COURS 9: BÉHAVIORISME ET GESTALT Flashcards
D’un point de vue épistémologique, qu’est-ce qui caractérise les théories de l’apprentissage? Pour bien répondre à cette question, rapportez les fondements théoriques et idées de base.
Les théories de l’apprentissage reposent, à un degré variable, sur un le déterminisme environnemental. Les théories de l’apprentissage reposent sur le positivisme, et donc sur l’observation. La notion d’évolution est elle aussi assez centrale aux théories de l’apprentissage. Une assez grande importance est portée à l’empirisme anglais et aux sensualistes français, puisqu’on cherche à aller comprendre comment les individus vont acquérir des connaissances à travers leurs sens et leur expérience de l’environnement. La plupart des fonctionnalistes s’intéressaient grandement à l’éducation et à l’apprentissage parce qu’ils étaient utilitaristes et pragmatiques. On cherche à comprendre ce qui est optimal, ce qui nous permet de comprendre les phénomènes d’apprentissages afin d’obtenir des résultats lorsque l’on cherche à appliquer les résultats de nos recherches. Les théories de l’apprentissage vont aussi beaucoup s’intéresser à la psychologie comparée.
Célèbre médecin et physiologiste russe et lauréat du prix Nobel de physiologie, Pavlov est sans aucun doute l’un des personnages les plus influents dans le domaine de la psychologie, qui à travers ses travaux, a inspiré plusieurs générations de chercheurs, dont B.F Skinner. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, pouvons-nous affirmer que la façon de faire de la psychologie de B.F Skinner était totalement en phase avec celle de Pavlov? Pour répondre à cette question, comparer rapidement les contributions de Pavlov et Skinner en rapportant les paradigmes auxquels les deux chercheurs adhéraient. Qu’avaient-ils en commun? Quels étaient leurs désaccords?
Pavlov était avant tout un physiologue. Il était aussi un béhavioriste, de par son conditionnement classique. Ce principe permet de conditionner des réponses conditionnelles en associant un stimulus neutre et un stimulus inconditionnel. Selon ce principe, l’individu est passif face à son environnement. La conception de Pavlov était donc déterministe.
Skinner s’inscrit plutôt dans le néobéhaviorisme. Il était aussi un moniste-matérialiste au niveau de sa conception du modèle corps-esprit et aussi antimentaliste: il croit qu’il n’y a aucune variable entre le stimulus et la réponse et entre la réponse et la conséquence. Pour lui, tout ce qui importe est le stimulus, le comportement et les conséquences liées au comportement. Toutefois, contrairement à Pavlov, Skinner considère l’individu comme actif face à l’environnement. Pavlov et Skinner portaient tous les deux une grande importance à la rigueur méthodologique et faisaient appel à la psychologie comparée, en effectuant leurs expériences sur des animaux.
Comment la théorie de l’évolution aurait contribué à l’émergence du béhaviorisme? En rapportant leurs contributions respectives et leurs idées, démontrez comment Harvey Carr et Edward Lee Thorndike auraient permis de faire le pont entre la théorie de l’évolution et le béhaviorisme.
L’intérêt porté à l’environnement au sein des théories béhavioristes a débuté parce que plusieurs psychologues se sont intéressés à la théorie de l’évolution. La théorie de l’évolution propose que ce soit l’environnement qui façonne les espèces. L’environnement exerce donc une pression sur les individus ce qui favorise certains traits ou comportements.
Pour Harvey Carr, l’activité mentale va être liée à l’acquisition, la fixation, la rétention, l’organisation et l’évaluation des expériences et à leur utilisation subséquente dans le comportement. Carr parle d’adaptation sous le nom d’acte adaptatif. Selon lui, l’environnement motive les gens à se comporter. Selon lui, un comportement peut toujours être expliqué par une motivation, qui découle de l’environnement en soi. Une motivation sert donc de stimulus au comportement et cette motivation est générée à partir de l’environnement ou de la situation dans laquelle se trouve l’individu. Ensuite, il y a une réponse, un comportement à travers lequel l’organisme cherche à répondre à ses besoins pour survivre. Le besoin motive donc le comportement jusqu’à ce que l’acte le comble et c’est à ce moment que l’apprentissage va se produire, en informant l’organisme la prochaine fois qu’il se trouve dans cette situation. Carr élabore donc un mécanisme qui repose sur la sélection naturelle, rejoignant ainsi les théories de l’apprentissage et la théorie de l’évolution.
Thorndike effectuait des études sur le comportement animal. Il était un fonctionnaliste et un empiriste qui avait une conception connexionniste du cerveau. Pour Thorndike, il n’est pas important de comprendre comment les idées ou les sens sont associés mais plutôt la configuration qui existe dans le cerveau. Thorndike conçoit que le cerveau et les connexions neuronales s’adaptent à l’environnement et donc les réponses que nous avons par rapport à certaines stimulations changent selon notre expérience: il s’agit d’un point de vue assez évolutionniste qui est aussi lié au béhaviorisme. Il y a une association entre la modulation des connexions neuronales, le comportement émis et l’expérience environnementale.
Considérée comme une véritable révolution sur le plan épistémologique, l’apparition du positivisme logique a favorisé la croissance des disciplines scientifiques comme la psychologie, la sociologie et l’anthropologie, qui se sont appuyées sur des méthodes empiriques pour explorer des questions humaines complexes. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, qu’est-ce qui explique l’émergence du positivisme logique en science? Pour répondre à cette question, comparez le positivisme au positivisme logique.
Au niveau du positivisme, la connaissance et l’observation sont indissociables. Il est important d’accepter seulement ce qui est publiquement observable. L’expérience physique est plus importante que tout, donc l’introspection et la théorisation sont à éliminer, puisque celle-ci repose sur les expériences personnelles. L’important est de faire des lois scientifiques qui résument des expériences, qui sont simplifiées au maximum. Le positivisme de Comte et de Mach établit des standards scientifiques qui rendent la méthode scientifique beaucoup plus rigoureuse. Après avoir fait face à un mur au niveau expérimental, les scientifiques se sont plutôt tournés vers le positivisme logique, qui est plus modérée et flexible. La critique du positivisme est que les concepts et les théories sont indispensables pour la science. Les deux composantes du positivisme logique sont l’observation comme autorité ultime (concept empiriste) et la rigueur de la logique formelle (rationalisme). Le positivisme logique permet donc d’effectuer des observations puis de les structurer afin de créer des théories. On peut donc employer des termes théoriques si on peut les appuyer par des observations à l’aide de la logique. appuyer par des observations à l’aide de la logique.
En quoi consiste la psychologie objective? Pour répondre à cette question, vous devez expliquer les fondements idéologiques derrière l’approche en identifiant les postures épistémiques qui lui sont rattachées. Ensuite, vous devez rapporter quelle(s) écoles de psychologie lui est/sont associé(s).
La psychologie objective est une psychologie qui essaie de maximiser l’objectivité. On ne s’intéresse pas au sujet en tant que tel mais bien à ses comportements, à ce qui peut être observé. La physiologie est donc une certaine forme de psychologie. Cette psychologie s’inscrit dans une forme de positivisme qui cherche à se rapprocher le plus possible des sciences pures. C’est donc une psychologie qui rejette l’introspection et qui favorise l’observation directe. Cette école de pensée est associée au positivisme et au béhavorisme.
À partir de ce qui fut abordé dans le cours, comparez le béhaviorisme avec le néobéhaviorisme.
Béhaviorisme
* Adhésion au positivisme (psychologie positive)
* Individu passif, s’intéresse seulement à l’environnement et aux comportements observables et mesurables
* Environnement
* Comportement observable et mesurable
Néobéhaviorisme
* Adhésion au positivisme logique
* Implication des processus mentaux internes
* Individu actif, processus mentaux peuvent être impliqués dans processus d’apprentissages
* Environnement
* Comportement observable et mesurable
Développé par B.F Skinner, le modèle du conditionnement opérant fut accueilli comme une véritable révolution dans le domaine de la psychologie. À partir de ce qui fut abordé dans le cours, expliquez ce qu’est un programme de renforcement. Pour répondre à cette question, expliquez le principe du conditionnement opérant et ensuite, rapportez au moins 4 types de programmes de renforcement.
Le conditionnement opérant est un principe qui regarde l’effet de la conséquence d’un comportement sur la fréquence de celui-ci. Un renforcement vise à augmenter la fréquence d’un comportement, alors que la punition vise à réduire la fréquence d’un comportement. Au niveau du renforcement, on peut soit ajouter une condition agréable ou retirer une condition désagréable pour augmenter la fréquence du comportement. Au niveau de la punition, pour diminuer la fréquence du comportement, on peut ajouter une condition désagréable ou retirer une condition agréable. Un programme de renforcement est la structure ou la forme que peut prendre le renforcement, selon la fréquence de l’ajout ou du retrait d’une condition. Premièrement, il y a le renforcement continu, au sein duquel le comportement est renforcé à chaque fois qu’il est effectué. Ensuite, il y a le renforcement à proportion constante, où le renforcement survient après un nombre prédéterminé de réponses non-renforcées. Troisièmement, il y a le renforcement à proportion variable, où le renforcement survient après un nombre de réponses non-renforcées qui varie d’une fois à l’autre. Pour finir, il y a le renforcement à intervalle fixe, où le renforcement survient après la première réponse faite après une période de temps fixe, mesurée à partir du premier renforcement.
Qu’est-ce que le canon de Morgan?
Il s’agit d’un principe dérivé du rasoir d’Occam qui stipule que nous ne devons jamais interpréter une action animale comme relevant de l’exercice de facultés de haut niveau, si celle-ci peut être interprétée comme relevant de l’exercice de facultés de niveau inférieur. Il faut éviter de faire de l’anthropomorphisme quand on explique le comportement d’animaux (Hans le Malin).
Qu’est-ce qui différencie le béhaviorisme de la Gestalt? Pour répondre à cette question, expliquez les bases épistémiques et théoriques de chaque approche, en comparant leurs idées.
Les béhavioristes rejettent l’introspection et priorise l’observation de comportements observables. Les gestaltistes, qui sont influencés par la phénoménologie, considère qu’il n’est pas question de séparer l’esprit en divers processus comme le font les volontaristes ou le structuraliste. L’approche moléculaire ou élémentiste des béhavioristes, c’est-à-dire leur tendance à tout déconstruire afin de faire ressortir certain processus, s’oppose à l’approche molaire des gestaltistes, qui met l’expérience phénoménologique au centre de son étude. Pour la phénoménologie s’intéresse à ce qui dirige un comportement vers un but, en affirmant que celui-ci se manifeste directement à la conscience. Selon les gestaltistes ont doit s’intéresser au tout, alors que les béhavioristes s’intéressent aux parties. La gestalt cherche aussi à comprendre comment l’individu va concevoir son expérience, ce qui passe par l’introspection.
Selon la Gestalt, notre cerveau jouerait un rôle important dans notre perception. À partir du contenu qui fut présenté dans le cours, dites brièvement en quoi consiste la psychologie de la forme, en expliquant les 4 grands principes théoriques.
La gestalt est une école de psychologie qui s’intéresse aux processus de l’esprit à travers notre perception globale du monde. Selon les gestaltistes, on ne peut pas évacuer le contexte dans lequel les sujets perçoivent leur environnement: c’est pourquoi la gestalt s’intéresse aux éléments de contextualisation qui vont nous permettre de constituer notre perception. Les gestaltistes accordent donc une immense importance à la globalité, parce que c’est celle-ci qui est perçu en premier et qui sert de fond pour absolument toute la perception. Le premier grand principe est la théorie des champs qui est une explication psycho-physique selon laquelle le cerveau contient des champs structurés de forces électrochimiques qui seraient présents avant la stimulation sensorielle. Selon ce principe, lorsque l’information sensorielle entre dans ce champ, il y a une influence et une modification mutuelle: la perception proviendrait donc de cette interaction. Le deuxième principe est l’isomorphisme psychophysique qui dit qu’il existe une correspondance entre les structures de l’expérience psychologique et le monde physique. Il y a donc une relation isomorphe entre les processus perceptifs et les processus psychologiques. Le troisième principe est celui de la constante perceptive, qui est lorsqu’un objet reste physiquement le même alors que les stimuli reçus par nos yeux font que la perception va varier selon la distance, l’orientation, etc. La constante perspective est ce qui explique que nous pouvons percevoir le mouvement. Grâce à la constante perceptive, des stimuli différents activent les mêmes champs et permettent que le cerveau considère toujours que c’est le même objet. Pour terminer, la loi de la prégnance dit que l’information sensorielle fragmentée et incomplète se structure à partir des champs de forces du cerveau et sont interprétée comme étant complète. Toute expérience cognitive a donc tendance à s’organiser avec régularité, de façon simple et régulière.
En plus de porter un très grand intérêt envers les phénomènes entourant la perception, les psychologues derrière la Gestalt ont également contribué à bonifier nos connaissances à travers leurs propres théories sur l’apprentissage. En effet, l’une des contributions importantes de la psychologie de la forme fut de proposer le concept « insight ». En quoi consiste cette approche? Pour bien répondre à cette question, rapportez et expliquez brièvement les 4 caractéristiques de l’Insight selon la Gestalt.
L’insight est une façon d’apprendre à travers la résolution de problèmes. Ce principe repose sur une intuition qui mène à une compréhension profonde des problèmes que l’on cherche à résoudre. Pour les gestaltistes, un problème est soit résolu ou non-résolu. La première grande caractéristique de l’apprentissage par l’insight est la transition: il s’agit d’une période débutant avant la solution du problème et terminant avec la solution qui est souvent soudaine et complète. On dit qu’il y a toujours un délai très court entre l’absence de solution et la solution. Deuxièmement, la performance issue d’une solution obtenue intuitivement à partir de notre réflexion est aisée et dépourvue d’erreur et l’action qui en découle est directe, efficace et systématique. La troisième caractéristique est le fait qu’une solution trouvée intuitivement va être gardée en mémoire longtemps. La dernière caractéristique est la transposition, c’est-à-dire que la solution trouvée à notre problème va être transférable à divers contextes. Ce principe permet de démontrer qu’il est possible d’apprendre des choses complexes sans qu’il y ait renforcement.
Laquelle des affirmations suivantes est fausse concernant B.F Skinner?
a) À travers sa conception moniste-matérialiste, Skinner a une vision antimentaliste de la psychologie l’ayant mené à s’opposer fermement à la psychologie cognitive
b) Il a beaucoup marqué les esprits à travers ses expériences sur le Petit Albert
c) Fervent défenseur de la science baconienne, Skinner accorde une très grande importante à la méthodologie
d) Bien qu’il n’y accorde très peu d’importance, Skinner reconnaît tout de même l’existence du concept de personnalité
e) Tous ces éléments sont vrais
e) Tous ces éléments sont vrais
Sur laquelle des affirmations suivantes William Mcdougall et John Broadus Watson étaient-ils d’accord?
a) Les phénomènes mentaux sont importants et devraient être étudiés à partir des comportements
b) Les instincts jouent un rôle prépondérant sur le comportement
c) Bien qu’elle soit un épiphénomène, la conscience est une force active qui joue un rôle sur le comportement
d) Certaines dispositions psychophysiques sont héréditaires et permettent à leur détenteur de porter différents comportements selon différents contextes
e) Aucune de ces réponses
e) Aucune de ces réponses
Grosminet est un chat domestique qui adore les canaris. Ça tombe bien, son maître possède également un joli petit canari nommé Titi. Chaque jour il tente de trouver un moyen pour le manger, mais se fait toujours interrompre, souvent par son maître qui le surprend et le châtie. Lorsque Grosminet entend des bruits de pas, il s’empresse de s’éloigner le plus loin possible de Titi, histoire de se donner une apparence d’innocence. Dans cette mise en scène de conditionnement classique, que représentent les bruits de pas?
a) Stimulus Neutre
b) Stimulus Non Conditionné
c) Stimulus Conditionné
d) Réponse Non Conditionnée
e) Réponse Conditionnée
c) Stimulus Conditionné
Jade aime la crème glacée. Tous les étés, elle prend son vélo et pédale au bout de sa rue pour aller en chercher, puis revient en vélo, tout en la léchant. Cette fois-ci, elle manque de voir le nid de poule et tombe de son vélo et se met à saigner du nez. Selon Watson, dans quelle catégorie de comportement se classe le saignement de nez?
a) Comportement acquis explicite
b) Comportement acquis implicite
c) Comportement inné illicite
d) Comportement inné implicite
e) Comportement inné explicite
d) Comportement inné implicite
