digestif 7) Foie et VB Flashcards

1
Q

1. Citer et expliquer brièvement les conséquences de l’activation des cellules stellées hépatiques. Indiquer la conséquence majeure qui peut résulter d’une activation chronique de ces cellules et citer 2 étiologies rencontrées régulièrement en clinique qui peuvent en être responsable

A

Les cellules stellées périvasculaires (5-8% des hépatocytes) de l’espace périsinusoidal de Disse, sont quiescentes dans les conditions physiologiques.<em> Elles participent notamment à l’élaboration de la matrice extracellulaire ou encore à la régulation du flux sanguin sinusoïdal ( et permettent le stockage de la vitamine A). </em>

Lors d’une agression hépatique (par un virus, des médicaments,…) les cellules stellées sont activées: elles sont alors dotées de propriétés contractiles.

Au niveau de l’espace de Disse et des cellules endothéliales, on observe, suite à cette activation, une perte de fenestrations et de microvillosités, une matrice de collagène abondante et une contractilité plus importante.

La conséquence majeure de l’activation chronique de ces cellules est la formation de fibrose (sous l’action de cytokines libérées après activation) qui résulte de la production de collagène de type 1, cicatriciel, qui remplace le collagène normal et d’une destruction de la matrice extracellulaire normale = ETAPES REVERSIBLE.

Si l’agent agresseur ne disparait pas, la fibrose devient avancée et aboutit au développement de la cirrhose (irréversible), où l’architecture et la fonction des hépatocytes sont perturbées.

Dans la cirrhose, la vascularisation intrahépatique est doublement perturbée, à la fois par la contraction des cellules stellées (réversible) et par la destruction de l’architecture sinusoïdale (irréversible).

Tableaux cliniques typique du patient cirrhotique:

hypertension portale ➡️ le sang portal est partiellement dévié vers d’autres réseaux veineux ➡️ développement de varices œsogastriques + « tête de méduse » au niveau ombilical ( repermeabilisation du ligament rond)+ hémorroïdes.

L’éthylisme chronique ou encore tout type d’hépatites virales sont des exemples d’étiologies souvent rencontrées en clinique et pouvant être la cause de cette activation.

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2
Q

2. Définir la bile hépatique et indiquer ses composantes en donnant leurs importances respectives et leurs caractéristiques.

A

La bile hépatique est un liquide isotonique principalement composé d’acides biliaires, de phospholipides, de cholestérol, de électrolytes et d’eau.

Elle participe à la digestion de lipides, et le foie en excrète 600-1000mL/J.

Cette sécrétion se fait en 3 étapes:

  • bile canaliculaire (75%)
    • produite par les hépatocytes, elle est composée d’une sécrétion indépendante des acides biliaire (50%) et dépendante des acides biliaires (50%)
  • bile ductulaire (25%)
    • produite par les cholangiocytes, c’est une sécrétion alcaline stimulée par la sécrétine et inhibée par la SST
  • bile vésiculaire
    • concentration (±10 fois; rapport: acides biliaires 10 / PL 3 / Chol 1)
    • acidification (pH 6,5)
    • stockée (accomodation) et libérée dans le duodénum lors des repas (CCK contracte la vésicule et relaxe le sphincter d’Oddi)

La bile hépatique est formée par bile canaliculaire et la bile ductulaire.

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3
Q

3. Citer les principales caractéristiques de la bile vésiculaire.

A

La bile vésiculaire est le résultat du stockage et de la concentration de la bile hépatique. Entre les repas, cette dernière est isotonique et légèrement alcaline. Elle est va être ensuite dirigée vers la vésicule biliaire où elle est concentrée (10X) et acidifiée.

Durant le processus de réabsorption ou de concentration, l’osmolarité de la bile vésiculaire reste constante. En effet, parallèlement à la diminution des concentrations de Cl- et HCO3-, il y a une augmentation des concentrations d’autres constituants mais, le nombre de particules libres diminue car il y a aussi formation de micelles qui incorporent acides bil., cholestérol et PL.

La concentration se fait par une absorption de NaCl par les échangeurs apicaux Na+/H+ et Cl-/HCO3- (NBC) qui agissent en parallèle. Cependant, l’échangeur Na+/H+ (NHE) est plus rapide que son voisin ce qui va permettre d’acidifier la bile. La composition de la bile vésiculaire est la suivante :

  • eau 92,5%.
  • solutés:
    • 67% d’acides biliaires
    • 22% de PM
    • 4% de cholestérol
    • 4,5% de protéines
    • 0,4% de bilirubine

Recap:

concentration (±10 fois; rapport: acides biliaires 10 / PL 3 / Chol 1)
acidification (pH 6,5)
stockée (accomodation) et libérée dans le duodénum lors des repas (CCK contracte la vésicule et relaxe le sphincter d’Oddi)

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4
Q

4. Expliquer le rôle de la CCK au niveau de la vésicule biliaire lors d’un repas.

A

Lors d’un repas, la CCK provoque la contraction de la vésicule et la relaxation du sphincter d’Oddi, de manière coordonnée, permettant une arrivé synchrone de la bile dans le duodénum avec le chyme quittant l’estomac.

Elle joue une action mixte :

  • Action indirecte:
    • Elle stimule les afférences vagales, ce qui déclenche le réflexe vago-vagal.
      • stimulation interneurones excitateurs qui libèrent l’Ach = contraction vésiculaire
      • stimulation d’interneurones inhibiteurs qui eux libèrent le NO et VIP, ce qui= relaxation du sphincter d’Oddi .
  • Action directe:
    • Par voie endocrine, elle provoque la contraction des cellules musculaires lisses vésiculaire (via récepteurs CCK1)
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5
Q

5. Donner deux exemples différents et cliniquement relevant qui se manifeste par des selles décolorées / urines foncés. Justifier chaque réponse en expliquant les mécanismes physiopathologiques

A

La coloration normale des selles est due à la stercobiline et à l’urobiline, produits de métabolisation de la bilirubine dans le colon.

Typiquement, la décoloration des selles couplée à une hypercoloration des urines s’observe dans les ictères (ictère= signe clinique qui se traduit par la coloration jaune des muqueuses et des téguments lorsque la bilirubine plasmatique devient > 3mg/dl).

Dans un processus physiologique normal, la bilirubine provient majoritairement de la dégradation des globules rouges. Elle est ensuite transportée vers les hépatocytes où elle sera conjuguée et éliminée après conjugaison (ce qui la rend polaire et donc hydrosoluble). On distingue par ailleurs ictère à bilirubine conjuguée, non conjuguée ou mixte. En situation normale, après conjugaison dans les hépatocytes, la bilirubine est éliminée essentiellement dans la bile. Elle arrive au niveau du colon où elle va être déconjuguée puis réduite par les bactéries coliques pour former l’urobilinogène (composé incolore).

Une partie de ce dernier est réabsorbé pour revenir au niveau du foie, participant ainsi au cycle entéro-hépatique. Une partie plus importante est oxydée en stercobiline, urobiline et en composés apparentés, qui sont colorés et donnent la couleur brunâtre des selles. La bilirubine est éliminée en proportion plus faible dans les reins, après passage dans le plasma.

1) Hépatite

  • Destruction parenchymateuse → diminution du transport basolatéral, de la conjugaison et du transport canaliculaire de la bilirubine.
  • la bilirubine conjuguée est en partie éliminée par la bile, et en partie présente dans le plasma et filtrée par le rein → hyperbilirubinémie conjuguée et urines foncées.
  • urobilinogène : production diminuée (production réduite de bilirubine conjuguée) → réduction de la fraction oxydée → selles décolorées. En partie réabsorbées au niveau du colon mais cycle entéro-hépatique perturbé (diminution de la captation hépatocytaire) → urobilinogène urinaire augmenté → urines foncées.

2) Obstacle à l’écoulement de la bile

  • Blocage de l’écoulement biliaire au niveau de la voie biliaire principale (ex : tumeur de la tête du pancréas).
  • La bilirubine conjuguée ne peut être éliminée par le grêle → revient dans le plasma pour être filtrée par le rein → hyperbilirubinurie et urines foncées (coca cola).
  • Les urobilinogènes ne sont quasiment plus produits au niveau de l’intestin grêle→ selles décolorées (mastic).

BONUS :
– Ictère dû à l’hémolyse : (ex : destruction des GR lors d’une anémie hémolytique).

. Bilirubine non conjuguée : augmentée par production excessive de bilirubine → hyperbilirubinémie non conjuguée.
. Bilirubine conjuguée : forte élimination biliaire (conjugaison préservée), bilirubinémie conjuguée normale (foie intact).

. Urobilinogènes : production augmentée et cycle entéro-hépatique augmenté → selles normalement colorées. Urobilinogène urinaire augmenté → urines foncées.

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6
Q

6. Expliquer le rôle de l’hepcidine par une boucle de régulation. Citer les cellules cibles sur lesquelles l’hepcidine exerce son action et expliquer brièvement ce mécanisme d’action.

A

L’hepcidine, principalement synthétisée par les hépatocytes, contrôle la sortie tissulaire du fer et évite l’excès de fer plasmatique -> concept de « ferrostat » (système qui permet de régler et de maintenir la sidérémie).

L’hepcidine se lie à la ferroportine ce qui entraîne: la phosphorylation des résidus tyrosine cytoplasmiques, l’internalisation de la ferroportine, son ubiquitination et sa dégradation par les lysosomes.

Physiologiquement, l’hepcidine empêche la sortie tissulaire de Fe2+ vers le plasma. Elle agît sur toutes les cellules comportant la ferroportine sur leur membrane, c’est-à-dire au niveau des entérocytes duodénaux, hépatocytes, macrophages.

L’hepcidine inhibe l’absorption duodénale du fer, la libération de Fe stocké au niveau hépatique et au niveau des macrophages (stockage surtout sous la forme de ferritine).

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7
Q

Fonctions du foie?

A

= Le foie est l’organe glandulaire le plus volumineux de l’organisme.

– métaboliques:
métabolisme des glucides, protéines, lipides et des vitamines liposolubles –> véritable “usine métabolique” –> synthèse protéique

– détoxification: limitation de l’entrée dans l’organisme des xénobiotiques toxiques absorbés par l’intestin, extraction du plasma des endobiotiques toxiques provenant du métabolisme (ex: bilirubine; ammoniac), site majeur de la biotransformation des médicaments

–> réactions de détoxification de phase I et II

– formation de la bile: digestion des lipides; absorption des vitamines liposolubles, excrétion biliaire des métabolites détoxifiés (endo et exogènes) et du cholestérol

– défense de l’organisme

− métabolisme hormonal

− endocrine

− Métabolisme du fer (stockage du fer sous forme de ferritine) et du cuivre

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8
Q

Régions du foie?

A

2 régions anatomiques:
– lobe droit: 6 segments (2/3 du volume)
– lobe gauche: 2 segments (1/3 du volume)

3 régions vasculaires
– foie droit: 4 segments
– foie gauche: 3 segments – lobe caudé = segment 1

–> 2 lobes hépatique

–> 8 segments

–> 3 régions vasculaires

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9
Q

Circulation hépatique?

A

vascularisation hépatique mixte: 1,5-1,8 L/min (20-25% du débit cardiaque), en période interprandiale

  1. veine porte: deux tiers du débit sanguin hépatique (± 1300 ml/min)
  2. artère hépatique: un tiers du débit sanguin hépatique (±500 ml/min)
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10
Q

Types cellulaires?

A

1) hépatocytes

  • Les hépatocytes (ou cellules hépatiques) constituent ± 80% du parenchyme hépatique.
  • Cellules épithéliales de forme polygonale et polarisées possédant 3 types de domaines membranaires:

– sinusoïdal ou basal, exposé aux sinusoïdes

– canaliculaire ou apical, formant les canalicules biliaires

– intercellulaire ou latéral, reliant les cellules adjacentes

Les hépatocytes forment des cordons unicellulaires qui se distribuent de manière radiaire à partir d’une veine centrolobulaire et qui sont séparées par les sinusoïdes où circule le sang.

Sinusoides formés de cellules endothéliales:

− séparées par de larges pores

− largement fenêtrées

− ne reposant pas sur une membrane basale

2) cellule stélées

• Les cellules stellées périvasculaires représentent 5-8% des cellules hépatiques

–situées dans l’espace périsinusoidal de Disse

– ont des prolongements qui entourent les cellules endothéliales

– au repos (physioplogique); activées lors d’une agression hépatique.

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11
Q

Structure hépatique?

A

1) lobule hépatique

Le lobule hépatique est l’unité structurelle et fonctionnelle classique du foie.

Forme hexagonale dont chaque angle est un espace porte

2) acinus hépatique

L’acinus hépatique est une autre conception de l’organisation fonctionnelle du foie, basée sur l’apport en oxygène et en nutriments des hépatocytes et plus conforme à la physiologie.

Forme de losange, débordant sur 2 lobules adjacents

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12
Q

Structure voie billaires?

A
  • les voies biliaires sont formées d’une portion intrahépatique (voies biliaires intra-hépatiques ou VBIH) et d’une portion extrahépatique (voies biliaires extra-hépatiques ou VBEH)
  • elles participent à l’élaboration de la bile qu’elles véhiculent dans le sens opposé à celui du sang, vers la vésicule biliaire et de la vésicule biliaire vers le duodénum

3 régions anatomiques et 1 sphincter:

– voies biliaires intra-hépatiques; voie biliaires extra- hépatiques; vésicule biliaire

–sphincter d’Oddi

4 régions fonctionnelles, basées sur la production de bile

–canalicules biliaires: production de la bile canaliculaire par les hépatocytes

–ductules: production de la bile ductulaire par les cholangiocytes

–canaux biliaires: véhiculent la bile
–vésicule biliaire: concentration de la bile et sécrétion duodénale

Vésicule billiaires: réservoir de 30-40 ml, appliqué à la face inférieure du foie, innervationparaS (n.vague) et orthoS (n.grandsplanchnique).

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13
Q

Voies biliaires extra-hépatiques

A

• la voie biliaire principale, composée par:

– le canal hépatique commun

–le canal cholédoque

• la vésicule biliaire, reliée à la voie biliaire principale par le canal cystique.

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14
Q

Voies biliaires intra-hépatiques

A
  1. canalicules biliaires
  2. ductules ou cholangioles (<15-20 μm): paroi propre, constituée par les cholangiocytes
  3. canaux biliaires:
    • petits canaux
  • canaux intermédiaires ou segmentaires
  • canaux larges: canal hépatique droit et canal hépatique gauche qui se rejoignent pour former le canal hépatique commun
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15
Q

Transporteurs basolatéraux

A
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16
Q

Protéines de transport canaliculaires?

A
17
Q

Protéines de transport canaliculaires?

A
18
Q

Foie produit…

A

±600-1000 ml de bile par jour qui participe à la digestion des lipides et qui représente une voie d’excrétion importante.

La bile est un liquide isotonique, principalement composée d’acides biliaires, de phospholipides, de cholestérol, d’électrolytes (notamment le calcium) et d’eau.

Sécrétion biliaire en 3 étapes:
1. bile canaliculaire produite par les hépatocytes

  1. bile ductulaire produite par les cholangiocytes

–> bile hépatique qui quitte le foie pour rejoindre les voies biliaires extra-hépatiques

  1. bile vésiculaire: concentration et stockage de la bile hépatique; excrétion duodénale lors des repas.
19
Q

Bile canaliculaire

A

= La bile canaliculaire ou parenchymateuse est produite par les hépatocytes et représente 75% de la sécrétion.

1) sécrétion indépendante des acides biliaires (±50%)

La dégradation canaliculaire du glutathion, par la gammaglutamyl transféras, augmente la concentration de soluté dans la bile et augmente le gradient osmotique → augmente la sécrétion biliaire.

2) sécrétion dépendante des acides biliaires (±50%)

La sécrétion biliaire dépendant de la sécrétion des acides biliaires augmente linéairement lorsque la sécrétion des acides biliaires est stimulée. En particulier, la sécrétion de cholestérol et de phospholipides formant des micelles avec les acides biliaires est stimulée par la sécrétion d’acides biliaires, et, à l’inverse, est fortement diminuée lorsque la sécrétion d’acides biliaires est faible (cholestase).

20
Q

Bile ductulaire ?

A

= La bile ductulaire provient de la modification de la bile canaliculaire par les cholangiocytes qui réalisent une sécrétion alcaline et représente 25% de la sécrétion.

  • Cette sécrétion HE alcaline (diluant les acides biliaires) s’apparente à celle de la cellule canalaire du pancréas et à celle de la cellule canalaire salivaire.
  • La sécrétion ductulaire alcaline est stimulée par la sécrétine, le VIP, le glucagon (voie de l’AMPc stimulant l’échangeur Cl-/HCO3- et le CFTR) et inhibée par la SST (inhibition de la voie de l’AMPc).
21
Q

Composition bile vésiculaire?

A

Composition:

  • eau: 92,5%
  • solutés: 67% d’acides biliaires,

de 22% de PL,

de 4% de cholestérol,

de 4,5% de protéines et

de 0,4% de bilirubine

=> rapport: acides biliaires 10 / PL 3 / cholestérol 1

Dans la vésicule billiaires: concentration (10x) et acidification de la bile

22
Q

Régulation inter-prandiale?

A

Entre les repas: le remplissage de la vésicule billiaire

– est favorisé par la pression biliaire intra-hépatique élevée (25-30 mm Hg), alors que le sphincter d’Oddi est fermé (11-30 mm Hg) et

– se poursuit grâce à l’accommodation de la vésicule (augmentation du volume de la vésicule sans augmentation notable de la pression intra- vésiculaire)

23
Q

Régulation lors d’un repas?

A

Lors d’un repas, la CCK provoque la contraction de la vésicule et la relaxation du sphincter d’Oddi, de manière coordonnée –> arrivée synchrone de la bile dans le duodénum avec le chyme quittant l’estomac

Action mixte de la CCK
1. indirecte: réflexe vago-vagal

  • contraction vésiculaire (Ach) et
  • relaxation du sphincter d’Oddi (NO, VIP)
  1. directe: endocrine contraction vésiculaire
24
Q

Acides biliaires

A
  • Les acides biliaires primaires sont synthétisés dans l’hépatocyte, à partir du cholestérol
  • Les acides biliaires sont amphiphiles, ce qui leur confère un rôle majeur dans la digestion des lipides:

–propriété détergente qui permet de créer une émulsion de lipides:

–formation de micelles mixtes avec le cholestérol et les PL (PC)

25
Q

Cycle entéro-hépatique des ac. biliaires

A

pool des ac. biliaires: 2-3g

sécrétion biliaire : 12-36 g/j

synthèse hépatique: 200-600 mg/j = excrétion fécale: 200-600 mg/j

  • cycle entéro-hépatique des ac. biliaires (5-12 cycles/j pour atteindre les 12 à 36 g sécrétés quotidiennement dans la bile):
  • acides biliaires conjugués

→ 95% réabsorbés activement au niveau de l’iléon
→5% atteignent le colon où ils sont déconjugués par les bactéries coliques et dont une partie ensuite réabsorbée au niveau du colon ⟶ élimination fécale des ac. biliaires: < 5%

  • voie d’excrétion importante du cholestérol: 50% du cholestérol excrété dans la bile, sous forme d’ac. biliaires
26
Q

Métabolisme de la bilirubine formation de la bilirubine et transport vers l’hépatocyte

A

Production quotidienne de bilirubine: 250-350 mg

  • 80% proviennent de la dégradation des globules rouges
  • 20% proviennent de diverses hémoprotéines (cytochromes P450, myoglobine)

Bilirubine non conjuguée ou indirecte: insoluble à pH neutre􏱧liée avec une haute affinité à l’albumine plasmatique

Bilirubine conjuguée ou directe: mono conjuguée (BG) ou diconjuguée (BG2) avec l’acide glucuronique –> bilirubine polaire et soluble

27
Q

Ictère

A

L’ictère ou la jaunisse est un signe clinique qui se traduit par la coloration jaune des muqueuses et des téguments lorsque la bilirubine plasmatique devient > 3mg/dl

On distingue les ictères:

  • à bilirubine conjuguée (BC) si BC/bili totale > 70% –> pas de bilirubinurie
  • à bilirubine non conjuguée (BNC) si BC/bili totale < 20-30%
  • mixtes (BC et BNC) si BC/bili totale entre 30-60%

On qualifie également d’hyperbilirubinémies conjuguées, non conjuguées ou mixtes ces 3 catégories d’ictères.

  • L’ictère s’accompagne de selles décolorées lorsque les urobilinogènes fécaux diminuent
  • L’ictère s’accompagne d’urines foncées lorsque:
  • la bilirubine conjuguée plasmatique augmente (ex: diminution de l’excrétion canaliculaire ou obstacle à l’écoulement de la bile) –> bilirubinurie: passage à travers la barrière glomérulaire de la bilirubine conjuguée qui est hydrosoluble et non liée aux protéines plasmatiques (et à l’albumine).
  • l’urobilinogène plasmatique augmente (ex: augmentation de la production de bilirubine, diminution de la captation hépatique d’urobilinogène lors du cycle entéro-hépatique) –> urobilirubinurie.
  • Les ictères à bilirubine conjuguée s’accompagnent toujours de bilirubinurie mais d’une urobilirubinurie variable
  • Les ictères à bilirubine non conjuguée s’accompagnent toujours d’une augmentation de l’urobilirubinurie mais d’une absence de bilirubinurie

bilirubine totale 1-1,2 mg/dl

  • conjuguée: < 0,5 mg/dl
  • non conjuguée: le reste

DIA 73-76 a lire

  • destruction parenchymateuse
  • obstacle à l’écoulement de la bile
  • hémolyse
28
Q

Pression portale

A

∆P = R x Q
Le gradient de pression au niveau de la circulation portale (∆P) dépend du produit de la résistance du système veineux porte (R) et du débit sanguin portal (Q)

Valeurs N:

  • pression portale entre 5 et 10 mmHg
  • ∆P = PPG (Portal Pressure Gradient = gradient de pression entre la veine porte et la VCI ou gradient porto-systémique) entre 1 et 5 mmHg (càd < 6 mmHg)

R est la résistance à l’écoulement du sang au niveau de la veine porte, au niveau hépatique et des veines hépatiques (résistances en série)

Q est le débit sanguin qui entre dans le système veineux porte

29
Q

Cirrhose

A

La cirrhose est une perturbation progressive (en années) et diffuse de l’architecture vasculaire et parenchymateuse du foie qui aboutit à la perturbation de la fonction hépatique.

Elle est caractérisée par de la fibrose, des nodules de régénération (entourés de septa fibreux) et un remodelage vasculaire (avec thromboses et angiogénèse), qui résultent d’une agression prolongée du foie, quelle qu’en soit la cause (alcool, virale, toxique, métabolique, auto-immune…)

La taille des nodules de régénération permet de déterminer:

  • les cirrhoses micronodulaires: la plupart des nodules < 3 mm de diam.
  • les cirrhoses macronodulaires: la plupart des nodules ≥ 3 mm de diam. conférant au foie un aspect bosselé
30
Q

La fibrose

A

=> La fibrose précède la cirrhose

causée par l’activation des cellules stellées qui acquièrent des propriétés de type myofibroblastique: devenant contractiles et produisant d’abondantes quantités de collagène de type cicatriciel (de type I) au niveau de l’espace de Disse (qui remplace le collagène normal et dégrade la matrice extracellulaire).

–> à ce stade, les fonctions hépatiques restent préservées

Les nodules de régénération se développent lorsque la fibrose devient avancée et marquent l’installation de la cirrhose –> à ce stade, les fonctions hépatiques sont perturbées et si l’agression perdure, la cirrhose progresse jusqu’à la décompensation hépatique

31
Q

hypertension portale sinusoïdale

A

L’HTP est initialement liée à l’augmentation de la résistance (structurelle et dynamique) au flux sanguin portal et secondairement à l’augmentation du flux sanguin portal suite à la vasodilatation splanchnique. L’augmentation du flux sanguin portal aggrave et maintient l’augmentation de la pression portale.

L’HTP favorise l’ouverture d’anastomoses porto-cave physiologiques (existantes) mais également leur développement par angiogénèse (formation de néo- vaisseaux). Ces shunts porto-systémiques constituent la circulation collatérale.

32
Q

Cirrhose: augmentation de la résistance intra-hépatique

A

L’augmentation de la résistance intrahépatique dépend:

  • d’une composante fixe et irréversible qui diminue la compliance hépatique:
    modifications structurelles de la vascularisation hépatique et du parenchyme hépatique: fibrogénèse hépatique liée à l’activation des cellules stellées, nodules de régénération, angiogénèse hépatique, occlusions vasculaires intra-hépatiques (thromboses veineuses et sinusoïdales) et
  • d’une composante dynamique et réversible: (qui peut représenter jusqu’à 25-30% de l’augmentation de la résistance intra-hépatique) vasoconstriction sinusoïdale liée à l’activation des cellules stellées et à la dysfonction endothéliale sinusoïdale* (au niveau des cellules endothéliales sinusoïdales: ↓ production de vasodilatateurs (surtout NO) et ↑ production de vasoconstricteurs (surtout endothéline-1))
33
Q

Cirrhose
augmentation du débit sanguin splanchnique

A

L’augmentation du débit sanguin splanchnique est liée à une vasodilatation splanchnique induite par l’augmentation de production splanchnique de vasodilatateurs, principalement le NO (synthèse endothéliale notamment favorisée par la translocation de bactéries coliques) et à une dysfonction contractile des vaisseaux splanchniques (hypo-réactivité aux agents vasoconstricteurs)

+ dia (90-92)