Au-delà de la discrimination : compétences animales avancées Flashcards
(14) Comparer et ordonner selon la numérosité : ces habiletés sont-elles attestées dans certaines espèces
animales non-humaines ? Sont-elles comparables aux capacités de l’humain ?
- Aspect cardinal : propriété de collections d’objets (qui permet la catégorisation, le classement).
- Aspect ordinal : relations d’ordre ou de succession entre concepts numériques
Comparer et ordonner font partie de l’aspect ordinal du nombre, c’est-à-dire que, dans ces deux habiletés numériques, il existe des relations d’ordre ou de succession entre les nombres. Toutefois, en ce qui concerne la comparaison, il est difficile de dire si cette habilité est strictement ordinal ou cardinal puisque cela implique de savoir « quel est le nombre qui est + petit ou + grand que ».
La notion « comparer » a été étudié par Savage- Rumbaugh avec une expérience réalisée afin de tester la comparaison sur les chimpanzés. Lors de cette expérience, l’animal se trouvait dans sa cage, face à une boîte à tiroirs où il pouvait tirer vers lui l’un des 2 plateaux sur lesquels étaient disposées des aliments qui intéressaient l’animal. On remarque qu’effectivement il choisissait le plateau où il y avait le plus grand nombre d’éléments. Toutefois, il est difficile de dire si l’animal a choisi le plateau pour le nombre d’éléments ou pour la masse totale qu’il a perçue.
Une deuxième expérience du même type a été réalisée sur le chien par Ward et Smuts. Dans celle-ci il y avait 3 conditions : Plateaux visibles avec 2 os sur un plateau et 1 os dans l’autre. On lâche le chien et on regarde où il se dirige. 2ième condition : même disposition mais on masque les 2 choix avant de lâcher l’animal. On présente un plateau à la fois puis on masque les deux. La 3ième condition c’est qu’on montre un plateau successivement et on les cache successivement. - Les résultats suggèrent que les chiens vont avoir tendance à choisir le plus quel que soit la condition et ce d’autant plus que la distance est grande et que le ratio s‘éloigne de 1. Donc la capacité à comparer est bonne. L’appréhension qu’on fasse de la quantité n’est pas précise. Notre appréhension du nombre est soumise au même effet de distance que celui observé chez le chien
L’habileté « ordonner » a été testée par Brannon et Terrace sur 2 macaques : Rozencrantz et Macduff. Lors de cette expérience, ils sont entrainés par des techniques de conditionnement à ordonner des collections par ordre croissant sur base de la numérosité. Ils devaient donc cliquer sur l’image où il y avait 1 élément, puis 2, puis 3 et ensuite 4. Les résultats ont montré que les deux macaques apprenaient progressivement mais qu’ils ne donnaient toujours qu’entre 50 et 60% de réponses correctes en fin d’apprentissage.
Les macaques sont donc capables de généraliser des collections et des numérosités qu’ils n’ont jamais vues. Toutefois, la capacité à ordonner n’est pas naturelle mais apprise. (Aussi chez les pigeons)
Pour conclure, il faut rester prudent sur des habiletés semblables entre les humains et les animaux. En effet, de nombreux facteurs peuvent influencer les résultats comme l’apprentissage qui joue un rôle important sur les performances des animaux et des humains.
(15) Additionner ou soustraire : dans quelle mesure peut-on croire que ces compétences sont présentes dans
certaines espèces animales non-humaines ?
Étude de Rumbaugh, Savage-Rumbaugh et Hegel. Le Chimpanzé est devant 2 plateaux et doit choisir lun des 2 pour obtenir les denrées qu’il y a dedans. Chaque plateau comporte 2 bols. Les résultats montrent que l’animal tend plus souvent à choisir selon la numérisante totale des denrées.
Etudes chez des singes, semblable à celle des poupées chez les enfants. Des singes en laboratoires ou en milieu naturel. Il y a une phase de familiarisation. On montre à l’animal la situation ou on met dans la boite un morceau ou 2 morceaux d’aubergines et puis on montre que quand la boite est fermée et qu’elle s’ouvre, il peut y avoir un morceau ou deux morceaux. Ensuite il y a le test : on met un et puis un deuxième et quand la boite s’ouvre il y a été morceaux ou ou on met un et quand la boite s’ouvre il y en a un ou on en mets 2 et quand la boite s’ouvre il y en à un. Les résultats montre qu’ils regardent plus longtemps la situation impossible. Cet effet est cependant absent pour les quantités au-dessus de 4 ou 5.
Cantlon et Brannon ont comparé des humains et des singes dans des tâches d’additions. Les singes sont entrainés pour des additions simples et testés avec des additions nouvelles. Les humains ne sont pas entrainés. La performance des singes varie selon le ratio entre les 2 solutions proposées. Elle est équivalente en test et dans les problèmes nouveaux. Les humains ont une meilleure performance mais celle-ci varie de manière équivalente à celle des singes (selon le ratio). (Influence cependant, comme avant, de l’apprentissage de l’expérience.)
Capacité de raisonnement additif relativement sophistiqué mais limite par le fait que cest approximatif. Cela ne marche que dans les conditions ou les 2 réponses possibles sont suffisamment éloignées l’une de l’autre.
donc oui habilités numéeriaue sophistiqués pour diverses espèces animales, mais :
- il faut faire attention aux interprétations alternatives et aux artefacts: quantité, durée….
- pour la majorité des études, les habilités sont observées a la suite d’un apprentissage parfois très long et on peut se demander si les habilités sont « naturelles », ou si elles sont le résultat de ces apprentissages
- les habilités observées sont généralement limitées à de petites numérosites (en dessous de 20)
- les habilités démonter indiquent un appréhension approximative de la quantité numérique