Cours 11 Flashcards
CHANGEMENT DE PREMIER ORDRE VS DEUXIÈME ORDRE
Qu’est-ce qui différencie un changement de premier ordre d’un changement de deuxième ordre?
Dans le changement de premier ordre, on cherche à modifier et améliorer un système déjà existant. La vision du monde et la valeur vont rester les mêmes. Par contre, dans un changement de deuxième ordre, on cherche à changer/révolutionner le système, on veut recommencer de 0 et ne pas modifier un système déjà existant.
INTERVENTIONS 3 NIVEAUX – MOANE
Dans un contexte de libération, pour amorcer le changement et promouvoir le progrès social, Moane (2003) propose d’opérer à plusieurs niveaux (personnel, interpersonnel et politique). D’après ce que nous avons vu dans le cours, pour chacun de ces niveaux, que vise-t-on à modifier exactement?
Personnel : O cherche à changer les représentation individuelles des personnes et changer leur vision
Interpersonnel : Changer les relations entre les groupes, changer leurs manières d’interagir
Politique : on milite pour changer le système
Dans le sens de l’intervention critique, il faudrait intervenir sur 3 niveaux de changements pour promouvoir le progrès social: 1) au niveau personnel : Agir sur les représentations individuelles et leur donner des moyens de travailler leur estime de soi. Travailler avec la personne elle-même; 2) Interpersonnel : Changer les relations entre les groupes, changer leurs manières d’interagir et; 3) Politique : promotion du militantisme et investir la scène publique on cherche donc à agir aussi sur le MACROSYSTÈME! C’est la particularité de la psycho de la libération. On ne cherche pas juste à traiter les bobos, mais aussi leur causes.
OPPRESSION VS PSYCHOLOGIE DE LA LIBÉRATION
À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez en quoi consiste l’éducation populaire. Pour répondre à cette question, essayez de mobiliser les concepts les plus pertinents.
L’éducation populaire cherche à critiquer les logiques de domination, la déshumanisation de l’être humain par le système capitaliste qui cherche à le considérer que pour sa valeur marchande et les rapports de pouvoirs en enseignant l’usage de la pensée critique pour changer la vision du monde des personnes opprimées et leur construire un narratifs. Elle s’intègre en dehors des structures formelles, n’est pas une nouvelle forme de pédagogie, et vise à corriger les inégalités en rendant les gens « proactifs » (mouvement de l’empowerment).
Cette forme d’éducation critique l’éducation standard qui ne vise qu’à l’emmagasinage d’information, l’expérience cumulative passive à travers un processus d’apprentissage unidirectionnel et hiérarchique.
L’éducation populaire va plutôt avoir une vision collaborative de l’éducation met l’emphase sur l’apprentissage et la prise de conscience d’enjeux sociaux qui s’exprime à travers les différents rapports de pouvoir entre la classe dominante et les classes dominées. Elle rejette donc la hiérarchie.
CADRE DE VIE ALTERNATIFS
Pour faire face à l’oppression, nous avons vu que certains groupes opprimés organisaient leur lutte à travers des cadres de vie alternatifs. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur la psychologie de la libération, expliquez en quoi consiste un cadre de vie alternatif et expliquez très brièvement 3 processus impliqués derrière cette « pratique ».
Les cadres de vie alternatifs sont des espaces sécuritaires servant à la libre expression de personnes marginalisées dans le but de combler et dénoncer les déficits du système. On va chercher à augmenter le bien-être de ces personnes marginalisées et à combler leurs déficits. Elles vont vivre un facteur de protection du groupe, pouvoir partager leur solution, se sentir moins seules dans leurs situations et se redonner confiance Il a 3 processus impliqués : (1) le narratif identitaire décrit un processus ou les gens vont se réapproprier leur identité. En essayant de décrire ce qu’elle vit, la façon dont elle se sentent traiter par ls société, identifier leur forces/faiblesses. Ceci créer une identité commune avec les autres pour créer de la cohésion. (2) les actes de résistance sont des moyens pour améliorer leur situation concrètement en se donnant des outils et en s’entraidant. (3) Les actes de résistance s’effectue à travers les transactions relationnelles directes qui décrit le fait de créer le plus possible de cohésion dans le groupe à travers la bienveillance et la création d’un sentiment de sécurité qui va être partagé par tous et partout
CROISEMENT DES SAVOIRS
En quoi consiste le croisement des savoirs? Pour répondre à cette question, dites à quel paradigme on associe le croisement des savoirs. Ensuite, expliquez quels sont les principes et valeurs derrière cette pratique. Finalement, indiquez quels sont les types de savoirs que l’on vise à croiser.
Le croisement des savoirs appartient au paradigme du constructivisme social. Celui-ci décrit que différents groupes de personnes (scientifiques, professionnels et expérientiels) sont invités à partager leurs connaissances et leurs expériences de manière égale et à co-créer des connaissances nouvelles et partagées. Cela implique de reconnaître la diversité des expériences et des perspectives, ainsi que l’importance de la collaboration et de la coopération pour construire une compréhension commune de la réalité.
* Scientifiques : de la recherche
* Professionnels : de la pratique
* Expérientiels : de l’exp des personnes qu’on cherche a étudier (ex. pair aidants)
THÉORISATION ANCRÉE
En quoi consiste la théorisation ancrée? Décrivez les principes et la logique épistémique derrière le concept.
La théorisation ancrée est basée sur une approche inductive de la recherche, c’est-à-dire qu’elle cherche à construire des théories à partir des données plutôt que de vérifier des hypothèses préconçues. Ainsi, il n’y a pas d’hypothèses de départ, elle utilise l’induction et utilise une méthodologie systématique. Nous essayons de dégager du sens à partir des données et non d’une théorie préexistante.
PARADIGME
Considéré comme un cadre de référence partagé permettant aux individus d’organiser leur expérience et de comprendre les phénomènes qui les entourent de manière cohérente, la notion de paradigme occupe une place centrale en philosophie des sciences. À partir des éléments présentés dans le cours portant sur la psychologie critiques, comparez les paradigmes suivants : post-positivisme, constructivisme, socioconstructivisme et la psychologie critique. Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de distinguer les paradigmes.
Le post-positivisme est un paradigme qui se concentre sur la recherche empirique et scientifique, en utilisant des méthodes quantitatives pour mesurer et expliquer les phénomènes sociaux. Ce paradigme suppose que la réalité peut être observée et mesurée de manière objective, indépendamment de l’observateur. Les post-positivistes cherchent à comprendre les causes et les effets des phénomènes sociaux en utilisant une approche hypothético-déductive
Le constructivisme, quant à lui, considère que la réalité est construite socialement, et que les connaissances et les perceptions sont influencées par les interactions entre les individus et leur environnement. Les constructivistes mettent l’accent sur la compréhension subjective des expériences, des perceptions individuelles et favorise la construction du savoir à travers la collaboration de plusieurs sphères. Plutôt le contexte, la signification et le vécu qui vont être étudier pour dégager la compréhension. Surtout avec des méthodes qualitatives pour donner de la signification au vécu des participants
Le socioconstructivisme se concentre sur la manière dont les connaissances et les représentations sont construites socialement, à travers l’interaction entre les individus et leur environnement culturel et social. Les socioconstructivistes reconnaissent l’importance de la collaboration et de la coopération pour construire une compréhension commune de la réalité, et cherchent à comprendre comment les normes et les valeurs sociales influencent les connaissances et les perceptions individuelles.
Enfin, la psychologie critique est un paradigme qui met l’accent sur la compréhension des structures de pouvoir et d’inégalité qui sous-tendent les phénomènes sociaux, et sur la manière dont ces structures influencent les perceptions et les comportements individuels. Les psychologues critiques utilisent souvent des méthodes qualitatives telles que l’analyse du discours, la théorisation ancrée, ou la recherche-action participative, pour comprendre les expériences et les perceptions des groupes marginalisés et pour lutter contre l’oppression. On va donc utiliser autant les méthodes quali que quanti quoi qu’on va être plus porter vers les méthodes qualitatives.
Le post-positivisme se concentre sur la recherche empirique et scientifique, le constructivisme sur la construction sociale de la réalité, le socioconstructivisme sur la collaboration et la coopération pour construire une compréhension commune, et la psychologie critique sur la compréhension des structures de pouvoir et d’inégalité.
PARADIGMES
Pour clôturer le dernier projet de recherche mené par son laboratoire, votre directeur de maîtrise vous invite à participer à un colloque de psychologie portant sur l’immigration, les inégalités sociales et la santé mentale. Pendant l’heure du dîner, on vous apprend que des tables ont été formées aléatoirement pour « stimuler » les débats d’idée entre les participants et que vous ne pourrez donc pas vous assoir à côté des membres de votre labo. Puisque vous ne vous sentez pas trop à l’aise avec cette situation, vous hésitez à aller dîner. Après 15 minutes d’hésitation et un ventre qui gargouille, vous décidez malgré tout de rejoindre votre table assignée et d’aller vous assoir devant votre « name tag », prenant ainsi cette conversation au passage. En fonction des différentes positions épistémiques entendues pendant cette conversation, à quel paradigme pouvez-vous rattacher chaque personne?
AUGUSTE : « J’pense que si on veut changer les choses, c’est important d’étudier notre sujet avec le plus d’objectivité possible. Nos solutions doivent seulement reposer sur des données quantitatives concrètes basées uniquement sur l’observation, avec le plus de conditions de contrôle possible ».
NANCY : « Franchement! J’suis d’accord avec toi sur le fait que c’est important que nos solutions doivent seulement reposer sur des données concrètes et sur l’observation, mais faut pas oublier que même si on ne le veut pas, on va toujours influencer un peu sur notre processus de recherche, ça n’existe pas la totale neutralité ».
JEAN : « Voyons donc! J’pense que vous êtes dans le champ avec votre pseudo rigueur. Moi je pense que l’apprentissage, c’est un processus actif contingent aux conditions environnementales ou l’organisme développe sa connaissance du monde par assimilation et accommodation ».
SOPHIE : « L’autre avec son vocabulaire élitiste. C’est bien de faire la morale aux autres, mais tu oublies que la relation entre les individus est centrale dans l’établissement d’une signification commune. Tu ne peux pas juste considérer l’environnement pis la personne pour proposer des solutions ».
AUGUSTE : « Ouais, on dirait que personne n’est entièrement d’accord ici. En fait, personne n’adhère au même paradigme on dirait ». « Et toi, retardataire? On était en train de parler de nos positions épistémiques. À quel paradigme tu adhères toi »?
VOUS : « Honnêtement, vos approches sont pas mal toutes intéressantes, mais perso, je pense que ça ne sert à rien de se raconter des menteries. Tant que l’on ne porte pas attention aux relations de pouvoir entre les individus, qu’on en fait pas une analyse approfondie pour remettre en question le statu quo, ben nos recherches ne serviront pas à grand-chose ».
AUGUSTE : positivisme
SOPHIE : socioconstructivisme
NANCY : post positivisme
VOUS : approche critique
JEAN : constructivisme