Cours 3 - Sexisme Flashcards
Qu’est-ce que la binarité?
Point de vue selon lequel il y a seulement deux genres (fille vs gars) et qu’ils sont distincts et non changeants.
Qu’est-ce que le sexisme?
L’oppression systématique des femmes par les hommes. Englobe les actions et les croyances économiques, politiques, sociales et institutionnelles qui perpétuent une répartition inégale des privilèges entre les hommes et les femmes.
Sur quoi est basé le sexisme (croyance)?
Croyance que les hommes sont intrinsèquement supérieurs aux femmes.
Quelle est l’idéologie dominante qui a façonné toutes les institutions et dont le sexisme découle?
Le patriarcat
Qu’est-ce que des institutions?
Ensemble vaste et établi de lois, coutumes, traditions, pratiques, etc. qui régissent et organisent la vie politique et élaborent les règles et normes d’un peuple.
Donne des exemples d’institutions.
Mariage, religion, médias, armée, droit/justice, éducation, etc.
Qu’est-ce que le patriarcat?
Croyance dans la supériorité inhérente des hommes et des normes masculines, et organisation de la société sur la base de cette croyance.
Donne des exemples qui impliquent le patriarcat.
Dieu est un homme, père comme chef de famille, surreprésentation des hommes dans la majorité des institutions et des postes de pouvoir: justice, gouvernement, forces policières, figures religieuses, etc.
Tous les domaines dans lesquels les hommes sont jugés naturellement mieux placés ou plus compétents que les femmes, en raison de leur sexe.
Vrai ou Faux: tous les hommes ont les mêmes privilèges.
Faux, les privilèges peuvent être compromis par notre positionnement sur d’autres axes d’oppression.
Qu’est-ce que le privilège masculin?
Réfère aux avantages dont profitent les hommes au détriment des femmes sur la seule base de leur sexe et de leur genre. Ce privilège est renforcé par les normes sociales androcentriques développées par et pour les hommes, et est enraciné dans le patriarcat.
Qu’est-ce que le sexisme traditionnel?
Affirmations désuètes, stéréotypées et manifestes (explicites) qui dévalorisent les femmes.
Quelles sont les 3 caractéristiques du sexisme moderne.
- Déni de la discrimination (croire que c’est chose du passé);
- Antagonisme envers les demandes des femmes (celles en demandent trop/exagèrent);
- Ressentiment.
Quelles sont les 3 raisons qui font que le sexisme (ou le racisme, ou autres formes d’oppression) est difficile à reconnaître?
- L’individualisme (culture place tellement d’importance sur l’individu qu’on n’est pas entraînés à penser à l’échelle du groupe, on a toujours une bonne explication individuelle pour justifier les inégalités);
- La socialisation de genre (culture populaire produite par les entreprises privées est omniprésente. Elle s’infiltre dans nos vies à travers de multiples points d’entrées (ex.: médias, publicités, jouets genrés, etc.);
- L’othering (établir une distinction entre soi et les autres (surtout entre occident et orient). ex.: femmes musulmanes: actives vs passives, primitive vs moderne, soumise vs libre, etc.)
Quelles sont les 3 manifestations du sexisme dans la sphère intime?
- Double standard;
- Slut shaming;
- Culture du viol.
Qu’est-ce que le double standard?
Ensemble de normes morales dictant différemment la permissivité sexuelle des hommes et des femmes, octroyant plus de liberté et de pouvoir aux hommes et évaluant négativement les femmes. Mécanisme de régulation de la sexualité des femmes qui récompense les hommes et pénalise les femmes.
Quelles sont les 3 dimensions interdépendantes qui soutiennent le double standard sexuel?
- Polarisation des sexualités hétérosexuelles;
- Rôles masculins actifs/pulsionnels et féminins passifs;
- Récit de la lutte de pouvoir.
Explique comment la polarisation des sexualités hétérosexuelles soutient le double standard sexuel.
Façonne l’expérience des femmes qui apprennent à se penser selon ce standard: les sexualités féminines et masculines sont placées en opposition + dichotomie bonne fille/mauvaise fille ou madone/putain facilite le contrôle de la sexualité des femmes par les hommes.
Explique comment les rôles masculins actifs/pulsionnels et les rôles féminins passifs soutiennent le double standard sexuel.
Les femmes sont gardiennes de la moralité sexuelle, donc sont encouragées à être accommodantes et passives, et à se subordonner aux besoins incontrôlables des hommes, ou à se protéger contre ceux-ci.
Explique comment le récit de la lutte de pouvoirs soutient le double standard sexuel.
Croyance que les hommes ont de façon évidente et innée des besoins pulsionnels sexuels, mais pas les femmes. Les hommes bénéficient donc de plus de légitimité et de pouvoir dans la relation, comme dans la société. De toute façon, les interactions sexuelles sont basées sur une lutte de pouvoir plutôt que sur un partage respectueux et égal.
Qu’est-ce que le slut shaming?
Forme de discrimination qui consiste à attaquer le caractère d’une femme sur la base de ses comportements sexuels réels ou perçus. Mécanisme de régulation sociale visant à dénoncer la déviance et à remettre à sa place la personne ciblée. Instrument d’attaque sexiste contre les femmes jugées trop autonomes/agentives/affirmatives
Que vise le slut shaming?
À humilier les femmes, et ainsi réguler et renforcer le double standard sexuel.
Qu’est-ce qui caractérise une victime de slut shaming?
Qui refuse ou paraît refuser le double standard sexuel, donc sort du rôle qui lui est attribué (bonne fille, peu de sexualité, fidélité, etc.)
Qu’est-ce que la culture du viol?
Croyances qui encouragent les agressions sexuelles par les hommes et soutient les violences envers les femmes. Société où la violence est perçue comme sexy, et la sexualité comme violente. Climat qui favorise, normalise, banalise, ne punit pas les violences sexuelles.
Quels sont les 3 phénomènes sociaux qui maintiennent un environnement favorable aux violences sexuelles?
- Double processus qui (1) condamne et (2) tolère les violences sexuelles;
- Stéréotype du “vrai” viol: homme inconnu, souvent racisé, qui attaque une femme respectable (habillée convenablement, ne démontre pas de signes de disponibilité sexuelle, à jeûn, sérieuse, etc.);
- Fausses croyances/mythes sur les violences sexuelles:
- Rien ne s’est passé, fausses allégations, ne pas croire la victime;
- Pas de conséquences, nier l’impact sur l’intégrité physique;
- Elle le voulait, non = oui;
- Elle le méritait, elle l’a bien cherché.