Cours 9 - L'approche phénoménologique et cognitivo-comportementale Flashcards

1
Q

En quoi consiste la phénoménologie? (2)

A
  • Analyse d’un phénomène selon l’expérience vécue par l’individu. Cette approche stipule que pour expliquer adéquatement les phénomènes sociaux, on doit aller voir le sens subjectif qui est donné par l’individu face à toutes les situations et les expériences vécues.
  • Approche qui nous donne accès aux processus mentaux de la personne, on la laisse s’exprimer librement, ce qui permet d’avoir des informations moins biaisées en mettant de côté les idées préconçues.
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2
Q

Qui sont Yochelson et Samenow?

A

Ce sont des chercheurs qui s’intéressaient aux méthodes d’intervention auprès des délinquants, individus non volontaires.

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3
Q

Quel est le but du projet de recherche de Yochelson et Samenow?

A

But : décrire la personnalité criminelle

  • En vue d’aller chercher toutes les origines de la délinquance qui reposaient sur des facteurs sociaux et familiaux pour conceptualiser de façon plus détaillé la personnalité criminelle.

Entrevues réalisées dans le cadre d’une thérapie auprès de 255 individus qui avaient commis un délit.

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4
Q

Sur quoi est basé le projet de recherche de Yochelson et Samenow?

A

Il est basé sur les impressions cliniques des chercheurs.

Au départ, ils ont établits des techniques pour conduire leurs entrevues (questions diversifiées pour aller chercher des informations sur leur histoire de vie).

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5
Q

Quelle est la problématique trouvée par Yochelson et Samenow dans leur projet de recherche?

A

La façon dont ils recueillaient leurs informations venait nuire à la validité des informations recueillies:

  • Les individus voulaient projeter une meilleure image aux chercheurs, ils avaient tendance à répondre ce qu’ils pensaient que les chercheurs voulaient entendre et donc, ils ne répondaient pas honnêtement.
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6
Q

En raison de la problématique concernant la validité des informations qu’ils recueillaient, Yochelson et Samenow ont dû modifier leur méthodologie.

Quelle modification ont-ils fait?

A

Ils ont eu recours à une approche phénoménologique au lieu d’utiliser les entrevues de thérapie.

  • Ils ont demandé aux gens de leur dire tout ce à quoi ils pensaient et ont commencé à faire des entrevues avec les familles des individus pour confirmer les informations données.

Leur modification leur a permis d’identifier des erreurs de pensée, ce qui se retrouve au cœur de la personnalité criminelle.

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7
Q

En quoi consiste le concept d’erreurs de pensée identifié par Yochelson et Samenow?

A

C’est la tendance qu’ont les délinquants à se déresponsabiliser (se justifier, trouver des excuses, rejeter ses torts sur autrui) face à leurs actions. C’est un mode de fonctionnement généralisé.

  • On le retrouve dans la population générale, mais dans le cas des délinquants, elles sont présentes dans toutes les sphères de leur vie. Leur style de vie se caractérise par ces erreurs de pensée.
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8
Q

Quelles sont les 15 erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow?

A
  1. L’énergie
  2. La colère
  3. L’orgueil
  4. L’état zéro
  5. La sentimentalité
  6. Le mensonge
  7. Le pouvoir
  8. La fragmentation
  9. Le solitaire
  10. Les canaux de communications fermés
  11. Le «je ne peux pas»
  12. La position de victime
  13. Le super optimiste
  14. La corrosion et la coupure
  15. La perception de soi comme une bonne personne
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9
Q

En quoi consiste l’énergie parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A

Ces individus sont énormément énergiques (physique et mental):

  • Exemple: enfants considérés comme étant plus énergiques que les autres, plus rapides dans leurs jeux, etc.
  • En vieillissant, cette énergie se transforme au niveau mental: ils sont toujours en train de penser aux nouveaux délits qu’ils pourraient commettre.

Cette énergie est canalisée vers la recherche de sensations fortes et nouvelles: individus qui ont toujours besoins d’être stimulés.

  • Excuse souvent donnée : «Je ne peux pas m’arrêter de bouger».
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10
Q

En quoi consiste la colère parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Émotion intense et fréquente: Émotion la plus intense qu’ils vont ressentir. Colère chronique, sentiment qui se propage et envahit l’individu.
  • Cette colère se transforme ensuite en hostilité: envers les autres perçus comme venant interférer avec leur besoin de plaisir intense (ex: parents, la police).
  • Elle se transforme en action: réponse agressive face à un refus.
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11
Q

En quoi consiste l’orgueil parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Estime de soi élevée et inflexible chez l’individu: L’orgueil se propage dans toutes les sphères de vie. Refuser de participer à des activités trop simples, ont toujours raison, accepter le point de vue des autres est une faiblesse.
  • Il ressent une fierté à travers ses activités criminelles: Fierté criminelle rigide qui encourage l’image qu’il se fait de lui même (dominant).
  • Exemple de témoignage commun: refuser d’occuper certains types d’emploi, car ils se considèrent supérieurs à de tels emplois.
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12
Q

En quoi consiste l’état zéro parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A
  • C’est une période chez ces individus où leur estime de soi est au plus bas. Ils vont vivre une suite d’échecs dans différents domaines de vie.
    • Durant l’état zéro: sentiment intense de désespoirs et d’inutilité, croyance selon laquelle son entourage le voit comme un moins que rien.
  • Les individus perçoivent cette période comme intolérable, car ils sont très pessimistes à l’égard des possibilités de changement.
    • «je suis un moins que rien, un zéro».
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13
Q

En quoi consiste la sentimentalité parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A

On parle d’une sentimentalité superficielle, contraste avec la brutalité de leurs actes:

  • Sentimentalité superficielle: ils verbalisent des émotions sans les ressentir vraiment pour présenter une image positive.
  • Sentimentalité qui émerge dans des situations particulières ou envers des personnes spécifiques (ex: mère).

Exemples relevés:

  • Individus qui disent qu’ils feraient tout pour leurs enfants, mais ne paient pas de pension alimentaire.
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14
Q

En quoi consiste le mensonge parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Mentir = un mode de vie chez ces personnes: c’est essentiel à leur vie, car mentir leur permet de commettre des délits et d’avoir du plaisir en mentant aux gens.
  • Mensonges spontanés et automatiques: C’est chronique, ils mentent depuis l’enfance et ont développé un répertoire qui rend leurs mensonges plus faciles et crédibles.
  • Exemple de témoignage: «Je mens depuis que je sais parler…». Cet individu était reconnu pour mentir constamment, lorsqu’il a commencé à dire la vérité, c’est une surprise chez ses proches et l’établissement, donc il pouvait manipuler et tromper son entourage d’une nouvelle façon.
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15
Q

En quoi consiste le pouvoir parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A

Il s’agit d’un besoin de contrôle, de domination dans toutes les sphères de leur vie:

  • Besoin de pouvoir qui s’exprime dans leurs loisirs, intérêts et emplois, ils veulent toujours une voiture plus chère que leur voisin.
  • Le pouvoir s’exprime avec les vêtements, malgré leurs difficultés financières, ils se procurent des vêtements de marques pour avoir l’air riches.

Le crime procure un sentiment de puissance sur les autres:

  • Le plus grand sentiment de pouvoir qu’ils ressentent est lorsqu’ils vont commettre un crime sans se faire arrêter, ce pourquoi le crime est très important pour avoir un sentiment de pouvoir et de contrôle dans leur vie.
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16
Q

En quoi consiste la fragmentation parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Les fluctuations de l’état mental: L’état mental, les comportements, les attitudes vont varier selon les besoins du moment. C’est comme s’il y avait différentes personnes dans un même individu.
  • Se traduit par une inconstance dans les attitudes et les comportements de l’individu: Une contradiction entre ce qu’il dit et les actions qu’il fait.
  • Exemple: un homme qui est affectueux et tout d’un coup hostile envers sa femme.
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17
Q

En quoi consiste le solitaire parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Ces individus mènent une vie privée, secrète: Ils semblent à première vue sociables, mais en vrai ils sont très discrets concernant leur monde intérieur.
  • Ils s’ouvre très peu aux autres, car s’ouvrir est perçu comme une faiblesse: Être secret augmente leur sentiment de supériorité, ils ont très peu d’amis.
  • Témoignage: «Un ami est un ami tant qu’il fait ce que je lui demande…»
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18
Q

En quoi consiste les canaux de communication fermés parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A
  • S’exprime par un esprit fermé, égocentrique: Ils sont incapables de faire preuve d’ouverture d’esprit, d’autocritique, ne remettent jamais en question leurs comportements ou attitudes. Critiquent régulièrement les autres, mais se faire critiquer = colère.
  • Ceci est un obstacle au traitement/thérapie: ils ne dévoilent pas leurs peurs et vulnérabilités pour ne pas que les autres soient au courant, mais aussi parce qu’ils ne veulent pas leur faire face.
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19
Q

En quoi consiste le «je ne peux pas» parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (2)

A
  • Expression très utilisée: elle exprime son incapacité à agir de façon responsable, présente très tôt dans l’enfance. Exprime une réticence à modifier leur comportement pour quelque chose d’adéquat.
  • Exemple: «Je suis fait comme ça, je ne peux pas changer…», la personne disait ça au lieu de dire que c’était un style de vie qui lui convenait.
20
Q

En quoi consiste la position de la victime parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Tendance à blâmer les autres pour leurs actes: Toujours trouver des excuses surtout quand ils sont interrogés par la police.
  • Position qui fait référence à une croyance qu’ils ont que la société est inappropriée pour eux: la société ne leur donne pas ce à quoi ils ont droit. Ils s’attendent toujours à plus que ce qu’ils ont, c’est pourquoi ils disent être victime d’injustice.
  • Témoignage: «Ce n’est pas de ma faute! C’est lui qui a commencé». Incapacité à voir leur responsabilité dans leurs actes.
21
Q

En quoi consiste le super-optimiste parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • C’est quelque chose qui est nécessaire pour qu’il y ait le passage à l’acte.
  • On remarque chez ces personnes qu’ils n’ont aucune inquiétude.
  • Témoignage: «C’est le crime parfait! Impossible de me faire prendre». Cette façon de penser les poussent au passage à l’acte, car ils disent que s’ils avaient des doutes en le planifiant, ils ne passeraient pas à l’acte.
22
Q

En quoi consiste la corrosion et la coupure parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (4)

A
  • Ils pourraient être dissuadés de commettre un délit par une crainte de se faire prendre, de recevoir une sanction.
  • La corrosion et la coupure sont des choses qui les poussent quand même au passage à l’acte par une élimination graduelle des facteurs dissuasifs.
  • La suppression rapide des pensées adverses (peurs) au délit.
  • Témoignage: un individu dit avoir passer de «être mort de peur» à «être une terreur pour les autres» et de continuer son acte.
23
Q

En quoi consiste la perception de soi comme une bonne personne parmi les erreurs de pensée identifiées par Yochelson et Samenow? (3)

A
  • Rejeter l’image du «criminel»: Ils savent que leurs actes sont illégaux, mais se perçoivent comme de bonnes personnes, pas comme des délinquants. Ils jugent leurs crimes appropriés, une chose normale pour gagner sa vie, un travail approprié.
  • Ils cherchent à projeter une image positive dans leur entourage malgré le fait qu’ils commettent des délits. Cette image les protége pour continuer à commettre des délits.
  • Témoignage: une majorité de ces individus disent «Je n’ai jamais rien fait de mal dans ma vie». Ils vont jusqu’à dire que s’ils avaient perçu leurs actes comme criminels, ils auraient arrêté.
24
Q

Qu’est-ce que propose Beck dans ses travaux?

A

Une approche pour mieux comprendre la délinquance basée sur des observations qu’il a faite auprès de patients en thérapie.

  • Il s’est rendu compte que ses patients ne lui disaient pas tout. Il va donc les laisser s’exprimer librement et il va voir accès à des informations brutes qui se trouvent dans leur esprit, ce qui va lui permettre de mettre en place un modèle cognitif.
25
Q

Beck croit qu’il existe un lien entre quoi?

A
  1. Les pensées (cognitions): pensées qui sont très brèves, se produisent rapidement, elles sont involontaires. Pensées et cognitions plutôt inappropriées, exagérées et disproportionnées par rapport à l’événement vécu par la personne.
  2. Les émotions et comportements.
26
Q

Qu’est-ce qu’on retrouve au coeur de l’approche proposée par Beck?

A

Les distorsions cognitives

27
Q

En quoi consistent les distorsions cognitives des travaux de Beck?

A

Définition: «mode de fonctionnement habituel de pensées erronées».

Ces distorsions produisent des comportements dysfonctionnels, elles guident dont l’individu va traiter l’information relative à la situation vécue. Par le biais de ces distorsions, l’individu va construire de façon biaisé la perception de l’expérience qu’il est en train de vivre.

28
Q

Quelles sont les 5 formes de distorsions cognitives identifiées dans le modèle cognitif de Beck?

A
  • La personnalisation
  • L’abstraction sélective
  • Pensée dichotomique
  • La sur-généralisation
  • Le déni
29
Q

En quoi consiste la personnalisation comme forme de distorsion cognitive du modèle cognitif de Beck?

A

Il s’agit de donner une signification personnelle à une situation qui était plutôt impersonnelle. Tendance à toujours relier les actions neutres des autres personnes à soi-même.

Toujours percevoir les actions des autres comme étant une confrontation.

30
Q

En quoi consiste l’abstraction sélective comme forme de distorsion cognitive du modèle cognitif de Beck?

A

C’est le fait de mettre le focus sur certains aspects d’une situation qui correspondent à nos pensées négatives et de rejeter toutes les autres informations.

C’est le fait de rejeter tous les compliments qu’on reçoit et de focusser seulement sur une critique.

31
Q

En quoi consiste les pensées dichotomiques comme forme de distorsion cognitive du modèle cognitif de Beck?

A

C’est un raisonnement sans nuance, c’est le fait de toujours voir en noir ou en blanc, on dit que c’est un mode de pensée qui est extrémiste (pas d’entre deux).

32
Q

En quoi consiste la sur-généralisation comme forme de distorsion cognitive du modèle cognitif de Beck?

A

C’est le fait de percevoir un événement isolé comme étant la règle et non pas l’exception, de tout généraliser le moindre événement à sa vie entière.

Exemple: un individu qui vient de se chicaner avec un collègue et qui va se dire ensuite que tout le monde est toujours contre lui alors qu’à ce moment il a seulement un conflit.

33
Q

En quoi consiste le déni comme forme de distorsion cognitive du modèle cognitif de Beck?

A

Il s’agit de toujours blâmer les autres. Beck a observé que le déni est parfois tellement fort chez ces personnes qu’elles peuvent en venir à oublier leur responsabilité exemple dans une bagarre.

C’est ce qui va donc permettre aux individus de minimiser l’ampleur des conséquences de leur geste.

34
Q

Quels sont les 3 éléments du modèles cognitifs de la délinquance de Beck?

A
  • Les croyances primaires;
  • L’interprétation erronée;
  • L’activation du schéma cognitif.
35
Q

Parmi les 3 éléments du modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consistent les croyances primaires?

A

Croyances/règles rigides, exagérées, ce sont des croyances de bases qui sont présentes déjà chez l’individu

  • Créées par l’individu pour le protéger, elles vont l’influencer dans ses interactions avec son environnement et va le percevoir menaçant.

Croyances importantes qu’on retrouve souvent chez ceux qui présentent des comportements violents:

  • «On ne peut avoir confiance en personne»
  • «Si quelqu’un me manque de respect, je dois le punir». Guide les actions dans une situation particulière.
36
Q

Parmi les 3 éléments du modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consistent l’interprétation erronée?

A

Ces croyances vont avoir une influence sur son interprétation de la réalité de sorte à la biaiser.

  • Explication attribuée à l’événement
    • Ceux-ci percoivent les situations qui leur amènent un minimum d’inconfort comme une confrontation.
  • Elles déclenchent des émotion négatives (colère, frustrations, etc.).
    • Ce qui amènent les individus à vouloir restaurer la situation lorsqu’ils pensent avoir perdu un minimum de pouvoir.
37
Q

Parmi les 3 éléments du modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consistent l’activation du schéma cognitif?

A

L’activation du schéma cognitif se traduit par l’apparition de distorsions cognitives qui guident le traitement de l’information et favorisent le comportement violent.

  • C’est une constellation de croyances hostiles qui donnent le droit à l’individu de passer en mode défensif.
  • Mode de fonctionnement simpliste
    • Il traite l’information de façon immature, ce qui l’empêche de raisonner adéquatement et de percevoir le positif.
  • Ça favorise une réponse inadéquate
    • Il va percevoir la violence comme le seul moyen efficace pour remédier à la situation et restaurer son estime de soi.
  • = comportements violents (violence réactionnelle)
    • La violence réactionnelle résulte de certaines prédispositions chez ces individus. Ceux-ci présentent des déficits, ils sont vulnérables.
38
Q

Donnez un exemple du modèle cognitif de Beck appliqué à la violence conjugale.

A
  • Un homme qui faisait toujours usage de la violence dans toutes les sphères de sa vie.
  • Croyances primaires:
    • «Tout le monde me veut du mal»
    • «Tous les gens sont hostiles et menteurs»
    • «Pour maintenir ma fierté, je dois me défendre»
  • Interprétation erronée:
    • Lorsque sa femme le critique, cette critique lui fait remonter des souvenirs de son enfance lorsque ses parents le critiquaient, l’intimidation de ses pairs à l’enfance. Il en vient donc à la percevoir comme une réincarnation de tous ceux qui l’avaient attaqué dans le passé.
  • Activation du schéma cognitif:
    • Il percevait sa femme comme une menace.
    • Violence = résolution de problèmes
    • = comportement violent: Il mentionnait que «la frapper est le seul moyen pour qu’elle comprenne», pour qu’elle se taise et arrête de le critiquer.
39
Q

Quelles sont les 2 caractéristiques de la personnalité antisociale du modèle cognitif de Beck et en quoi elles consistent?

A

1. Violence de nature différente chez ces individus:

  • Ils adoptent un style de vie délibérément violent, initient la violence sans raison, violence proactive. Ils voient les autres comme faibles et vulnérables. La violence est une stratégie légitime pour aller rechercher des sensations fortes.

2. Déficit au niveau du traitement de l’information:

  • Absence de réflexion et de sensibilité dans l’interprétation de ce qu’ils vivent, absence de peur, ne réfléchissent pas aux conséquences possibles, insensibles aux autres, manque important d’empathie.
40
Q

Quelles sont les 3 catégories de croyances erronées identifiées dans le modèle cognitif de la délinquance de Beck?

A
  1. L’affirmation de soi;
  2. La morale;
  3. Les autres.
41
Q

Parmi les 3 catégories de croyances erronées identifiées dans le modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consiste l’affirmation de soi?

A

On observe un mode agressif défensif dans toutes les sphères de vie. Individus très vigilants concernant les actions et comportements des autres dans leur environnement, à l’affut de certaines attaques.

  • «Je dois être sur mes gardes».
  • «Si je n’attaque pas en premier, les autres le feront».
  • «J’ai le droit d’obtenir tout ce que je veux»: selon eux, ils ont des droits plus que les autres d’avoir ce qu’ils veulent.
42
Q

Parmi les 3 catégories de croyances erronées identifiées dans le modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consiste la morale? (3)

A
  • Ils ont la croyance que «on vit dans une jungle, les plus forts vont survivre»: ce qui guide toutes leurs actions. Ils ont recours à la violence pour montrer leur contrôle sur les autres.
  • Ils pensent que «les règles ne s’appliquent pas à eu, seulement les idiots suivent les lois»: Se considèrent au-dessus des lois et règles établies dans la société et ont recours à tous les moyens pour avoir ce qu’ils veulent.
  • C’est en quelque sorte un égocentrisme qui leur permet de passer outre les lois établies.
43
Q

Parmi les 3 catégories de croyances erronées identifiées dans le modèle cognitif de la délinquance de Beck, en quoi consiste les autres? (2)

A
  • Le fait que «ce que les autres pensent n’a pas d’importance»: Insensibles aux autres et à leur souffrance, le point de vue des autres est toute suite rejeté.
  • Ça les amène à croire que «si les autres ne sont pas capables de se défendre, c’est leur problème»: ils considèrent les autres naïfs et responsables de leur propre malheur, ce qui répond à leur perception qu’ils ont le droit de blesser autrui.
44
Q

Quelles sont les importantes retombées pratiques des théories cognitives au niveau de l’intervention auprès des délinquants? (2)

A

​1. Le modèle cognitif de Beck a amené de nouvelles stratégies thérapeutiques:

  • But: Modifier les cognitions des individus de sorte à les amener à percevoir plus réalistiquement les situations vécues.
    2. Ces théories cognitives sont aux fondements des approches cognitivo-comportementales:
  • Au lieu de se concentrer plus sur le comportement, les travaux de Beck et ceux de Yochelson et Samenow ont soulevé l’importance et le rôle des pensées (des distorsions cognitives) dans l’apparition de la délinquance.
  • Approche qui permet de favoriser les chances de réhabilitation, approche employée avec les adolescents qui commettent des délits pour favoriser la capacité d’avoir un jugement moral et de prévenir la persistance de la délinquance.
45
Q

Sur quelle base Beck va produire son modèle cognitif appliqué à la délinquance?

A

C’est sur la base de ces distorsions cognitives

Appliqué à la délinquance, c’est principalement la violence qui peut être expliquée par le modèle de Beck. Il a permis de présenter et d’avoir une meilleure compréhension des processus sous-jacent aux comportements violents.