Cours 8 TMG-Modèles psychologiques Flashcards
Quel terme a été d’abord utilisé pour parler de dépression et par qui?
-Mélancolie et par Freud
À quoi Freud compare-t-il la mélancolie? Toutefois, quelles sont les différences avec la mélancolie?
- Il dit que c’est similaire à un deuil (triste, manque d’énergie, perte de sommeil…)
- outre pour l’aspect de diminution de l’estime de soi et la culpabilité. Vision de Freud: ça retourner vers soi qui sont toutes les pulsions comme l’amour et l’agressivité, mais le deuil est vécu à l’extérieur, donc n’est pas retourné contre le soi
En quoi consiste le mécanisme de deuil?
Le mécanisme du deuil consiste en un désinvestissement de l’objet perdu (l’objet=relation à l’autre), en un retrait de la libido (perte de ce désir ou cet amour), par le biais de la remémoration (revit à travers nos souvenirs, donc la relation que l’on avait avec l’autre)
Quel est le mécanisme de la mélancolie?
-Perte inconsciente et n’est pas directement en relation avec une perte réelle (peut être une perte plus symbolique ou inconscient, plus difficile de trouver la signification de ce que la personne vit)
Dans la théorie psychanalytique, comment le sujet réagit-il face à la perte?
Le sujet réagit à la perte en retournant sa libido (ça) dans son propre moi - il désinvestit l’objet et retourne dans le moi, qui devient alors l’objet perdu. Ainsi le mélancolique, devient son propre objet, et privilégie le versant de la haine (se déteste elle-même): c’est ainsi que s’expliquent les auto-reproches parfois délirants. (Vue que la personne s’est appropriée l’objet, la personne va retourner sa colère contre elle)
Quelles sont les trois conditions présupposées par Freud pour la mélancolie?
- la perte de l’objet (perte d’un lien ou d’une relation),
- l’ambivalence envers l’objet (amour-haine)
- la régression de la libido dans le moi.
Quelle est la perspective plus développementale de la mélancolie selon Mélanie Klein?
renverrait à la formation même du moi, naissant dans la douleur de l’ambivalence - en effet, il y aurait aux origines de cette instance, pour laquelle se prend le sujet, une angoisse dépressive ayant son origine dans l’ambivalence face à l’objet total. (Moi qui nait dans une douleur et une ambivalence- naisssance dans la conscience du soi et de l’individuation face à la mère, ce sentiment peut créer une angoisse lorsque la mère ne répond plus aussi rapidement aux besoins-phase dépressive de l’enfant de la réalisation que l’on est distinct et qu’on dépend d’une personne qui n’est pas toujours là lorsque je le veux. À l’âge adulte, il y aurait une régression à ce stade de dépendance lors de plus grandes difficultés)
Quelle est la théorie de relation d’objet en rapport avec la dépression?
la dépression est causée par une impossibilité de maintenir une représentation saine des relations interpersonnelles (veut maintenir un contact, mais cela ne fonctionne pas). La dépression provient d’un désir de maintenir le contact avec un objet désiré.
Quels sont les deux types de dépression dans la théorie de l’objet?
- Dépression anaclitique: personne qui se sent dépendante et qui vit dans la peur constante de la perte de l’objet. (ex: texter la personne 15 fois par jour parce qu’elle a peur d’être laissé) (Borderline, peur de l’abandon)
- Dépression introjective: lorsque la personne est persuadée avoir échouée à rencontrer ses propres standards et s’être déçue elle-même (et les autres). Ici la crainte est de perdre la reconnaissance des autres. (Peur de perdre la reconnaissance ou d’avoir l’air fou, genre de personnes pouvant avoir un trouble de personnalité narcissique)
- Dans les deux cas peut retrouver de l’anxiété en comorbidité
Quelle est la théorie interpersonnelle de la dépression? (Coyne) Quels styles d’attachement retrouve-t-on?
- les comportements interpersonnels négatifs de la personne l’amènent à se faire rejeter. La personne utilise des comportements de recherche de réassurance, d’anxiété, qui entraîne des comportements de rejet et d’évitement. (vit du rejet ou vit constamment en crainte de vivre du rejet)
- Style d’attachement insécure, préoccupé, anxieux: tendance à s’attacher avec des personnes avec un style un peu plus détaché (s’attache à une personne qui a peur d’être envahie). En thérapie: tente aussi de lui faire réaliser ses choix de partenaires.
Qui sont les premiers à avoir trouver un lien entre les événements de vie et la dépression? Quels ont été les résultats de cette étude?
- Brown et Harris, 1978) a étudié le lien entre les événements de la vie et la dépression auprès d’un échantillon féminin important (près de 600 femmes)
- Pratiquement toutes les femmes qui ont développé une dépression avaient vécues un événement de vie significatif dans le mois précédent l’épisode
- Certaines femmes avaient vécues des événements de vie importants sans développer un épisode dépressif (différence entre ceux qui en développent et ceux qui n’en développent pas?)
- Type d’évenement négatif assez varié, mais souvent la personne avait vécu encore plus d’événements stresseurs dans les deux dernières années
Dans le cadre de l’étude sur les événements de vie, quels étaient les facteurs de risque ou de vulnérabilité à la dépression chez la femme?
- Décès de la mère avant l’âge de 12 ans (pas tant le soutien, mais le lien avec attachement)
- Absence de relation intime (de soutien)-ex: mère monoparentale, peu d’amis, peu de réseau social
- Être sans emploi (précarité)
- Avoir plus de 3 enfants de moins de 12 ans
Selon les répliques de l’étude sur les événements de vie, combien de dépressions seraient précédées d’événements de vie négatifs? Quelles sont les limites?
Les répliques de cette étude démontrent qu’entre 67% et 90% des dépressions seraient précédées d’événements de vie négatifs. Rarement seulement lié aux dérèglements du cerveau.
Toutefois les critères de vulnérabilités seraient différents selon les régions et les cultures (ex certaines cultures: intégration sociale, donc mois d’isolement social)
Qu’entrainerait les événements de vie liés à une perte versus ceux liés à une menace?
Les événements de vie liés à la perte entraîneraient davantage des dépressions majeures alors que ceux liés à une menace entraîneraient des troubles anxieux ou post-traumatiques.
Comment est-ce que la plupart des comportementalistes perçoit la dépression?
La plupart des ‘comportementalistes’ voient la dépression comme une absence de comportement.
Dans la théorie comportementale, comment Ferster perçoit la dépression?
Selon Ferster (1973), la dépression impliquerait l’absence de comportements renforcés socialement, résultant dans une perte générale de renforcement positif et une augmentation progressive de l’inactivité (Pu encouragé de faire des comportements habituels, ex: travailler fort dans une entreprise, mais n’est jamais reconnue et va peut-être finir par ne plus rien faire)
Quels sont deux changements environnementaux liés à la dépression selon Ferster?
- un changement soudain dans le contrôle de stimulus (ex: perte d’emploi qui est hors de son contrôle ou départ du conjoint)
- Suite à l’augmentation de comportements non-motivés qui surviennent suite à une menace, remplaçant ainsi le comportement socialement renforcé. (ex: la personne se met à faire des choses de reculons-strict minimum)
Quelle est la dépression selon Costello? (Théorie comportementale)
Autre modèle: selon Costello (1972): perte de l’efficacité du renforcement – les mêmes comportements perdent de leur valeur de renforcement, soit à cause d’un changement biochimique lié à la motivation, ou à une coupure dans la chaîne de renforcement suite à la perte d’un ‘renforceur’ (ce que la personne faisait ne la renforce plus ou ne la motive plus, modification du renforçateur?)
Quelle est la faiblesse principale de théorie comportementale?
Le modèle manque de spécificité et ne parle pas des autres symptômes comme la diminution de l’estime de soi et les idées suicidaires (la dépression n’est pas seulement la perte de comportements, il y a des émotions, des états d’âme et d’autres symptômes qui ne s’expliquent pas uniquement par la perte de comportements)
Quelle est la force principale de la théorie comportementale?
Malgré l’absence de spécificité de la théorie comp., au niveau du traitement il est prouvé que plus d’activités améliorent l’état de la personne. (L’activation comportementale ou de force quelqu’un à bouger est le plus efficace dans le traitement de la dépression)
La technique utilisée s’appelle ‘planification des activités’ (la personne doit mettre à son horaire quelque chose qu’elle va faire à chaque jour et s’y engager à le faire, ex: augmentation de la sérotonine lors du cardio peut forcer la personne à ne pas rester au lit)
Quelles étaient les trois conditions de la théorie de l’impuissance acquise et par qui?
Overmeir & Seligman (1967) ont comparé des chiens sous 3 conditions:
- Pouvaient éviter les chocs en changeant de pièce
- Ne pouvaient pas éviter les chocs, peut importe ce qu’ils faisaient (impuissants)
- Ne recevaient pas de chocs
Quels étaient les résultats des chiens impuissants dans la théorie de l’impuissance acquise?
Les chiens impuissants démontraient de la détresse, un retrait, et une apathie.
Si par la suite ils se retrouvaient dans une situation avec contrôle où ils pouvaient fuir le choc électrique, ils ne faisaient rien…
Nommer certaines similitudes et différences entre la dépression et l’impuissance acquise
-Similitudes:
passivité, perte de poids, d’appétit, ulcères et stress, déficits sociaux, déficits sexuels
-Différences:
dans la dépression il y a des pensées négatives (vouloir se faire du mal, auto-diminution, auto-dénigrement, pessimisme) et de l’hostilité contre le soi. Dans l’impuissance acquise, il y a une absence d’agressivité
Dans quel contexte est-ce que l’impuissance acquise serait un bon modèle de dépression selon Seligman?
Selon Seligman (1975) l’impuissance acquise serait un bon modèle de dépression, surtout en ce qui est lié à l’absence de contrôle.
Quelles sont les critiques de la théorie de l’impuissance acquise?
- les études expérimentales avec humains n’ont pas confirmé cette théorie
- Les personnes déprimées se blâment et croient au contraire être la cause de tout (et non une absence de contrôle)
- Ce modèle ne laisse pas d’espoir au traitement (Même en lui montrant qu’il peut s’en sortir, il reste affaisé)