Cours 4 - Théories de l'attachement et de la faible maîtrise de soi Flashcards

1
Q

En quoi consistent les études sur la famille et la délinquance?

A

Il s’agit d’explications de la conduite délinquante s’appuyant sur des concepts relatifs à l’environnement familial.

Certaines études vont porter sur le rôle central de l’attachement, de la socialisation et de la supervision. Il y a des théories qui proposent que ces éléments de nature sociale influencent le développement psychologique de l’individu qui est impliqué par la suite dans des conduites délinquantes ou criminelles.

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2
Q

Quel est le contexte historique de la faible maîtrise de soi? (2)

A

À l’époque, il y avait une prédominance de l’approche sociologique et de la théorie de l’apprentissage sociale dans l’investigation des origines de la conduite délinquante.
- On proposait que les comportements criminels étaient influencés par les conséquences qui en résultaient.

À l’époque, les théories étaient principalement centrées sur les mécanismes présents durant l’adolescence :
- Alors on accordait peu d’importance à ce qui arrivait avant l’adolescence, donc durant l’enfance.

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3
Q

Quelle était l’hypothèse principale de la faible maîtrise de soi à l’époque?

A

La délinquance résulte d’un apprentissage.

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4
Q

Concernant le contexte historique de la faible maîtrise de soi, qu’est-ce que Gottfredson et Hirschi en sont venus à faire à l’époque?

A

Ils en sont venus à remettre en question l’hypothèse principale de l’époque, soit que la délinquance résulte d’un apprentissage.

  • Ils ont réalisé une analyse durant les années 70 et 80, des théories, travaux et hypothèses proposés pour remettre en question le processus d’apprentissage concernant la délinquance.

Ils en sont venus à la formulation de la théorie de la faible maîtrise de soi qui est le modèle théorique le plus influant au cours des années 90.

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5
Q

Quelle est la théorie formulée par Gottfredson et Hirschi?

A

La théorie de la faible maîtrise de soi

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6
Q

Qu’est-ce que Gottfredson et Hirschi ont remarqué concernant les recherches des approches traditionnelles dominantes sur la délinquance?

A

Qu’elles étaient toutes guidées par le même point de départ: «Pourquoi devient-on délinquant?»

Les approches traditionnelles cherchaient seulement les causes et les raisons pour lesquelles certains individus deviennent délinquants.

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7
Q

Quel est le nouveau point de départ de Gottfredson et Hirschi et que proposent-ils?

A

Ils se posent la question : «Pourquoi on ne devient pas tous des délinquants?»

Ils proposent que la conduite délinquante est quelque chose d’accessible à tout le monde, ne demande pas de formation particulière, pas de motivation ou de désirs particulier pour commettre un délit.

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8
Q

En quoi la démarche de Gottfredson et Hirschi se positionne en contraste avec les approches dominantes de l’époque?

A

Ces approches commençaient par définir/comprendre la nature du crime.

Ceux-ci renversent cette tendance en se posant des questions guidant leur démarche, par exemple :

  • Ils se questionnent sur la nature du crime «quelles sont les propriétés d’un crime?»
  • «Quelles sont les conditions requises pour qu’un crime se produise?» : les circonstances, situations, contexte favorable à la commission d’un délit.
  • «Qu’est-ce qu’un crime peut nous dire à propos de l’individu qui le commet?»

Autrement dit, ils proposent que la nature du crime est quelque chose d’étroitement liée aux caractéristiques des individus qui les commettent.

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9
Q

Quel est le concept de base de la théorie de Gottfredson et Hirschi?

A

La maîtrise de soi

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10
Q

Qu’est-ce qui distingue la théorie de la faible maîtrise de soi de Gottfredson et Hirschi des réactions antérieurs qu’avaient les approches traditionnelles?

A

Avant on regardait plus l’attirance des individus envers les crimes alors que la théorie de G et H va investiguer dans quelle mesure les individus pouvaient se contrôler face à la délinquance (maîtrise de soi).

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11
Q

Qu’est-ce que Gottfredson et Hirschi proposent concernant le niveau de maîtrise de soi? (3)

A
  • Une bonne maîtrise de soi : réduit la probabilité qu’un individus commette un crime ou un acte délinquant.
  • Une faible maîtrise de soi : va plutôt augmenter les chance qu’un individu s’engage dans la criminalité ou la délinquance.

Ainsi, les chercheurs ont souligné que la faible maîtrise de soi est une caractéristique qui découle directement de la nature d’un crime.

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12
Q

Quelles sont les 7 caractéristiques associées aux comportements criminels (crimes) identifiées par les chercheurs de la théorie de la faible maîtrise de soi?

A
  1. Ils procurent des gratifications immédiates;
  2. Ils procurent des gratifications simples et faciles;
  3. Ils sont risqués, dangereux et excitants;
  4. Ils procurent peu ou pas de bénéfices à long terme;
  5. Ils requièrent peu d’habiletés ou de planification;
  6. Ils ont des conséquences négatives pour la victime;
  7. Ils procurent un soulagement face à une frustration ressentie par l’individu.
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13
Q

Quelles sont les 7 caractéristiques associées aux individus qui présentent une faible maîtrise de soi identifiées par les chercheurs de cette théorie?

A
  1. Difficulté à différer les gratifications immédiates : difficulté à remettre à plus tard, à être patient.
  2. Manque de ténacité, de persistance;
  3. Recherche de sensations fortes;
  4. Présentisme : ils sont axés sur le moment présent, ne souhaitent pas d’engagement à long terme, pensent moins aux conséquences de leurs gestes;
  5. Pas/peu d’habiletés manuelles ou cognitives, et peu d’intérêts à les développer;
  6. Égocentrisme;
  7. Faible tolérance aux frustrations.
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14
Q

Selon les auteurs de cette théorie, la faible maîtrise de soi implique une constellation de traits. Qu’est-ce que ça signifie?

A

Ça signifie que la faible maîtrise de soi inclut une diversité de traits associés aux individus qui s’engagent dans une conduite délinquante, donc elle permet de les différencier.

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15
Q

Selon les chercheurs, la faible maîtrise de soi est un concept multidimensionnel. Quelles sont ses 4 dimensions?

A
  • Les cognitions
  • Les émotions
  • Le tempérament
  • Le comportement
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16
Q

Quels sont les 2 constats émis concernant les manifestations de la faible maîtrise de soi?

A

Ces manifestations ne sont pas limitées seulement aux comportements criminels.
- Ces comportements ne sont pas une conséquence automatique de la faible maîtrise de soi. Il faut prendre ces manifestations dans leur ensemble et examiner comment elles se présentent chez l’individu.

Ces manifestations vont être présentes selon une fréquence élevée et une versatilité.
- Les personnes ayant une faible maîtrise de soi vont s’engager dans ces manifestations de façon régulière, constante, à travers différentes sphères de vie et relations interpersonnelles.

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17
Q

Quelles observations ont fait les chercheurs concernant l’origine de la faible maîtrise de soi?

A

Ils proposent d’abord que tout le monde présente un certain niveau de faible maîtrise de soi et une certaine capacité de maîtrise de soi. À partir de cette observation, ils mentionnent que dès la naissance, tout le monde est attiré par la faible maîtrise de soi et que ce sont les parents qui ont la tâche développementale d’aider l’enfant à acquérir et développer sa capacité de maîtrise de soi.

Bref, la capacité de maîtrise de soi se développe à travers nos interactions avec l’environnement.

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18
Q

La faible maîtrise de soi est le résultat de quoi?

A

D’un non-apprentissage

Chez les individus ayant une faible maîtrise de soi, on observe que des acquis n’ont pas été développés durant l’enfance, c’est pourquoi il s’agit d’un non-apprentissage. Ainsi, ce n’est pas un défaut, mais plutôt une prédisposition qui est modelée ou modérée au travers du processus de socialisation de l’individu.

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19
Q

Sur quoi les auteurs de la théorie de la faible maîtrise de soi mettent-ils l’emphase?

A

Sur l’environnement immédiat de l’enfant et disent que le milieu familial est très important, car les parents sont les principaux agents de socialisation avant l’âge de 8 ans.

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20
Q

Quelles sont les 4 composantes qui constituent le processus de développement de la maîtrise de soi durant l’enfance?

A
  1. L’attachement parents-enfants;
  2. La supervision de l’enfant;
  3. L’importance de la reconnaissance de l’agir déviant;
  4. La punition de l’agir déviant.
21
Q

Parmi les composantes du processus de développement de la maîtrise de soi, en quoi consiste la composante #1 l’attachement parents-enfant?

A

Il s’agit de la condition de base nécessaire pour activer le processus du développement de la maîtrise de soi.

Les 2 premières années de vie de l’enfant sont critiques pour développer cet attachement et ont une influence sur la capacité de l’enfant à inhiber son comportement. On parle des liens affectifs et de la disponibilité des parents à s’impliquer auprès de l’enfant et de répondre de façon adéquate à ses besoins.

22
Q

Donnez 3 exemples de facteurs de risque qui peuvent venir limiter l’attachement entre les parents et l’enfant.

A
  • L’indifférence : parents souvent absents, qui sont indifférents à la détresse de l’enfant et à ses besoins.
  • L’hostilité : on parle de parents très peu affectueux avec l’enfant, plutôt menaçants à son égard, tendance à le dénigrer.
  • La négligence : parents qui ne vont pas répondre aux besoins de base de l’enfant, plutôt abusifs envers lui.
23
Q

Parmi les composantes du processus de développement de la maîtrise de soi, en quoi consiste la composante #2 la supervision de l’enfant? (3)

A

Une supervision parentale adéquate dans le milieu familial permettrait de prévenir les comportements déviants/criminels de l’enfant ou de l’adolescent.

Les études sur le sujet ont déterminé qu’il s’agit d’un facteur prédictif de la conduite délinquante.

On fait référence au degré selon lequel les parents vont surveiller l’enfant et qu’ils sont au courant des activités de l’enfant, de ses fréquentations (amis et lieux), ce qui permet de venir diminuer les chances que le jeune s’engage dans une conduite délinquante.

24
Q

Parmi les composantes du processus de développement de la maîtrise de soi, en quoi consiste la composante #3 l’importance de la reconnaissance de l’agir déviant?

A

Elle est nécessaire à l’impact de la supervision. Pour que la supervision parentale puisse avoir un effet sur le développement de la maîtrise de soi, il faut que les parents soient en mesure de reconnaître le caractère déviant du comportement de l’enfant au moment où il le manifeste.

25
Q

Parmi les composantes du processus de développement de la maîtrise de soi, en quoi consiste la composante #4 la punition de l’agir déviant?

A

Il serait nécessaire afin de prévenir la conduite délinquante ultérieur de l’enfant d’appliquer une punition adéquate, ce qui est le fait d’appliquer des conséquences négatives proportionnelles à l’agir déviant de l’enfant.

Concernant la punition, les études ont observé que:
- La désapprobation des gens dont on se soucie serait la punition la plus puissante/efficace face à l’agir déviant.

  • Les parents qui ont recours à des punitions exagérées (trop sévères par rapport à l’acte) produiront plutôt l’effet inverse, ils vont augmenter les chances que l’enfant présente des comportements violents de façon plus fréquente dans le futur.
26
Q

Résumez la théorie de la faible maîtrise de soi de Gottfredson et Hirschi.

A

Certains déficits présents au niveau du processus de développement de la maîtrise de soi sont susceptibles d’entraîner la conduite délinquante.

Plus exactement, si un enfant a été exposé à une faible supervision parentale et dont les comportements déviants sont moins souvent punis aura plus de chances de présenter des comportements déviants et d’avoir une conduite délinquante dans le futur.

27
Q

Quel est le contexte historique de la théorie de la régulation personnelle de la conduite délinquante?

A

Historiquement, les principales explications proposées étaient d’orientation sociologique, mais on a ensuite identifié d’importants facteurs de nature psychologique impliqués dans l’agir délinquant.

Des travaux de recherches sur la délinquance juvénile ont découvert des différences sur le plan psychologique entre des adolescents qui s’engagent temporairement dans la délinquance et ceux qui s’engagent de façon permanente.

28
Q

Qui a fait l’élaboration de la théorie de la régulation personnelle de la conduite délinquante?

A

Marc Le Blanc

Il a envisagé la conduite délinquante en se posant la question: «pourquoi on ne devient pas tous délinquant?», comme Gottfredson et Hirschi.

29
Q

Selon la théorie de la régulation personnelle de Marc Le Blanc, l’émergence et le développement de la délinquance seraient le résultat de quoi?

A

D’une défaillance au niveau du mécanisme de régulation personnelle de la conduite.

Autrement dit, la délinquance proviendrait d’une faiblesse de la régulation de la conduite et elle s’exprimerait par de pauvres liens sociaux qu’entretient l’individu avec son environnement et par des retards au niveau du développement psychologique.

30
Q

Selon la théorie de Marc Le Blanc, quelles sont les 2 composantes impliquées dans la régulation personnelle?

A
  1. Les liens sociaux : facteurs d’ordre social qui nous permettent d’obtenir des informations et une compréhension de l’environnement dans lequel la délinquance va émerger et se développer.
  2. Le fonctionnement psychologique : facteurs liés à la personnalité de l’individu et certaines caractéristiques psychologiques qui permettent de distinguer ceux qui s’engagent dans la délinquance.
31
Q

Selon la théorie de Marc Le Blanc, quelles sont les 3 formes de liens sociaux qui jouent un rôle dans la régulation personnelle de l’individu?

A
  1. L’attachement aux personnes;
  2. L’investissement (social);
  3. L’engagement.
32
Q

En quoi consiste l’attachement aux personnes parmi les 3 formes de liens sociaux de la théorie de la régulation personnelle de la conduite délinquante?

A

Elle fait référence aux liens qui s’établissent très tôt dans le développement d’abord avec les parents pour ensuite permettre à l’enfant de s’attacher à d’autres personnes.

À travers le lien d’attachement que l’enfant a créé avec ses parents, il y a une communication mutuelle qui s’installe. En écoutant l’enfant, on lui apprend à écouter en retour, donc on lui apprend à communiquer de façon adéquate avec les autres.

Ce lien va aussi préparer l’enfant à développer des liens de confiance avec d’autres personnes et d’être capable de ressentir de l’affection envers elles.

33
Q

En quoi consiste l’investissement (social) parmi les 3 formes de liens sociaux de la théorie de Marc Le Blanc?

A

En ayant la capacité de créer des liens d’attachement, on offre à l’enfant la chance de s’investir dans des groupes sociaux et des activités pro-sociales.

L’investissement se développe d’abord au sein du milieu familial et 2 éléments qui vont influencer la capacité d’investissement social chez l’enfant:

  • Le temps consacré par les parents aux activités avec l’enfant.
  • La participation active de l’enfant aux activités et aux tâches à la maison.
34
Q

En quoi consiste l’engagement parmi les 3 formes de liens sociaux de la théorie de la régulation personnelle de la conduite délinquante?

A

L’engagement fait référence à un sentiment d’obligation qui se développe de façon graduelle chez l’individu à l’égard des institutions sociales et des activités sociales. L’individu va ressentir se sentiment d’obligation par peur de perdre son lien d’attachement établi face à différentes institutions ou activités sociales dans lesquelles il s’est investi.

L’engagement permet l’enracinement de l’individu au sein de la communauté.

35
Q

Qu’est-ce que signifie le concept d’allocentrisme?

A

C’est un «mouvement vers ce qui est différent de soi», une capacité de s’intéresser aux autres, pour ce qu’ils sont et de s’intéresser à leurs besoins. C’est une aptitude considérée comme ayant un aspect de protection à l’égard de la délinquance.

36
Q

Qu’est-ce que signifie le concept d’égocentrisme?

A

L’individu égocentrique est centré sur ses propres besoins et a moins tendance à s’orienter vers les autres.

37
Q

Quel est le concept-clé du fonctionnement psychologique impliqué dans la régulation personnelle?

A

L’allocentrisme

38
Q

Quel est le concept opposé à l’allocentrisme?

A

L’égocentrisme

39
Q

Selon la théorie de Marc Le Blanc, que se passe-t-il concernant l’allocentrisme et l’égocentrisme au niveau du fonctionnement psychologique?

A

On mentionne que dès la naissance, l’enfant serait naturellement égocentrique. La tâche développementale associée à cette période de vie serait donc de faire progresser l’enfant de l’égocentrisme vers l’allocentrisme en l’amenant à s’intéresser aux autres, à communiquer avec eux et à leur faire confiance.

On dit que le développement de la personnalité se produit par l’évolution de l’égocentrisme à l’allocentrisme et que c’est pourquoi les premières années de vie de l’enfant ont un rôle crucial dans son développement ultérieur.

40
Q

Selon la théorie de Marc Le Blanc, que se passe-t-il concernant la conduit délinquante au niveau du fonctionnement psychologique?

A

La conduite délinquante serait vue plus particulièrement chez les individus qui n’ont pas progresser jusqu’à l’allocentrisme et donc qui ont un développement incomplet de leur personnalité.

Le plafonnement au niveau du développement de la personnalité est associé à plusieurs difficultés chez l’individu à créer des liens avec les autres.

On observe donc un faible degré de réceptivité face aux exigences de la vie en société. Toutes les normes sociales auxquelles l’individu fait face représentent une sorte de barrière pour les influences déviantes, donc celui qui est peu réceptif à ces contraintes sociales sera plus vulnérable aux comportements déviants.

41
Q

En quoi consiste la vérification de la théorie de la régulation personnelle de Marc Le Blanc? (étude et les 2 groupes de l’échantillon)

A

Il s’agit d’une étude conduite dans le but de tester empiriquement la théorie de la régulation personnelle (étude de Le Blanc et Fréchette qui a débuté en 1974).

Pour aller la tester, différentes comparaisons ont été réalisées entre :

  • Des adolescents recrutés dans des écoles («adolescents conventionnels»);
  • Des adolescents ayant eu des démêlés avec la justice («adolescents judiciarisés»).
42
Q

Quels sont les résultats concernant le profil des «adolescents conventionnels» obtenus dans la vérification de la théorie de la régulation personnelle de Marc Le Blanc? (3)

A

La majorité d’entre eux avaient des acquis sociaux et affectifs adéquats, donc une socialisation adéquate, ce qui se traduisait notamment par le fait que :

La plupart présentaient un attachement marqué aux parents, ils étaient fortement engagés face à l’école, climat chaleureux du milieu familial, etc.

Ils ont progressé vers l’allocentrisme tôt dans leur développement. Ces jeunes sont plus ouverts aux autres, sont capables de faire confiance aux gens de leur entourage et de développer des liens affectifs avec eux.

43
Q

Quels sont les résultats concernant le profil des «adolescents judiciarisés» obtenus dans la vérification de la théorie de la régulation personnelle de Marc Le Blanc?

A

On a remarqué d’importants déficits psychologiques et sociaux chez ces jeunes, par exemple :

  • Du côté plus psychologique : ils ont peu progressé vers l’allocentrisme, donc on peut voir chez eux, un sentiment d’injustice, une priorité aux besoins personnels, refoulement, etc. – Ils perçoivent les gens extérieurs a eu comme étant menaçants.
  • Du côté plus sociologique : On remarque qu’ils ont été socialisés de façon inadéquate, la majorité d’entre eux abandonnent rapidement leurs loisirs, ont plus de conflits familiaux, etc. – Leur parents supervisent beaucoup moins leurs allés et venu, ce qui peut avoir eu un impact sur le développement de leurs liens sociaux.
44
Q

Quelles sont les 2 principales conclusions de la théorie de la régulation personnelle de la conduite délinquante de Marc Le Blanc?

A

Il y aurait bel et bien une contribution des liens sociaux et du fonctionnement psychologique dans la régulation de la conduite.

Bref, les déficits notés chez les adolescents judiciarisés les rendent plus vulnérables aux influences déviantes puisqu’ils diminuent leur réceptivité aux contraintes sociales de leur environnement.

45
Q

Selon le texte «La conduite délinquante des adolescents: son développement et son explication» de Marc Le Blanc, les recherches sur la délinquance juvénile au Québec ont suivi trois voies divergentes quant à leur objet d’étude. Quelles sont-elles? (3)

A
  1. Elles ont d’abord étudié la personne et ensuite la conduite.
  2. Les méthodes utilisées sont passées de comparatives et cliniques à analytico-déductives et statistiques.
  3. Aujourd’hui, elles préfèrent une orientation multifactorielle et interdisciplinaire à une orientation unifactorielle centrée sur la psychologie.
46
Q

Qu’est-ce qui est mentionné dans le texte «La conduite délinquante des adolescents: son développement et son explication» de Marc Le Blanc, dans la section «Quelle est la nature de la conduite délinquante?»? (5)

A

Un syndrome :

  • Le Blanc et Boutiller (2003) ont proposé un syndrome qui comprend 4 catégories de conduites : les conduites imprudentes, conflictuelles, clandestines et manifestes.
  • Ils concluent que ce modèle décrit très bien l’organisation de la conduite déviante des adolescents, tant pour des indicateurs synthétiques (fréquence des conduites) que pour des indicateurs développementaux (précocité).

Une conduite généralisée et limitée :
- Au Québec, plusieurs enquêtes rapportent que plus de 80% des adolescents admettent avoir commis au moins une infraction.

Une conduite bénigne :
- Il s’agit d’activités avant tout malicieuse et hédonistes qui sont souvent une caricature du comportement des adultes.

Une conduite variée;

Un épiphénomène de l’adolescence :
- L’hétérogénéité et la rareté des délits les plus sérieux indiquent que le caractère dangereux de la délinquance juvénile est très limité.

47
Q

Selon le texte «La conduite délinquante des adolescents: son développement et son explication» de Marc Le Blanc, quelles sont les 6 caractéristiques du passage à l’acte chez les délinquants?

A
  1. Ils tendent à s’attaquer à une victime anonyme, un peu plus souvent d’ailleurs au début de l’adolescence que pendant la seconde moitié de l’adolescence.
  2. Ils exécutent leur crime avec la collaboration d’un petit nombre de complices et, dans ce microgroupe, ils affirment jouer un rôle actif.
  3. Ils sont motivés par un curieux mélange d’utilitarisme et d’hédonisme.
    - La prédominance des motivations change aussi d’une période de la vie à l’autre, l’hédonisme régressant avec l’âge et l’utilitarisme progressant.
  4. Ils ressentent généralement peu de tension avant et durant le délit, comme si sa perpétration n’avait que peu de conséquences.
  5. Ils préparent de façon constante la perpétration du délit.
  6. Ils ne commettent pas leurs délits de manière identique au début ou à la fin de l’adolescence.
    - Deux changements sont particulièrement significatifs : l’accroissement des motifs utilitaires et la réduction des motifs hédonistes.
    - Deux autres changements sont aussi remarquables: l’augmentation importante des délits dont la victime est inconnue du délinquant et le cas de l’intoxication avant la commission du délit.
48
Q

Selon le texte «La conduite délinquante des adolescents: son développement et son explication» de Marc Le Blanc, y a-t-il un continuum de types de conduites délinquantes? (3)

A

La délinquance commune ou d’occasion :
- Conduite délinquante tout à fait insignifiante, quelques infractions au Code criminel, de nature plutôt mineure.

La conduite délinquante de transition :
- Elle se distingue de la conduite occasionnelle par son degré supérieur de gravité, de durée, de volume et de diversité. Elle apparaît essentiellement comme une crise du milieu de l’adolescence.

La conduite délinquante persistante ou de condition :
- Elle se caractérise par la persistance et l’aggravation des délits.