Cours 10 - La psychopathie et la conduite délinquante Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qui est mentionné concernant le concept de «psychopathe»? (2)

A
  1. Ce terme est fréquemment utilisé à tort;
    * Ne pas confondre la psychopathie avec la schizophrénie ou les psychoses, car la criminalité fait par un psychopathe relève d’un choix puisque le psychopathe est un individu très rationnel.
  2. Il y a souvent une confusion avec d’autres concepts, notamment :
    * Le DSM aurait fait émerger la confusion entre psychopathie et trouble de personnalité antisociale en les considérant comme des synonymes. Dans le DSM, on mentionne que ce trouble serait aussi appelé psychopathie et les utilise de façon interchangeable.
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2
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’individu psychopathe?

A

Le psychopathe est tout à fait en contact avec la réalité, ce n’est pas un individu déconnecté, il est capable de distinguer le bien du mal et donc, il est reconnu par le système de justice comme étant criminellement responsable. Puisqu’il est très rationnel, sa criminalité relève d’un choix.

Les individus psychopathes sont différents des autres individus qui s’engagent dans des activités criminelles, et même de ceux qui présentes une délinquance très grave et persistante.

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3
Q

En ce qui concerne le concept de «psychopathe», quelles sont les 2 notions à distinguer?

A
  • Le trouble de la personnalité antisociale;
  • La psychopathie.
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4
Q

En quoi consiste le trouble de la personnalité antisociale? (2)

A

Sa définition est axée sur le comportement antisocial:

  • Selon le DSM, c’est un mode de fonctionnement généralisé dans toutes les sphères de la vie de l’individu qui se traduit par la transgression des règles et des droits d’autrui.

Ce trouble est souvent présent chez les individus qui ont des comportements criminels, donc il y a une prévalence de 50 à 85% des personnes incarcérées qui correspondent au trouble de la personnalité antisociale.

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5
Q

Sur quoi sont basés les critères diagnostiques du trouble de la personnalité antisociale?

A

Sur des caractéristiques directement observables et mesurables, donc des comportements. On suggère qu’en se basant juste sur les comportements on va augmenter la validité du diagnostic.

Parmi ces critères, on va trouver :

  • Individu qui manifeste des comportements de façon chronique depuis l’âge de 15 ans, on parle surtout d’agressivité, d’impulsivité, personne très irritable et qui manifeste une incapacité à se conformer.
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6
Q

En quoi consiste la psychopathie? (3)

A

On retrouve un comportement antisocial + des traits de personnalité psychopathique.

La psychopathie ne doit pas être confondue avec le trouble de la personnalité antisociale, car c’est un phénomène beaucoup plus précis, spécifique et important en raison des traits psychopathiques. Elle est aussi très différente de la délinquance en générale.

Les psychopathes sont différents des autres criminels même de ceux qui présentes une délinquance très grave et persistante.

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7
Q

Pourquoi y a-t-il peu d’études épidémiologiques sur la prévalence de la psychopathie?

A

Parce que ce sont des individus qui ont une capacité élevée d’éviter les contacts avec la justice. Ils sont aussi capables de présenter une façade de normalité malgré tous leurs traits psychopathiques et leurs comportements problématiques

Il est donc très difficile d’étudier la proportion de psychopathes qu’on peut retrouver.

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8
Q

Quelle est la prévalence de la psychopathie dans la population générale selon Robert Hare?

A

Il estime que dans la population générale, il y aurait environ 1% de psychopathe.

Il a investigué ça en faisant des sondages auprès de la population (homme et femme) pour le déterminer.

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9
Q

Quelle est la prévalence de la psychopathie chez les détenus (Amérique du Nord) selon Robert Hare?

A

Il y a des taux beaucoup plus élevés au sein des détenus:

  • Il y aurait entre 15 et 30% de profils chez les hommes qui correspondraient à la psychopathie.
  • Entre 10-25% pour les femmes

Il semblerait que la population de psychopathes soit concentrée au sein d’établissement à sécurité maximale et modérée, ce qui serait expliqué notamment par la nature des crimes commis par ces individus (crimes extrêmement violents et graves).

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10
Q

Qu’est-ce qu’il est possible d’observer concernant la nature de l’agir délinquant des individus psychopathes?

A

Il s’agit d’une délinquance prolifique: volume, diversité, versatilité et violence plus importants que chez les délits des autres criminels.

  • Il y a 2x plus de charges pour délits violents au sein d’un groupe d’individus psychopathes.
  • Leur violence est différente de celle des autres détenus, il s’agit d’une violence prédatrice, instrumentale, plus froide et commis pour obtenir quelque chose de précis.
  • La violence (délits violents) des psychopathes est persistante au fil du temps et de l’avancement en âge, ce qui diffère des autres criminels dont l’agir violent diminu avec l’âge.
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11
Q

Qu’est-ce que les études ont observé concernant le traitement et la récidive des individus qui présentent un profil de psychopathe? (4)

A

Les individus identifiés comme psychopathes envoyés en prison doivent souvent suivre un traitement pour voir s’ils permettent de réduire les risques de récidive criminelle.

Les études qui ont investigué cet élément ont trouvé un lien entre la psychopathie et…:

  • Le bris des conditions de libération: importante tendance chez les psychopathes à ne pas respecter leurs conditions;
  • La récidive violente: suggère que la psychopathie est un bon prédicteur de récidive violente;
  • Faible réponse au traitement: taux d’efficacité plus faible des traitements auxquels les psychopathes ont été soumis.
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12
Q

Qu’est-ce que les chercheurs ont observés dans leurs études sur les impacts du traitement des psychopathes en détention?

A

Il y a des taux plus élevés de récidive violente chez les psychopathes qui ont reçu un traitement.

Ils ont observé que le traitement a augmenter les risques de récidive, puisqu’il avait plutôt aidé le psychopathe à développer de nouvelles stratégies de manipulation et à peaufiner son mode opératoire, car on leur montrait comment prendre une meilleure façade pour camoufler leur psychopathie.

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13
Q

Est-ce que le fait que le traitement des psychopathes a plutôt pour effet d’augmenter leurs risques de récidive violente signifie que ces individus sont intraitables?

A

Non, selon les auteurs ça ne veut pas dire que le psychopathe est intraitable, mais bien que les méthodes d’interventions actuelles ne sont pas adaptées aux besoins (traits de personnalité), c’est pourquoi il y a encore des chercheurs qui tentent de développer de nouvelles approches.

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14
Q

Quelle est la première conceptualisation proposée en lien avec le phénomène de la psychopathie?

A

C’est la conceptualisation de Hervey Cleckley présentée dans son ouvrage The Mask of Sanity de 1941.

Selon lui, la psychopathie se traduit par un trouble important qui est masqué par une façade de normalité, par le fait de projeter une image positive et socialement adéquate de soi.

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15
Q

Qu’est-ce qui caractérise les travaux de Hervey Cleckley? (2)

A

Pour réaliser ses travaux, il s’appuie sur ses observations cliniques: faites auprès de patients en institut psychiatrique, hommes et femmes identifiés comme psychopathes. Individus qui semblaient normales à première vue, mais profondément troublés.

Description des caractéristiques associées à la psychopathie: Il a proposé les premiers critères cliniques pour identifier les traits de personnalité des psychopathes.

  • Notamment: le fait d’avoir un charme superficiel, individus très intelligents, mais manipulateurs, important comportement antisocial et incapacité à planifier à long terme.
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16
Q

Quel est le but du modèle conceptuel de la psychopathie de Robert Hare?

A

But: augmenter la validité du diagnostic de la psychopathie.

Il propose un modèle avec beaucoup plus de finesse, de détails et de complexité qui permettrait de mieux structurer le phénomène de la psychopathie.

Son modèle est fortement inspiré des travaux de Hervey Cleckley.

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17
Q

Selon Robert Hare, la psychopathie est le résultat de 2 grands facteurs (dimensions). Lesquels et en quoi ils consistent?

A
  1. Émotions et relations interpersonnelles:
    • Ce facteur est centré sur la personnalité du psychopathe.
    • On fait référence au détachement émotif.
  2. Le style de vie antisocial:
    • Facteur axé sur le comportement;
    • On fait référence ici à l’irresponsabilité du psychopathe, caractérisé par de l’instabilité et qui est chroniquement antisocial.

→Pour qu’un individu reçoive le diagnostic de psychopathie, il doit correspondre à ces 2 facteurs et aux caractéristiques des 2.

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18
Q

Qui sont les auteurs ayant remis en question le modèle conceptuel de la psychopathie de Hare?

A

Cooke et Michie (2001)

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19
Q

Qu’est-ce que soutiennent Cooke et Michie (2001) dans leur remise en question du modèle conceptuel de la psychopathie de Hare? (4)

A

Selon eux, la psychopathie est le résultat de 3 facteurs différents et non pas 2 comme Hare:

  1. Arrogant et manipulateur;
  2. Le détachement émotionnel: individu qui a une expérience affective très limitée, donc affection plutôt déficiente.
  3. Impulsivité et irresponsabilité: fait référence à son style de vie.

Bref, selon eux, les tendances antisociales résultent de ces 3 facteurs, donc Hare ne doit pas les intégrer dans sa conceptualisation.

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20
Q

Quelle est la réponse de Hare à la critique de Cooke et Michie (2001)?

A

Robert Hare reformule son modèle pour qu’il soit plus adéquat et puisse représenter toutes les dimensions qui se rattachent à la psychopathie.

  • Il va réaffirmer l’importance des tendances antisociales dans la conceptualisation de la psychopathie. Il soulève la pertinence de 4 facteurs différents pour bien représenter ce phénomène.

Il reformule donc son modèle qui contient maintenant 4 facteurs.

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21
Q

Quels sont les 4 facteurs du modèle conceptuel de la psychopathie de Hare?

A
  1. Émotions et relations interpersonnelles:
    1. Le détachement émotionnel
    2. Arrogant et manipulateur
  2. Style de vie antisocial :
    1. Irresponsabilité et parasitisme
    2. La délinquance et criminalité du psychopathe
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22
Q

En ce qui concerne le modèle conceptuel de la psychopathie à 4 facteurs de Hare, quels sont les 2 facteurs de la dimension 1: Émotions et relations interpersonnelles?

A
  1. Le détachement émotionnel: il reflète l’insensibilité, absence de remord ou de culpabilité.
  2. Arrogant et manipulateur: son style interpersonnel se reflète par ça. Tendance à toujours vouloir tromper les autres, mentir de façon chronique.
23
Q

En ce qui concerne le modèle conceptuel de la psychopathie à 4 facteurs de Hare, quels sont les 2 facteurs de la dimension 2: Style de vie antisocial?

A
  1. L’irresponsabilité et parasitisme: Le psychopathe ne prend pas ses responsabilités sur le plan familial, financier ou au travail. Parasitisme, il a tendance à penser que les autres doivent subvenir à ses besoins.
  2. La délinquance et criminalité du psychopathe: propension chronique à manifester des comportements délinquants, activités criminelles qui vont aussi caractériser le psychopathe.
24
Q

Pourquoi le nombre de dimensions (facteurs qui expliquent la psychopathie) est important selon Hare?

A

C’est surtout par souci de validité, il faut avoir le bon nombre de dimensions et facteurs pour bien mesurer, étudier et identifier la psychopathie chez un individu.

  • C’est pour s’assurer d’appliquer l’étiquette de «psychopathe» aux bonnes personnes, car elle influence notamment la prise en charge des services correctionnels pour la personne.
  • Exemple: identifier une personne psychopathe va augmenter sa cote de sécurité.

Selon Hare, on a besoin de garder les tendances antisociales dans la conceptualisation de la psychopathie pour éviter les erreurs de diagnostic.

25
Q

Quels sont les instruments de mesures de la psychopathie employés pour les objectifs théoriques?

A

Pour le théorique, ce sont les testes empiriques des définitions proposées.

Certains outils sont utilisés pour tester toutes les caractéristiques proposées par Cleckley et sur la base de ces tests empiriques, il est possible d’aller améliorer la conceptualisation du phénomène.

26
Q

Quels sont les instruments de mesures de la psychopathie employés pour les objectifs cliniques ou pratiques?

A

On a des outils qui sont employés en évaluation et pour aller diagnostiquer la psychopathie chez l’individu, ce qui nous permet d’avoir un diagnostic qui ne se base pas seulement sur le jugement du clinicien.

Parmi les outils, on retrouve notamment :

  • L’Échelle de psychopathie de Hare (Psychopathy Checklist : PCL): c’est un outil clinique afin de mieux diagnostiquer la psychopathie chez les détenus, mais aussi utilisé en psychiatrie pour diagnostiquer les patients.
27
Q

Quand a été développée l’échelle de psychopathie de Hare?

A

Développée en 1980, elle découle directement de son modèle de la psychopathie.

  • Révisée en 1985, c’est maintenant le PCL-R. Il l’a été testé par la suite auprès de détenus du service correctionnel du Canada et donc a fait quelques révisions pour augmenter son efficacité à détecter la psychopathie.
  • Il y a aussi une version pour les jeunes âgés entre 12 et 18 ans (PCL: YV).
28
Q

Que contient l’échelle de psychopathie de Hare?

A

Elle est construite de 20 items recevant un score. On va attribuer un score à chaque item:

  • 0 = absent: lorsque l’item ne correspond pas du tout au profil de l’individu.
  • 1 = modérément présent: lorsque l’item correspond un peu à l’individu, mais qui n’est pas constamment présent chez l’individu. On le donne aussi lorsqu’on a un doute de la présence de l’item chez l’individu.
  • 2 = présent: l’item correspond très bien à l’individu.

La personne reçoit ensuite un score total entre 0-40, ce qui permet de voir à quelle mesure son score correspond à la psychopathie. C’est lorsque la personne a un score de 30 et plus = psychopathie

29
Q

Est-il nécessaire d’être psychologue pour utiliser l’échelle de psychopathie de Hare?

A

Non, mais il faut avoir une formation particulière pour savoir à quoi font référence chaque items et comment bien interpréter les résultats obtenus.

30
Q

Selon l’échelle de psychopathie de Hare (le PCL-R), quel est le score qui correspond à la psychopathie?

A

Un score de 30 = psychopathie

31
Q

Qu’est-ce qu’ont élaboré Hart, Cox et Hare (1995)?

A

Compléter l’outil intégral demandait plusieurs heures, donc ils ont élaboré une version abrégée du PCL qui est le PCL: SV (Screening version):

  • Composé de 12 items, dont 8 de l’outil intégral ont été fusionnés pour garder un outil représentatif de la psychopathie, mais moins long.
  • Score total entre 0-24, les individus qui ont un score de 18 et + = psychopathie et un score de 13 et + signifie qu’il y a possiblement la présence d’une psychopathie chez une personne.
32
Q

Quel est l’avantage de la version abrégée du PCL, soit le PCL: SV pour les chercheurs?

A

En faisant le PCL: SV, on peut déterminer s’il y a présence de psychopathie en selon 1 heure et ensuite décider de faire le PCL-R intégral à la personne pour s’assurer qu’elle a bel et bien une psychopathie.

Au lieu de toujours procéder par le PCL-R intégral, on peut rapidement procéder à l’outil abrégé pour savoir si ça vaut la peine de procéder à l’évaluation complète.

33
Q

Qu’est-ce qui est mentionné concernant le PCL-R et la récidive criminelle?

A

Le PCL-R n’est pas un outil actuariel de prédiction du risque, c’est un outil clinique, mais on observe quand même une validité prédictive, ce qui veut dire qu’il est très efficace pour prédire la récidive violente.

  • Le PCL-R est efficace pour prédire la récidive violente. Les psychopathes ont tendance à commettre des délits violents et à avoir une rédicive violente, ils ont donc des risques beaucoup plus élevés de récidive.
  • Il est adéquat de combiner cet outil avec d’autres instruments de mesures conçus spécialement pour évaluer la récidive.
34
Q

Donnez 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles du PCL-R de Hare.

A
  • La loquacité et charme superficiel;
  • La surestimation de soi;
  • L’absence de remords/culpabilité;
  • La duperie et la manipulation;
  • L’affect superficiel.
35
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles, en quoi consiste la loquacité et charme superficiel?

A
  • Facilité à se présenter sous un beau jour, personnes très divertissantes, qu’on voit de façon positive quand on les rencontre, facilité en contexte social.
  • Loquacité: personne très bavarde et à l’aise avec les autres même si au fond leur intention n’est pas vraiment d’interagir avec eux. Vont toujours parler de psychologie, d’art ou de philosophie, vont utiliser un vocabulaire très enrichi pour projeter l’image qu’ils sont très intelligents et instruits.
36
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles, en quoi consiste la surestimation de soi?

A

Perception d’être grandiose, unique: on fait notamment référence au narcissisme.

  • Ils ne sont pas nécessairement contre les règles et les lois, mais ont l’impression qu’elles ne s’appliquent pas à eux et peuvent les contourner. Ils s’attendent toujours à être traités différemment des autres, car ils sont spéciaux.
  • Quand ils parlent de problèmes avec la justice, ils disent que ce n’est pas de leur faute, qu’ils se sont fait avoir par un ami ou leur avocat, ce qui les amène à percevoir leur comportement criminel comme étant seulement de l’injustice.
37
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles, en quoi consiste l’absence de remords/culpabilité?

A
  • Les psychopathes ont beaucoup de transparence à ce sujet, ils vont parler ouvertement de leur absence de remords face à la souffrance des victimes, parler de leurs gestes de façon neutre, indifférente.
  • Ils vont vite apprendre que le mot «remord» est important en prison, ils apprennent rapidement ce qu’il faut et ne faut pas dire, donc ils vont vite présenter une culpabilité lors des entrevues, mais elle est superficielle et sert à être libérés plus tôt du centre d’incarcération.
38
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles, en quoi consiste la duperie et la manipulation?

A
  • Selon les psychopathes, les victimes sont des proies et méritent ce qui leur arrive, elles ont créé leur propre malheur.
  • Ils ont un talent naturel pour tromper, mentir et manipuler les autres, talent qu’ils ventent auprès des autres.
  • C’est cet item qui est impliqué dans les traitements, ils participent aux programmes pour avoir un beau dossier et être libérés plus tôt.
39
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 1: Émotions et relations interpersonnelles, en quoi consiste l’affect superficiel?

A
  • Il se traduit par l’incapacité à ressentir des émotions réelles et sincères. Réponse superficielle et faible sur le plan affectif, peu touchés par des événements qui affectent généralement les autres.
  • Toutefois, ils ont vite appris les émotions qui sont socialement acceptables dans certains contextes (ex: on doit être triste et pleurer durant des funérailles, donc ils vont les reproduire sans les sentir réellement).
40
Q

Donnez 5 exemples d’items du facteur 2: Le style de vie antisocial.

A
  • L’impulsivité;
  • La faible maîtrise de soi (pas celle de Gottfredson et Hirschi);
  • L’irresponsabilité;
  • La délinquance juvénile;
  • La diversité de l’agir criminel.
41
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 2: Style de vie antisocial, en quoi consiste l’impulsivité?

A

Ces individus vivent dans le moment présent (présentisme):

  • Ils vont peu réfléchir avant d’agir, agir de façon à réponde rapidement à leurs besoins.
  • Lorsqu’on évalue l’impulsivité, il est important d’évaluer si elle est présente dans toutes les sphères de sa vie, au quotidien (ex: personnes qui quittent rapidement leur travail, leur conjoint, impulsifs dans toutes leurs décisions).
42
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 2: Style de vie antisocial, en quoi consiste la faible maîtrise de soi?

A

Ici on fait référence à la réactivité du psychopathe:

  • Le fait qu’il se met en colère facilement, très réactif, intolérant face à la moindre provocation (insulte).
  • Le psychopathe va manifester des réactions démesurées, comportements agressifs dans des situations considèrés inappropriées.
  • Ils perçoivent l’agressivité et la violence comme étant une réponse normale.
43
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 2: Style de vie antisocial, en quoi consiste l’irresponsabilité?

A

Il fait référence au non-respect des obligations et des engagements:

  • Le psychopathe est incapable de manifester des comportements prosociaux, de respecter les normes et les règles.
  • On retrouve aussi beaucoup de négligence parentale qui se manifeste à différents niveaux (ex: ils vont faire garder leur enfant par des personnes inadéquates, etc.).
  • Ils sont incapables de respecter leurs conditions de libération.
44
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 2: Style de vie antisocial, en quoi consiste la délinquance juvénile?

A

Comportements antisociaux et délinquance précoce:

  • Comportements manifestés avant 18 ans, fréquents, violents.
  • Ces comportements les amènent à avoir plusieurs contacts avec le système de justice avant 18 ans, surtout pour des délits violents.
45
Q

Parmi les 5 exemples d’items du facteur 2: Style de vie antisocial, en quoi consiste la diversité de l’agir criminel?

A

C’est le polymorphisme qu’on retrouve au sein de leur activité criminelle.

  • L’individu psychopathe va avoir tendance à toucher à plusieurs catégories de crimes, au moins 5 catégories différentes.
  • Ceci s’explique surtout par le fait qu’ils ont un fiables maitrise de soi, impulsifs, ils vont utiliser chaque opportunité pour commettre un délit.
46
Q

En ce qui concerne la psychopathie chez les jeunes, qu’est-ce qu’il est mentionné concernant les aspects développementaux?

A

On propose que les origines de la psychopathie se retrouvent à l’enfance et à l’adolescence.

Par contre, il faut être prudent dans l’application de la psychopathie aux jeunes, car ils peuvent subir des mesures beaucoup plus sévères et il peut y avoir confusion avec des comportements normatifs à l’adolescence.

47
Q

Quels sont les 3 précurseurs importants associés à la psychopathie ultérieure identifiés dans le modèle développemental de la psychopathie de Lynam?

A

À l’enfance : il y a 2 précurseurs chroniques qui vont persister dans le temps:

  • L’impulsivité
  • L’hyperactivité

À l’adolescence :

  • Trouble des conduites: s’exprime par des comportements antisociaux chroniques, ne pas respecter les lois et commettre des délits plus graves, violents et fréquents = 3e précurseurs.

Il s’agit de 3 facteurs qui permettraient de prédire la psychopathie à l’âge adulte selon Lynam.

48
Q

Pourquoi est-il important d’intervenir rapidement sur les précurseurs de la psychopathie selon le modèle développemental de la psychopathie de Lynam?

A

On propose que le fait de dépister les 3 facteurs et d’intervenir vite permettrait de les prévenir et de limiter la psychopathie à l’âge adulte.

  1. Impulsivité (enfance)
  2. Hyperactivité (enfance)
  3. Trouble des conduites (adolescence)

Ces caractéristiques cristalisées seraient le noyau de la psychopathie à l’âge adulte.

49
Q

Sur quoi reposent les travaux de Forth et ses collègues?

A

Ils ont testé l’outil de Hare auprès des jeunes pour savoir s’il est possible de détecter la psychopathie chez les adolescents pour produire des programmes de prévention et éviter qu’elle se poursuive à l’âge adulte.

50
Q

Qu’est-ce que Forth et ses collègues ont constaté après avoir tester l’outil de Hare sur les jeunes et qu’ont-ils fait par la suite?

A

Ils ont constaté que certains items du PCL ne s’appliquent pas aux jeunes, comme ceux qui touchent plutôt les expériences à l’âge adulte et ne s’applique pas vraiment à l’adolescence.

Ils ont donc élaboré le PCL: YC (Youth Version).

51
Q

En quoi consiste le PCL: YC (Youth Version) élaboré par Forth et ses collègues?

A

Il inclut aussi 20 items, mais certains ont été modifiés pour mieux représenter les expériences de vie des jeunes

  • Ex: un item du PCL fait référence aux relations amoureuses adultes alors que les ados ont plutôt des expériences limitées, alors ils l’ont modifié pour inclure toutes les relations interpersonnelles, donc c’est plus applicable aux jeunes.
  • Considération du contexte de l’adolescence: famille et école pour bien représenter le concept de psychopathie, mais de façon plus adéquate aux jeunes.
52
Q

Qu’est-ce qu’ont constaté Forth et ses collègues lors de leur évaluation du PCL: YV? (3)

A
  1. Cet outil ne distingue pas significativement les deux facteurs qui composent la psychopathie.
    * On ne peut pas mesurer tous les facteurs, car certaine ne sont pas encore présents chez les adolescents.

​2. Le caractère dynamique de la psychopathie:

  • Les jeunes sont encore en développement, leurs comportements changent régulièrement, ce qui entraine un risque élevé de diagnostic erroné chez les ados.
    3. La psychopathie ce serait dynamique, donc diagnostiquer un adolescent psychopathe ne veut pas dire qu’il le sera à l’âge adulte.
  • C’est pourquoi on suggère de produire des outils plus spécifiques au adolescents, élaborer des programmes de prévention et de traitement qui pourraient stopper le développement de la psychopathie.
53
Q

En ce qui concerne la nature de l’agir délinquant des individus psychopathes, quelles sont les variations dans l’agir entre les sous-groupes de détenus? (3)

A
  • Au sein d’un sous-groupe d’agresseurs sexuels de femmes: 35-74% sont des psychopathes.
  • Agresseurs sexuels d’enfants: 3-15% d’individus du sous-groupe sont des psychopathes.
  • Environ 25% chez les toxicomanes, donc les psychopathes présentent des taux élevés de consommation de drogue et d’alcool.