Grosse jambe rouge aiguë Flashcards
1
Q
Quelles sont les principales étiologies possibles de grosse jambe rouge aiguë ?
A
- Étiologies infectieuses +++ :
- dermo-hypodermite : érysipèle ++, DH nécrosante (/!\ urgence médico-chirurgicale), DH à S. aureus (à partir d’un MPP, d’un point d’injection,…)
- IOA (pied diabétique, infection de matériel d’ostéosynthèse/prothèse)
- maladies d’inoculation (pasteurellose, érythème migrant)
- Étiologies non infectieuses :
- dermite de stase/eczéma variqueux (eczéma sur terrain d’insuffisance veineuse chronique, évolution subaiguë souvent bilatérale)
- TVP (peut s’associer à un érysipèle)
- syndrome des loges
- hématome
- lymphœdème chronique
- algodystrophie
- dermites inflammatoires (panniculite, érythème noueux)
2
Q
Quels sont les critères d’hospitalisation dans l’érysipèle ?
A
- Doute diagnostique
- Signes de gravité locaux ou généraux
- Risque de complications locales
- Risque de décompensation d’une pathologie associée (diabète, IC,…)
- Impossibilité de TTT ou de surveillance médicale à domicile
- Terrain à risque : âge > 75 ans ou < 1 an, obésité morbide
- Absence d’amélioration voire extension après 72h de TTT
3
Q
Quels sont les éléments de la prise en charge thérapeutique de l’érysipèle ?
A
- ATB thérapie :
- 1ère intention : amoxicilline PO 7-15 jours (TTT ambulatoire) ou IV 50 mg/kg/j jusqu’à apyrexie puis relais PO 3-4,5 g/j en 3 prises jusqu’à disparition des signes locaux (TTT en hospitalisation)
- si intolérance ou allergie à la pénicilline : azithromycine
- TTT symptomatique : antalgiques, repos au lit avec surélévation du MI jusqu’à régression des phénomènes inflammatoires, anticoagulation préventive si FDR de thrombose
- TTT de l’éventuelle porte d’entrée (intertrigo) et des facteurs favorisants
- Vérification +/- renouvellement VAT
NB : ATB prophylaxie à partir de 2 épisodes/an avec échec des autres mesures préventives (amoxicilline 500 mg-1 g/j OU pristinamycine 500 mg-1 g/j OU benzathine benzylpénicilline 1 injection toutes les 2-3 semaines), pendant au moins 6 mois
4
Q
Devant un tableau de dermohypodermite, quels sont les signes devant faire suspecter une forme nécrosante ?
A
- Signes de gravité du sepsis
- Douleur intense, non soulagée par des antalgiques de palier 1 ou 2, s’étendant au-delà des zones inflammatoires
- Induration des tissus au-delà des lésions visibles
- Extension rapide
- Plus tardivement : apparition de placards grisâtres hypoesthésiques au toucher (contrastant avec la douleur spontanée), évoluant vers la nécrose
+/- Crépitation (présence de germes anaérobies)
5
Q
Quelle est l’antibiothérapie à mettre en place dans une dermohypodermite nécrosante selon la forme clinique ?
A
- ATB thérapie IV à fortes doses en probabiliste :
- membres ou région cervico-faciale : bêtalactamine + inhibiteur de bêtalactamase (amoxicilline + acide clavulanique) + clindamycine (effet anti-toxinique)
- abdomino-périnéale : bêtalactamine à large spectre (pipéracilline + tazobactam)
- suspicion de SARM : vancomycine ou linézolide ou daptomycine ou ceftaroline
+/- aminoside pendant les premiers jours (sepsis grave), métronidazole (anaérobies) - Adaptation secondaire aux prélèvements peropératoires
- Durée 14-21 jours