peut aider au dx dans certains cas
57
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Traitement de la forme légère

A

Si le foetus a plus de 37 semaines :

  • aucun intérêt à continuer la grossesse, car il y a toujours le risque que le DPNNI se répète et s’aggrave.
  • Déclenchement travail sous haute surveillance ⇒ toutes les précautions étant prises pour pouvoir effectuer une césarienne d’urgence au besoin.

Si le foetus a moins de 37 semaines :

  • on temporisera mais sous surveillance à l’hôpital.
  • Au moindre signe de souffrance foetale ou d’hémorragie trop importante on procédera à l’accouchement qui se fera par voie vaginale ou par césarienne selon la situation.
  • Possibilité de considérer un suivi en externe après 7 à 10 jours de stabilité sans saignement ⇒ selon l’évolution, on planifie l’accouchement entre 37 – 39 semaines
58
Q

Hémorragies #2-3: Décollement prématuré du placenta normalement inséré

Traitement de la forme grave

A

= URGENCE qui va nécessiter une réanimation agressive, le pronostic vital maternel est en jeu, surtout si des complications hématologiques ou rénales surviennent.

  • Si le foetus est encore vivant: on pratiquera une césarienne d’urgence
  • Si le foetus est mort: on rompra les membranes et on stimulera le travail en espérant éviter une césarienne
  • Si l’hémorragie est trop importante et ne peut être compensée par les transfusions: obligation de pratiquer une césarienne même dans le cas d’un foetus mort
59
Q

Vomissements graves: Définition

A

= Vomissements entraînant un déséquilibre acido-basique et électrolytique

+ souvent ils nécessitent l’hospitalisation.

60
Q

Vomissements graves: Fréquence

A

Assez rares dans nos milieux environ 2/1000.

61
Q

Vomissements “non graves” en grossese

A
  • fréquents, surtout pendant le premier trimestre de la grossesse.
  • habituellement pas de répercussion sur l’état général de la patiente
  • Nécessitent que du support et un médicament anti-émétique comme le Diclectin
62
Q

Vomissements “non graves” en grossesse: Dilectin

A

Le Diclectin contient de la doxylamine (un anti-histaminique) et de la pyridoxine (une forme de vitamine B6).

63
Q

Vomissements graves: Présentation clinique

A
  • Très abondants, persistants
  • Entraînent une perte de poids avec déshydratation et perturbations biologiques ⇒ hémoconcentration, des perturbations électrolytiques et acido-basiques et de l’acétone dans les urines
  • Perturbations psychologiques chez ces patientes (souvent difficiles à mettre à jour): rejet inconscient de la grossesse ou, au contraire, d’un trop grand désir de maternité causant une anxiété importante
  • Problèmes plus ou moins graves de comportement en réaction avec l’environnement, conjoint, parents, belle-famille
64
Q

Vomissements graves: Origine gastro?

A

Il est très rare que ces vomissements soient dus à des problèmes gastro-entérologiques.

65
Q

Vomissements graves: recherche d’acétone dans les urines

A

La recherche d’acétone dans les urines est un test simple (papier réactif).

  • Si elle est positive: indique que la patiente catabolise ses graisses, ce qui n’est pas normal (en particulier pendant la grossesse)
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Q

Vomissements graves: Conduite à suivre

A
  • Hospitaliation ⇒ aucun avantage à temporiser, si ce n’est à aggraver les signes et symptômes.
  • Mise au repos et au calme avec un minimum de visites
  • Laisser la patiente à jeun avec un soluté assurant une bonne hydratation et un apport calorique suffisant ⇒ On reprendra l’alimentation lorsque la patiente en éprouvera formellement le désir.
  • Dans nos milieux, on a rarement besoin de l’aide du psychiatre, mais il ne faut pas hésiter à y recourir si la patiente n’est pas capable de recommencer à s’alimenter au bout de quelques jours