Economie de la santé Flashcards

1
Q

Protection sociale : définitions ? principes généraux de la protection sociale ?

A

Protection sociale = mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux (augmentation des dépenses ou diminution des ressources)

Le droit à la protection sociale est inscrit dans le préambule de la Constitution française depuis 1946
“La nation garantit à tous et notamment à l’enfant, la mère et aux vieux travailleurs, la protection sociale”

PRINCIPES GENERAUX

  • assurance : cotisation donnent droit de bénéficier de la protection sociale
  • assistance : pour les plus démunis sans contrepartie de cotisation. Aide financée par l’impôt.
  • protection universelle : couvre certaines dépenses pour tous les individus
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2
Q

Prestations et cotisation : définitions ?

A

PRESTATION
Ce que l’on reçoit
- prestations en nature = remboursement ou prise en charge partielle ou totale des dépenses de soins engagées par le bénéficiaire (hospitalisation + honoraires privées + prescriptions)

  • prestations en espèce : compensation partielle de la perte de salaire subie par l’assuré social (indemnités journalières en cas d’arrêt du travail)

COTISATION : ce que l’on paie

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3
Q
  • système Bismarck ?
  • système Beveridge ?
  • modèle français ?
A

SYSTEME BISMARCK
Un système assurantiel :
• couverture assise sur une base professionnelle
• obligatoire pour les salariés
• financement : cotisations sociales
- protège les travailleurs et leur famille par une couverture obligatoire financée par des contributions proportionnelle aux salaires (partage des cotisations entre le salarié et l’employeur)
- couvre l’ensemble des risques
(assurée par les partenaires sociaux : syndicats patronaux et professionnels)

SYSTEME BEVERIDGE
Un système universaliste : 
     •  couverture universelle
     •  obligatoire pour tous
     •  financement : impôts
Idée : l'Etat doit protéger tous les citoyens contre tous les risques sociaux
Trois principes fondateurs dits les "3 U"
- universalité
- unité
- uniformité 

MODELE FRANCAIS
Modèle hybride : principe de la solidarité nationale + existence d’un lien avec l’activité professionnelle (en grande partie)
• obligatoire pour tous
• financement : cotisations sociales + impôts
→ historiquement, système qui relève du modèle de Bismarck (cotisations sociales)
→ évolution vers un système de type Beveridge

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4
Q

Système complexe de la protection sociale

A

La couverture de base :
• sécurité sociale : principal acteur de la protection sociale ⚠. Elle couvre les risques sociaux suivants :
→ maladie + AT + MP
→ vieillesse (retraite)
→ protection de la famille
(ne couvre ni le chômage, ni la dépendance)

↪ Différents régimes de la sécurité sociale

  • régime général : salariés d l’industrie, du commerce et des services
  • régime agricole
  • divers régimes spéciaux : RATP, marins, mines,SNCF…• pôle emploi UNEDIC

La couverture complémentaire
• mutuelles
• régimes complémentaires de retraites
• institutions de prévoyance
• compagnies d’assurance à but lucratif

L’aide sociale
• L’Etat
• Les collectivités locales, régions, département, communes …

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5
Q

Avant la PUMA?

Après la PUMA ?

A
Avant le 01/01/16
- pour être affilié à un régime obligatoire de l'assurance maladie, avant la mise en place de la PUMA, il fallait
     •  être salarié
     •  habiter en France
     •  ou être ayant droit d'un assuré
     •  ou être chômeur
     •  ou être retraité
     •  soit être à défaut en étant pris en charge par la CMU-b

→ CMU de base : résidence en France > 3 mois et régulière, non couvert par un régime obligatoire d’assurance maladie

→ CMU complémentaire : affilé à un régime obligatoire d’assurance maladie (dont la CMU de base fait partie)+ ressources < à un seuil fixé par l’Etat

→ AME : étrangers en situation irrégulière (sans papiers), résidence en France stable (> 3 mois), ressources < à un seuil fixé par l’Etat

Depuis le 01/01/2016 : PUMA
La PUMA (Protection universelle maladie) permet à tout majeur la prise en charge de ses frais de santé (prestations en nature seulement). Conditions :
- soit travailler
- soit résider de manière régulière et stable en France

→ suppression de la notion d’ayant droit pour les majeurs
→ suppression de la CMU base (CMU-b)

Les cotisations dépendent de la situation et des ressources
- sont redevables de la cotisation PUMA les personnes qui à la fois, ne perçoivent pas de revenus d’activité et dont les revenus du capital sont > à certain plafond fixé chaque année

  • sont exonérées de cette cotisation les personnes sans activité ou celles avec des ressources faibles
  • sont exonérées les personne ayant une assurance au titre de leur activité professionnelle, les personnes mariées ou liées par un pays à un assuré cotisant au titre d’une activité professionnelle, les chômeurs, les retraités, les étudiants
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6
Q

Organisation du Régime général

A

ORGANISATION ADMINISTRATIVE
L’organisation actuelle résulte de l’ordonnance de 1967.
Branches autonomes :
- maladie, accident du travail/maladie professionnelles,
- vieillesse/retraite
- famille
- recouvrement

ORGANISATION FINANCIERE
Le financement du RG est assuré par
- des cotisations salariales et patronales (cotisations sociales)
- la CSG = contribution sociale généralisée
- des impôts et taxes affectées (ITAF) = impôts et taxes affectées au financement de la sécurité sociale
- des contributions de l’Etat pour certains régimes (transfert en provenance de l’Etat)
- contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS). Son produit est affecté à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES)

→ Comment sont versées les cotisations?

  • cotisations assises sur les salaires le montant des cotisations figure sur le bulletin de salaire
  • cotisations salariales calculées sur le salaire brut
  • cotisations dues par le salarié et l’employeur (sauf AT - exclusivement à la charge de l’employeur)
  • cotisations versées par l’employeur à l’URSSAF (Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) ⚠

REPARTITION DES RECETTES DU REGIME GENERAL
Forte diminution de la part des cotisations sociales, remplacées :
- dans un premier temps par la CSG
- et dans un second temps par l’affectation de recettes fiscales.

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7
Q

Loi de financement de la sécurité sociale

A

Chaque année, la LFSS (Loi de financement de la sécurité sociale) vise à autoriser le budget de la sécurité sociale.
L’article 34 de la Constitution dispose que les LFSS :
- déterminent les conditions générales de son équilibre financier et compte tenu de leurs prévisions de recettes
- fixent ses objectifs de dépenses, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique.

Chaque année, le Parlement vote la LFSS. Celle-ci détermine le déficit prévisible et les mesures orientant l’action des 4 branches de la sécurité sociale.

  • maladie, accident du travail/maladie professionnelles,
  • vieillesse/retraite
  • famille
  • recouvrement

Elle comporte 4 parties.

La 4e partie s’applique aux dépenses de l’exercice à venir. Il appartient au Parlement de

  • fixer les objectifs de dépense par branche
  • et de fixer un Objectif national des dépenses d’assurance maladie. (ONDAM)

Calendrier PLFSS

  • début octobre : conseil des ministres
  • mi-octobre : Assemblée Nationale
  • début novembre : texte adopté en 1ere lecture à l’assemblée Nationale
  • novembre : examen par le Sénat puis voté par le Parlement
  • fin décembre : publication dans le Journal Officiel
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8
Q

Comptes de la santé

A

✯ AGREGATS CLEFS NATIONAUX
→ consommation médicale totale CMT
Valeur des biens et des services médicaux utilisés sur le territoire métropolitain + les DOM. Il s’agit de biens et de services marchands (ex: médecins) et/ou non marchands (organes et finances par une administration)
La CMT est composée de
- Consommation de Soins et de Biens Médicaux 98¨%
CSBM financé par la sécurité sociale (76%) > les organismes complémentaires (13%) > ménages (9%) > Etat/CMU-c (1,3%)
- Consommation de Services de Médecine Préventive 2%

→ dépense courante de santé DCS
La DCS mesure l’effort financier au cours d’une année consacrée à la santé par la totalité des agents. Elle correspond au financement
• des dépenses pour les malades
• des dépenses en faveur du système de soins (recherche ..)
• des dépenses de prévention
• des dépenses de gestion générale de la santé

✯ AGREGAT UTILISE DANS LES COMPARAISONS INTERNATIONALES
→ dépense nationale de santé DNS
L’OCDE utilise son propre concept pour compare les dépenses de ses membres : la DNS
En France, elle est évaluée à partir de la DCS en défalquant les indemnités journalières, les dépenses de recherche et de formations médicales

DCS (dépense courante de santé) ≈ 271 milliards d’euros en 2018
- aide aux malades (indemnités journalières)`
- recherche et formation médicale
• DNS (OCDE) :
- subvention au système de soins
- gestion générale de la santé
• CMT (consommation médicale totale) ≈ 200 milliards d’euros en 2018
- consommation de soins et biens médicaux
- prévention individuelle

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9
Q

Niveaux de couverture

A

COUVERTURE MALADIE OBLIGATOIRE
- ne rembourse pas tous les soins à 100%

COUVERTURE MALADIE COMPLEMENTAIRE
- propose une prise en charge de la part des dépenses de santé non couverte par la sécurité sociale (assurance privées, les mutuelles et les institutions de prévoyance)

  • service gratuit à destination des plus pauvres : CMU-c

→ Prestations en nature

  • remboursement d’une partie des frais (consultation médicale, frais d’hospitalisation produits pharmaceutiques)
  • taux de remboursement en fonction de la prestation
  • partie non prise en charge par l’AMO = ticket modérateur
  • autres : franchises médicale (médicaments, actes paramédicaux, transports sanitaires), participation forfaitaire, forfait hospitalier
Frais réels de l'assurés
- participation forfaitare
- remboursement par l'Assurance Maladie → couverture médicale obligatoire
- ticket modérateur 
\+/- dépassement d'honoraires
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10
Q

Dépenses de la sécurité sociale : le poste médicament

  • points qui contribuent à la croissance ?
  • points qui ne contribuent pas à la croissance ?
A

Le déficit de la Sécurité Sociale devrait se réduire .

Les points qui contribuent à la croissance

  • augmentation des prescriptions hors répertoire
  • coût élevé des nouveaux médicaments mis sur le marché : 18% ont un coût > 30 euros la boîte (7% des unités prescrites)
  • entre 2005-2008 : le nombre de médicaments remboursés à 65% avait progressé - taux stables depuis 2009

Les points qui ne contribuent pas à la croissance

  • déremboursement et moindre remboursement
  • substitution de génériques + baisse de prix
  • conditionnement de 3 mois
  • les franchises médicales (50 cos d’euros/boite)
  • la mise en place du TFR a favorisé la baisse des prix de princeps;
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11
Q

La croissance des dépenses de santé

  • acteur principal des dépenses en santé ?
  • facteurs de croissance des dépenses de santé ?
  • maitrise de la croissance des dépenses de santé ?
A

La Sécurité sociale finance les 3/4 des dépenses de santé.

Les recettes de la sécurité sociale sont issues de cotisations sociales et patronales ainsi que de recettes fiscales
→ activité économique du pays est un facteur important

Les facteurs de croissance des dépenses de santé
• une population vieilissante
• de nouvelles maladies
• l’extension de la couverture maladie → demande de santé ++
• problèmes sociaux, familiaux et psychologique largement médicalisés
• innovation => coût élevé

Comment maitriser la croissance des dépenses de santé
De nombreux plans depuis la fin des années 70
→ la maitrise de l’offre : numerus clausus, carte sanitaire, SROS (schéma régionaux d’organisation sanitaire), renforcement de la coordination des soins, responsabilisation des professionnels, médecins traitants et parcours de soins

→ régulation par le financement : enveloppes globales de dépenses, ONDAM

→ régulation par la demande : ticket modérateur, déremboursement des médicaments, forfaits hospitaliers, dépassement d’honoraire du secteur 2, TFR, médecins traitants, franchise.

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12
Q

Administration du système de santé

  • mesures financières
  • mesures structurelles
A

MESURES FINANCIERES
Sur le plan financier :
- au départ, financement de la sécurité sociale exclusivement par les cotisations… mais insuffisant
→ fiscalisation croissante : taxes (ITAF), création de la CSG, CRDS…

MESURES STRUCTUELLES
Sur le plan structurel
- encadrement a priori des dépenses après création de l’ONDAM
- mise en place de l’UNCAM (‘Union nationale des caisses d’assurance maladie) afin de contrôler les dépenses de soins de ville
- Réforme de l’AM (2004) : nouvelles gouvernance du système (nouveaux acteurs), volonté d’organisation plus rationnelle du parcours de soins
- loi HPST 2009 et ARS

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13
Q

Organisation du système de santé

A

☞ L’Etat reste garant des principes fondamentaux de notre système de soin et d’Assurance Maladie. Fixe les grands objectifs de santé et conditions d’équilibre des régimes sociaux.

☞ Les ARS : chargées de la mise en oeuvre de la politique de santé dans les régions

☞ La HAS : Autorité publique indépendante à caractère scientifique (évaluation, référentiel qualité)

☞ UNCAM : acteur qui négocie avec les professionnels de santé. Formée de 3 principaux régimes d’assurance maladie.

Patients : public et associations

Corps médical

  • professionnels de santé
  • professions paramédicales et assimilés
  • établissements de santé

Agences sanitaires

  • HAS, ANSM
  • ANSES, InVS
  • EFS, INCA
  • INPES
  • IRSN, ABM

Industries et laboratoires pharmaceutiques

Payeurs

  • Assurance Maladie
  • Complémentaires santé

Institutions

  • Echelon national : Etat, Parlement, gouvernement, Ministère de la santé…
  • Echelons régional : ARS
  • Echelonlocal : Délégations territoriales des ARS, collectivité slocales
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14
Q

ARS : missions ?

A
  • créées par la loi HPST du 21 juillet 2009 et mises en place le 01 avril 2010.• Pilotage de la santé publique en région
    Veille et sécurité sanitaire, financement et évaluation des actions de prévention et de promotion de la santé, préparation des crises sanitaires• Régulation de l’offre de santé en région
    Coordonne les activités et attribue budget de fonctionnement (secteur médico-social et hospitalier) - meilleure offre de soin.
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15
Q

HAS : missions ?

A

Autorité publique indépendante à caractère scientifique.

  • Evaluer les produits, actes et prestations en vue de leur remboursement
  • Elaborer des recommandations de BP et guides de bon usage
  • Certifier/accréditer les établissements de santé
  • Evaluation médico-économiques : émettre un avis d’efficience sur certains produits de santé et stratégies thérapeutiques.
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16
Q

UNCAM : missions

A

Acteur qui négocie avec les professionnels de santé. Formée de 2 principaux régimes d’assurance maladie.

  • négocie et signe les conventions avec les syndicats des professionnels de santé libéraux
  • fixe les taux de remboursement des spécialités pharmaceutiques
  • décide quels actes et prestations sont admis au remboursement
17
Q

Établissements de santé : catégories

A

☞ Etablissements public de santé 35%
Centres hospitaliers régionaux universitaire
Centres hospitaliers
Centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie
Hôpitaux d’instruction des armées

☞ Établissements privés de santé

  • à but lucratif 39%
  • à but non lucratif : établissement de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) 26%

Total = 2660 établissements de santé

18
Q

L’accès au marché du médicament remboursable

A

1) Autorisation de mise sur le marché
Si le laboratoire veut une prise en charge de son produit, il va devoir déposer un dossier aux instances : différents avis seront ainsi rendus.

2) Avis HAS
• Commission de la Transparence : évaluation du médicament et donner le SMR et ASMR (pour le médicament ≠ DM : commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS))
• CEESP (Commission Evaluation Economique et Santé Publique) => apport coût/efficacité (efficience) des actes, médicaments ou dispositifs médicaux susceptibles d’avoir un impact significatif sur les dépenses de l’assurance maladie.

3) taux de remboursement par l’UNCAM
= Union nationale des caisses d’assurance Maladie

⚠ ≠ le CEPS a pour mission de fixer le prix des médicaments remboursables au niveau le plus avantageux possible pour la collectivité des assurés sociaux, en veillant à ce que les modalités de cette fixation permettent d’assurer à la fois la compatibilité des dépenses remboursées du médicament avec l’ONDAM voté par le Parlement et un approvisionnement satisfaisant, pour les malades et pour la santé publique, du marché des médicaments remboursables.

19
Q

SMR

A

Est-ce qu’il a un intérêt à être pris en charge par la collectivité ?

→ Est apprécié indication par indication

  • rapport efficacité/tolérance
  • gravité de la maladie (cancer, maladie bénigne?)
  • caractère du traitement médicamenteux : traitement curatif ou préventif ?
  • place du médicament dans la stratégie thérapeutique
  • intérêt pour la santé publique : maladie orpheline ?

Il est qualifié de majeur ou important, modéré, faible ou insuffisant

Si le SMR est insuffisant, pas de prise en charge pour la collectivité.

Sinon,
4 taux de remboursement déterminés par l’UNCAM sur la base du niveau de SMR
• Médicament reconnu comme irremplaçable et coûteux: 100%
• Médicament au SMR important: 65%
• Médicament au SMR modéré: 30%
• Médicament au SMR faible: 15 %

Suite à cet avis, la commission de transparence est chargée de donner son avis sur l’inscription et le renouvellement d’inscription à la liste des spécialités remboursables.

20
Q

Le taux de remboursement

A

Le taux de remboursement est fixé par décision de l’UNCAM

Le ministre dispose néanmoins d’un droit d’opposition pour motif de santé publique

21
Q

ASMR

A

Le médicament apporte-t-il un progrès par rapport aux traitements disponibles ?

Progrès thérapeutique :
Majeur : ASMR I
Important : ASMR II
Modéré : ASMR III
Mineur : ASMR IV
Pas de progrès thérapeutique : ASMR V (génériques qui auront le même SMR que le princeps)

Avis d’efficience

  • partie intégrante du dossier en 1ere inscription à la HAS
  • évaluation par la CEESP
  • se fait en parallèle de l’évaluation menée par la CT

(penser au nombre de comprimés à prendre/jour, à la voie d’administration, aux effets indésirables)

22
Q

Fixation du prix

A

Système contractuel qui s’échelonne sur 2 niveaux

1/ Accord-cadre entre les représentants de l’industrie : objectifs
- mettre en oeuvre des moyens pour respecter l’ONDAM
- favoriser les médicaments innovants, les médicaments orphelins et les médicaments pédiatriques
- assurer un suivi périodique des dépenses de médicaments en vue de constater si l’évolution de ces dépenses est compatible avec le respect de l’ONDAM
→ évolution des dépenses est-elle en accord avec les objectifs ?
NB : l’accord-cadre est un contrat par lequel l’acheteur public s’engage à passer des marchés ou des bons de commandes auprès du ou des titulaires de l’accord, pendant une période donnée et pour des prestations déterminée

2/ Convention avec le CEPS

  • durée maximale de 4 ans
  • en cas de non respect des objectifs d’évolution, il devra reverser le surplus à l’Assurance Maladie.

Conventions CEPS/Laboratoires
Elles déterminent
- le prix + évolution des prix en fonction du volume vente
- les remises éventuelles
- les engagements de l’entreprise visant à la maitrise de sa politique de promotion (le laboratoire s’engage à un volume de vente : si trop de vente ↔ trop de promotions)
- les dispositions en cas de non -respect des engagements

Si la négociation n’aboutit pas, c’est le CEPS qui décide.

En cas de non respect des objectifs d’évolution → reversements annuels à l’ACOSS (Assurance Maladie)

Prix (ville)

  • PFHT établi par convention ou par défaut, par arrêté
  • PPTC = PFHT + marges de distribution (marge de l’établissement qui vend en gras - répartiteur ou laboratoire, marge du pharmacien) + honoraire + TVA

Le prix tient principalement compte :

  • de l’ASMR (Amélioration du service médical rendu)2 apportée par le médicament,
  • des prix des médicaments à même visée thérapeutique,
  • des volumes de ventes prévus ou constatés,
  • des conditions prévisibles et réelles d’utilisation. Le prix et l’inscription sont accordés pour cinq ans renouvelables.

→ La garantie de prix européen pour les médicaments innovants

  • si ASMR I à III (parfois IV sous conditions)
  • prix “cohérent” abec le prix du produit sur plusieurs marchés européens (panel de 4 pays européens : Espagne, Italie, RU et Allemagne)
  • prix stable pendant 5 ans

→ Autres instruments de régulation utilisés par le CEPS
- TFR : tarifs forfaitaires de responsabilité (tarif apposé sur tout un groupe de médicaments : princeps + génériques). L’Assurance Maladie rembourse sur ce tarif.
TFR mis en place pour responsabiliser les patients… mais diminution des prix
- baisses de prix au moment du renouvellement de l’inscription des produits
- baisse de prix au moment de l’arrivée des génériques (-20% à l’arrivée des génériques puis - 12,5%, 18 mois après la mise sur le marché des génériques)
- baisses de prix dans les groupes génériques déjà existants.

⚠ Liimites
- manque de lisibilité entre SMR et ASMR
- système peu sélectif
→ beaucoup de SMR important (demande ↔ obtention de l’autorisation de la prise en charge)
→ mais peu d’ASMR I ou II (beaucoup d’ASMR IV)

23
Q

Brevet et génériques

A

15 ans d’exclusivité commerciale

protection du brevet : 20 ans

24
Q

Génériques : définition ? promotion de la substitution ?

A

→ exacte réplique d’une spécialité princeps. Il a la même composition qualitative et quantitative en PA, la même forme pharmaceutique et la même biodisponibilité que le princeps.

Les équivalences thérapeutiques sont une catégorie plus large qui inclut d’une part les génériques et d’autre part, des spécialités avec le même PA mais dont la composition peut être quantitativement et ou qualitativement différente

Le droit de substitution
La pharmacien d’officine peut appliquer le droit de substitution, c’est-à-dire remplacer un médicament (médicament de référence ou médicament prescrit) par un médicament générique.

Les mesures depuis 2002
- extension du champ du répertoire des médicaments génériques
→ mise à disposition accélérée des médicaments génériques
→ 2004 : élargissement de la notion de générique (sels, esters, isomères…)
→ 2003 : inclusion dans le répertoire des génériques de médicaments dépourvus de spécialités de référence.
→ 2009 : notion de “quasi-générique” : sont inscrites au répertoire des groupes génériques les spécialités qui se présentent sous une forme pharmaceutique orale à libération modifiée différente de celle de la spécialité de référence
=> spécialités génériques + références + quasi-génériques

  • prescription en DCI
    → obligatoire dès 2015
  • institution d’un TFR
    Prix limite de remboursement de médicaments considérés comme interchangeables calculé à partir du prix moyen des génériques
    ↪ but = responsabiliser davantage les assurés sociaux. Générer une concurrence sur les prix.
  • tiers payant contre générique
    → pour tous les assurés sociaux
    → pour l’ensemble des médicaments (sauf ceux soumis au TFR, si princeps moins cher, quand la mention non substuable, est précisée par le médecin)

→ Baisse des prix des génériques
Pour les médicaments identiques, le principe de fixation des prix est déterminé par des orientations ministérielles données au CEPS. Le prix d’une spécialité se calcule en fonction d’un pourcentage par rapport à une spécialité de référence.

Actuellement, le générique a une décote de 60% par rapport au PFHT de la spécialité de référence.

LFSS 2019 : à partir de 01/01/2020 :
- Substitution d’une spécialité prescrite par un générique ou une spécialité hybride. (équivalents thérapeutiques)

  • La justification de la mention non substituable doit reposer par des critères médicaux objectifs
  • Le remboursement d’un assuré qui ne souhaite pas, sans justification médicale, la substitution proposée par le pharmacien se fait sur la base du prix du générique.
25
Q

Actions sur les prescripteurs

A
  • un contrôle de l’offre de soins
    → contrôle de la démographie sanitaire
    • mise en place d’un numerus clausus dès 1971 (plus de concours dès 2020)
    • tableaux statistiques d’activité des praticiens

→ mécanismes conventionnels
- Conventionnement en 2 secteurs dès 1980
• secteur 1 : honoraire fixés dans la convention (contre-parties intéressantes pour le médecin)
• secteur 2 : honoraire libres (le patient ne sera remboursé que sur la base de convention sociale)

  • RMO qui n’existe plus : pour réduire les actes inutiles : réaliser des économies en améliorant la prise en charge des patients
  • médecin traitant depuis 2004
  • mesures de santé publique mises en place (objectifs à respecter) ↔ rémunérations

→ contrôle des incitations à la prescription : loi anti-cadeaux afin de définir les conditions de participation et de rémunération des médecins aux manifestations ou aux travaux organisés par l’industrie pharmaceutique

26
Q

Actions sur les pharmaciens d’officine

A

Droit de substitution
→ révision de la marge (marge gé = marge princeps)
→ augmentation du plafond des remises, des ristournes pour les génériques
→ loi anti-cadeaux…
→ système conventionnel (ROSP) : il y aura des objectifs de santé publique

  • pose le principe d’une réglementation des prix et des marges sur les médicaments remboursables
  • pose le principe d’un prix limite maximum
  • fixe les marges des différents intervenants par rapport au PFHT et notamment du pharmacien d’officine

Depuis 2015, la rémunération d pharmacien se compose :

  • d’une marge
  • d’un honoraire à la boite de 1 euro HT
  • d’un honoraire de 50 centimes HT lors de la dispensation d’une ordonnance complexe avec au minimum 5 lignes de médicaments remboursables prescrits
  • ainsi que d’une rémunération sur objectifs de santé publique.

La marge se base sur le prix de fabrication hors taxe, du médicament princeps.
Mais si TFR appliqué au princeps et au générique, la marge se calcule sur le TFR .

27
Q

Responsabiliser les usagers

A
  • le médecin traitant coordonne les soins et oriente l’usager dans le système de santé. Le patient qui ne souhaite pas s’inscrire dans ce dispositif se voit appliquer une majoration de la part restant à sa charge.
  • la participation forfaitaire de 1 euros sauf exception
    Max 4 euros/jour
    Max 50 euros/an
  • les franchises médicales pour les médicaments, actes d’auxiliaires médicaux et transports sanitaires
  • déremboursments des médicament ou moindre remboursement
  • contrôle renforcé des arrêts de travail
  • prise en charge de l’ALD plus encadrée
  • le dossier médical partagé : éviter les prescriptions injustifiées, redondantes
  • remboursement au prix du générique si refus de substitution
28
Q

La franchise médicale

A
  • somme qui est déduite des remboursements effectués par votre caisse d’assurance maladie sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires

Le montant de la franchise est de :

0,50 € par boîte de médicaments (ou toute autre unité de conditionnement : flacon par exemple) ;
0,50 € par acte paramédical ;
2 € par transport sanitaire.

À noter : la franchise ne s’applique pas aux médicaments délivrés au cours d’une hospitalisation, ni aux actes paramédicaux effectués au cours d’une hospitalisation, ni aux transports d’urgence (appel du Samu centre 15).

☞ Un plafond journalier
Un plafond journalier a été mis en place pour les actes paramédicaux et les transports sanitaires.

On ne peut pas déduire :

  • plus de 2 € par jour pour les actes paramédicaux ;
  • plus de 4 € par jour pour les transports sanitaires.

☞ Un plafond annuel
Le montant de la franchise médicale est plafonné à 50 € par an pour l’ensemble des actes ou prestations concernés.

⚠ Toutes les personnes sont concernées par la franchise, sauf :

  • les enfants et les jeunes de moins de 18 ans ;
  • les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC), de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) ou de l’aide médicale de l’État (AME) ;
  • les femmes enceintes à partir du 1er jour du 6e mois de grossesse et jusqu’au 12e jour après l’accouchement ;
  • les jeunes filles mineures âgées d’au moins 15 ans pour la contraception et la contraception d’urgence ;
  • les victimes d’un acte de terrorisme, pour les frais de santé en rapport avec cet événement.

☞ Quels sont les médicaments concernés ?
Tous les médicaments remboursables sont concernés (médicaments allopathiques ou homéopathiques, préparations magistrales).

Une franchise médicale est-elle prélevée si j’achète une boîte de médicaments sans prescription médicale ?
Non, la franchise médicale n’est prélevée que sur les médicaments remboursés par l’Assurance Maladie.

☞ En pratique, que se passe-t-il à la pharmacie quand j’achète des médicaments ? Le pharmacien me fait-il payer plus cher la boîte ?
Non, vous payez le même prix que d’habitude. Le montant de la franchise médicale (0,50 €) sera déduit du remboursement effectué par l’Assurance Maladie pour la boîte de médicaments que vous avez achetée.

Par exemple, si vous achetez une boîte de médicaments 10 €, et que ce médicament est remboursé à 65 %, l’Assurance Maladie vous remboursera 6 € (6,50 € - 0,50 € de franchise).

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Q

Ticket modérateur, franchise médicale et participation forfaitaire

A

La franchise médicale est une somme déduite des remboursements effectués par la Sécurité sociale sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. Ce dispositif est en vigueur depuis le 1er janvier 2008, avec pour objectif de limiter le déficit budgétaire du système de santé français.

La franchise médicale vise ainsi à responsabiliser les patients en les encourageant à limiter le cumul des dépenses de santé superflues. Cet effort financier demandé aux Français est cependant limité à 50€ par an.

A ne pas confondre : la participation forfaitaire

La franchise médicale ne doit pas être confondue avec la participation forfaitaire obligatoire de 1€, qui s’applique pour chaque consultation d’un médecin, généraliste ou spécialiste, réalisée dans le cadre du parcours coordonné de santé ou non. Elle concerne également les examens de radiologie et les analyses de biologie médicale (prise de sang, par exemple). Cette participation obligatoire est ainsi de 1€, mais également limitée à 50€ par an et par personne.

⚠ A ne pas confondre : le ticket modérateur

Le ticket modérateur représente la part des dépenses qui restent à la charge de l’assuré après remboursement de l’Assurance maladie. En fonction des frais engagés et du niveau de protection prévu par la mutuelle, celle-ci peut prendre en charge tout ou une partie du ticket modérateur. La participation forfaitaire et la franchise médicale ne font pas partie du ticket modérateur

→ Reste à charge: ticket modérateur + franchise médicale
☞ la franchise médicale de 0,50€ s’applique aux boîtes de médicaments, aux actes paramédicaux et aux transports. Elle est plafonnée à 50 € par an, au total.

≠ la participation forfaitaire de 1 € s’applique, pour les patients de plus de 18 ans, à toutes les consultations ou actes réalisés par un médecin ; elle s’applique aussi aux examens radiologiques et aux analyses de biologie médicale.