COURS 6 : Le développement socio-affectif à la petite enfance (0-2 ans) (avec texte et forum) Flashcards

1
Q

Le développement émotionnel : émotion de base = ?

A

-joie
-Intérêt
-Surprise
-Peur
-colère
-tristesse
-Dégoût

Les humains et les primates auraient des émotions de bases issues de notre héritage évolutionniste. Ces émotions auraient favorisé notre survie.

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1
Q

Précurseurs des émotions de base = ?

A
  1. Attrait envers un stimulus agréable
  2. Retrait envers un stimulus désagréable

-durant les 1er mois : enfants présentent 2 états d’activation
-Pendant 1er année : émotions vont émerger et devenir des signaux clairs

Plusieurs facteurs explicatifs:
-dev SNC
-Changement dans les buts + expériences de l’enfant
-Interactions avec figures parentales (fonction miroir)

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2
Q

Le développement émotionnel : 4 émotions les plus étudiées = ?

A

Joie
Colère
tristesse
Peur

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3
Q

Le développement émotionnel : joie =

A

-Exprimé à travers un sourire puis des rires
-Renforce la relation parent-enfant (lien chaleureux)
-À partir de 6 semaines, émergence du sourire social
-Sourire/rire déclenché par une préférence sociale - Les personnes familières (p. ex. l’entourage)
-Fin de la 1ʳᵉ année, le sourire/rire est plus délibéré

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4
Q

Le développement émotionnel : colère = ?

A

-Au début, réponse de détresse envers des expériences non
agréables
-Vers 4 mois, augmentation des expressions de colère - Retrait d’objets, départ de la figure parentale, interruption du jeu - Lien avec l’apparition de comportements volontaires
-Deux fonctions adaptatives à la colère

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5
Q

Le développement émotionnel : tristesse = ?

A

-Moins fréquente que la colère
-Les contextes suscitant la tristesse : surtout dans les contextes de manque d’affection parentale
-Expérience du visage impassible (Still-face experiment) : Suggère une réaction innée de tristesse lors d’un retrait d’affection parentale + Lien avec les mères dépressives (retrait persistant)

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6
Q

Le développement émotionnel : peur = ?

A

-Augmente à partir de 6 mois
-Anxiété face aux étrangers : Réactions craintives envers les étrangers/le non familier. Ex. rencontre du père Noël. - Dépends du tempérament, expériences antérieures, le contexte et la culture.
-Le parent devient une base de sécurité (approche vs retrait)

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7
Q

Compréhension des émotions = ?

A

À partir de 2 mois, sensibilité aux interactions réciproques : S’attendent à ce qu’un sourire suscite une réponse agréable de l’adulte.
|
À partir de 4 mois, capacité à distinguer les émotions positives vs négatives : capable d’agencer des manifestations faciales + vocales à la bonne émotion
|
À partir de 7 mois, la capacité à traiter les émotions serait similaire aux adultes : Activité cérébrale ressemble à celle des adultes dans le traitement émotionnel.
|
À partir de 8 mois, émergence de la référence sociale : la recherche d’informations émotionnelle chez un adulte de confiance dans les contextes d’incertitude.
|
À partir de 18 mois, compréhension que leur état émotionnel peut différer de celui des autres (grâce à la référence sociale). (+ développement conscience de soi)

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8
Q

Émergence des émotions reliées au soi = ?

A

Émotions liées à la conscience de soi : émotions de second ordre (plus complexes) impliquant un impact positif ou négatif envers soi =
-La culpabilité
-La honte
-L’embarras
-L’envie
-L’orgueil
-La fierté

*Développement de la conscience de soi à partir de 18 mois
+
* L’enseignement parental

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9
Q

L’autorégulation émotionnelle = ?

A

stratégies employées pour ajuster nos états émotionnels à un niveau adéquat nous permettant d’atteindre nos objectifs.

-Nécessite une capacité à effectuer un contrôle volontaire : Effort délibéré de suppression d’une réponse dominante pour une étant plus adaptée
-De bonnes habiletés de régulations sont liées à un meilleur développement cognitif et social
-Différences individuelles et culturelles

Développement du cortex préfrontal + des régions associées à la réactivité émotionnelle
+
Soutien parental : Régulation émotionnelle dyadique : gestion des émotions réalisée par l’enfant et l’adulte de façon conjointe.

*L’autorégulation émotionnelle est plus large et inclut la gestion des émotions, tandis que le contrôle volontaire est un aspect spécifique de l’autorégulation qui concerne davantage la gestion des comportements et des impulsions. Autrement dit, un enfant peut avoir des stratégies émotionnelles pour se calmer (autorégulation émotionnelle), mais le contrôle volontaire va plus loin en impliquant l’inhibition active de certaines actions ou pensées.

*Exemple : Un enfant qui pleure parce qu’il est frustré (autorégulation émotionnelle) et parvient à se calmer ou à chercher du réconfort fait preuve d’une forme d’autorégulation. Mais un enfant qui, malgré cette frustration, attend patiemment pour obtenir ce qu’il désire, démontre un début de contrôle volontaire.

*En résumé, le contrôle volontaire est une composante de l’autorégulation émotionnelle, mais il se concentre sur les processus comportementaux et attentionnels, tandis que l’autorégulation émotionnelle englobe la gestion des émotions elles-mêmes.

Durant les premiers mois, les nouveau-nés ont une capacité limitée à gérer leur état émotionnel. Dépendent de l’apaisement de l’adulte.
|
À partir de 2 mois, émergence d’une meilleure capacité à tolérer différentes stimulations ce qui réduit le débordement émotionnel
|
À partir de 3 mois, début d’une capacité à s’autoapaiser : Capacité à détourner son attention des stimuli désagréables.
|
À partir de 6 mois, l’enfant peut mieux communiquer son état émotionnel : vocalisations, gestuelle, motricité globale permet de se retirer/déplacer
|
À partir d’un an, les habiletés représentationnelles et l’acquisition du langage favorisent la gestion des émotions (peuvent communiquer leur état émotionnel)

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10
Q

Le tempérament = ?

A

Différences individuelles quant à la réactivité et l’autorégulation. Ces différences sont relativement stables et apparaissent tôt.

*Réactivité = la rapidité et l’intensité de l’émotion, l’attention et l’activité motrice

*L’autorégulation = Les stratégies pour modifier la réactivité.

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11
Q

Le tempérament : Étude de Thomas & Chess = ?

A

Thomas & Chess (1956, 1977)

-Étude dév du tempérament
-Description du parent de son enfant demeure inchangée
-Le tempérament prédit : ajustement psychologique futur de l’enfant
-Pratiques parentales peuvent modifier tempérament

*Ils décrivent 3 profils d’enfant dans leur modèle du tempérament =

-L’enfant facile : Enjoué, s’adapte facilement, établit routine régulière.

-L’enfant difficile : Forte réactivité émotionnelle négative et intense, difficulté à s’adapter, routine irrégulière.

-L’enfant lent à se réchauffer : inactif, réactions modérées, humeur négative, s’adapte lentement.

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12
Q

Le tempérament : Modèle de Mary Rothbart = ?

A

*Modèle du tempérament à six dimensions de Mary Rothbart.

Réactivité =
-Niveau d’activité
-Persistance attentionnelle
-Détresse associée à la peur
-Irritabilité
-Affect positif

L’autorégulation =
-Le contrôle volontaire : durant les 2 premières années : orientation / régulation.

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13
Q

Mesurer le tempérament = ?

A

Mesurer le tempérament =
-Questionnaires parents (par Biais car subjectif)
-Évaluations comportementales de professionnels (orienteur..)
-Observations laboratoire (faible validité écologique)

Recherche en neurobiologie =
-étude des enfants étant dans les extrêmes de l’affectif positif vs détresse face à la peur (enfants inhibés/timides vs désihibé/sociables).
-Différenciation des tempéraments inhibés vs désinhibés : se base sur une réaction biologique : rythme cardiaque, taux hormonal, activité cérébrale.

**L’idéal dans l’évaluation du tempérament est la combinaison de plusieurs méthodes !

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14
Q

Stabilité du tempérament = ?

A

Le tempérament a une stabilité faible-modérée durant la petite enfance. - Est plus sable après 3 ans
-Stabilité du tempérament dépend de plusieurs facteurs :
-Facteurs biologiques
-Le contrôle volontaire
-Les pratiques parentales

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15
Q

Les influences génétiques et environnementales du tempérament = ?

A

*Les bases génétiques =
-Influences génétiques : Étude sur les jumeaux identiques vs non identiques
-Héritabilité du tempérament : Environ 50%

*Gène vs environnement =
-Susceptibilité différentielle : Phénomène où certains enfants sont plus sensibles aux influences des pratiques parentales. (sur l’ajustement)

Génotype à risque (gène 5-HTTLPR court). :
-bonnes pratiques parentales = meilleur ajustement (moins colère/agressivité).
-Mauvaises pratiques parentales = développement troubles extériorisés (ex. opposition)

Génotype à faible risque (abscence du gène) :
-Les pratiques parentales (bonnes ou mauvaises) = moindre impact sur l’ajustement

16
Q

Le tempérament : Modèle du Goodness-of-fit = ?

A

*Création d’un environnement ajusté au tempérament de l’enfant, en encourageant un fonctionnement plus adapté =
-Les enfants difficiles ont tendance à subir des pratiques parentales peu ajustées à leur tempérament,
-Il faudrait alors avoir des pratiques parentales sensibles, qui sont particulièrement importantes pour les enfants difficiles.

*Pratiques parentales efficaces = pratiques sensibles, soutenant, établissements d’attentes et limites claires : favorisent le développement du contrôle volontaire.

17
Q

L’attachement = ?

A

Lien affectif significatif avec des individus de notre entourage. Ce lien procure un bien-être et permet un réconfort dans les périodes de stress.

-Se forme avec figure qui répond aux besoins de bases (nourrir, affection)

-L’attachement permet 2 éléments :
1. La recherche de proximité dans les moments de détresse
2. L’exploration lorsque le système d’attachement n’est pas activé.

18
Q

L’attachement: Théorie écologique de Bowlby = ?

A

*La théorie écologique de l’attachement de Bowlby (1969)

Croyance que l’enfant possède des caractéristiques innés qui permettent de garder le parent à proximité afin d’assurer sa survie

*L’attachement se développe en 4 phases :

Pré-attachement (0-6 semaine) = signaux innés qui attirent l’attention d’un adulte pouvant procurer un contact ou du réconfort (sourires, pleurs).

L’attachement en devenir (6 semaines à 8 mois) = établissement d’une réponse distincte selon s’il s’agit d’un adulte familier ou d’un étranger

L’attachement établit (6 mois à 2 ans) = l’attachement avec une figure spécifique est présent. Anxiété de séparation : détresse quand un adulte significatif quitte.

Les relations réciproques (18 mois à 2 ans et +) = les capacités représentationnelles et le langage permettent la compréhension que la figure d’attachement est stable.
|
–>
**Modèles opérants internes (MOI) = Ensemble d’attentes quant à la disponibilité des figures d’attachement, leur capacité à fournir du soutien durant des périodes de stress, et du type d’interactions avec ces figures.
-Influence les relations futures (amitiés, relations amoureuses, etc)

19
Q

L’évaluation de l’attachement: selon Mary Ainsworth = ?

A

*La situation étrangère de Mary Ainsworth

-Méthode expérimentale (en labo pour évaluer attachement)
-Contexte : on place un enfant d’1 à 2 ans dans une situation non familière pour déclencher le système d’attachement
-8 épisodes de séparations et de réunions entre enfant-parent.

  1. Départ de l’expérimentateur
  2. Jeu enfant-parent
  3. Enfant-parent-étranger
  4. Enfant-Étranger
  5. Enfant-parent
  6. Enfant-seul
  7. Enfant-étranger
  8. Retour parent + jeu avec enfant

*4 profils d’attachement émergent =

Sécure (sécurisant) :

-L’enfant explore son environnement tout en utilisant sa figure d’attachement comme une base de sécurité. Il montre de la détresse lors de la séparation, mais est rapidement réconforté lors des retrouvailles.

-La figure d’attachement est généralement disponible, sensible et répond aux besoins de l’enfant.

Évitant :

-L’enfant explore son environnement sans trop se soucier de la présence ou de l’absence de la figure d’attachement. Il ne montre pas de signes évidents de détresse lors de la séparation et ignore ou évite sa figure d’attachement lors des retrouvailles.

-Les figures d’attachement sont souvent émotionnellement indisponibles ou rejetantes, ce qui amène l’enfant à minimiser l’expression de ses besoins émotionnels.

Ambivalent :

-L’enfant montre une grande détresse lors de la séparation, mais est difficile à réconforter lors des retrouvailles. Il peut être à la fois en quête de contact et résistant aux efforts de réconfort de sa figure d’attachement.

-La figure d’attachement est souvent imprévisible ou incohérente dans ses réponses aux besoins de l’enfant, ce qui rend l’enfant incertain quant à la disponibilité émotionnelle de celle-ci.

Désorganisé :

-L’enfant présente des comportements incohérents ou contradictoires, comme s’approcher de la figure d’attachement tout en détournant le regard ou en se figeant. Il peut sembler confus ou craintif.

-Ce type d’attachement est souvent observé chez les enfants qui ont vécu des situations traumatisantes ou dans lesquelles la figure d’attachement elle-même est une source de peur ou de désorientation

20
Q

L’évaluation de l’attachement: méthode du tri de carte Q-Sort = ?

A
  • La méthode du tri de cartes Q-Sort

-90 cartes à classer selon le degré auquel les descriptions correspondent à l’
enfant ou pas
-« L’enfant accueille la mère avec un grand sourire » ; « Si la mère quitte, l’enfant suit »
-Un score total est ensuite comptabilisé pour classer l’enfant : Niveau élevé ou faible de sécurité d’attachement
-Avantage : validité écologique (observations au domicile)
-Désavantages : longue procédure, les parents avec des enfants insécures ont de la difficulté à les décrire.

21
Q

Stabilité de l’attachement = ?

A

-Moins stable que ce que l’on pensait : Variations d’une étude à l’autre.
-Conditions de vie/contexte familial : Classe moyenne à élevée vs faible statut socio-économique.
-Le type d’attachement

22
Q

Facteurs qui influencent l’attachement = ?

A

-La qualité des soins : sensibilité et synchronie
-Les caractéristiques de l’enfant : Goodness-of-fit (environnement basé sur leur tempérament)
-Les caractéristiques familiales : MOI des parents (disponibilité pour l’enfant et capacité de soutient dans périodes de stress)
-La disponibilité constante d’une figure d’attachement (MOI)

23
Q

Le développement de la conscience de soi = ?

A

Conscience de soi implicite
-À la naissance, sentiment qu’ils sont physiquement distincts de ce qui les entoure, ex. réflexe points cardinaux.

Conscience de soi explicite
-Vers 18 mois, conscience corporelle explicite et reconnaissance de soi (tâche du miroir)
-Erreur d’échelle : font des choses que leur taille ne leur permet pas d’accomplir

Catégorisation du soi
-vers 18-30 mois, peut se catégoriser : âge, sexe, car physique, compétences
-Début de l’empathie : compréhension de l’autre comme différent de soi

L’autocontrôle
-Vers 12 mois, capacité d’obéissance : respect règles / consignes de l’adulte.
-Gratification retardée (de 1/2 à 4 ans) : capacité à attendre le moment approprié avant de s’engager dans un comportement tentant (test du marshmallow)

Test du marshmallow =
L’objectif du test est d’évaluer la capacité de l’enfant à différer la gratification immédiate en échange d’une récompense plus grande plus tard. Ce test a été interprété comme un indicateur de la capacité à l’autocontrôle, une compétence cruciale pour le développement émotionnel et social de l’enfant.

Les résultats ont montré que les enfants capables de retarder la gratification avaient tendance à avoir de meilleurs résultats scolaires, des compétences sociales plus développées, et à gérer le stress plus efficacement à l’âge adulte.

24
Q

Texte : Allaitement et relation
mère-enfant =

A

RÉSUMÉ
À la lecture des dernières études parues sur le sujet, l’allaitement maternel semble avoir des répercussions positives sur la relation mère-enfant. Toutefois, le lien d’attachement est complexe et dépend de nombreux facteurs, comme la proximité, le temps passé avec le bébé et la réussite du projet initial. Des implications pratiques pour les professionnels de santé peuvent être proposées pour favoriser le démarrage de cette relation.

CONCLUSION
Les résultats des différentes études sont très divergents et ne permettent pas d’affirmer un effet potentialisateur de l’allaitement sur l’attachement. Leur lien est complexe, influencé par de nombreux
facteurs : le tempérament de l’enfant, le type d’attachement de sa mère et le contexte dans lequel ils évoluent, ainsi que la manière dont est conduit l’allaitement. L’impact négatif d’un échec d’allaitement, les difficultés ainsi que les pressions doivent être considérées en raison de leur impact sur la relation de la dyade. Le lien mère-enfant peut être soutenu par l’allaitement grâce à un contact physique, étroit et
fréquent, et le fait que la femme soit sensible aux signaux de son enfant, même si cela ne garantit pas sa qualité. Plus les parents reconnaissent les compétences de leur bébé, plus le sentiment de leurs propres compétences est renforcé et permet une rencontre harmonieuse. « Chaque enfant a besoin de quelqu’un qui est irrationnellement fou de lui. »