Cours 3 - Conduite délinquante et explications biosociales Flashcards
En quoi consiste la transmission intergénérationnelle?
C’est le rapport de causalité entre les antécédents de conduites des parents et la conduite de leurs propres enfants.
On parle d’une continuité d’une génération à l’autre de la conduite délinquante.
Qu’est-ce qu’ont permis les études longitudinales concernant la transmission intergénérationnelle?
Elles ont permis d’examiner la continuité intergénérationnelle concernant la conduite antisociale. On va suivre le développement d’enfants jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte.
Quels sont les 3 aspects sous lesquels est analysée la transmission intergénérationnelle?
- La conduite délinquante
- Le comportement violent (ceux du père vs enfant)
- Les antécédents judiciaires (ceux du père/parent vs enfant)
Quelle est l’étude faite par Farrington?
L’étude longitudinale de Cambridge réalisée en Angleterre dans les années 1960.
Quel est le but de l’étude longitudinale de Cambridge réalisée par Farrington et nommez une observation concernant les garçons de son échantillon?
Examiner les facteurs de risque de la délinquance chez les parents pour voir ceux chez les enfants.
Observation: Environ le 1/4 des garçons avaient un père ayant un casier judiciaire.
Qu’est-ce que les chercheurs ont examiné dans l’étude de Farrington?
Le lien entre le fait qu’un parent ait des antécédents judiciaires et l’enfant.
- On a observé qu’un père ayant un casier est un des meilleurs facteurs de risque de la conduite délinquante.
En quoi consiste l’étude réalisée par Loeber et ses collègues (2008)?
Il s’agit d’une étude longitudinale réalisée à Pittsburgh sur un échantillon de 1000 garçons de 10-25 ans pour examiner leur carrière délinquante.
Qu’est-ce qu’ont examiné Loeber et ses collègues dans l’étude longitudinale réalisée à Pittsburgh?
Ils ont examiné le lien entre les facteurs de risque et la carrière délinquante des garçons en regardant le rôle des antécédents judiciaires de la famille immédiate et ceux de la famille élargie.
Quelles sont les 2 conclusions de Loeber et ses collègues dans l’étude longitudinale réalisée à Pittsburgh?
- Les explications dépassent les caractéristiques qui sont attribuées seulement aux pères. On a remarqué une association significative entre les antécédents judiciaires des autres membres de la famille.
- Cette étude suggère que si un membre de la famille a des antécédents judiciaires, il y a de forte chance qu’un autre membre en ait aussi.
Quel est l’intérêt de Farrington et ses collègues (1996) ainsi que Loeber et ses collègues (2008)?
Le réseau familial dans son entièreté
Quel est le constat de base de Farrington et ses collègues (1996) ainsi que Loeber et ses collègues (2008)?
Une petite minorité de jeunes sont responsables d’une grande proportion de l’ensemble de la délinquance.
- Ils ont voulu savoir : Est-ce possible d’observer ce même phénomène au sein des familles?
Quels sont les résultats obtenus par Farrington et ses collègues (1996) ainsi que Loeber et ses collègues (2008) et qu’ont-ils proposé par la suite?
- Entre 6-8% des familles sont responsables d’environ la moitié des arrestations: il y avait le même phénomène qui se produisait quand on observait les familles sans se limiter à un individu en particulier.
- Donc, les auteurs ont proposé par la suite un lien entre les «antécédents familiaux et la délinquance chez l’enfant» concentré dans un petit nombre de familles.
Nommez 3 exemples d’explications de la transmission intergénérationnelle proposées.
- L’apprentissage social : le comportement de l’enfant serait modelé par l’observation des comportements criminels de ses parents ou d’autres membres de sa famille.
- Le processus d’étiquetages : le comportement de l’enfant serait influencé par le fait que certains membres de sa famille on été étiquetés comme étant des criminels.
- Les hypothèses génétiques
Qu’est-ce qui est mentionné concernant le crime?
Aucun généticien ne va prétendre qu’il y a un gène du crime;
Le crime est quelque chose de socialement défini sur lequel on peut voir des variations d’une culture à l’autre de ce que l’on va considérer comme criminel ou illégal.
Qu’est-ce qui est mentionné concernant le bagage génétique et son lien avec la délinquance?
Le bagage génétique est étudié au niveau des facteurs de risque de la délinquance. On parle de gènes qui favoriseraient l’apparition de certains comportements et non pas qui les causeraient inévitablement.
Il s’agit d’une vision probabiliste, on va dire que certains gènes vont augmenter la probabilité de l’apparition de certains comportements criminels. Ce baguage génétique viendrait influencer la réponse face aux stimuli de l’environnement.
En quoi consistent les facteurs de risque criminogène?
Il s’agit de caractéristiques statistiquement associées à une incidence (probabilité) accrue d’un phénomène criminologique.
- Le fait qu’un individu présente ce facteur ne veut pas dire qu’il va inévitablement présenter ce comportement, ça veut juste dire qu’il a plus de probabilité de l’avoir.
Que sont les facteurs de protection?
Ce sont des caractéristiques statistiquement associées à une incidence (probabilité) diminuée d’un phénomène criminologique.
- Certains facteurs de protection ont une influence directe sur le comportement alors que d’autres ont plutôt une influence indirecte. Certains facteurs de protection viennent diminuer les facteurs de risque chez l’individu.
Quels sont les 2 champs de recherche qui ont émergé et permis d’avoir plus d’information sur la contribution génétique?
- L’ampleur de la contribution génétique : recherches qui vont venir examiner l’apport qui vient des gènes comparativement à l’apport qui vient de l’environnement
- L’identification de marqueurs génétiques (comme facteurs de risque) : on va tenter d’identifier certains gènes qui seraient impliqués en tant que facteurs de risque dans l’émergence du comportement criminel.
En quoi consistent les études du champs de recherche sur la contribution génétique?
Il s’agit d’un examen de l’apport qui vient de la génétique VS l’apport qui vient de l’environnement dans la conduite antisociale. Pour procéder à cet examen, plusieurs études longitudinales ont été réalisées pour comparer la conduite antisociale :
- De jumeaux monozygotes (essentiellement le même bagage génétique)
- De jumeaux dizygotes (ne partagent pas à 100% le bagage génétique)
Ils ont comparé des comportements antisociaux entre des jumeaux qui ont été séparés à la naissance et ceux qui ont grandi dans le même environnement. Ils ont regardé ceux qui avaient vécu des mauvais traitements ou non dans l’environnement et ceux qui ont développé des comportements antisociaux.
Quel est l’ampleur de la contribution génétique pour la conduite antisociale?
Apport génétique varie entre 40 et 50% : on a observé qu’il y a entre 40 et 50% de la conduite antisociale qui viendrait de l’environnement.
***Quel est l’ampleur de la contribution génétique pour le comportement agressif?
Apport génétique entre 60 et 70% : les résultats viennent suggérer qu’il y a une plus grande contribution du facteur génétique dans l’ampleur des comportements agressifs et donc il y aurait une plus grande …? ***
Quel est l’hypothèse concernant l’interaction entre la génétique et l’environnement?
Il y aurait un effet d’interaction entre la génétique et l’environnement. Lorsque le bagage génétique particulier (génotype) est stimulé et qu’il interagit avec un environnement X, on obtient alors un comportement particulier (phénotype).
Bref, on propose qu’un certain environnement peut faire en sorte de venir activer un gène chez l’individu qui va résulter en un comportement particulier tel qu’un comportement criminel ou agressif.
Quels chercheurs ont effectué des études qui font parties du champ de recherche sur les marqueurs génétiques?
Caspi et ses collègues (2002)
Sur quoi porte l’étude de Caspi et ses collègues (2002)?
Sur le gène monoamine oxydase-A (MAO-A)