COURS 11 : Le développement socio-affectif à l'âge scolaire (6-11 ans) Flashcards

1
Q

Concept de soi (2 théories) = ?

A

*Théorie psychosociale d’Erik Erikson

L’enfant traverse la phase de l’industrie versus l’infériorité. Cela signifie qu’il est confronté à l’enjeu de développer des compétences et de se sentir productif dans différents domaines de sa vie (scolaire, social, familial).

-Émergence des responsabilités : L’enfant apprend à gérer de plus en plus de tâches de manière autonome, ce qui lui permet de renforcer son sentiment de compétence.

-Accomplissements réalistes : Les enfants commencent à comprendre leurs capacités et leurs limites, ce qui les aide à se fixer des objectifs atteignables.

-Deux facteurs importants :
*Désir de maîtrise de compétence de l’enfant
*Attentes des adultes, enseignants augmentent

-Résolution positive (travail) ? : Si l’enfant réussit à relever ces défis, il développe un sentiment de compétence et d’accomplissement.

-Résolution négative (infériorité) ? : Si l’enfant échoue, est critiqué, il peut ressentir un sentiment d’infériorité, ce qui peut nuire à sa confiance en soi et à son développement.

  Travail (+)   ↔️  Infériorité (-)

*Théorie psychosexuelle de Freud

-Phase de Latence : accalmie des pulsions sexuelles qui étaient dominantes durant la période précédente (phallique), elles deviennent moins présentes.
-Investissement dans d’autres sphères non sexuelles :

  Sphère académique : L’enfant investit davantage dans ses études, cherchant à acquérir des connaissances et à réussir dans le milieu scolaire.
  
  Sphère sociale : L’enfant développe des compétences sociales, établit des amitiés et apprend les règles de la coopération et de la compétition.
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2
Q

Concept de soi : connaissance de soi (3) = ?

A

*Concept de soi

L’enfant développe une image de soi plus stable et cohérente basée sur ses expériences, réussites et interactions sociales. Il prend conscience de son soi psychologique, qui dépasse l’apparence physique et inclut ses émotions, pensées et comportements.

*Connaissance de soi

À l’âge scolaire (6-11 ans), la connaissance de soi devient plus précise et complexe. L’enfant commence à s’évaluer de manière plus détaillée, en s’appuyant sur des critères internes et externes pour décrire son identité. C’est une période de grande transformation dans la manière dont l’enfant se perçoit et se comprend par rapport au monde qui l’entoure.

Le concept de soi devient plus raffiné et l’enfant énumère des dispositions générales en se décrivant :

-Stable : Le concept de soi devient plus constant à mesure que l’enfant prend conscience de ses compétences et faiblesses. Il comprend que ses traits de personnalité, comme la gentillesse ou l’intelligence, sont durables dans le temps

-Cohérent : Les enfants organisent leur perception d’eux-mêmes de manière plus logique, reliant différents aspects de leur personnalité. Ils commencent à comprendre qu’ils peuvent avoir plusieurs facettes qui s’intègrent de manière cohérente.

-Soi psychologique : L’enfant se perçoit au-delà de ses attributs physiques, en se concentrant sur ses émotions, croyances, talents et intérêts. Son soi psychologique inclut ses compétences et son identité sociale dans ses relations avec les autres.

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3
Q

Estime de soi (3) = ?

A

*Évolution de l’estime de soi

L’estime de soi est mieux définie, plus réaliste et mieux organisée :

-Comparaison sociale
-Soi réel vs soi idéal
-Structure hiérarchique :
La plus valorisée ?
La compétence dans des domaines spécifiques, comme les compétences scolaires ou sociales, tend à être valorisée plus que d’autres
Cumul de compétences
L’enfant commence à comprendre que son estime de soi repose sur un ensemble de compétences
Compétences sociales vs athlétiques
généralement, les compétences sociales ont un poids plus important dans le développement de l’estime de soi.

*Impacts psychologiques selon le niveau d’estime de soi :
-Bonne estime de soi ? : confiance en ses capacités, une motivation plus forte, et une meilleure gestion des défis et des échecs
-Faible estime de soi ? : sentiments d’infériorité et un manque de confiance dans ses compétences, ce qui peut affecter la motivation et entraîner des comportements d’évitement face aux défis

*Influences sur l’estime de soi :
-La culture / valeurs sociétales
-Le genre (domaines spécifiques)
-Les pratiques parentales
(styles parentaux / attentes des parents)
-Les styles d’attributions de l’enfant :

*LES ATTRIBUTIONS D’ACCOMPLISSEMENTS
-L’ensemble des explications de la cause d’une performance
-2 styles d’attributions :

*Attributions orientées vers la maîtrise
-Vision d’une évolution des compétences
-L’échec est attribué à un effort insuffisant
-But ? : s’améliorer par la pratique et l’engagement

   -Influence sur les attributions : 
    Compliments basés sur le processus

*L’impuissance acquise
-Vision d’un caractère fixe des compétences
-Le succès est attribué à des facteurs externes (ex : la chance) et l’échec , où il pense qu’il ne peut rien y faire et peut se résigner
-But ? : éviter l’échec, car l’enfant croit que ses compétences sont limitées et qu’elles ne changent pas

    -Influence sur les attributions : 
     Compliments basés sur la personne
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4
Q

L’identité de genre = ?

A

*Stéréotypes de genre

Élargissement des stéréotypes de genre
-Traits de personnalité
-Sphères académiques
Mais plus grande flexibilité…

*Auto-évaluation quant au genre
-Caractère typique de genre
-Satisfaction envers son genre
-Conformité de genre

*Différentes trajectoires filles vs garçons

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5
Q

Le développement émotionnel (3) = ?

A

*Développement émotionnel

Changements importants dans la sphère émotionnelle grâce à une meilleure conscience de soi + meilleures compétences sociales :

*Émotions liées à la conscience de soi
*Compréhension des émotions
*Autorégulation émotionnelle

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6
Q

Le développement émotionnel : Émotions liées à la conscience de soi = ?

A

*Émotions liées à la conscience de soi

-Ne dépendent plus de l’adulte
-Dépendent d’une responsabilité personnelle (les actions personnelles)
: lien avec une conscience morale plus développée

-Fierté : « J’ai travaillé fort pour obtenir cette bonne note »

-Culpabilité : « Je n’ai pas été fine avec mes parents et je me sens mal »

-Honte : Actions hors de leur
contrôle OU quand ils vivent du blâme

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7
Q

Le développement émotionnel : Compréhension des émotions = ?

A

*Compréhension des émotions

Grands développements grâce à :

-Meilleure compréhension des activités mentales de soi et d’autrui
-Développement cognitif
-Expériences sociales

*Raffinement de certains acquis :

-Peuvent vivre plusieurs émotions à la fois (p. ex. : joie, fierté)
-Peuvent concilier des éléments contradictoires (soulagement pour une bonne nouvelle)
-Comprennent que les émotions peuvent être positives ou négatives et variées en intensité
-Peuvent mieux dissimuler
-Empathie progresse : réaction situationnelle vs conditions de vie

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8
Q

Le développement émotionnel : Autorégulation émotionnelle = ?

A

*Autorégulation émotionnelle

-Avec l’âge, une meilleure autorégulation de façon plus autonome
-Maturité dans l’expression des émotions
: Expression verbale vs les pleurs, crises ou l’agressivité
-2 grandes stratégies :

*1. Stratégies axées sur le problème
*2. Stratégies axées sur l’émotion
Ensemble =
*Autoefficacité émotionnelle

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9
Q

Le développement social : Relations avec les pairs = ?

A

*Évolution des relations avec les pairs

-Les relations sont plus prosociales et les agressions physiques diminuent
-Les plus vieux commencent à former des groupes de pairs, les amitiés évoluent

*Groupes de pairs
Collectif avec une structure sociale
claire et qui établit des valeurs et normes
-Basé sur la proximité et les similarités
-Relativement stables

*Les amitiés
-Relations mutuelles, basées sur la confiance
-Sélectives et au-delà du jeu
-Similarités : âge, race/ethnie, SSE (statut socio-économique), etc.
-Différences dans les amitiés filles vs
garçons

〰️

*Acceptation par les pairs
Réfère au degré auquel l’enfant est apprécié par ses pairs : N’est pas mutuel

*La sociométrie
Mesure utilisée pour évaluer les
préférences sociales :
Résulte en 5 profils d’acceptation =
-Enfants populaires
-Enfants controversés
-Enfants moyens
-Enfants négligés
-Enfants rejetés

⬇️

*Enfants populaires

Prosociaux :
-Compétences académiques et sociales
-Sont appréciés (acceptation sociale)
-Sont admirés (perçus comme
populaires)

Antisociaux :
-Popularité émerge d’une défiance de l’autorité et d’une domination maintenue par l’agressivité
-Sont « admirés » en raison de leur
défiance des normes

*Enfants rejetés

Agressifs : Tendent à être hostiles, impulsifs, agressifs, génèrent des conflits

Renfermés : Tendent à être maladroits/anxieux socialement, passifs

 *Comment aider les enfants rejetés  -Entraînement aux habiletés sociales -Tutorat académique -Interventions dans la relation parent-enfant
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10
Q

Le développement social : Victimisations par les pairs = ?

A

*Intimidation
Victimisation par les pairs où l’enfant est la cible d’attaques (physiques, verbales, autres) :
-Impacts délétères sur les victimes

*Cyberintimidation
Victimisation par le biais des technologies numériques :
-Impacts délétères sur les victimes
-Difficile à dénoncer en raison de
l’anonymat
Augmente avec l’approche de l’adolescence, mais les technologies / médias sont utilisés de plus en plus jeunes

*Facteurs de risques communs aux intimidateurs et victimes :
-Milieux familiaux dysfonctionnels :
déficits dans le lien parent-enfant

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11
Q

Le développement social : Relations avec les parents et la fratrie = ?

A

*Relation avec les parents
-Temps passé avec les parents : vers une indépendance qui se renforce à l’adolescence
-Autonomisation graduelle de l’enfant : contrôle de l’adulte vers une responsabilisation du jeune
-Émergence de la corégulation : forme de supervision de la part des parents

〰️

*Relation avec la fratrie
Rivalité :
-Fréquence/intensité des conflits
-Différenciation pour réduire la rivalité
Fratrie plus âgée et plus jeune :
-Différences quant aux rôles

*Les enfants uniques
-Pas plus gâtés
-Avantagés : estime de soi, meilleure performance scolaire
-Relation avec les pairs ?
-Acceptation dans le groupe de pairs ?

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12
Q

Les différentes réalités familiales : Les réalités familiales = ?

A

*Les familles homosexuelles, lesbiennes, LGBTQ+

-Contexte de composition différent : technologies de reproduction, adoption, parents précédemment dans une union
hétérosexuelle
-Ils sont autant investis/efficaces dans l’éducation des enfants
-Différences par rapport aux enfants issus de couples hétérosexuels ? : Identité de genre/orientation sexuelle, qualité de vie, santé mentale
-Quand est-ce que le développement de l’
enfant peut être à risque ?

*Les familles monoparentales

-Souvent les mères
-Enjeux financiers
-Impacts au niveau de l’absence d’un autre parent

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13
Q

Les différentes réalités familiales : La séparation des parents = ?

A

*Une réalité plus présente à partir de l’âge scolaire
*Un stress pour l’enfant, mais les impacts varient selon plusieurs facteurs
(âge, contact avec l’autre parent ou non, la relation, sain ou non..)

〰️

-Environ 1/4 des enfants issus de familles séparées vont vivre des difficultés
d’adaptation

-Ces difficultés d’adaptation varient dans leur intensité et persistance dans le temps : difficultés aigus tendent à disparaitre 2 ans après la séparation

-Quel est le meilleur prédicteur d’une bonne adaptation de l’enfant malgré une séparation ? :

*Facteurs individuels de l’enfant :
-L’âge de l’enfant
-Le tempérament et sexe de l’enfant

〰️

*Enjeux relatifs aux parents
-Deuil de couple
-Nouveaux rôles : redéfinir son identité
-Établir une relation co-parentale avec l’ex-conjoint

*Tâche de l’enfant
-Faire le deuil du couple parentale : soutien via thérapie

〰️

*Après la séparation

-Environ 1/4 des parents réussissent à maintenir une collaboration parentale : médiation familiale et programmes d’éducation aux parents pour du soutien

-Garde partagée :
les gardes réussies dépendent d’un partage harmonieux des responsabilités entre parents

-Les enjeux d’une nouvelle relation (famille recomposée) :
difficultés d’adaptations selon quels facteurs ?
Comment les beaux-parents peuvent-ils faciliter l’adaptation des enfants ?

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14
Q

*Conclusions sur le cours = ?

A

*Le développement de l’enfant est un domaine très large

*Importance des différences individuelles

*Les facteurs biologiques et environnementaux coexistent

*Il existe une interaction entre tous les domaines : physique, cognitif et socio-affectif

*Les jalons (tiges) développementaux à l’enfance forment les bases pour la suite : adolescence, l’âge adulte

*Résilience : l’enfant fait preuve de capacités d’adaptation impressionnantes

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15
Q

Article =

A

https://studium.umontreal.ca/pluginfile.php/9849629/mod_resource/content/1/Lecture%20cours%2011.pdf

Abstract
In current Western society, children are often lavished with inflated praise (e.g., “You made an incredibly beautiful drawing!”). Inflated praise is often given in an attempt to raise children’s self-esteem. An experiment (Study 1) and naturalistic study (Study 2) found that adults are especially inclined to give inflated praise to children with low selfesteem. This inclination may backfire, however. Inflated praise might convey to children that they should continue to
meet very high standards—a message that might discourage children with low self-esteem from taking on challenges. Another experiment (Study 3) found that inflated praise decreases challenge seeking in children with low self-esteem and has the opposite effect on children with high self-esteem. These findings show that inflated praise, although well
intended, may cause children with low self-esteem to avoid crucial learning experiences.

Keywords
inflated praise, self-esteem, challenge seeking, late childhood, interpersonal interaction, childhood development, educational psychology, motivation

Conclusions
In current Western society, everyday life is replete with instances of inflated praise—such as “Perfect!” or “That’s incredibly beautiful!” Our research is the first empirical study of inflated praise. Our findings show that adults are inclined to give inflated praise to children with low selfesteem. Unfortunately, inflated praise may cause children with low self-esteem to avoid challenges that might lead to failure. These findings show that inflated praise, although well intended, may cause children with low self-esteem to avoid crucial learning experiences.

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