Cours 9a - syndrome préfrontal Flashcards
zones du lobe frontal
- aire motrice primaire (cortex moteur)
- aire prémotrice (cortex prémoteur)
- le cortex préfrontal
Aire motrice primaire (cortex moteur)
Impliquée dans la commande de la motricité élémentaire de l’hémicorps controlatéral.
Aire prémotrice (cortex prémoteur)
Sous-tend l’organisation et le contrôle des mouvements fins et séquentiels
Cortex préfrontal
Gouverne les aspects les plus élaborés du comportement.
Comment sont les connexions du cortex préfrontal avec les autres structures du cerveau?
Contrairement aux autres lobes, pas de connexion directes avec les voies sensorielles ou motrices. Connexions importantes avec autres structures corticales et sous-corticales (ex: thalamus)
Vers quel âge se développe le cortex préfrontal?
Vers 15-20 ans (variable).
Vrai ou faux? Le cortex préfrontal n’est pas nécessaire à la survie.
Vrai. Surtout pour les fonctions cognitives supérieures.
Régions du cortex préfrontale
- Région dorsolatérale
- Région frontomédiane
- Région orbito-frontale
Alexander Luria
Premier à isoler les caractéristiques fondamentales du syndrome frontal et à proposer la première grande théorie psychophysiologique du rôle des lobes frontaux.
Troubles présentés chez les patients atteintes de lésions frontales
- difficultés d’anticipation
- planification des conduites (comportements et activités sociales)
Le cas Phineas Gage
contremaître très apprécié de ses collaborateurs, victime d’un accident ayant provoqué une lésion préfrontale après la pénétration d’une barre métallique = pas de déficit neurologique évident, mais modification drastique de la personnalité:
- troubles du comportement (impulsivité, désinhibition, impatience, agitation)
- changements de valeurs, changement par rapport à l’ordre sociétal
- troubles cognitifs (planification)
Les troubles consécutifs à des lésions préfrontales
- troubles de la personnalité et de l’humeur
- troubles de l’exploration visuelle
- troubles du comportement moteur
- troubles des conduites verbales
- troubles de la mémoire
- troubles des fonctions exécutives
Quels sont les 2 versants des troubles de la personnalité et de l’humeur (syndrome frontal)?
- Versant pseudo-dépressif (lésions dorsolatérales)
- Versant euphorique (lésions orbito-frontales)
Où se situent les lésions associées au versant pseudo-dépressif?
Région dorsolatérale
Où se situent les lésions associées au versant euphorique?
Région orbito-frontale
Comment se caractérise le versant pseudo-dépressif?
- manque d’initiative
- se désintéresse de son entourage/environnement
- incapable de se projeter dans l’avenir
Différence dépression = pas d’anxiété, ni de douleur morale
Comment se caractérise le versant euphorique?
- sociopathie acquise
- excitation intellectuelle et psychomotrice
- état maniaque
- conduites impulsives et puériles
- tendance exagérée aux pitreries et aux calembours
- désinhibition verbale
- gloutonnerie
*désinhibition sociale, mais pour déranger les autres, mais parce qu’ils ne savent plus vivre en société.
À quelles lésions sont associés les troubles de l’exploration visuelle dans le syndrome frontal?
Lésions du cortex préfrontal dorsolatéral.
Troubles de l’exploration visuelle (syndrome frontal)
Inattention aux stimulations extérieures:
- réduction de l’exploration = aimantation (agrippement du regard)
- distractibilité excessive, attiré par tous les stimuli
Troubles du comportement moteur (syndrome frontal)
- excitation motrice (euphorique) ou ralentissement moteur (pseudo-dépressif)
- préservations, surtout dans situations complexes où patient doit inhiber des automatismes
- comportements d’utilisation = tendance exagérée
à saisir et à utiliser les objets présentés devant lui - comportements d’imitation =tendance irrépréhensible du patient à imiter les gestes réalisés devant lui, même si consigne de ne pas le faire
Troubles des conduites verbales (syndrome frontal)
2 types selon la lésion:
- logorrhée = excitation pseudo-maniaque = lésions orbito-frontales
- réduction du discours = lésions dorsolatérales
Vrai ou faux? La latéralisation joue un rôle dans les troubles du langage des syndromes frontaux.
Vrai. Latéralisation à gauche joue un rôle dans l’occurence et la sévérité des troubles du langage. Plus de troubles quand la lésion est à gauche.
Troubles de la mémoire (syndrome frontal)
- troubles de la mémoire à court terme (baisse de l’empan et effet de récence)
- déficit marqué mémoire de travail
= troubles peuvent être expliqués par des difficultés attentionnelles (ex: sensibilité accrue aux interférences) - troubles de la mémoire épisodique (encodage/récupération)
- déficit tâches de rappel libre et parfois rappel indicé
- performance normale tâches de reconnaissance
= défaut des stratégies de récupération (difficultés à mettre en place des indices de récupération de l’info et à extraire des éléments pertinents du contexte
Syndrome dysexécutif
patients atteints de troubles des fonctions exécutives. Place centrale dans le syndrome frontal. Comprennent…
- l’intention d’agir (volition)
- l’élaboration des plans (planification)
- la réalisation de l’action projetée (action dirigée vers un but)
- le contrôle de l’efficacité de l’action réalisée (rétrocontrôle)
Syndromes dysexécutifs par rapport aux lésions
Lésion orbito-frontale = euphorie, pseudo-maniaque, désinhibition, difficultés comportementales
Lésion dorso-latérale = apathie, sans émotion, sans envie, difficultés cognitives
Intention d’agir (volition), syndrome dysexécutif
- apathie
- apragmatisme (incapacité à entreprendre actions)
- comportements d’errence
- restriction importante des actions (déclenchées seulement par des stimulations ou une limitation à des tâches routinières)
Élaboration des plans (planification), syndrome dysexécutif
- incapables d’anticipation et d’élaboration des différentes étapes de l’action
- pas capables de choisir la stratégie la plus adaptée au contexte, ni à prendre décisions lors d’activités nouvelles.
Réalisation de l’action projetée (action dirigée vers un but), syndrome dysexécutif
- dissociation entre intentions et mise en oeuvre des actions nécessaires à la réalisation du but
- action projetée est parfois commencée, mais pas menée à terme, souvent préservations.
Contrôle l’efficacité de l’action réalisée (rétrocontrôle), syndrome dysexécutif
patient ne détecte pas ses erreurs, donc ne peut pas les corriger
Comment se fait l’évaluation des syndromes dysexécutifs?
Par deux types d’examen complémentaires:
1. observation du patient dans ses conduites quotidiennes, entretien avec proches (questionnaire sur changements comportements/personnalité
2. évaluation des fonctions exécutives dans un examen neuropsychologique
Le wisconsin card sorting test
doit trouver 3 critères de classement de figures géométriques sur des cartes. Doit maintenir critères pendant 6 réponses consécutives, puis changer de critère.
Patients ont de la difficulté à trouver des critères et surtout à changer. Tendance à persévérer sur le même critère. Difficulté de désengagement.
La tour de Londres
2 règles: on ne peut pas déplacer deux billes en même temps et on doit mettre bille sur les bâtons.
Test qui mesure les capacités d’anticipation, de planification et de résolution de problèmes.
Transgression règles = désinhibition
Persévération = refait plusieurs fois les mêmes mouvements, n’arrive pas à se désengager.
Le test de Stroop
Test qui évalue la capacité à inhiber des interférences. Épreuve constituée de trois séquences:
1. dire des noms de couleur le plus rapidement possible (noir)
2. dire couleur de l’encre
3. dénommer couleur de l’encre avec le nom d’une autre couleur est écrit.
Test de Hayling
vise à évaluer les processus d’inhibition, le sujet doit compléter des phrases par un mot aussi inattendu que possible.
1. condition automatique (contrôle)
2. condition d’inhibition
Certaines personnes ne comprennent pas le test. Doit inhiber la réponse pour pouvoir en générer une autre.
Trail making test
vise à évaluer la flexibilité mentale.
Doit relier lettre et chiffres dans l’ordre en alternance.
Syndrome exécutif: commence à appliquer règle et la laisse tombée.