Cours 12 - Carrières criminelles, persistance et abandon Flashcards
Quelles sont les principales observations en ce qui concerne la carrière criminelle?
Lorsqu’on parle d’une carrière criminelle, on fait référence à toutes les activités criminelles qu’a eu l’individu et qui va suivre une certaine progression à travers le temps.
Donc. les études s’intéressent plus particulièrement à la persistance et à l’abandon du crime.
Quel est le but des travaux de Farrington (2003) et que va-t-il relever?
Ils visaient à faire une synthèse des connaissances en criminologie développementale.
- Objectif: déterminer les éléments clés qui permettent de décrire le parcours de la criminalité.
Il a relevé 10 régularités empirique sur les carrières criminelles qu’on retrouve à travers toutes les études longitudinales concernant la carrière criminelle.
Quelles sont les 10 régularités empiriques relevées par Farrington (2003)?
- Sommet de la délinquance entre 15-19 ans;
- Activation : 8-14 ans et Abandon : 20-29 ans;
- Précocité = persistance et fréquence;
- Continuité marquée: enfance→ adolescence→ adulte;
- Petit nombre d’individus responsables de la majorité des crimes commis;
- La spécialisation criminelle est rare (+ une versatilité);
- La délinquance fait partie d’un syndrome plus large;
- La délinquance à l’adolescence = un phénomène de groupe;
- Les motivations de l’agir changent avec le temps;
- La nature des actes varie en fonction de l’âge;
Parmi les 10 régularités empiriques relevées par Farrington (2003), qu’est-ce qu’il est possible de préciser concernant la continuité marquée: enfance→ adolescence→ adulte?
Cette continuité concerne les comportements antisociaux.
Ne veut pas dire qu’un enfant qui présente des comportements antisociaux va absolument devenir un adulte délinquant.
On suggère qu’il y a en quelque sorte une stabilité de l’agir délinquant au fil des années
Parmi les 10 régularités empiriques relevées par Farrington (2003), qu’est-ce qu’il est possible de préciser concernant le fait que la délinquance fait partie d’un syndrome plus large?
On parle de la conduite antisociale:
- Ce syndrome plus vaste va regrouper un ensemble d’actes qui ne sont pas limités seulement aux crimes, mais aussi d’autres comportements, comme les comportements risqués, dangereux (ex : consommation abusive d’alcool ou de drogue, relations sexuelles non-protégées avec différents partenaires).
Quelles sont les principales conclusions de Farrington? (2)
- Les études longitudinales: Focus = sur l’activation et le développement des carrières criminelles;
- Il y a peu d’attention qui est portée sur l’abandon du crime: peu d’études longitudinales vont étudier les raisons et les facteurs impliqués dans l’abandon de la criminalité.
Quelles sont les 2 façons d’envisager l’abandon du crime?
- Un événement: voir l’abandon comme un événement, un moment où le crime prend fin, ce qui se caractérise par une absence de délits.
- Un processus graduel: d’autres auteurs vont dire qu’il s’agit plutôt d’un processus qui s’enclenche à un moment, mais qui par la suite d’autres délits sont quand même commis.
En quoi consiste la vision selon laquelle l’abandon = un événement? (2)
Fin abrupte et permanente:
- On dit que l’individu va démissionner du jour au lendemain de ses activités criminelles
Récidive: dans cette vision, on va voir la récidive comme étant l’indicateur de persistance.
- Donc, pour mesurer l’abandon, on va vérifier s’il y a eu récidive. Par le fait même, temps qu’il y aura des délits, on va considérer que l’individu n’a pas abandonné sa carrière criminelle.
Quelles sont les principales limites de la vision selon laquelle l’abandon = un événement?
Intermittence de l’activité criminelle?
- Concevoir l’abandon comme un événement ne tient pas compte du caractère intermittent de l’activité criminelle.
- Ce qui a été noté concernant l’activité criminelle c’est que les individus ne vont pas participer à des délits sur une base quotidienne et donc que la carrière criminelle est une trajectoire qui n’est pas linéaire, donc on propose que la trajectoire criminelle prend plutôt la forme d’un zig-zag.
- On va juger que cette vision n’est pas adaptée aux carrières criminelles
En quoi consiste la vision selon laquelle l’abandon = un processus? (3)
Les auteurs soulevent une distinction entre 2 éléments retrouvés dans le processus de l’abandon:
- La décision d’abandonner: le moment où la personne a décidé de cesser ses activités criminelles;
- La fin des activités criminelles: le moment où les activités criminelles vont réellement cesser.
L’abandon est précédé d’un ralentissement:
- Il s’agit d’un ralentissement à plusieurs niveaux, notamment au niveau de la fréquence des délits et de la gravité.
Vision la plus populaire au sein de la communauté scientifique, mais ce n’est pas cette vision qui va être adoptée dans le champ de la pratique.
- Les services correctionnels ont comme mission de favoriser la non-récidive, donc dans cette optique, ils vont plutôt viser une fin abrupte et permanente de l’agir délictuel.
Quelles sont les principales limites de la vision selon laquelle l’abandon = un processus? (2)
Le processus est relativement peu connu:
- Peu d’information concernant les différents éléments qui vont influencer ce processus de l’abandon du crime.
Cette vision s’applique davantage aux délinquants chroniques (délinquants dont la carrière criminelle va être persistante, plus fréquente et grave):
- Elle ne permet pas vraiment de s’appliquer à la délinquance plus occasionnelle et donc, elle ne représente pas l’entièreté du phénomène.
Quel est le contexte qui entoure les théories de l’abandon du crime?
Auparavant, le courant psychologique traditionnel employé pour investiguer le comportement antisocial:
- Se concentrait surtout sur les traits de personnalité associés au crime: ces théories étaient axées surtout sur la persistance de l’agir.
- Donc, ce courant nous informe peu sur l’abandon: puisqu’il se concentre sur les traits de personnalité stables dans le temps alors que ça ne s’applique pas à ce qu’on connaît de la criminalité qui est plutôt changeante dans le temps.
En quoi consiste l’hypothèse de la maturité des travaux des Glueck? (2)
Ils vont mettre en lumière l’effet de l’âge;
- Ils proposent qu’à mesure que l’individu avance en âge, sa délinquance va avoir tendance à cesser, car il est de moins en moins courageux et impulsif, va avoir moins d’énergie à mettre dans la commission des délits.
Avec l’âge, le crime devient moins attrayant pour les individus;
- L’abandon du crime va avoir lieu lorsque l’individu va atteindre un niveau normal de maturité et à l’inverse, ceux qui récidivent sont des individus qui n’ont pas atteint un niveau de maturité suffisant pour cesser complètement leur agir.
Quelles sont les limites soulevées concernant l’effet de l’âge des travaux des Glueck? (2)
On soulève que l’effet de l’âge n’est pas quelque chose qui permet à lui seul d’expliquer l’abandon du crime;
Il y aurait d’autres facteurs impliqués…
- L’abandon de la criminalité serait quelque chose de beaucoup plus complexe et ne peut pas être expliqué seulement par le vieillisement, donc il y aurait d’autres facteurs impliqués dans la relation entre l’âge et l’abandon du crime.
En quoi consiste l’hypothèse des scripts des travaux de Maruna? (2)
Maruna fait une étude sur la persistance et l’abandon;
- Elle a investigué l’abandon auprès de détenus et d’ex-détenus en utilisant des données auto-rapportées obtenues dans des entrevues.
L’intérêt principal de Maruna: les scripts (cognitions) associés au processus d’abandon;
- On parle d’une tendance chez les délinquants à percevoir leurs événements de vie, de quelle façon ils vont analyser leurs expériences de vie. C’est sur la base de leurs cognitions qu’elle va analyser ça.