Cours 2 - Perspectives historiques et grands paradigmes contemporains Flashcards

1
Q

En quoi consiste la psychocriminologie?

A

Ses concepts sont empruntés à la psychologie et à la psychiatrie pour les appliquer au phénomène criminel.

Elle permet l’identification de la propension criminelle et des motivations, des causes et des facteurs de risque associés à cette propension.

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2
Q

De quand date l’arrivée de la criminologie au Québec?

A

De 1960

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3
Q

En quoi consistait la criminologie lors de son arrivée au Québec en 1960?

A

Il s’agissait de l’application de concepts sociologiques au phénomène criminel.

Il y avait un vide théorique concernant l’individu «criminel», car les chercheurs avaient un intérêt particulier envers les politiques pénales et il n’y avait pas encore de compréhension ni de connaissance sur l’individu.

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4
Q

Qu’est-ce qui apparaît au cours des années 1980?

A

Les premiers écrits scientifiques empiriques en matière de psychocriminologie.

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5
Q

Quel est l’apport de l’évaluation clinique pour la psychocriminologie?

A

C’est un aspect qui a beaucoup influencé la psychocriminologie.

L’évaluation clinique vient de l’intérêt des psychologues et des psychiatres pour l’état mental d’individus incarcérés.

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6
Q

Sur quoi reposaient les premiers travaux réalisés en matière de psychocriminologie?

A

Ils reposaient principalement sur des observations cliniques réalisées en prison qui ont permis d’aller documenter des concept-clés relatifs à la psychocriminologie et d’avoir plus de connaissance sur la psychopathie.

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7
Q

Quelles sont les 3 principales caractéristiques employées afin de mesurer tout ce qui a trait au comportement criminel?

A
  • L’intelligence : analyser le QI des personnes incarcérés;
  • Les capacités cognitives
  • Le tempérament
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8
Q

Qui est Cesare Lombroso?

A

C’est un médecin qui travaillait en psychiatrie légale, il a réalisé ses premiers travaux en prison et ceux-ci sont reconnus comme étant des précurseurs de la criminologie psychopathologique.

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9
Q

Qu’est-ce qu’a introduit Cesare Lombroso?

A

Il a introduit l’importance de la mesure :

  • La façon de mesurer et d’examiner les individus incarcérés en prison, l’importance d’aller au-delà des observations factuelles;
  • L’identification de tendances, caractéristiques pouvant être associées spécifiquement à la criminalité.
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10
Q

Qu’est-ce qui intéressait Lombroso?

A

Il avait un intérêt à l’égard de la physionomie des individus. Ce sont les recherches de Darwin qui vont l’intéresser à aller chercher plus loin, étudier si les individus incarcérés présentent des traits physiques associés aux personnes qui ont commis des délits.

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11
Q

Quel est le concept central de la théorie de Cesare Lombroso?

A

Le «criminel-né»

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12
Q

Expliquez le concept du «criminel-né» de Lombroso.

A

Selon lui, l’individu nait avec un penchant naturel pour le crime (la propension criminelle) et le «criminel-né» souffre d’atavisme, il se distingue sur le plan physique par plusieurs traits primitifs.

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13
Q

En quoi consiste le concept d’atavisme de Lombroso?

A

Selon lui, l’atavisme est présent chez les individus qui représentent une sous-espèce, synonyme d’une régression sur le plan de l’évolution.

Notamment, il dit que le criminel-né se distingue sur le plan physique par ses grandes oreilles, long nez, large front. Il dit que c’est quelque chose d’héréditaire, de génétique.

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14
Q

Qui est Charles Goring?

A

Il est le premier à aller faire des vérifications empiriques des hypothèses de Lombroso et de l’atavisme criminel.

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15
Q

Qu’est-ce qu’a fait Charles Goring pour vérifier les hypothèses de Lombroso et l’atavisme criminel?

A

Il a comparé la physionomie des détenus à celle d’étudiants et d’officier de l’armée en mesurant leurs oreilles et d’autres traits physiques pour ensuite les comparer.

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16
Q

Qu’est-ce qu’a conclut Charles Goring lors de ses vérifications empiriques des hypothèses de Lombroso et l’atavisme criminel?

A

Il a réfuté la théorie de Lombroso sur des bases empiriques puisqu’il n’a pas observé de différences significatives entre les traits des détenus et ceux des étudiants de l’armée, pas de traits spécifiques au délinquants.

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17
Q

**Quelle est la principale conclusion proposée par Goring concernant le terme criminel?

A

**Le terme criminel est un terme qui vient refléter une réalité légale. Les comportements criminels sont des comportements qui ont été socialement défini illégaux, délinquants et hors norme. Ce n’est pas quelque chose de génétique et d’innés chez eux. **

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18
Q

Que se passe-t-il suite aux travaux de Charles Goring? (2)

A
  • On va abandonner le concept de l’atavisme et plus tard celui du criminel-né.
  • Il va y avoir un intérêt grandissant à l’égard de l’environnement, de l’histoire de vie de l’individu (on va s’intéresser de moins en moins aux facteurs génétiques de l’individu et plus à son environnement et son histoire de vie).
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19
Q

Que fait Cyril Burt en 1925?

A

Il publie l’ouvrage The young delinquant dans lequel il s’intéresse aux adolescents qui ont commis un délit.

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20
Q

Qu’est-ce qu’a établit Cyril Burt?

A

Il a établit les bases de l’évaluation psychocriminologique.

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21
Q

Quel était l’intérêt de Cyril Burt et par quoi se traduit-il?

A

Il avait un intérêt concernant la biographie de la personne.

Il a donc fait une étude de cas qui avait pour but de prendre compte du passé et du présent, pour ensuite se prononcer sur le futur.

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22
Q

Selon Cyril Burt, quels sont les 3 éléments importants lors de l’évaluation?

A
  1. Le passer de l’individu : rôle de l’environnement dans la délinquance de l’individu;
  2. Le présent : délit actuel, traits de personnalité, tempérament, environnement actuel;
  3. Le futur : en tenant compte du passé et du présent, il est possible de se prononcer sur le futur de la personne (ex: possibilités de réhabilitation et les plans pour le futur immédiat de la personne).
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23
Q

En quoi de 1920 à 1960 la validité scientifique est encore limitée concernant les conclusions tirées?

A
  • Elles étaient basées sur les observations et l’expérience du clinicien: pas encore d’instrument de mesure pour aller observer les causes de la délinquance.
  • Elles n’étaient pas soumises au test de la science: pas obtenues par des méthodes d’analyse rigoureuses provenant de l’environnement de l’individu, elles provenaient plutôt de généralisations.
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24
Q

Qu’est-ce qui caractérise le concept de psychocriminologie de 1920 à 1960?

A

Ce concept était le reflet de la psychologie dominante de l’époque, car les savoirs en psychologie n’étaient pas encore intégrés aux connaissances qu’on avait en criminologie.

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25
Q

Que se passe-t-il au niveau des savoirs scientifiques après 1960?

A

Les savoirs scientifiques vont aller au-delà de l’étude de cas.

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26
Q

Quelle est l’approche prédominante après 1960?

A

L’approche statique

Elle va être employée pour investiguer le phénomène criminel.

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27
Q

Qu’est-ce que l’approche statique cherche à identifier?

A

Le trait de personnalité qui permettrait de distinguer les délinquants des non délinquants.

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28
Q

Après 1960, il y a différentes hypothèses soulevées sur des bases statiques. Qu’est-ce qu’on propose principalement comme hypothèse?

A

On propose qu’il y a un trait de personnalité qui est stable, qui ne va pas changer à travers le temps et va se manifester chez l’individu peu importe la situation dans laquelle il se trouve.

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29
Q

Après 1960, comment est définit la «propension criminelle»?

A

Comme étant une constellation de traits qui va caractériser le penchant vers le crime.

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30
Q

En ce qui concerne la propension criminelle définie après 1960, à quoi font référence les «traits» et les «différences inter-individuelles» ?

A
  • «Traits» : fait référence à des différences inter-individuelles qui sont fixes et stables à travers le temps et les contextes
  • «Différences inter-individuelles» : il s’agit de différences entre les individus qui sont associées à la délinquance, à la criminalité (autrement dit, ce sont des traits qui permettent de distinguer les individus délinquants des non délinquants).
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31
Q

Nommez quelques concept-clés associés à la propension au crime.

A

La faible maîtrise de soi, la psychopathie, l’impulsivité.

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32
Q

Qu’est-ce qu’on cherche à identifier concernant la propension au crime?

A

On cherche à identifier les traits associés à différentes formes de criminalité.

(ex : certains chercheurs vont s’intéresser aux traits qui seraient associé spécifiquement à l’homicide).

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33
Q

Quels sont les 4 différents termes (causes) employés par l’approche non-développementale pour décrire la propension criminelle?

A
  • Les causes biologiques : certaines enzymes qui font partie de la biologie de l’individu qui pourrait causer des comportements violents.
  • Les causes psychologiques : traits de la personnalité beaucoup plus investigués à cet effet.
  • L’environnement familial : notamment en allant voir les antécédents de victimisation durant l’enfance chez les individus ayant commis un délit.
  • Les facteurs sociaux : notamment des facteurs qui feraient référence au voisinage, à sa qualité, influence des fréquentations
34
Q

Quelles sont les 4 limites principales de l’approche non-développementale?

A
  1. Processus de développement absent
  2. Explication limitée de la relation entre l’âge et la délinquance
  3. Cette approche propose que la propension criminelle est fixe et stable dans le temps : alors que les recherches montrent le contraire.
  4. Souvent limitée à la période de l’adolescence
35
Q

Quels sont les 3 chercheurs de l’approche traditionnelle non-développementale?

A
  • Cesare Lombroso
  • Charles Goring
  • Cyril Burt
36
Q

Quels sont les 6 chercheurs de l’approche développementale employée en psychocriminologie?

A
  • Sheldon et Eleonor Glueck (Glueck et Glueck)
  • Lee Robins
  • Marvin Wolfgang
  • Marc Le Blanc
  • Marcel Fréchette
  • Rolf Loeber
37
Q

Qui sont Sheldon et Eleonor Glueck?

A

Ce sont les chercheurs américains qui seront les premiers à faire une étude longitudinale dans les années 1930 pour analyser de façon détaillé la conduite délinquante.

38
Q

Sur quoi portait l’étude de Sheldon et Eleonor Glueck?

A

Sur l’évolution de la délinquance à travers le temps.

39
Q

En quoi consiste l’étude de Glueck et Glueck sur l’évolution de la délinquance à travers le temps?

A

Ils ont fait des rencontres auprès de 500 écoliers de Cambridge et leurs parents. Les mesures ont été prises jusqu’à l’âge d’environ 32 ans.

40
Q

Quel est le but de l’étude de Glueck et Glueck sur l’évolution de la délinquance à travers le temps?

A

Tracer un profil de l’environnement familial de ces écoliers.

41
Q

Quels types de données ont été utilisées dans le cadre de l’étude de Glueck et Glueck sur l’évolution de la délinquance à travers le temps?

A

Des dossiers judiciaires, des données auto-rapportées obtenues par le biais des rencontre et questionnaire.

42
Q

Quels sont les 2 principaux constats de l’étude de Glueck et Glueck?

A
  • L’ampleur de la délinquance diminue avec l’âge.

- La relation importante entre l’âge et la délinquance (lien entre la délinquance précoce et la persistance).

43
Q

Quel genre d’étude a conduit Lee Robins?

A

Des études longitudinales concernant les comportements antisociaux.

44
Q

Qu’est-ce que présentent les travaux de Lee Robins?

A

D’importants constats concernant la continuité et la discontinuité du comportement antisocial chez les adolescents:

  • Le comportement antisocial adulte est précédé par un comportement antisocial à l’enfance ou à l’adolescence.
45
Q

Quel est le paradoxe important observé par Lee Robins?

A

Seulement une minorité des jeunes vont poursuivre leur comportement antisocial à l’âge adulte.

46
Q

En quoi consiste le paradoxe du comportement antisocial de Lee Robins? (2)

A

Par le biais de ses travaux, il est possible de voir que :

  • Si on part d’individus adultes qui ont des comportements antisociaux, on remarque que presque la totalité avait des comportements antisociaux à l’enfance/adolescence.
  • Si on fait le contraire, ceux qui avait des comportements antisociaux à l’enfance/adolescence, seulement une minorité présente des comportements antisociaux à l’âge adulte.
47
Q

En quoi consiste l’étude de Philadelphie de Marvin Wolfgang? (type d’échantillon)

A

C’est l’une des premières études à grande échelle sur la délinquance.

Il va étudier la délinquance en ayant recours à une cohorte de naissance constituée de tous les garçons nés à une année précise à Philadelphie qu’il va suivre pendant plusieurs années.

Donc, il va étudier un échantillon total de 9945 garçons.

48
Q

Quel est le but de l’étude de Philadelphie de Marvin Wolfgang?

A

Examiner la délinquance officielle des garçons de la cohorte à l’adolescence et à l’âge adulte.

49
Q

Quelle est l’étude menée par Marvin Wolfgang?

A

L’étude de Philadelphie

50
Q

Quels sont les 2 importants constats concernant le développement de la délinquance apportés par l’étude de Philadelphie de Marvin Wolfgang?

A
  • Les résultats ont montré que 35% des adolescents ont eu au moins un contact avec la police;
  • Il y a 6% de ces adolescents qui sont responsables de 52% de TOUS les crimes commis par l’ensemble de la cohorte.
51
Q

Qu’est-ce que va faire Marvin Wolfgang sur la base des résultats qu’il a obtenu?

A

Il va apposer l’étiquette de «délinquant chronique» à savoir une délinquance importante, diversifiée et persistante à travers le temps.

52
Q

Quel est l’influence des travaux de Marvin Wolfgang?

A

Recours de plus en plus aux études longitudinales :

  • Emphase mise sur la description de la délinquance à travers le temps au lieu de s’intéresser seulement aux caractéristiques spécifiques des individus qui avaient une conduite délinquante comme dans le passé.
53
Q

Sur quoi les travaux de Marc Le Blanc et de Marcel Fréchette ont-ils eu une influence?

A

Sur les études longitudinales sur la délinquance.

54
Q

Quel genre d’étude ont effectué Marc Le Blanc et de Marcel Fréchette?

A

Une étude longitudinale débuté en 1974 durant laquelle ils ont pris des mesures répétées concernant la délinquance (gravité et fréquence).

55
Q

Quels sont les 2 groupes inclut dans l’échantillon utilisé par Marc Le Blanc et de Marcel Fréchette dans leur étude sur la délinquance?

A
  1. Des jeunes ayant eu des démêlées avec la justice

2. Des jeunes recrutés dans des écoles

56
Q

Quels sont les résultats obtenus concernant les adolescents judiciarisés par Le Blanc et Fréchette dans leur étude sur la délinquance? (4)

A
  • Ils sont reconnus coupable de 15 infractions en moyenne (données officielles);
  • Ils rapportent avoir commis en moyenne 1000 délits (données auto-rapportées);
  • 5% avaient été reconnus coupable pour un délit à caractère violent;
  • 40% rapportent avoir commis au moins un délit violent (données auto-rapportés).

→ On rapporte un écart important entre les données officielles et les données auto-rapportées par les adolescents. Ce qui amène une remise en question de la typologie (classification) utilisée dans cette étude.

57
Q

Quels sont les résultats obtenus concernant le groupe d’écoliers par Le Blanc et Fréchette dans leur étude sur la délinquance? (2)

A
  • 14% ont été reconnus coupables d’un délit (données officielles);
  • 97% rapportent avoir commis un délit au cours de leur adolescence (données auto-rapportées).

→ Ces résultats suggèrent que la délinquance juvénile est relativement normative, ce serait un phénomène lié à la période développementale de l’adolescence.

58
Q

Quels sont les questionnements associés aux approches non-développementales? (4)

A
  • Pourquoi la délinquance diminue avec l’âge?
  • Pourquoi l’abandon du crime est la norme (abandonner sa conduite délinquante au cours des années)?
  • Pourquoi ceux qui vont débuter tôt dans leur conduite délinquante vont persister plus longtemps à travers le temps?
  • Pourquoi un petit groupe d’individus est responsable d’une grande proportion des délits commis?
59
Q

Quels sont les 2 champs d’études qui vont apparaître en vue de répondre aux questionnements associés aux approches non-développementales?

A
  • La criminologie axée sur les parcours de vie

- La criminologie développementale

60
Q

En quoi consiste la criminologie axée sur les parcours de vie?

A

Aussi appelé «Life-course criminology», elle s’intéresse à l’influence d’événements de vie marquants sur la délinquance qui implique un ralentissement jusqu’à l’abandon de la délinquance.

61
Q

De quand date l’émergence formelle de la criminologie développementale et sur quoi va-t-elle s’inspirer?

A

Elle émerge au début des années 1990 et va s’inspirer plus particulièrement des concepts sur la psychologie du comportement humain et la psychopathologie comportementale.

62
Q

Qu’est-ce que suppose la criminologie développementale?

A

Elle suppose que l’individu va se développer selon une séquence prévisible de stades développementaux en portant une attention à l’origine et au développement de la délinquance.

63
Q

À quoi s’intéresse la criminologie développementale?

A

À la prévention de la délinquance chez les personnes.

64
Q

À quoi s’intéressent les chercheurs Marc LeBlanc et Rolf Loeber et que proposent-ils?

A

Ils s’intéressent au processus dynamique du développement de la délinquance.

Ils proposent que la délinquance est quelque chose de dynamique qui va changer à travers les années et prendre différentes formes d’une personne à l’autre.

65
Q

Sur quoi porte la recherche de Marc LeBlanc et Rolf Loeber?

A

Sur l’identification des facteurs de risque à travers les différents stades développementaux.

66
Q

Quels sont les 5 paramètres développementaux proposés par Le Blanc et Loeber pour investiguer le développement de la délinquance?

A
  • L’âge du début
  • La persistance
  • La variété
  • La fréquence
  • L’âge de la fin
67
Q

Quels sont les 3 processus du modèle développemental de la délinquance?

A
  • L’activation
  • L’escalade
  • L’abandon
68
Q

En quoi consiste le processus de l’activation (#1) du modèle développemental de la délinquance?

A

C’est la façon selon laquelle la délinquance va être stimulée (activée) chez l’individu et ce processus va ensuite venir influencer la façon dont la délinquance va se manifester au fil des années.

69
Q

En quoi consiste le processus de l’escalade (#2) du modèle développemental de la délinquance?

A

C’est la tendance chez un individu de s’engager dans des délits de plus en plus graves et sévères à mesure qu’il va persister dans sa délinquance.

On parle notamment d’une séquence de forme diversifiée de comportements délinquants qui va mener à quelque chose de plus grave à la fin.

70
Q

En quoi consiste le processus de l’abandon (#3) du modèle développemental de la délinquance?

A

L’abandon est la façon selon laquelle l’individu va cesser son agir délinquant et va dépendre de certains éléments dont la variété et la fréquence des délits pendant la carrière criminelle.

71
Q

Quels sont les 3 mécanismes du processus de l’activation (#1) et que suggèrent-ils?

A
  • La stabilisation : lien entre l’âge de début et la persistance (+précoce = +longtemps et vice versa)
  • L’accélération : lien entre l’âge de début et la fréquence (+ précoce = +fréquent et rapide et vice versa)
  • La diversification : lien entre l’âge de début et la variété des délits (+précoce = +diversifié). La délinquance polymorphe plus de catégories de crimes que ceux qui commencent tardivement.
72
Q

Quels sont les 2 mécanismes du processus de l’escalade (#2) et que suggèrent-ils?

A
  • La chronicité : lien entre la persistance et la fréquence (+persistante = +fréquente).
  • La progression : lien entre la persistance et la variété (+persistance au fil des années = +polymorphe et +grave).
73
Q

***Quels sont les 3 mécanismes du processus de l’abandon (#3) et que suggèrent-ils?

*Mécanismes qui vont inciter l’individu à se désister de la délinquance.

A
  • La spécialisation : lien entre l’âge de la fin et la variété (moins varié = tendance à diminuer).
  • La culmination : lien entre l’âge de la fin et la persistance, l’individu atteindra le point culminant de sa délinquance (point culminant = tendance à ralentir et délits de - en - graves).
  • La décélération : lien entre l’âge de la fin et la fréquence, le volume de la conduite délinquante va voir tendance à ralentir graduellement, ce qui va annoncer l’abandon imminent de la délinquance.
74
Q

Qu’est-ce qu’il est possible de conclure sur les 3 processus du modèle développemental de la délinquance? (3)

A
  1. L’activation: on voit que la majorité des individus ont une activation tardive de leur délinquance alors qu’une minorité d’entre eux ont une manifestation précoce de celle-ci. «Processus d’activation tardive (majorité) VS précoce (minorité)».
  2. L’escalade: on voit une escalade de façon minimal (majorité) des individus qui s’engagent dans une délinquance VS une minorité qui s’engage dans une délinquance sérieuse (minimale VS sérieuse)
  3. L’abandon: on voit que la majorité va abandonner rapidement la délinquance alors qu’une minorité va l’abandonner plus lentement. «Rapide (majorité) Vs Lent (minorité)».
75
Q

Quel est l’objectif de l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research»?

A

Faire avancer les connaissances sur les causes et le développement de la délinquance, la criminalité, et les problèmes de comportement, de la naissance jusqu’à l’échéance, et sur leur prévention et traitement.

76
Q

Quel est l’argument principal de l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research»?

A

Pour faire avancer les connaissances sur la délinquance et la criminalité, il est urgent d’adopter un nouveau programme coordonné des projets de recherche longitudinale, y compris les interventions expérimentales dans la mesure du possible.

77
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients des «cross-sectional studies» selon l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research» ?

A

Avantages :

  • Elles fournissent beaucoup d’informations sur les corrélations entre les délinquants et d’autres choses.
  • Des données longitudinales peuvent être collectées rétrospectivement dans ce genre d’études.

Inconvénients :

  • Les preuves fournies concernant les causes sont faibles.
  • Les données transversales ne peuvent établir que la prévalence et le taux de délinquance à différents âges.
78
Q

Quels sont les 2 caractéristiques des recherches longitudinales selon l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research»?

A
  • Elles impliquent des mesures répétées des mêmes personnes.
  • Les données longitudinales sont nécessaires dans les études de prévision.
79
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients des recherches longitudinales selon l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research»?

A

Avantages :
- Hence extraneous variables are controlled more effectively in longitudinal research, because each person acts as his or her own control.

  • Ces données peuvent établir dans quelle mesure la délinquance ou les comportements antisociaux sont continus, dans quelle mesure il existe une spécialisation par opposition à délinquance, et dans quelle mesure la gravité de la délinquance augmente avec l’âge. Elles peuvent aussi fournir des informations sur la relation entre les événements antérieurs et les événements ultérieurs et sur les facteurs qui prédisent le début ou la fin de la délinquance. Elles peuvent avoir des implications pour la prévention et le traitement
  • Les changements au sein des individus, ainsi que les variations entre individus, peuvent être étudiés dans le cadre d’une recherche longitudinale.

Inconvénients :
- Elles prennent plus de temps pour produire des résultats et elles coûtent cher.

80
Q

Quand est-ce que sont utiles les recherches longitudinales selon l’article «Advancing Knowledge About Delinquency and Crime: The Need for a Coordinated Program of Longitudinal Research»?

A
  • Pour établir l’histoire naturelle et l’évolution des carrières criminelles, l’âge de la commission des différents types d’infractions (ou tout autre comportement antisocial), l’âge de la cessation, la durée de l’infraction, la prévalence et les taux de commission d’infractions de différents types à différents âges.
  • Leurs données sont particulièrement utiles pour déterminer l’ordre chronologique des événements, ce qui est nécessaire pour tirer des conclusions sur les causes et les effets et sur les séquences développementales.