Cours 5 Flashcards

1
Q

Quels sont les avantages et les limites des analyses sociolinguistiques du recueil et de l’analyse de corpus?

A

Avantages :
- Accès au parler spontané
- Possibilité de travailler sur la phonétique/phonologie
- Possibilité de contrôler le profil sociodémographique des participants
Limites :
- Certaines formes linguistiques peu fréquentes dans un corpus donnée, donc difficiles à explorer (traits lexicaux)
- Difficile de faire oublier la formalité de la situation au participant (micro, enregistreuse)
- Transcription chronophage
- Nombre limité de locuteurs
- Coûteux (participants, enquêteurs, transcripteurs)

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2
Q

Quels sont les avantages et les limites des textes du recueil et de l’analyse de corpus?

A

Avantages :
- Accès à une quantité potentiellement gigantesque de données
- On peut manipuler automatiquement des ensembles de textes de milliards de mots : rapide, idéal pour les analyses quantitatives
Limites :
- On doit se fier au travail automatisé et donc accepter une certaine quantité de « bruit » dans nos corpus
- Plus difficile de limiter l’époque observée
- Plus difficile de déterminer le profil sociodémographique des locuteurs
- Les logiciels qui lemmatisent sont limités par leurs dictionnaires disponibles
- En extrayant les occurrences d’un lemme, on peut faire face à des doublons

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3
Q

Quelles sont les données en mode introspection de la recherche de Guillaume?

A
  • Un espèce de…
  • Un genre de…
  • ? une type de…
  • *un sorte de…
  • Un·e drôle de…
  • Un·e bizarre de…
  • Un·e étrange de…
  • ? un·e curieux·se de…
  • ?* un·e rigolo de…
  • ?* un·e insolite de…
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4
Q

Quelles sont les données dans la littérature de la recherche de Guillaume?

A
  • Aucun article scientifique à la base
  • Cependant, l’Académie française finit par se prononcer sur le sujet pour dire que « Le mot Espèce est féminin, et doit le rester lorsqu’il est suivi d’un complément (Espèce de…) »
  • Donc, Larousse finit par ajouter à sa définition de Espèce qu’il faut « Éviter l’emploi au masculin un espèce de (même s’il est fréquent dans l’expression orale relâchée) »
  • À la suite de ces deux constats sur l’utilisation de « un espèce de », on commence à voir des articles scientifiques sur le sujet.
  • L’ouvrage Le bon usage rapporte donc plusieurs cas de l’utilisation de cette expression dans plusieurs textes datant de plusieurs années.
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5
Q

Quelle est l’hypothèse de Guillaume?

A
  • H : La construction « adjectivale » avec espèce et genre fait partie de la grammaire des francophones. Il ne s’agit pas d’un effet de neutralisation du déterminant indéfini avec espèce.
    o Q : quelle est la fréquence d’accord du Dét avec le CDN?
    o Est-ce que la situation a évolué depuis 50 ans et comment?
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6
Q

Quelle est la méthodologie employée par Guillaume?

A
  • Corpus Sankoff-Cédergren Montréal 1971
  • Corpus Hochelaga-Maisonneuve 2012
  • Sketch Engine (corpus écrit web)
  • Inclusions :
    o Un·e X de/d’
    o Aucun·e espèce de/d’…
  • Exclusions :
    o L’espèce de/d’…
    o Le/la genre de/d’…
    o Interruptions
    o Genre non identifiable (prononciation/enregistrement)
  • Limite : J’ai fait confiance à la transcription!!!
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7
Q

Quelle est la conclusion de la recherche de Guillaume?

A
  • Taux d’accords en 2012 autour de 82%
  • Progression du phénomène en 50 ans (surtout avec genre)
  • Plus de données seront nécessaires pour terminer cette étude
  • Une vérification avec spectrogramme serait souhaitable
  • Est-ce que la construction admet plus de noms/adjectifs? À suivre!
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8
Q

Qu’est-ce que la sémantique?

A
  • Sémantique : étude scientifique de la signification
  • Deux niveaux d’analyse :
    o Sémantique lexicale : traite du sens des mots (ex : chien)
    o Sémantique de la phrase : traite des relations sémantiques
    –> À l’intérieur de la phrase
    –> Entre les phrases
  • Est-ce que rivière est l’équivalent de river?
    o Non, parce que rivière et river n’ont pas le même sens
    –> La rivière du Saguenay, the Saguenay River
    Rivière : + cours d’eau, - se jette dans la mer
    –> Le fleuve Saint-Laurent, the St. Lawrence River
    Fleuve : + cours d’eau, + se jette dans la mer
    –> Donc en anglais, si on veut dire l’équivalent de fleuve en français il faut dire « river »
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9
Q

Qu’est-ce que l’analyse sémique (ou componentielle)?

A

o Permet de comparer des mots
o Tout comme les phonologues ont divisé les phonèmes en unités plus petites (les traits distinctifs), les sémanticiens divisent les mots en unités de sens minimales : les traits sémiques ou sèmes
o Exemples :
–> /p/ : [+consonne], [-nasal], [+occlusive], [-voisée]
–> /b/ : [+consonne], [-nasal], [+occlusive], [+voisée]
–> Femme : [+humain], [+adulte], [+femelle]
–> Homme : [+humain], [+adulte], [-femelle]
o Mots de même catégorie syntaxique référant à des réalités proche
o But : dégager les différences minimales qui les distinguent
o Méthode surtout utilisée pour des noms

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10
Q

Qu’est-ce que les sèmes? Les sémèmes?

A
  • Sèmes : caractérisent sémantiquement les termes (en première ligne du tableau, en gras : pour s’asseoir, matériau rigide, etc.)
  • Sémème : collection de sèmes particulier dont dispose chaque terme
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11
Q

Comment se fait l’analyse sémique?

A
  • L’analyse sémique se fait sous forme de tableau :
    o Colonnes :
    –> 1e colonne : sème générique (p.ex. pour s’asseoir)
    –> Colonnes suivantes : sèmes distinctifs (p.ex. matériau rigide, avec bras, etc.)
    o Lignes : mots à comparer (p.ex. chaise, fauteuil, etc.)
    o Sèmes codés à l’aide des symboles +, - ou 0 pour chaque mot
    o Peu importe l’ordre des colonnes, il est seulement important que le sème générique soit en premier
    o - : veut dire par exemple qu’il n’y a jamais de dossier sur un tabouret
    o 0 : va parfois avoir des bras sur un canapé et parfois non
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12
Q

Quelle est l’utilité de l’analyse componentielle?

A

o Le lexique est un ensemble structuré, qui contient des sous-ensembles organisés (même si l’ensemble lexical est flou, il y a quand même une organisation)
o Ces sous-ensembles organisés sont en fait des microsystèmes lexicaux dont les éléments ont un dénominateur commun
o Ces sous-ensembles sont appelés « champs sémantiques »

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13
Q

Qu’est-ce qu’un champ sémantique?

A

o Association d’un ensemble de termes du lexique (champ lexical) à une notion particulière (champ notionnel)
o L’analyse sémique permet de décrire les champs sémantiques

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14
Q

Quelles sont les caractéristiques sémantiques du noms, soit les traits binaires?

A

o Humain vs non humain
–> Exemples : Jean, policière, garçon vs vache, fourmi, mer
o Animé vs inanimé
–> Humains et animaux vs autres
–> Exemples : vedette, frère, athlète, fourmi, vache vs tulipe, cartable, auto, ville
–> Seuls les noms animés peuvent varier en genre (et ils ne peuvent pas tous!)
- Comptable (ou discret) vs massif (ou dense/compact)
o Les noms comptables peuvent être utilisés avec un déterminant
–> Exemples :
Oiseau : un oiseau, deux oiseaux, trois oiseaux
Chandail : cinq chandail, dix chandails, quinze chandails
Personne : cent personnes, mille personnes
o Les noms massifs peuvent être utilisés avec un déterminant partitif (du, de la, de l’, des)
–> Exemples : du riz, du courage, de l’eau, de la farine
o Certains noms peuvent avoir le trait comptable ou non comptable selon le contexte dans lequel ils sont employés
–> Exemple :
Comptable : Il faut deux farines différentes pour faire ce pain
Non comptable : J’ajoute de la farine pour épaissir cette sauce
- Concret vs abstrait
o Les noms ont le trait concert lorsqu’ils désignent des réalités qui peuvent être perçues par les sens (vue, odorat, toucher, gout, ouïe)
o Exemples : chien, eau, rivière, télévision, vent vs idée, haine, amour, violence, confiance
- Un nom peut posséder plus d’un trait
- Il ne peut cependant posséder qu’un seul de trait de chaque paire à la fois

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15
Q

Qu’est-ce que les restictions sélectionnelles? Pourquoi sont-elles une utilité de l’analyse componentielle?

A
  • Utilité de l’analyse componentielle : les restrictions sélectionnelles
    o La lexie peut être décrite selon 3 axes :
    –> Son sens (signifié)
    –> Sa forme (signifiant)
    –> Sa combinatoire restreinte
  • Afin d’assurer qu’une entrée ne soit pas combinée avec d’autres entrées lexicales, il faut spécifier les restrictions sélectionnelles de chaque item
    o Parler : sujet doit être [+humain]
    o Tuer : objet doit être [+animé]
    o Dormir : sujet doit être [+animé]
    o Verser : objet doit être [+massif]
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16
Q

Quelles sont les limites de l’analyse sémique?

A

o En phonologie, la description phonétique a permis de définir clairement les traits phonologiques, alors que le sémanticiens ont parfois de la difficulté à s’entendre sur le choix des sèmes
o Caractère binaire des traits distinctifs inadéquat à l’échelle du sens?
–> Exemple : champ sémantique des moyens de transport
[+deux-roues] = ‘qui possède deux roues’
[-deux-roues] = ‘qui ne possède pas deux roues’
* Peut être associé à voiture, taxi, autocar, métro
* Ce sème n’aide pas à décrire ces lexies
o L’analyse sémique ne parvient pas toujours à rendre compte du sens des lexies (p.ex., locutions, etc.) du sens contextuel et du sens du locuteur.
o On peut donc imaginer des sèmes très différents pour comparer les mêmes mots, ce qui peut rendre plus difficile le caractère objectif

17
Q

Qu’est-ce que le sens propre vs le sens contextuel?

A

o Dans plusieurs cas, le signe linguistique permet plusieurs interprétations
o C’est le contexte linguistique qui permettra de préciser le sens
o Sens contextuel : différent sens d’un même vocable
o Exemple : canard
1. Un oiseau palmipède : L’hiver, on chasse le canard dans les marécages (sens propre)
2. La chair de cet oiseau : On mange du canard (extension du sens propre  viande)
3. Une fausse note : Le chanteur fait un canard (sens figuré/imagé)
o Une fausse nouvelle : Les politiciens lancent souvent des canards (sens figuré/imagé)

18
Q

Qu’est-ce que le sens linguistique vs le sens du locuteur?

A

o Si le locuteur parle littéralement (c’est-à-dire qu’il veut dire que les unités lexicales veulent dire), il n’y a pas de différence entre le sens du locuteur et le sens linguistique
o Si le locuteur ne parle pas littéralement (c’est-à-dire que ce qu’il veut dire n’est pas l’équivalent de ce que les unités lexicales veulent dire), il y a une différence entre le sens du locuteur et le sens linguistique
–> Sarcasme, ironie, exagération, etc.
–> Exemples : Tu vas voir ton meilleur ami demain ; Ça pèse une tonne

19
Q

Quelles sont toutes les différentes relations lexicales possibles?

A
  • Homonymie
  • Polysémie
  • Hyponymie
  • Synonymie
  • Antonymie
  • Métonymie
20
Q

Qu’est-ce que l’homonymie vs la polysémie?

A

o Homonymie :
–> 2 formes identiques
–> Pas de relation sémantique
–> 2 vocables
o Polysémie :
–> 2 formes identiques
–> Relation sémantique
–> 1 vocable ayant plusieurs sens (exemples?)

21
Q

Qu’est-ce que l’homonymie, l’homophonie et l’homographie?

A

o Homonymie = un signifiant, plusieurs signifiés radicalement différents
–> Terme (fin), terme (mot)
–> Fraise (fruit), fraise (outil de groupe)
o Homophonie = identité de prononciation
–> Compte, compte, conte
–> Coq, coque
–> Voie, voix, vois
o Homographie = identité de graphie
–> Parent (nom), parent (verbe)
–> Couvent (nom), couvent (verbe)
o Homophonie : seulement la même forme orale
o Homographie : s’écrivent de la même manière mais n’ont pas la même forme orale

22
Q

Qu’est-ce que l’hyponymie?

A

o L’hyponymie est une relation d’implication asymétrique
–> A est l’hyponyme de B si A implique B et B n’implique pas A
–> Dans cette relation, B est l’hyperonyme de A
–> Exemple : chat est un hyponyme de animal chat et chien sont co-hyponymes
–> P.ex., caniche implique chien mais chien n’implique pas caniche
–> Hyponyme va nécessairement impliquer l’hyperonyme mais l’hyperonyme ne va pas impliqué l’hyponyme