COURS 8 : (Partie 1) Le développement socio-affectif à l'âge préscolaire (2 à 6 ans) Flashcards
Le concept de soi = ?
*Le concept de soi
Représentation mentale de soi qui inclut l’ensemble d’attributs, d’aptitudes, d’attitudes et de valeurs qui nous définissent
*Théorie psychosociale d’Erik Erikson
Le développement du concept de soi favorise le sens d’initiative chez l’enfant
-Engouement à réaliser de nouvelles tâches
-Capacité à participer à des activités avec des pairs
-Volonté de découvrir ce qu’ils peuvent faire avec l’aide d’adultes
Culpabilité (-) ↔️ Initiative (+)
*Évolution du concept de soi
Basé sur des caractéristiques observables
-Apparence physique
-Possessions
-Comportements quotidiens
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Basé sur la description des états internes / psychologiques
-Émotions
-Attitudes
-Traits de personnalité
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Émerge de l’estime de soi : l’évaluation globale que l’on émet par rapport à notre valeur et les sentiments associés à cette évaluation. Cette évaluation peut être émise pour différentes sphères (ex : apparence, compétences académiques, etc)
-En raison des limites au niveau du développement cognitif, l’estime de soi chez les enfants d’âge préscolaire n’est pas solide et est souvent erronée
*Les influences du concept de soi
-La relation avec les parents
-Attachement sécure
-Lien sensible et chaleureux parent-enfant
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Développement d’un concept de
soi précoce, cohérent et stable
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-Les conversations avec les parents
-Style élaboratif (c-à-d centré sur les états internes de l’enfant)
Le développement émotionnel (3) = ?
*La compétence émotionnelle
Capacité à exprimer, réguler et comprendre son expérience émotionnelle et celle des autres. Cela nécessite :
-Une compréhension de la théorie de l’esprit
- La compréhension des émotions
- L’autorégulation émotionnelle
- Les émotions liées conscience de soi
Le développement émotionnel : 1. La compréhension des émotions = ?
*1. La compréhension des émotions
Développement d’une compréhension des causes, conséquences et des signes comportementaux liés aux émotions de base (colère, joie, tristesse…)
« Mon ami est triste parce qu’il a perdu son jouet »
-Cette compréhension s’explique par un développement cognitif
Explications basées sur des facteurs externes, puis sur des facteurs internes
Difficulté à interpréter des signaux incohérents en lien avec les émotions
-Exemple du vélo brisé et visage signalant la joie
*Facteurs favorisant la compréhension des émotions
Conversations chaleureuses et élaborées parent-enfant
-Rôle des parents : identifier et expliquer
les émotions : favorise un plus grand
vocabulaire des émotions chez l’enfant
L’attachement sécure
-Permet des échanges parent-enfant sur
les émotions
-Parents qui sont en mesure de répondre
de façon sensible aux émotions de
l’enfant
-Les études concluent que les enfants
avec un attachement sécure comprennent
mieux les émotions
Le développement émotionnel : 2. L’autorégulation émotionnelle = ?
*2. L’autorégulation émotionnelle :
Stratégies employées pour ajuster nos états émotionnels à un niveau adéquat nous permettant d’atteindre nos objectifs
*Les acquis qui favorisent l’autorégulation
-Le développement du langage
-La compréhension des émotions
-Le développement des fonctions exécutives
*Utilisation de stratégies pour apaiser l’expérience des émotions négatives
-Restrictions des entrées sensorielles
(ex : enfant qui bouche ses oreilles)
-Se parler à soi-même
-Changements de buts
-Réparation du lien
*L’efficacité de ces stratégies augmente avec l’âge
-Lié au déclin des crises
*Autorégulation et compétences sociales
-Capacité à fausser leur vraie émotion
-Capacité à inhiber une émotion négative pour en afficher une plus positive afin de favoriser de meilleures relations
*Les facteurs qui influencent les capacités d’autorégulation
-Les gains quant aux fonctions exécutives (ex : inhibition)
-Le tempérament
-Le modelage des parents
-Les stratégies offertes par les parents
Le développement émotionnel : 3. Les émotions liées à la conscience de soi = ?
*3. Les émotions liées à la conscience de soi :
Émotions impliquant un impact positif ou négatif envers soi
(ex : fierté, culpabilité, honte…)
-L’enseignement parental est essentiel pour le développement des émotions liées à la conscience de soi
*À faire : Se concentrer sur la manière dont l’enfant pourrait mieux agir / faire quelque chose
-L’enfant vivra un niveau adapté de culpabilité ou de fierté
*À éviter : Commenter de façon répétitive sur la valeur de l’enfant et les actions / réalisations de ce dernier
-L’enfant vivra des niveaux élevés de détresse (ex : symptômes dépressifs, colère, sentiment d’être inadéquat)
*L’empathie : Habileté à comprendre et ressentir l’état émotionnel d’une autre personne
-Le développement d’une meilleure compréhension des émotions favorise l’empathie chez les enfants d’âge préscolaire
-Plus développé chez les enfants avec un attachement sécure
-Favorise des liens sociaux positifs
-Parents punitifs / enfants ayant subi de la maltraitance : faibles habiletés empathiques
*Comportements prosociaux : ensemble d’actions bien intentionné visant un gain bénéfique pour autrui
( ex : partager son jouet)
-Favorisé par l’empathie
-Favorise des liens sociaux positifs
*La validation des émotions et le rôle des parents
À faire :
Lorsque l’enfant exprime des émotions difficiles, il faut l’écouter et lui permettre de les exprimer
-Écouter l’enfant de façon attentive
-Accueillir le sentiment à l’aide d’un mot
ou son
-Nommer l’émotion
-Utiliser l’imaginaire
Ceci, même si on croit que c’est exagéré ou qu’on n’est pas d’accord
À éviter :
Certains parents ont tendance à invalider l’émotion de l’enfant
-Négation de l’émotion
-Conseil
-Questions
-Défense de l’autre personne
-Pitié
Le développement social : Le développement du jeu social = ?
Le développement du jeu social
À l’âge préscolaire, il y a une augmentation des compétences liées aux relations avec les pairs (ex : amis)
-Une meilleure conscience de soi et une meilleure capacité à comprendre et à communiquer leurs émotions favorisent le développement social
-Le développement des styles de jeu est fondamental au développement des liens avec les pairs
-Mildred Parten (1932) a conceptualisé le développement du jeu social en 4 styles sur un continuum développemental en 3 étapes
*Mildred Parten (1932)
- Solitaire
*Activité non sociale : L’enfant est inoccupé, est un observateur ou est dans une activité solitaire - Interaction limitée
*Jeu parallèle : Jeu qui présente peu d’interactions, mais durant lequel un enfant s’engage côte à côte à la même activité qu’un autre - Véritable interaction sociale
*Jeu associatif : Jeu durant lequel les enfants participent à des activités séparées, mais échangent des jouets et commentent sur le comportement de l’autre
*Jeu coopératif : Jeu durant lequel les enfants ont un objet commun, comme la mise en scène d’un scénario (jeu symbolique)
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Les enfants d’âge préscolaire plus vieux peuvent se déplacer entre les styles de jeu (ex : retour au jeu parallèle pour prendre une « pause » des jeux qui demandent plus d’interactions et de coopération (jeu associatif et coopératif)
Le développement d’un style de jeu plus avancé n’empêche pas aux enfants de s’engager dans un style antérieur
Les enfants d’âge scolaire s’engagent autant dans des activités solitaires que dans des jeux sociaux et coopératifs
Le jeu social peut être catégorisé selon le niveau de maturité cognitive
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*Catégorie de jeu en fonction de la complexité cognitive :
-Jeu fonctionnel : mouvements moteurs simples et répétitifs avec ou sans un objet. Fréquent durant les 2 premières années
-Jeu de construction : création ou construction de quelque chose. Fréquent entre 3 et 6 ans
-Jeu symbolique / sociodramatique : reconstitution de scénarios fondés sur des éléments du quotidien ou sur l’imagination Fréquent entre 2 et 6 ans
-Jeu de règles : Jeu ayant des règles, une structure un objectif comme la victoire. Se développe vers 5/6 ans
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Les activités non sociales inquiétantes :
-Errance sans but
-Observation constante du jeu de ses pairs sans se joindre à eux
-Le jeu fonctionnel qui implique une activité motrice immature / répétitive
Les enfants réticents et qui observent le jeu des autres sans s’y joindre
-Tempérament timide / inhibé
-Parents surprotecteurs / qui les critiquent ou contrôlent leur jeu
-Présentent une immaturité, sont impulsifs, ont des difficultés émotionnelles et vivent du rejet : les garçons sont plus à risque de vivre du rejet (socialisation et genre)
Jeu solitaire… pas toujours inquiétant
-Certains enfants préfèrent jouer seuls, mais présentent de bonnes habilités sociales lorsqu’ils jouent et peuvent développer des amitiés positives, mais .. : les garçons sont plus à risque de vivre du rejet (socialisation et genre)
Le développement social : Les amitiés et les relations avec les pairs = ?
*Les amitiés :
-Conception de l’amitié est fondée sur le partage d’activité (fonction ludique)
-Souvent basée sur la similarité des caractéristiques et le genre
-Les enfants prosociaux ont tendance à se faire plus facilement des amis
La longévité des amitiés :
-40 % des jeunes d’âge préscolaire ont les mêmes meilleurs amis 1 an plus tard
Particularités des amitiés à l’âge préscolaire :
-Relations symétriques
-S’échangent davantage de renforcements (salutations, compliments)
-Jouent davantage ensemble et jouent à des jeux plus complexes et élaborés
-Expriment davantage d’émotions positives et des interactions riches (rires, regards, dialogues)
Avantages des amitiés :
-Meilleures compétences sociales
-Sont prêts pour l’entrée à l’école et ont un meilleur rendement académique
-Ont un meilleur ajustement psychologique et une meilleure confiance en soi
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Les conflits entre pairs favorisent l’apprentissage de résolution de problèmes
-Capacité de résoudre des problèmes par le biais d’une négociation
-La résolution de problèmes efficace favorise le maintien des liens
-Les enfants avec de bonnes habiletés de résolution de problème présentent un meilleur ajustement psychosocial
-Avec l’âge, ils vont interpeller l’adulte pour les assister
Les sujets de conflits à l’âge préscolaire
-La possession d’objets / jouets
-Intégration dans un jeu ou contrôle du jeu
-Désaccords en lien avec des faits / idées / croyances
Les enfants avec des difficultés au niveau social
-Émettent plus d’attributions hostiles
-Utilisent des stratégies de résolution de problèmes qui nuisent aux liens
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*Les relations avec les pairs et les parents
L’influence des parents est importante et peut être directe ou indirecte :
Influences directes :
-Organiser des séances de jeu informelles ou des activités entre pairs
-Agir comme un modèle
-Orienter l’enfant en lui donnant des suggestions si nécessaire
Influences indirectes :
-Le style d’attachement
-Échanges sensibles et riches sur le plan émotionnel
-Jeu collaboratif parent-enfant : Important de se mettre au niveau de l’enfant
Le développement moral = ?
*Croyance de la présence d’un sens moral inné
-Inclination naturelle aux comportements prosociaux vs antisociaux
-Apparition précoce de comportements moraux
À partir de 3 mois, préférence pour un personnage qui aide
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À partie de 14-18 mois, offrent une aide spontanée
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À partir de 18 mois, s’attendent à un partage juste
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À partir de 21 mois, préfèrent aider une personne bien intentionnée
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À partir de 2 ans, utilisent le langage pour caractériser la moralité d’une action et émettent davantage de gestes prosociaux
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*Conclusion sommaire de l’étude
Les enfants préfèrent aider une personne qui, lors d’une interaction précédente, avait l’intention de fournir un jouet plutôt qu’une personne qui ne l’avait pas fait.
*Au-delà de l’étude présentée
Si le geste moral implique une perte, le gain peut guider l’action plutôt que le geste moral.
La théorie du développement moral (3) = ?
*La plupart des théories sur le développement moral s’entendent que la moralité de l’enfant est déterminée extrinsèquement par l’adulte
(Qui est extérieur à l’objet que l’on considère ; qui ne lui appartient pas, mais dépend des circonstances, de faits accessoires)
-Graduellement, l’enfant internalise les standards moraux
*La perspective psychanalytique
*La théorie de l’apprentissage social
*La perspective cognitive-développementale
Les théories du développement moral (3) : La perspective psychanalytique = ?
*La perspective psychanalytique
Emphase sur l’aspect émotionnel du développement de la conscience morale
Freud et le surmoi : L’enfant obéit au surmoi pour éviter la culpabilité
Mais : Les études récentes démontrent que la culpabilité, la discipline basée sur la peur ou la perte de l’amour des parents ne favorisent pas le développement moral
Les théories du développement moral (3) : La théorie de l’apprentissage social = ?
*La théorie de l’apprentissage social
Le développement moral se fait par le biais de renforcements et du modelage
Le modelage de l’adulte dépend :
-Adultes chaleureux qui émettent des comportements prosociaux
-Adultes compétents et des modèles qu’ils admirent
-Adultes qui sont cohérents dans leurs paroles et comportements
Les théories du développement moral (3) : La perspective cognitive-développementale = ?
*La perspective cognitive-développementale
L’enfant réfléchit activement aux règles sociales et souhaite y adhérer
Les enfants réfléchissent au concept du bien vs le mal
-Ils ont une bonne connaissance du concept de la justice et l’équité : Grâce aux interactions avec les pairs, fratrie
Vers 4 ans, ils distinguent la vérité d’un mensonge et désapprouvent les mensonges
*Ils distinguent les obligations morales des conventions sociales ou des choix personnels
Cependant, leur raisonnement moral tend à être rigide
Pas d’article
