Cours 7 : Médiatisation du crime - DONE Flashcards
- Médiatisation du crime
A)Médias = entreprises privées
-Conditionnés par le marché : veulent + de cotes d’écoute
1) Circulation, cotes d’écoute=>
2) Accent sur les événements sensationnels
3) Accent sur les éléments ‘’passionnants’’
Ex : Luka Rocco Magnotta, Guy Turcotte
B) Médias = ignorent les suites de leurs propres reportages
Ils mettent l’accent sur le fait de sortir les faits et la nouvelle pour avoir l’exclusivité
Rare qu’on se penche sur
1) Poursuite
2) Négociation de plaidoyer
3) Impact du correctionnel sur la personne judiciarisée, la victime et leur famille
- Base des nouvelles
Introduction
1) Les nouvelles sont basées sur des sources officielles d’information => reposent presqu’exclusivement sur l’information policière=>
Les autres types de sources sont très rarement évoquées.
À cause des pressions de temps, les médias mettent l’accent sur le fil policier, la progression immédiate des crimes.
2) Garantit accès régulier à l’information facile à comprendre sur
- 1) le crime ou les tendances de criminalité
- 2) détails particuliers d’un événement
- Permet aux médias de créer des nouvelles rapidement
- Les autres sources sont plus complexes et ça prend des délais l’obtenir, donc on les utilise pas
A) Relation police & médias
Leur relation est généralement bénéfique
1) Reflètent des définitions et explications établies d’un problème (celles de la police) et des pratiques établies pour répondre à un problème (celles de la police)
2) Médias Police = relation mutuellement bénéfique
3) Simultanément, la police trouve chez les médias une antenne importante pour promouvoir sa vision du crime et ses besoins en ressources additionnelles
-L’accès instantané aux nouvelles teinte les nouvelles du crime.
La construction des nouvelles et modulée par les fcts de la police :
Contrôler la déviance, maintenir l’ordre civil
Conséquemment, les nouvelles du crime ont un biais conservateur, statu quo, renforcement des valeurs et lois déjà en place.
Autrement dit, les nouvelles de crime tendent à refléter les définitions du problème qu’en a la police ainsi que les solutions que la police juge adéquates
B) Paradoxe
1) Les problèmes de criminalité reçoivent attention significative de la part des médias
2) Mais sont traités de manière superficielle
3) Parce que ne sont pas un centre d’intérêt pour les médias, nouvelles de crime sont essentiellement utilisées pour remplir les trous dans le journal ou les bulletins de nouvelle
- Structure des nouvelles de crime
Introduction
1) La construction des nouvelles est de nature idéologique
- Pattern quasi-universel issu des fondements idéologiques
- Toute nouvelle de crime est un construit idéologique
A) La perturbation sociale et le ( *manquant )
1) Débute avec = découverte d’une perturbation sociale
ex : refus de se conformer aux prohibitions
On doit réagir aux actions interdites
2) Termine avec = retour nécessaire à l’ordre
La JP DOIT réagir => nature idéologique
On confirme la permanence du retour à l’ordre et la légitimité des prohibitions
-Une nouvelle de crime n’est jamais terminée sans un retour à l’ordre !
Ex : suicide assisté dans l’arrêt Carter
Dans le passé, aider une personne à mourir était considéré comme un crime. Historiquement cependant, la JP a réagi modestement à ce crime.
-La prohibition criminelle était donc restée fragile
-Au fil du temps, la prohibition a fini par être renversée et donc le suicide assisté finit par être décriminalisé
-Puisque les nouvelles du crime finissent invariablement par l’arrestation du crime, les médias participent au maintien de cet ordre.
-Cela ne veut pas dire que les nouvelles ne font pas progresser les sociétés. Les médias aident pareil.
-Par exemple, la photographie du petit syrien mort a fait le tour du monde et le reportage qui en découla a sensibilisé le monde à la situation des syriens. Cela a fait une mobilisation mondiale et sensibilisé les populations à la souffrance humaine.
-Mais à propos des crimes, les médias causent davantage de souffrance que de mobilisation
- Cinq composantes déterminantes des nouvelles de crime
A) 1ère composante : Le sujet
1) Héros de l’histoire =>
2) Héros de l’histoire
3) Héros négatif=>
4) Transgresseur=> défie les prohibitions de sa culture
B) 2e composante : Le renforcement
1) Éléments qui aident le sujet DANS LA COMMISSION DE SON ACTE
2) Personne, objet, institution, impulsion, idées, personnalité
Les expressions courantes :
3)-Maniaque dangereux
4)-Apparemment charmant
-Comme si le crime commis avait pu l’être grâce à sa manie, ses instincts ou son charme
-Il s’agit de décrire le sujet comme de grande beauté.
Paul Bernardo Et Karla Omolka appelés par les médias : Barbie et Ken
-On a souvent l’habitude de mettre l’accent sur la beauté. On envoie le message au public que cela aurait été difficile de deviner que ces gens sont dangereux. Et donc, que ce charme et la beauté ont contribué à ensorceler les victimes
5) Physician of the year
6) Ne répondant qu’à ses instincts
7) Il n’y avait personne dans l’édifice au moment de….
Vient ajouter des motivations :
1.- internes : beauté, psychopathie
2.- absence de témoin, etc.
C) ( suite de la 2e composante ) : Le médecin de l’année
Un «_space;médecin de l’année»_space; incarcéré pour agression
La nouvelle met peut l’accent sur le crime et consacre une bonne partie de la converture sur le fait qu’il a été nommé médecin de l’année.
Mais le fait qu’Il a été nommé MDL’ veut rien dire. C’est pour signifier qu’avoir été nommé Médecin de l’année aurait fait rayonner de la confiance et que ça aurait pu contribuer à convaincre les victimes etc.
D)3e composante : L’objet
1) Victime est l’objet de la transgression
E) 4e composante : L’adversaire
1) Force en opposition :
2) La vertu contre le mal
Le héros positif finit inévitablement à vaincre le mal. Le héros est invariablement plus petit que le mal.
Goliath : petite armée vs grosse armée
Ces récits ont traversé l’histoire selon l’idée que la bonté et la vertu vainquent toujours malgré l’ampleur du mal.
Dans les nouvelles du crime, on retrouve aussi un adversaire !
Parce que le héros est ici négatif, il fragilise la culture.
L’adversaire du héros(criminel) = la culture ! la morale, le C. Cr. Et les institutions.
-Contrairement aux histoires de Disney, la nouvelle de crime procède à une inversion de la logique traditionnelle des forces en présence. Puisque le héros est négatif, son adversaire devient positif ( le bien
-inversion : le bien doit être représenté comme le plus GROS gabarit.
-Le mal = le petit et la JP = le dragon
Autrement dit, l’inversion de cette logique sert à démontrer que la JP mettra toute sa force vs le transgresseur
F) le destinataire
Le destinataire
Lecteur, téléspectateur
À qui l’on informe de l’échec de la trasngression
- Six séquences d’une nouvelle de crime
A) 1. Séquence initiale
1) Séquence de départ où violation du contrat social est soulignée
2) Rappel implicite du contrat social entre individus & société
B) 2. Premier test (de quantification) ( interchangeable avc les 3 prochaines séquences )
1) Test du code moral
2) Étaler (quantifier événements majeurs de la vie du transgresseur pour pressentir, dans ses actions passées, ses actions à venir.
- Voir comment il s’opposait à la société AVANT la commission du crime
- Il s’agit de laisser croire qu’il était possible de prévenir/prédire le crime.
- Pour tester le code moral canadien, il faut tester l,ampleur de la négativité du héros, pour le mettre en contraste avec la positivité du code moral canadien
C) 3. Transgression
1) Énumération de tous les éléments qui décrivent le <> de la transgression
2) (Heure, lieu, blessures, biens volés, etc.)
D) 4. Deuxième test (de qualification
1) Souligner les actions exemplaires de la victime S’OPPOSE AU TEST DE QUANTIFICATION
2) «_space;mère de trois enfants…»
3) <>
4) «_space;g-p de 70 ans»
Apologie de la victime lorsque la victime représente le citoyen moyen. Celui ou celle qui obéit aux codes moraux.
-Incarne l’ensemble de la soc. La nouvelle doit souligner son caractère moral exemple.
-Doit polariser les 2 camps : le bien/mal
E) 5. Test principal
1) Recherche, capture, interrogatoires, poursuites
2) Objectif idéologique => montrer que les transgresseurs seront toujours punis
F) 6. Séquence finale
1) A. restauration du contrat social entre transgresseur et société
Par biais de punition
2) B. triomphe des prohibitions sociales et justification de leur existence
Par biais de comparaison entre transgresseur & victime
= UNE BELLE FIN
- La Cavale de George Wright
A)
Pour illustrer la médiatisation d’une nouvelle de crime
-Mentionne qu’il est marié
-Personne ne souhaite laisser paraître qu’il est recherché…. Faux élément de renforcement
-‘’Un prédateur parmi nous’’
-Des éléments de renforcement dans sa fugitivité : mariage, paternité, caractère sympathique, son nom d’emprunt, etc.
B)
-Pourquoi mentionner qu’il était un vétéran ? + sympathique ? – sympathique ?
C’est un test de qualification de la victime !
-Test que quantification : le passé de George Wright qui laissait présager le crime ! ses tendances criminelles et violentes
C)
-Description de la transgression, pas celle du meurtre initial, mais de l’ÉVASION
-Ensuite, c’est l’entrée en scène de la JP. La force de frappe. Sans pitié pour le transgresseur.
(Le FBI n’a jamais cessé de le rechercher)
On sent la force de déploiement des services de police qui ‘’attrape toujours’’ leur homme.
Nécessité de la JP et menacer toute personne qui serait tentée de s’en prendre à la justice
D) De nombreuses collaboriations
‘’laisse ds le deuil 2 fillettes’’
Plus les victimes sont exemplaires, plus le crime est ignoble
On met en exergue la puissance, la ténacité, la témérité de la JP.