Cours 2 Flashcards
QCM 1 : Maria souffre d’un trouble alimentaire. Elle sait que les causes de sa maladie sont multifactorielles, mais elle attribue sa maladie à trois causes principales. Elle pense que c’est l’apport combiné (1) de dérèglements neurochimiques; (2) de la pression qu’elle reçoit de ses parents à la maison et (3) de l’idéal de minceur prôné par la société qui explique mieux la survenue de son trouble alimentaire.
Selon le modèle écologique de Bronfenbrenner, quels sont les trois systèmes impliqués dans l’attribution causale que Maria fait de son trouble alimentaire?
(1) ontosystème (2) microsystème (3) macrosystème
QCM 2 : Puisqu’elle n’arrive pas à se concentrer en classe, les enseignants d’Annie et ses parents décident de se rencontrer pour trouver des pistes de solution. À partir du modèle proposé par Bronfenbrenner, du point de vue de Annie, cette rencontre représente quel système?
Du mésosystème
QCM 3 : Antoine, 22 ans, a décidé de quitter les HEC pour concevoir sa propre startup un cryptomonnaie. Content de voir son fils faire preuve d’un esprit d’entrepreneur, son père décide de lui faire un prêt de 125 000$ pour mettre en place son projet. Se souvenant d’une publication Facebook qui l’a marqué « Fake it till you make it” Antoine décide de prendre l’argent pour s’acheter une BMW, histoire de donner confiance aux investisseurs. Malheureusement, après avoir perdu presque tout l’argent de ses investisseurs, ce dernier réalise qu’il risque de perdre sa nouvelle voiture. Apeuré, Antoine décide alors de mettre en place un système de vente collaboratif, basé sur le recrutement, prenant la forme d’un « prisme triangulaire ». Deux jours plus tard, on le retrouve en face d’un juge, accusé d’avoir manigancé une pyramide de Ponzi. Lors de son procès, pour contribuer à la défense de son fils, son père décide de témoigner en sa faveur. Voici le témoignage en question :
« Mon fils Antoine ne peut pas être coupable, car le sens des affaires fait partie de notre patrimoine génétique familial et les mécanismes cérébraux à l’origine de l’inhibition des comportements criminels sont défectueux. De plus, il ne faut pas oublier la pression énorme que la société fait peser sur les gens pour qu’ils démontrent une certaine réussite sociale. Mon fils n’est qu’une victime de son code génétique et les choix auxquels il devait faire face étaient déjà tracés à l’avance. Je vous demande sincèrement, Madame la Juge, de laisser tomber les charges pour que mon fils puisse retourner terminer ses études. C’est un bon petit garçon qui mange toujours ses légumes avant de passer au dessert ».
En ne prenant pas en considération que le témoignage du père fut ridiculisé par la juge (qui a tout de même condamné Antoine à se taper 540 heures de travaux communautaires en plus du dossier criminel qui le suivra pendant plusieurs années), sur quelle conception du déterminisme le plaidoyer de son père repose-t-il? (En passant, les autres questions ne seront pas aussi longues. On a juste mis le paquet sur la première).
Le déterminisme rude
QCM 4 : Mariette veut devenir une professionnelle dans le décryptage de textes anciens et historiques. Elle est fondamentalement passionnée par tout ce qui à trait à l’histoire des années 1850. Présentement à sa dernière année du BAC en histoire, elle vous demande quel choix prendre entre quatre options de spécialisation. Selon ses intérêts, quelle spécialisation devrait-elle prendre pour sa dernière année (c’est une université unique qui offre des spécialisations assez spéciale)?
L’herméneutique
QCM 5 : Après avoir passé des heures à étudier pour votre examen d’histoire critique, vous décidez d’aller prendre un café avec votre ami Jean-Lou pour vous divertir un peu avant l’examen. Malheureusement, pour des raisons que vous ignorez (et qui semblent visiblement enquiquiner Jean-Lou), vous ne pouvez pas vous empêcher de parler des philosophes de l’Antiquité. Soudainement, alors que vous êtes en train de lui expliquer pourquoi les Grecs croyaient à l’époque que la matière pouvait être animée, ce dernier vous interrompt pour vous dire à quel point ils étaient « stupides » ces Grecs. Il ne comprend pas pourquoi ces derniers croyaient de telles sottises.
En parlant de la sorte, d’un point de vue historiographique, Jean-Lou décrit l’histoire avec laquelle de ces approches?
Le présentisme
QCM 6 : Plusieurs recherches sur les troubles mentaux proposent qu’une très grande partie des troubles mentaux répertoriées dans le DSM-5 possèdent une base génétique et une base environnementale. Entre autres, il a été démontré que le gène MAO-A, lorsque sous-développé, prédisposerait les individus le portant à développer des conduites psychopathiques. Toutefois, tout individu portant la forme faible de ce gène ne développerait pas systématiquement de psychopathie. En effet, plusieurs études proposent que pour développer des traits sociopathiques, ce gène doit être activé à partir de l’expérience (traumatismes, maltraitance, etc.). Dans ce cas-ci, comment pourrait-on conceptualiser la conduite antisociale ou psychopathique?
Comme un bon exemple de complémentarité nature-culture et comme le phénotype
QCM 7 : Danika est une chercheuse émérite du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Kuujjuaq. Elle appelle un chercheur de France puisqu’elle aimerait avoir son avis sur un futur protocole de recherche. À son grand étonnement, ce chercheur dit à Danika qu’il a déjà tenté de faire une expérience similaire, mais que les résultats n’étaient pas significatifs et ne menaient à rien. Danika s’étonne d’apprendre cela puisqu’après avoir fait une revue extensive de la littérature sur son sujet, elle n’a pas vu aucune étude de ce chercheur portant sur son sujet de recherche. À quel problème contemporain en science fait-on référence dans cet exemple?
Au biais de publication
QCM 8 : Lequel de ces éléments est vrai à propos de l’effet Mathilda?
L’effet Matilda est un concept qui vise à dénoncer la minimisation récurrente et systémique de la contribution des femmes à la recherche scientifique
QCM 9 : Lorena 11 ans, enfant d’une classe sociale particulièrement très élevée, est souvent turbulente dans ses cours. Ses tendances à s’opposer à ses enseignants l’amènent parfois à faire des crises si importantes, qu’elle en vient parfois à frapper ses camarades de classe. Préoccupés par cette situation, les parents de Lorena décident d’aller se magasiner un psychologue.
Le premier d’entre eux diagnostique un trouble d’hyperactivité héréditaire qui serait issu d’un dérèglement neurochimique génétique très compliqué à expliquer dans une question d’examen, mais qui doit absolument être traité avec de la médication. Il recommande donc un cocktail de pilules expérimentales. Peu satisfaits de ce diagnostic, les parents décident alors d’aller consulter un autre psychologue afin d’obtenir un autre avis. Après avoir procédé à l’anamnèse, le second psychologue estime qu’une absence d’attention à la maison (liée à des parents un peu trop investis dans leur travail) ferait en sorte que Lorena recherche de l’attention à travers ses comportements. Trouvant cette piste totalement idiote, les parents décident donc de consulter un troisième psychologue qui détecte immédiatement de la douance chez elle. Selon lui, cet héritage génétique ferait en sorte que Lorena s’ennuie en classe, ce qui expliquerait ses comportements antisociaux. Heureux d’avoir enfin trouvé le problème, les parents de Lorena décident alors de la placer dans une école privée hors de prix pour enfants surdoués. Deux semaines plus tard, ils se retrouvent chez un quatrième psychologue.
À partir de cet exemple plutôt bidon, lequel des trois psychologues présente une hypothèse empiriste?
Le deuxième
QCM 10 : Concernant le déterminisme, quelles conclusions pouvons-nous tirer des deux expériences en neuropsychologie portant sur la préparation motrice de Libet, Wright & Gleason (1983) et Vohs & Schooler (2008)? Quelle(s) affirmation(s) parmi les suivantes est/sont vraie(s)?
a) Dans les deux expériences, l’activation cérébrale précédait la décision consciente rapportée, ce qui laisse présager, avec prudence, que le mouvement ne serait pas initié par un processus décisionnel conscient.
b) Bien que cette affirmation doive être avancée avec prudence, la deuxième expérience de Vohs & Schooler (2008), qui a invalidé la première expérience de Libet, Wright & Gleason (1983), laisse présager que les processus conscients sont à la base des processus décisionnels, plus particulièrement dans V1 et V2.
c) Le délai observé entre l’activation motrice et la mesure rapportée démontre que le libre-arbitre et l’indéterminisme de la mesure s’appliquent également aux structures cérébrales avancées dans les cas de l’aphasie transcorticale mixte
d) B et C sont vrais
e) Aucune de ces conclusions n’est valide
Dans les deux expériences, l’activation cérébrale précédait la décision consciente rapportée, ce qui laisse présager, avec prudence, que le mouvement ne serait pas initié par un processus décisionnel conscient.
Êtes vous libre de répondre à cette question?
Oui je suis libre de répondre à cette question, puisque je peux décider de ne pas le faire. Si en ce moment je suis assise dans ce cours, c’est à cause de mes décisions antérieures, comme celle de m’être inscrite au BAC en psychologie. Décider de ne pas répondre à cette question, aurait ensuite des conséquences sur mon parcours scolaire, puisque je ne pourrais pas avoir une bonne note à cet examen. J’ai tout de même le choix de le faire ou de ne pas le faire : j’ai du libre-arbitre sur cette décision. Je peux décider que je ne veux plus avoir une bonne note, pour n’importe quelle raison, et tout simplement ne pas le faire. Je suis donc libre de répondre à cette question ou non, mais en sachant mes buts scolaires, je ferais mieux d’y répondre.
Ne pas être libre de faire quelque chose en reviendrait au déterminisme. En effet, si je n’avais aucun libre-arbitre, aucun pouvoir sur le choix que je fais, si dès que « A et B » se rencontre, « C » se produit, je ne serais pas libre de répondre à la question. Le fait que je décide consciemment de répondre en ce moment, et que j’aurais pu décider de ne pas le faire, démontre que je ne suis pas complétement déterminée.
Je crois donc qu’on ne peut pas parler ici de déterminisme rude (comportement sans aucune responsabilité individuelle). Cependant, il pourrait être intéressant de voir le point de vue du déterminisme adouci qui stipule que les processus cognitifs vont jouer un rôle médiateur à travers d’autres déterminants. En effet, je suis présentement au BAC en psycho, il se va donc de soi que je réponde à cette question, pour avoir mes points à l’examen, pour passer le cours et pour pouvoir avoir accès à mon diplôme. Si je veux que ceci se réalise sans pépin, je n’ai pas vraiment le choix de répondre à cette question. Mes intentions, motifs et valeurs viennent donc jouer un rôle dans mon comportement.
Un autre concept intéressant dans l’étude du déterminisme est une des limites de ce dernier : la surdétermination. En effet, si nous voulions expliquer exactement ce qui fais que je suis assise ici en ce moment, comment exactement la vie m’a amené à être ici et non ailleurs, l’explication serait composée d’un ensemble de causes en interaction les unes avec les autres. Même en adhérant au déterminisme, il serait difficile, voir impossible, d’expliquer comment exactement la vie m’a amené à répondre à cette question, et que ceci était inévitable.
Bref, je crois que l’explication ci-haut prouve que je suis libre de répondre à cette question, que je ne suis pas déterminée et que dans mon cas, même si j’étais libre de ne pas le faire, il valait beaucoup mieux pour mon futur d’y répondre.