Est-ce que les bébés peuvent calculer ? Flashcards
(11) Est-ce que les bébés sont capables de raisonnement numérique ? Quelles sont d’après vous les limites
de leurs capacités ?
Au début des annéées 1980, plusieurs études montrent que les bébés sont capables de discriminer des toute petites quantités (souvent 2 vs. 3).
En 1992 une étude est publiéé par Karen Wynn qui met en avant le fait que les bébés, d’environ 5mois,savent calculer.
Elle travaille sur l’effet de surprise.
Wynn a montré des marionettes à des enfants de 5 mois. Il y a 2 conditions : issues possible vs. Issue impossible.
Pas d’habituation: les enfants vois une petite scène sur lequel il y une marionette, il y a un écran qui se l’eve et l’enfant voit une main qui rajoute une marionette. soit quand l’ecran se baisse il y a 2 marionette -> issue possible, soit il y a qu’une marionette -> issue impossible. La même choses mais avec 2 marionettes qui sont la au début. Un qui est enlever -> soit 1 ou 2. Les bébés réagissent quand le résultat n’est pas cohérent. Il regarde plus longtemps les résultats qui violent les attentes numériques.
Elle a montré que les bébés savaient déjà réagir à des calculs incohérents. Suppose que cest de manière inée. Capacité de discrimination des quantités numériques mis aussi des capacités de raisonnement additif et soustractif.
Ceci montrerait que les bébés sont capables de réaliser de additions et soustractions sur de petites quantités, et des études ont montré des effets sur de plus grandes quantités. Ils savent discriminer des nombres si le ratio est grand mais ont + de difficultés si le ratio est moins évident (10vs12). Même effet pour comparer des ratios (2:1 vs 4:1 ok, 2:1 vs 3:1 ko). Leurs capacités pourraient également s’expliquer plus par une représentation mentale des éléments dans la scène visuelle que par un calcul abstrait. Un effet de familiarité a également été évoqué mais reste débattu (voir question suivante).
(12) Discutez les différentes interprétations possibles des expériences initiées par Wynn (1992)
D’autres éléments que le nombre abstrait pourraient également influencer la réaction des enfants, mais il a été prouvé qu’ils n’ont pas d’impact sur la décision :
- Position spatiale des objets : Koechlin et al ont réalisé la même expérience en faisant tourner les marionettes sur une plaque. La position spatiale est donc régulièrement différente et les enfants ne savent donc pas se baser dessus. Mais les résultats sont restés les mêmes, preuve que la position spatiale n’interfère pas.
- Identité physique : Ce n’est pas la violation des croyances sur l’identité physique qui est en jeu. En effet, Simon et al ont refait l’expérience en gardant le même nombre de marionettes mais en changeant de marionnettes (variant l’identité des objets mais pas le nombre). Les enfants ne réagissent pas, preuve qu’ils sont sensibles au nombre mais pas au changement d’identité.
MAIS Uller et al montrent que si on met un objet, puis qu’on le cache et qu’on en ajoute un autre, il y a un effet si incohérence du nombre (comme avant). Mais si l’écran est d’abord levé et qu’on y ajoute ensuit les 2 objets, la numérosité ne change pas mais les enfants ne sont alors plus sensibles au changement de nombre. Ceci tend à montrer que c’est plus la représentation mentale du nombre d’éléments dans la scène visuelle qu’un calcul abstrait qui est utilisée (même si leur apparence ou leur position change).
En outre, Cohen et Marks montrent que jusque-là le test correspondait toujours à la situation de départ et pouvait donc se baser sur la familiarité de la situation. Ils font varier le nombre d’éléments et obtiennent des résultats dans ce sens (voir slide).
Cependant, Berger et Tzur ont observé l’activité cérébrale des bébés pendant la tâche et ont constaté qu’il y avait en effet une différence neurologique selon que l’issue était possible ou non (pas étonnant) mais ceci se produisait essentiellement dans les régions frontales, plutôt associées à la détection d’anomalies. On pencherait donc plutôt vers un effet de surprise qu’un sentiment de familiarité.
La discrimination s’effectue également pour des plus grandes numérosités mais avec l’influence du ratio (2:1 vs 4:1 ok, 2:1 vs 3:1 ko).
Les enfants encodent et raisonnent à partir
lde la position spatiale des objets
de l’identité des objets en présence
des représentations abstraites des objets
de la familiarité
de la masse continue totale
du nombre
(13) Comment concevez-vous la nature de la relation entre les compétences précoces décrites chez le bébé et
le développement ultérieur des habiletés numériques et arithmétiques ?
La subitisation permet à l’enfant d’avoir une base de perception des quantités très précise. A partir de cette perception, il va pouvoir de plus en plus étendre son appréhension des quantités et mettre des étiquettes sur ces représentations. La subitisation permet la discrimination des petites quantités et donne également des bases de conception d’addition et de soustraction qui pourraient être utile pour le développement des compétences de calcul.