COURS 6: EMPIRISME ET RATIONALISME Flashcards
Philosophe français considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie en tant que discipline distincte, Auguste Comte fut particulièrement influencé par la pensée humaniste qui caractérisait le climat sociopolitique de la Révolution française. Comte a également contribué de façon significative à la pensée scientifique à travers ses considérations épistémologiques. À partir de ce qui fut présenté dans le cours sur l’empirisme, comment Auguste Comte considérait-il la science? Pour répondre à cette question, indiquez le système philosophique/épistémique dont il est le fondateur, puis décrivez sa vision concernant l’évolution des sociétés.
Auguste Comte est considéré comme le père du Positivisme.
Il voulait faire de la science une religion non théologique puisqu’il croyait qu’elle pouvait répondre à toutes les questions que l’on peut se poser : que tous les problèmes du monde peuvent être résolus par la science. Il adhère donc au scientisme voulant que seule la connaissance scientifique est la connaissance valable.
Comte est d’avis que la connaissance et l’observation sont indissociables : pour avancer quelque chose, il faut l’avoir observé au préalable. Pour Comte, l’introspection était à éliminer, car elle portait uniquement sur les expériences personnelles. Il prônait l’importance d’accepter uniquement ce qui est publiquement observable, donc qui provient de l’expérience physique. Pour que quelque chose soit une connaissance, elle doit avoir été observée par plusieurs personnes.
Il considère que toutes les connaissances proviennent de l’expérience, donc que les idées n’existent pas par elles-mêmes.
Tout ce qu’on veut comprendre, ce sont les lois scientifiques. Seule l’expérience compte, on doit s’en tenir aux phénomènes observés et les conclusions de cette observation doivent être prudentes. On cherche le comment des choses (et non le pourquoi).
Il souhaitait appliquer les méthodes des sciences physiques à l’étude des phénomènes sociaux. Pour lui, la science est un projet de société et, selon lui, les sociétés passent par trois états en fonction de la manière dont les membres de cette société expliquent les phénomènes naturels, soit l’état théologique, l’état métaphysique et l’état scientifique. Il y a alors une évolution des sociétés en fonction de leur manière de concevoir le monde. Le premier état adhère au mysticisme et au surnaturel (tel que le faisaient les sociétés à l’Antiquité et à la Renaissance). Dans le deuxième état, les idées sont fondées sur des principes et lois invisibles : les expériences de pensées et la logique sont utilisées pour expliquer quelque chose. Dans le troisième stade, la description a préséance sur l’explication : la prédiction et le contrôle de phénomènes naturels sont centraux.
Grand penseur des Lumières et philosophe idéaliste reconnu pour la complexité de son œuvre, Emmanuel Kant est probablement l’un des penseurs les plus remarquables de notre histoire. Énoncé pour la première fois en 1785 dans Fondements de la métaphysique des mœurs, l’Impératif catégorique est un concept encore débattu aujourd’hui. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez la nature de ce concept et expliquez les raisons qui ont poussé Kant à en venir à cette idée.
Kant a été alarmé par la laïcité croissante et la diminution de la croyance au christianisme. Croyant que l’humain est propice à être corrompu, il est d’avis que cette diminution de la place qu’a l’Église et de la religion dans la vie des gens entraîne la disparition d’un important cadre de la vie en société. Ainsi, son projet est d’établir l’impératif catégorique comme une morale afin de combler le vide que laisse le déclin de la religion. Il veut construire un code de conduite qui n’est pas géré par la religion. L’Impératif catégorique est un concept dans lequel Kant essaie de construire la moralité d’un point de vue rationnel. Il propose d’internaliser des guides rationnels pour déterminer les comportements à adopter en tout temps. Il considère que la moralité est quelque chose de constant : plusieurs comportements sont prescrits et proscrits par plusieurs sociétés puisque ces codes de conduites sont rationnels.
Considérés comme étant deux philosophes rationalistes, Gottfried Wilhelm von Leibniz et Johann Friedrich Herbart étaient tous les deux préoccupés par le fonctionnement de notre activité mentale. En fonction de ce qui fut discuté dans le cours, peut-on affirmer que les théories psychologiques de Leibniz et Herbart sont compatibles ? Justifiez votre réponse en comparant leurs théories.
Oui, les deux adhèrent au principe de l’aperception (percevoir des choses consciente)
Leibniz : reconnu comme un des inventaires du calcul intégral et pionnier de l’Informatique. Pense qu’on ne devrait pas faire de division entre le vivant et le non-vivant. Concept de « monades » qui sont l’essence de toute chose. On dit que rationaliste parce que rien de matériel ne peut générer une idée immatérielle. Expérience qui concentre l’attention sur les pensées déjà présente en nous et qui nous permet de les structurer pour agir en conséquence. Pas d’interaction en l’esprit et le corps.
- Harmonie préétablie et parallélisme psychophysique
- Loi de la continuité : perception est un continuum (degré avec lequel on perçoit)
- Aperception : perception conscience/ petites perceptions : pas captées par la conscience
- Seuil : ce qui fait franchir le cap de la perception consciente à inconsciente
Herbart : Quand plusieurs idées compatibles dans la conscience : se regroupent pour faire une masse aperceptive (contient toutes nos idées auxquelles on porte attention à un certain moment).
- RÉPRESSION : ces idées entrent en compétition et luttent pour que nouvelles idées compatibles puissent émerger.
- Seuil : ce qui fait franchir le cap de la perception consciente à inconsciente
Philosophe, économiste et historien écossais, David Hume est considéré comme un des plus importants penseurs des Lumières écossaises. Précurseur de disciplines qui naîtront bien plus tard comme les sciences cognitives, la pensée de Hume a grandement marqué notre façon de concevoir la psyché humaine. À travers ce qui fut présenté dans le cours, expliquez la conception psychologique de Hume à travers les différents concepts qu’il a proposés.
Pour lui, toutes les sciences sont plus ou moins en lien avec la nature humaine. Il élabore l’idée des sciences humaines puisqu’il est d’avis que la méthode scientifique devait être appliquée à la compréhension de l’homme. Hume adhère à l’idée que le contenu de l’esprit est généré par l’expérience, c’est-à-dire par la perception. L’expérience et la perception peuvent être stimulées par des évènements internes et externes. Ainsi, il se questionne sur la nature de l’expérience à travers les impressions et les idées. Il admet que la réalité physique n’est pas directement accessible : il prétend que certaines perceptions s’approchent davantage à cette réalité matérielle que d’autres. Pour Hume, les impressions sont des perceptions qui sont fortes et précises alors que les idées et les pensées sont des perceptions relativement faibles. Nos perceptions découlent d’un rapport plus direct avec la réalité. Il établit une distinction entre les idées simples et les idées complexes. Les idées simples sont générées à partir des impressions alors que les pensées complexes sont générées à partir d’idées simples stimulées par l’imagination. Pour lui, l’imagination est l’un des mécanismes par lesquels les idées en forment des plus complexes. De là, il propose le concept d’associations d’idées qui regroupe trois lois associatives qui influencent les pensées.
Loi de la ressemblance
Nos pensées ont tendance à se regrouper et tisser des liens avec des idées qui sont similaires. En pensant à quelque chose, des idées qui s’apparentent à l’objet de cette pensée émergent.
Loi de la contiguïté
Lorsqu’on pense à un objet, on a tendance à se remémorer des objets dont on a fait l’expérience au même endroit et au même moment. C’est le fait de créer une association entre deux choses qui se présentent en même temps.
Loi de la cause à effet
Le fait de penser à un résultat nous mène à penser à sa cause et vice-versa.
En respectant et expliquant la conceptualisation/idée derrière la hiérarchie des sciences proposée par Auguste Comte, formulez l’argumentaire que vous utiliseriez pour défendre la psychologie et la présenter comme science sérieuse, afin de clouer le bec de vos « amis » en « sciences fortes ». Pour bien répondre à cette question, utilisez le classement que vous attribueriez à la psychologie en tant que discipline scientifique, en utilisant les quatre (4) critères présentés dans le cours.
Il s’agit d’une flagrante sur simplification de dire que les sciences humaines sont simplistes et dénuées de rigueur scientifique. Bien sûr, un manque de rigueur scientifique est un principe important qui peut grandement affecter la portée d’une discipline. Il s’agit d’un principe crucial pour Auguste Comte, qui est considéré comme étant le père du positivisme. Selon Comte, la connaissance et l’observation sont indissociables. Selon lui, pour avancer quelque chose, il faut l’avoir observé auparavant. Cette base empirique est respectée en psychologie: des méthodes scientifiques rigoureuses, telles que l’observation et les essais randomisés contrôlés, sont utilisés pour évaluer le comportement humain et les processus cognitifs. Comte a lui-même émis une théorie de la hiérarchie des sciences, qui place plutôt les sciences de la nature au bas de la pyramide selon 4 critères continus. Le premier, la complexité représente le niveau de simplicité des phénomènes étudiés. Par exemple, les phénomènes étudiés en mathématique sont assez simples puisqu’ils se réfèrent seulement aux mathématiques: il n’y a pas un amalgame d’interactions entre plusieurs sciences. À ce niveau, la psychologie aurait un niveau élevé de complexité, puisque les phénomènes étudiés en psychologie peuvent être influencés par plusieurs sciences, comme la biologie, de la sociologie, etc. Ensuite, le deuxième critère est la dépendance: alors que les mathématiques sont indépendantes considérant que le langage mathématique est autosuffisant, la psychologie a un haut niveau de dépendance puisqu’elle utilise le vocabulaire de plusieurs sciences. Au niveau du dogmatisme, la psychologie est assez flexible, puisqu’il y a plusieurs niveaux possibles d’interprétations et que cette discipline intègre plusieurs sciences, alors qu’au contraire les mathématiques vont être plus dogmatiques puisqu’il y a souvent une seule réponse possible. Pour finir, la psychologie a un niveau de spécificité faible et est donc assez générale puisque les phénomènes qui sont étudiés sont beaucoup moins spécifiques qu’en mathématiques donc les interprétations seront beaucoup plus vastes. Ainsi, on peut voir que selon cette hiérarchie, la psychologie serait une science rigoureuse, complexes, qui intègre plusieurs sciences, qui se montrent flexibles et qui expliquent des principes qui peuvent être généralisés.
Dans le cadre de la pensée de Thomas Hobbes, quels éléments de sa philosophie attestent de son orientation vers l’empirisme ? Veuillez donner deux raisons.
1- Il considère que le libre-arbitre est une illusion.
2- Les idées ne sont pas innées, elles proviennent de l’expérience.
Thomas Reid, contemporain du philosophe britannique David Hume, est souvent cité comme le pionnier de l’école écossaise du « sens commun ». Pourriez-vous définir ce que représente ce concept de « sens commun » selon Reid ?
Le sens commun est ce qui est publiquement observable, donc la perception des gens qui est assez cohérente avec la réalité.
Eepliquer en moins de 3 lignes, les concepts de “Noumena” et de “Phénomèna” tels que présentés dans le cours.
Noumena: réalité externe
Phenomena: ce qu’on perçoit, réalité interne
En considération de l’impact significatif de sa pensée et de l’influence qu’il a eue, tant sur ses contemporains que sur les penseurs ultérieurs, en quoi la conception de Baruch Spinoza concernant la nature de Dieu et son rapport avec l’univers se distingue-t-elle des vues théologiques traditionnelles?”
Spinoza avait une vision panthéiste de Dieu, c’est-à-dire qu’il croyait que Dieu est l’unité du monde mais sa forme est celle du monde entier, de l’univers, d’un tout, plutôt que de prendre la forme d’un homme barbu.
Vous rencontrez Gino, chez lui, dans le cadre de vos recherches sur les croyances religieuses. Ce dernier vous dit qu’il ne croit en rien sauf en les données probantes issues de la littérature scientifique, rejetant ainsi toute forme de théorie au profit de la simple observation. En effet, durant votre entrevue avec lui, vous remarquez que beaucoup de décorations portant sur des études méta-analytiques figurent sur ses murs. Gino dit même avoir un petit autel sur lequel il prie en pensant à tous les laboratoires de recherche du monde. Sur quoi se basent les croyances de Gino et avec quel philosophe serait-il très heureux d’aller prendre un café ?
Le scientisme, Auguste Comte
Rationalisme
L’esprit interagit avec l’information qui provient des sens. Ensuite, l’esprit donne à cette information une signification. L’esprit oriente les sens pour aller chercher l’information nécessaire pour ensuite la traiter.
C’est une approche top-down : on part de l’activité mentale pour se tourner vers les sens.
L’approche est déductive : l’esprit se pose des questions, il porte des observations et en fait des déductions.
Le rationalisme met la raison et la logique de l’avant.
Les rationalistes analysent le contenu de la pensée en termes de structures, d’opérations et de capacités.
Ils stipulent qu’il existe des principes mentaux innés.
La vérité provient de la déduction logique, de l’analyse et de l’argumentation.
Les motifs rationnels expliquent la raison pour laquelle certains gestes ou pensées sont plus pertinents que d’autres.
Empirisme
On cherche à démontrer les choses avec l’expérience et les sciences. On se fait des modélisations et de théories puis on cherche à les mettre à l’épreuve et de tirer des conclusions.
Absolument tout phénomène psychique est déterminé par les sens : chaque sensation est rattachée à une représentation mentale et, au fur et à mesure qu’il y a des interactions entre de nouvelles sensations, les représentations mentales se complexifient.
L’esprit est quelque chose de mécanique et automatique qui n’intervient pas ou peu dans le traitement de l’information.
C’est une approche bottom-up : on part des sensations de l’environnement vers l’activité mentale (qui est considérée très limitée).
C’est une approche inductive, car on part des sensations pour établir des conclusions.
L’esprit est passif et réagit aux sensations et aux idées de manière automatique et mécanique.
L’expérience, la mémoire, l’association et l’hédonisme déterminent la façon dont une personne pense et agit ainsi que sa moralité.
La vérité provient des sens et de l’expérience.
La moralité provient d’une pensée utilitariste.