CONFÉRENCE Flashcards
CONFÉRENCE
PSYCHOTHÉRAPIE
avec les enfants
Quand et pourquoi des enfants consultent ?
Motifs principaux de consultation :
Anxiété, estime de soi, cauchemars, dépression, troubles alimentaires.
TDAH, opposition, conflits familiaux, intimidation.
*Certains motifs plus communs auprès d’enfants plus jeunes (p.ex. opposition, diff sommeil/cauchemars), d’autres qui sont plus fréquents dans l’âge scolaire (p.ex., mutisme, estime de soi, anxiété, tdah) et j’ai mis des motifs qui apparaissent aussi plus souvent vers la fin de l’enfance/ado : trouble alimentaires, consommation, idéations suicidaires)
*Peut dépendre du milieu de travail
Selon l’endroit où l’on travaille comme psychologue, y’a aussi certains motifs plus communs :
ex moi en scolaire : motifs d’opposition, TDAH, anxiété + fréquents VS en CLSC ou en milieu hospitalier où les enjeux plus familiaux (p.ex. conflits, relations avec les parents seraient plus communs)
Demande de consultation vient de qui ?
Qui fait une demande en thérapie pour l’enfant :
L’enfant : lui-même peut nommer son besoin/désir de parler/voir quelqu’un
Parent : Souhaite qu’on aide son enfant ou lui-même. Plus souvent, les parents sont confrontés aux difficultés de leur enfant et cherchent un moyen
École / garderie : Souvent lorsque des défis sont observés (p.ex. conflits pairs). demandes viennent de l’école parce qu’ils remarquenr p.ex ++ d’opposition chez un élève ou des enjeux attentionnels
Autorité : Ex: DPJ, ordonnance de la cour. p.ex., éval peut être demandée par la DPJ dans le cadre d’une ordonnance à la cour. Ou une thérapie.
Demande initiée par :
L’enfant lui-même (besoins identifiés).
Les parents, les écoles/garderies, ou encore les autorités (ex. DPJ).
Processus d’intervention (Survol de la thérapie avec les enfants)
*expliquer les 6 étapes et que les 4 dernières concernent les portions d’intervention
- Triage : Prise de contact et réception de la demande.
*Triage : premier contact qu’on a avec la demande (p.ex. parents appellent, dans une clinique : inscription sur la liste d’attente en questionnant sommairement la raison de leur demande)
- Évaluation : Analyse du motif, tests et anamnèse.
*Évaluation : phase +/- longue selon le mandat. Si on a un mandat d’évaluation on va faire probablement plusieurs séances pour bien évaluer le jeune. Si on a un mandat d’intervention : évaluation plus sommaire des enjeux pour lesquels la demande est faite. Dans tous les cas c’est une étape importante ** qu’elle soit longue ou non. Donc peut-être 2-3 séances pour bien comprendre le motif de consultation, discuter de l’anamnèse = histoire de développement du jeune, comment ça s’est passé de la naissance à auj et questionner l’historique des difficultés, hein ça remonte à quand? Possible d’avoir recours à des tests (comme des questionnaires ou autre pour évaluer plus spécifiquement)
*Étapes 3-4-5-6 = font partie de l’intervention
- Amorce : Familiarisation avec la thérapie.
- Clarification et appropriation
: Compréhension et traitement. Aisance en thérapie &
compréhension de la souffrance - Remise en route du développement
- Terminaison des rencontres
Exemple de thérapie selon le processus d’intervention
Thérapie = un peu comme la création d’une voie alternative au chemin en ligne droite, parce qu’il y a un obstacle.
3) Amorce : enfant qui se familiarise avec le local, l’aire de jeu, le psychologue. Cette phase permet de dév la confiance et la relation avec le psychologue
4) Clarification et appropriation : enfant aime venir en séance à cette étape, il est bien dans le local, reconnait le matériel qui s’y trouve et peut jouer avec aisance. On voit que la communication est plus grande et réciproque entre l’enfant et le psy. – route alternative est bien construite
5) Remise en route du dév. : comme si la voie alternative rejoignait à nouveau la route principale. Enfant fait moins de crise, arrive plus calme en rencontres, on voit que les frustrations/émotions ont pu être exprimés par le jeu. Comme si l’enfant avait pu «jouer» certains de ses enjeux, difficultés en séance. Nécessairement, cela fait en sorte que l’enfant est mieux dans son environnement (maison, garderie, école etc). Changements remarqués par l’entourage
6) Terminaison : Officiellement la fin des rencontres: il y a un détachement (Comme si le thérapeute s’efface) et intériorisation du thérapeute dans certains cas (p.ex., Charlotte me dirait ça..)
Retour au dév «normal/ attendu» selon le développement de l’enfant
Durée variable de tout ce processus
Suivis courts (8-12 séances) , moyens ou long terme (>50 séances)
Évaluation
-Permet de mieux comprendre la problématique et donc de guider nos interventions
-On peut être contactés pour faire que ça : p.ex, mandat d,évaluer la présence ou non de TDAH chez un jeune.
-Ou ça fait partie de la thérapie comme étape préalable
2 types d’évaluations :
De manière générale : on peut diviser les évaluations en 2 grandes catégories les évaluations. La demande de la famille va orienter notre type d’éval. Ça dépend du motif.
*COGNITIVE
*AFFECTIVE
2 types d’évaluations : Cognitive = ?
*Cognitive :
-Tests structurés et normés (WISC-V).
-Permet d’évaluer :
Potentiel intellectuel
Attention
Troubles d’apprentissage
Troubles neurodéveloppementaux
*C’est quoi ses capacités dans plusieurs sphères p.ex., : mémoire de travail, compétences visuospatiales, au niveau verbal etc . On peut également évaluer les aspects attentionnels : capable d’attention soutenue, hyperactivité, difficulté à s’inhiber/se freiner. Troubles d’apprentissages comme la dyslexie, dysorthographie par exemple. Et certains psy capables d’évaluer les troubles neurodev : comme retard de dév, déficience intellectuel, autisme etc.
*WISC-V =
-Tâches structurées
-Souvent chronométrées
-Avec «bonnes réponses»
-Tests avec normes selon l’âge
-De type «scolaire»
-Les évaluations cognitives comprennent souvent des «tests» qu’on dit structurés : règles et consignes claire, protocole pour administrer. Souvent tâches qui peuvent être chronométrées avec bonne réponses (1 seule bonne réponse). Ces tâches là sont tellement structurées et on suit les étapes que ça fait qu’on peut après comparer notre jeune à d’autres jeunes de son âge = normes. Jeunes vont nous dire que ça ressemble à des trucs qu’ils font à l’école = quand même très scolaire
2 types d’évaluations : Affective = ?
*Affective :
-Activités moins structurées (ex. dessins, récits narratifs).
-Permet d’évaluer les sphères :
Sociale
Émotionnelle
Relationnelle
dimensions de la personnalité
*Donc comment l’enfant fonctionne pour réguler ses émotions, comment il interagit et entre en relation avec les autres. Quelles sont ses relations avec les figures de soins/d’attachement, etc. C’est quel type de personne aussi, est-ce que c’est un enfant avec une personnalité plus anxieuse, une tendance à l’autocritique ou bien p.ex., à se sentir rapidement provoqué/observé par autrui.
*Children’s Apperception Test (CAT) =
-Activités moins structurées
-Plusieurs réponses possibles
-Interprétation nécessaire
-Enfant nous “parle de lui”
Plus courant avant une intervention/psychothérapie = éval affective. Mais généralement avant d’entamer une psychothérapie, il y a toujours une portion d’évaluation affective. Par le biais de : activités moins structurées, où il n’y a pas de «bonne réponse», la réponse que l’enfant donne va parler de lui, c’est à nous de l’interpréter
Ce genre d’évaluer fait en sorte qu’on peut mieux comprendre le fonctionnement de l’enfant (émotions, relations interpersonnelles) et sa personnalité
Ça peut être avec des tests comme ici le CAT
CAT : des planches mettant en scène des animaux en action. Les enfants doivent raconter une histoire avec ce qu’ils voient
Les animaux ou les bonshommes = plus facile pour l’enfant de se projeter. Donc là il va parler de maman ours, papa ours, mais ça témoigne de ses expériences personnelles
Pour enfant = plus facile d’y aller avec des histoires inventées sur des animaux que de nous parler de lui. Mais ce qu’on sait c’est que l’enfant est capable de projeter (c’est-à-dire de parler de lui-même d’exprimer sa réalité) via les histoires/animaux
*Autres types de «tests» pour les éval affectives :
Récits narratifs : on commence un début d’histoire et l’enfant doit compléter en jouant avec les bonshommes.
Permet d’évaluer les relations de l’enfant avec les autres membres de la familles, l’attachement avec les parents
Récits narratifs : Enfant doit compléter des histoires
Dessins :
Du bonhomme
De la famille
De la maison
De l’arbre
THÉRAPIE : comment intervenir avec les enfants ?
Donc en bref, l’évaluation = étape préalable à la thérapie qui permet de mieux comprendre la problématique et donc de guider nos interventions
C’est une étape super importante qui fait partie de l’intervention. C’est une belle opportunité de créer un lien avec l’enfant qu’on va voir pour les prochaines semaines aussi.
Différentes modalités d’intervention :
*Jeu - Jeunes enfants :
Jeu matériel d’art, figurines, jeux sensoriels.
-Jeu : modalité de thérapie qui est efficace avec les enfants généralement entre 3 et 12 ans, mais certaines formes de thérapie par le jeu peuvent être utilisées avec ado\adultes : p.ex., arts : art thérapie
Pratique aussi parce qu’on contourne le langage, donc faire de la thérapie par la parole avec des enfants qui ne parlent pas, ce serait long longtemps!
Donc enfant qui font du mutisme (i.e., refusent de parler) ou bien des enfants qui ont des troubles de langage, ça peut être vraiment utile d’avoir un autre moyen de communiquer que la parole.
Pour jouer on peut utiliser différentes choses :
Matériel d’art (bricolage, peinture, dessin, pâte à modeler)
Figurines, poupées, playmobils, maison de poupées, déguisement aussi
Marionnette
Construction : lego et autre
Jeux actifs comme mini hockey, ballon etc
*Parole - Adolescents : Parole, échanges directs.
-Parole : c’est vraiment le classique thérapie qu’on s’imagine : parler face à face, fauteuil, demande que le jeune soit capable de s’ouvrir facilement et de réfléchir/se poser des questions. Demande une certaine maturité
*Guidance - Travail parental : Psychoéducation, outils concrets (routines, gestion des émotions).
-Guidance : travail avec les parents. Autre forme d’intervention auprès des enfants, mais indirect, car on travaille avec le parent pour que ça ait un effet sur l’enfant
Thérapie par le jeu
Qu’est-ce que tu as envie de faire aujourd’hui ? À quoi veux-tu jouer?
3 règles d’or en thérapie par le jeu. On va laisser l’enfant guider la séance et jouer. Mais toujours dans le respect de ses trois règles :
Règle 1 : On ne se fait pas mal
Règle 2 : On ne fait pas mal aux autres
Règles 3. On ne brise pas le matériel
*** Quand l’enfant ne fait plus semblant : ce n’est plus un jeu.
-Quand l’enfant ne fait plus semblant = on arrête le jeu. Par exemple l’enfant semble vraiment souffrir pendant le jeu (le jeu devient trop près de la réalité)
Rôles principaux :
Moyen de communication pour les jeunes non-verbaux. Exploration de leur monde et compréhension du développement.
Efficacité :
Bénéfices prouvés pour le comportement et le fonctionnement social. Meilleurs résultats avec implication parentale.
Utilité et bienfaits de la thérapie par le jeu :
Jeu = moyen de communication des enfants. Permet aux enfants de projeter leur vécu, émotions, pensées dans un objet. Crée une distance, moins confrontant que de demander directement à l’enfant p.ex, comment gères-tu ta colère ? On peut arriver dans le jeu à faire vivre de la frustration à un personnage et demander à l’enfant qu’est-ce que le personnage fait quand il est en colère?
Jeu permet la communication entre le thérapeute et l’enfant = entrer en relation par le jeu
Aide l’enfant à COMMUNIQUER avec les autres, à exprimer ses émotions, à modifier ses comportements, à développer ses capacités de résolution de problèmes et à élargir son répertoire de stratégies relationnelles.
P.ex., est-ce que les personnages vivent bcp d’émotions et savent comment les gérer ?
Accessible : le jeu permet de contourner le langage comme déjà mentionné, donc permet d’avoir accès à des jeunes qui ne parleraient pas et avec qui on ne pourrait pas faire de thérapie par la parole. Le jeu permet de créer une distance qui nous permet d’avoir accès au vécu interne de l’enfant qu’on n’aurait pas sinon.
Aire de jeu : Le jeu est une expérience illusoire où la personne a conscience et accepte que le monde extérieur lui échappe, mais où il fait l’expérience de l’appréhender avec sa créativité. Jeu n’est pas la réalité, mais ça nous permet de la comprendre, via le point de vue de l’enfant.
Comme la rencontre du monde extérieur (matériel de jeu, salle de thérapie, présence du thérapeute) avec le monde intérieur de l’enfant (enjeux, perceptions, émotions, pensées, etc)
Développement : tous les enfants jouent dans leur dév. et le jeu est bon pour favoriser la maturation du jeune et sa capacité à se représenter les situations, émotions, pensées et comportements (permet de symboliser). Un enfant qui ne joue pas, au contraire nous préoccupe +++ et c’est une raison pour venir en thérapie. (p.ex. enfants négligés/traumatisés)
Thérapie par le jeu Exemple
À quoi veux tu jouer aujourd’hui? Que veux-tu qu’on fasse ensemble ?
Ensuite notre tâche : Suivre – observer – commenter
On peut évidemment embarquer dans le jeu de l’enfant p.ex., nouveau personnage qui apporte un nouveau point de vue pour faire réfléchir l’enfant
Rôle : faciliter la prise de conscience et l’acceptation de soi
On peut élaborer le jeu, co-jouer, interpréter/refléter ce qu’on voit pour faire des liens avec l’enfant
*Autre exemple :
Garçon de 4 ans
7e rencontre
Arrive souriant
Gambade jusqu’au local
Installe le jeu de construction (suite du jeu de la semaine passée) et demande au thérapeute de l’aider
*RÉPONSE : clarification
Fillette de 8 ans
2e rencontre (après un changement d’intervenant)
Ne veut pas que papa quitte le local et souhaite qu’il participe au jeu
Nomme que je ne suis pas aussi gentille que son ancienne intervenante
*RÉPONSE : amorce
Garçon de 12 ans
8e rencontre
Jeu : souvent constructions en LEGO
Mère demande la fin des séances : dit que son jeune n’en a plus besoin
*RÉPONSE : terminaison
-Mon exemple : garçon de 12 ans qui venait pour une situation traumatisante pour lui. Premières étapes (amorces, clarification et appropriation) c’était long, le jeune était ++ renfermé sur lui-même. Et mère a décidé que son enfant en avait plus besoin et donc on a cessé les rencontres à sa demande – malgré ma recommandation de continuer
-Parfois, peut aussi être pour des raisons financières : thérapie = dispendieux, donc le parent ne peut parfois pas assurer un suivi + long pour son enfant.
Garçon de 4 ans
10e rencontre
Enfant est calme dans les rencontres
Éducateur de garderie voit une diminution des crises.
*RÉPONSE : remise en route dév
Efficacité de la thérapie par le jeu
-Efficace avec plusieurs populations (âge, sexe, cliniques et non-cliniques)
-Effets plus grands si parents impliqués (p.ex., leur montrer des habiletés)
-Durée optimale : 35-40 séances
-Permet une amélioration significative du comportement et du fonctionnement social
Effets est plus grand si les parents sont impliqués, qu’on donne des astuces au parent pour aider l’enfant à la maison : structured, supervised experiences for parents to practice their skills with their child, is most effective
*revient à l’idée de guidance dont je vais vous parler juste après
35-40 séances : moins ou plus : pas des aussi bons effets
Selon une méta-analyse. Les tailles des effets diminuent en deça ou au dessus de ce range.
Enfant s’améliorerait au niveau de son comportement et de son fonctionnement social. Selon la méta-analyse y aurait également des changements au niveau de la personnalité .
Importance du rôle parental
Les parents sont les experts de leur enfant.
-Important de se le rappeler : nous on voit le jeune 1h semaine eux l’ont pour les 167 heures autre de la semaine
Collabo des parents est donc SUPER importante pour faciliter le travail en thérapie
Sinon les parents peuvent agir comme un obstacle même à la thérapie. (ex. mère de mon jeune de l’an passé qui disait que le jeune avait plus besoin)
Guidance parentale :
Soutien sur le développement de l’enfant et gestion des enjeux parentaux.
-Renforcement des acquis thérapeutiques à la maison.
Accompagner le parent et psychoéducation sur le développement de l’enfant.
Travailler les enjeux du parent qui ont un impact sur l’enfant;
Permet de réinvestir ce qui est fait en thérapie (avec l’enfant) à la maison;
Plusieurs outils concrets (p.ex., routines, gestion des émotions)
*Guidance parentale
Intervention avec les parents peut prendre la forme de la guidance =
Accompagner le parent et psychoéducation sur le développement de l’enfant (ce qui est normal vs en avance vs en retard selon les normes de dév de l’enfant)
Travailler les enjeux du parent qui ont un impact sur l’enfant (p.ex., maman qui a vraiment peur de voir son enfant grandir qui continue de le traiter comme un bébé = enfant agit comme un bébé) Ex; la mère qui ne peut pas tolérer de voir son enfant en crise, donc va toujours faire tout pour satisfaire l’enfant et lui éviter des frustrations.
Permet de réinvestir ce qui est fait en thérapie (avec l’enfant) à la maison -> développe un langage commun entre thérapie, maison (parfois même l’école) = aidant pour l’enfant que ce soit cohérent)
Plusieurs outils concrets (p.ex., routines, gestion des émotions)
Les éléments de base avec les parents qu’on peut travailler :
Comment mettre un cadre : structure, attentes, consignes claires et constantes
Chaleur : comment être davantage chaleureux, bienveillant avec son enfant
Considération : comment faire sentir à l’enfant qu’il est une personne à part entière avec ses émotions, ses valeurs, ses pensées etc. Soutenir son autonomie.
*recommandation pour la guidance : basé sur le libre
*On sait qu’il a été testé/reconnu pour augmenter les trois C chez les parents